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(postérieures ad 27 octobre 1793) (trente et une lettres)

39.

DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE*.

A

la Ciloyenne de Saint Pierre chès le Citoyen didot lejeune-

imprimeur

quay

des Auguslins

A

Paris.

S*[Nous

sommes

arrivés,

ma

tendreamie, en

bonne

santé. Je

me

suisaperçu en voulantouvrir

mon

secré-•1. D'Essonnes;

du14 venlôseanII(mardi 4marsJ794);

signée;

porteuneadresse;

pasoblitérée.

AiméMartin n'enapubliéqu'unepartie etluiadonnéleM.C'est aussile n" 11quecettelettreportedanslacollection Gélis-Didot.Dansla Correspondance imprimée,Martinadonnélespremièreslettres écritesaprèsle mariage dans l'ordre suivant: n°' 10, 11et12;

ilaindiqué en elTet la lettren" 10

comme

étant du10ventôse an II,alors qu'elle estdatée du20 ventôseanII;ellen'adonc pas été imprimée dans l'ordre exact des lettres, qui est le suivant: n" 11 (c'est le n"d'AiméMartin), unelettre du Havre non pul)liée par Martin, n° 12, n" 10.

2.(Je motest raturé.

3. Martin imprime en têtede la lettre: Essonne,ce 24 ven-tôse an II;ces motsnefigurentpas sur lemanuscrit.

4.AiméMartin a supprimétoutlepassageque nouspublions entrecrochets,et l'a remplacé par des lignes depoints.

144

AMOUR

DE PHILOSOPHE.

taire que J'avais oublié

mou

paquet depetites clefs.

Je les* crois

dans- ma

cliambre à coucher. Si elles n'y sont pas, elles sont perdues; si tu les trouves envoie-les-moi par la plus prochaine occasion, c'est-à-direpar

un

des coches d'Essonnes, si tu n'en trouves pas deplus sûre.

Les

maçons

sont dans la

chambre

de ta mère, qui ne sera pas habitable de

deux

mois d'ici. Mais que cetinconvénientn'éloignepas sonretourainsique le tien.

La campagne

t'appelle avec tous ses

charmes

:

la violette et les primevères sont en fleurs, l'aman-dier, l'abricotier et le pêcher entr'ouvrent leurs boutons, et le saule de Babylone est couvert de feuilles.]

Ma maison

est toute carrelée à l'exception de la salle à

manger.

Les perrons sont faits, les croisées posées presque partout. Il y a encore quelques

tra-vaux

pour les terrasses et des difficultés de la part des ouvriers. Mais ce sont des

maux

ordinaires et

dontle

nombre diminue

avec

mes

travaux de jouren jour.

Viens égayerta santé au milieu de nosprairies qui sont

du

plus beau vert, et au pied de ces collines plantées de vignobles que

Bacchus enlumine

déjà de sa teinte pourprée.

1. Lesmots :je lessont raturés.

2. Lemot :dans, oublié, .1 étéajouté en marge.

Viens chanter sur des rives

non moins

agréables quecelles

du

fleuveInachus.

C'estsurcesbords', où par mille détours Inachus se plaît àprolonger son cours.

Plus constante et plus aimée

que

sa fillevolage, viens^ joindre les accents de ta voix à celle de l'alouette.

Devance

l'hirondelle, toi qui dans

mon

automne

m'as rappelé

au

printemps de la vie.

Oh!

quand

pourrai-je te voir, assise à

mes

côtés et allai-tant le fruit de nos

amours

^, m'inspirer des pensées douces

comme

ton lait et dignes des enfants de

ma

patrie, auxquels j'ai consacré

mes

dernières veilles.

Tu

trouverasicitout ce qu'il fautau

bonheur

:

bon

air,

doux

exercices, vues charmantes, nourriture saine, laitages abondants, et

un ami

qui

met

sa féli-citéàterendre heureuse. C'estpour te confirmerces sentiments que j'écris à la hâte ces lignes, et c'est pour les mettre en exécution

que

je termine cette lettre. Je vais faire planter etachever de décorer tes

promenades

champêtres [pardes fleurs aussi simples

que

toi]*.

Je t'embrassede tout

mon

cœur,

ma

chère Félicité.

De

Saln't-Pierre.

1.Cemot estraturé.

2.Cemolestraturé.

3.Félicité étaitalors enceinte de Virginie, qui devait venir au mondele 29 août1794.

». Passagesupprimépar Martin.

10

146

AMOUR

DE PHILOSOPHE.

[A Essoilues ce 14 ventôse l'an 2 de la république

une

etindivisible.

Mes

tendres etrespectueuses amitiés à tamère.

On

t'a envoyé

du

linge. Je t'en renverrai d'autre aveclesac de nuit, situ en as besoin.]*

^[Post-Scriptum.

Il

y

a plusieurs erreurs dans la notepourle

mar-chand

de clous^ les

deux

premiers articles sont nuls et se réduisent à celui-ci :

deux

livres de clous d'épingle

pour

le menuisier : il en faut detrois lon-gueurs, d'un pouce, de quinze lignes^ et de dix-huit lignes.

J'avais \u i8 livres^ au lieu de dix-huitlignes, et

deux

livres de clous de pieux^ au lieu d'épingle. Il

ne faut

donc

que 2 livres de clous dépingle et

10 livres de broquettes. Est-ce

ma

faute

ou

celle de l'écrivain?

A

toi', le* baiseles mains.]

1. Passage non publié parAiméMartin.

2. Collée avec un pain à cacheter, surle feuilletdedroite dela lettre,il y a unefeuille de papier, simple,sur laquelle, dans lesensde lalargeur,Bernardin a écrit ce post-scriptum, qu'AiméMartinn'apas publié.

3. Après:clousil y aun motrayé, illisible.

4. Ces motssontsoulignés dans letexte.

5.

Même

remarque.

6.

Même

remarque.

7.Lesmots:à toisontdifficilesà lire.

8.Le mot : leest raturé.

ET FÉLICITÉ DIDOT.

40.

DE FÉLICITÉ DIDOT'.

Au

Citoyen

De

Saint Pierre

A

Essonnes.

[Je te félicite,

mon

cher

bon

ami,

du

plaisirdont tu parais jouir à la

campagne

; tu es trop

bon

de

m'y

désirer, indolente

comme

je suis je ne servirais

sûre-ment

qu'à te chagriner, toi qui méritais si bien

une

tout autre

femme

qui fît ton bonheur; ce sont les reproches continue-...queje

me

fais toutent'aimant de jour en jour davantage; c'est à Dieu et à

mon