6. Vers une analyse des usages et des compétences requises pour pratiquer les TICE : le
6.2.7. BDstudio pFROHG¶XQHJUDQGHYLOOH
Philippe Leclère
Dans FHWWH pWXGH GH FDV O¶HQVHLJQDQW GH OD FODVVH GRQQH GHV UHVSRnsabilités à une
aide-éducatrice en lui confiant les élèves.
&RQWH[WH GH O¶pWDEOLVVHPHQW : O¶pFROH ODLVVH DSSDUDvWUH TXHOTXHV GLVSDULWpV DX QLYHDX GHV
origines socioculturelles et des situations socioprofessionnelles des familles. Beaucoup
G¶pOqYHV VRQW LVVXV GH O¶LPPLJUDWLRQ /H VHFWHXU GH UHFUXWHPHQW GH O¶pFROH UHJURXSH
« zones » : une zone plus favorisée et deux zones sociales. Le contexte est représentatif des
moyennes nationales : quels que soient les milieux, environ un tiers des familles sont
monRSDUHQWDOHV '¶DXWUH SDUW SRXU XQH IDPLOOH VXU FLQT DXFXQ GHV SDUHQWV QH WUDYDLOOH FH
nombre tend à augmenter). %LHQ TXH O¶pFROH QH VRLW SDV FODVVpH HQ ]RQH G¶pGXFDWLRQ
prioritaire, les résultats sont assez modestes et les retards scolaires assez nombreux.
Présentation de la séquence. IO V¶DJLW GH WURLV VpDQFHV G¶XQH KHXUH UpSDUWLHV VXU WURLV
VHPDLQHVFRQVpFXWLYHVOHPDWLQG¶XQHGXUpHG¶XQHKHXUHTXLLPSOLTXHXQGHPL-groupe de 12
élèves en classe de
CM2. La première séance se déroule en salle informatLTXH
/¶DLGH-éducatrice, qui prépare le concours pour être professeur des écoles, anime le cours, soutenue
GH WHPSV HQ WHPSV SDU O¶HQVHLJQDQW /¶REMHFWLI HVW GH GpFRXYULU OH ORJLFLHO GH FUpDWLRQ GH
bande dessinée sans consigne particulière, seul le thème de la
BDest imposé : les « pirates ».
Les élèves insèrent le
CDROMet doivent se débrouiller. Ils créent une ou plusieurs vignettes
O¶pGLWHXU GH YLJQHWWH /¶DLGH-éducatrice se déplace et répond aux sollicitations des enfants.
Lors de la deuxième séanceO¶HQVHLJQDQWHVWVHXOPDvWUHjERUG ,OHVVDLHGHIDLUHGpFRXYULU
DX[ HQIDQWV HQ FODVVH HQWLqUH VDQV RUGLQDWHXUV OHV GLIIpUHQWHV pWDSHV SRXU OD FUpDWLRQ G¶XQ
scénario WURXYHUO¶LGpHGHO¶KLVWRLUHVDFKDQWTXHOHWKqPHHVWLPSRVp,OV¶DJLWGHQRXYHDX
des pirates, pour pouvoir réinvestir le travail de la semaine précédente ; définir le nombre et le
contenu des vignettes (6 plans au maximum) ; écrire les dialogues dans les bulles. Une fois
ces étapes définies, chaque groupe prend en charge une vignette et dessine avec un crayon le
plan défini précédemment de façon collective. La troisième séance est de nouveau encadrée
SDUO¶DLGH-éducatrice. Celle-FLQ¶DSSRUWHSOXV DXFXQHDLGHDXQLYHDX FRQFHSWXHOGHO¶KLVWRLUH
car les enfants arrivent avec leur dessin. En revanche, elle circule de groupe en groupe et
répond aux questions concernant la réalisation technique. Les demandes sont plus précises
que lors de la première séancH FDULOV¶DJLWGHUHSURGXLUHXQPRGqOH¬ODILQFKDTXH pOqYH
VDXYHJDUGHVRQILFKLHUHWLPSULPHVDYLJQHWWH/¶HQVHLJQDQWSURFpGHUDHQVXLWHDXFROODJHGHV
différentes planches.
Les relations
Le binôme : Instituteur-Emploi-jeune : un emploi jeune, VéroniTXHIDLWIRQFWLRQG¶DQLPDWHXU
TICE
à plein temps dans cet établissement. Motivée, sa présence procure indéniablement un
SOXVGDQVO¶DFWLYLWpLQIRUPDWLTXHQHVHUDLW-ce que dans la possibilité de dédoubler la classe.
Véronique prépare le concours des écoles et est impliquée dans FHTX¶HOOHIDLW/¶LQVWLWXWHXU
TXLHVWDXVVLGLUHFWHXUGHO¶pFROHHVWXQSDVVLRQQpG¶LQIRUPDWLTXHHWV¶RFFXSHVHXOGXUpVHDX
HW GX VLWH GH O¶pFROH TX¶LO PDLQWLHQW WUqV UpJXOLqUHPHQW /¶LQVWLWXWHXU YLHQW XQLTXHPHQW
V¶DVVXUHUTXHWRXWVHSDVVHELHQDXQLYHDXGHO¶REVHUYDWLRQ9pURQLTXHPDvWULVHSDUIDLWHPHQW
la situation.
Les binômes élèves : LO \ D JURXSHV GH pOqYHV ,FL OH FKRL[ Q¶HVW SDV WRWDOHPHQW
SpGDJRJLTXH FDU LO Q¶\ D TXH RUGLQDWHXUV 9pURQLTXH ODLVVH OHV HQIDQWV V¶RUJaniser. Ils
SUpIqUHQWrWUHSDURUGLQDWHXU,OVHPEOHTX¶LOQ¶\DLWSDVXQHUpSDUWLWLRQGHVWkFKHVW\SHGX
binôme O¶XQWLHQWODVRXULVHWOHFODYLHURXO¶XQWLHQWODVRXULVHWO¶DXWUHOHFODYLHU,O\DGHV
passages de pouvoir de temps en temps. Les premières étapes ne nécessitent pas le clavier. En
fait, celui-FLVHUDQpFHVVDLUHORUVTX¶LOV¶DJLUDGHPHWWUHGXWH[WHGDQVOHVEXOOHV3RXUO¶LQVWDQW
tout se fait à la souris, par glisser, cliquer ou double cliquer. La négociation est constante au
sein des groupes. Véronique incite de temps en temps les élèves à changer leur rôle dans le
groupe. Les commandes changent de main.
La relation animateur classe : O¶REMHFWLIGHODVpTXHQFHHVWGHIDLUHGpFRXYULUDX[HQIDQWVOH
logiciel, les interventions au niveau de toute la classe vont être très réduites : au début, pour
lancer la séance et à la fin, pour la clore. En fait Véronique donne simplement les consignes
en rappelant le thème des « pirates » qui est imposé. Nous sentons une parfaite maîtrise des
termes techniques par tous les enfants. Ils ont une bonne culture informatique. Le langage du
maître est pourtant assez soutenu, ce qui peut paraître paradoxal dans un établissement
FRQWHQDQW GH QRPEUHX[ pOqYHV HQ GLIILFXOWp VFRODLUH HW TXL RQW GHV SUREOqPHV G¶H[Sression
pFULWH HW RUDOH /¶DPELDQFH HVW WUqV GpWHQGXH ,O HVW FHUWDLQ TXH OH VWDWXW GH 9pURQLTXH OXL
SHUPHWG¶rWUHSOXVSURFKHGHVpOqYHVPDLVQRXVSRXYRQVpPHWWUHO¶K\SRWKqVHTXHOHVVpDQFHV
PXOWLPpGLDVPRGLILHQWOHVUDSSRUWVGHO¶HQVHLJQDQWjVDFODVVHdans ce sens. La disposition de
la salle place le maître au centre du dispositif, très proche de chacun ce qui favorise les
contacts individuels, contrairement à la situation classique, dans laquelle le maître est face à
ses élèves.
La relation animateur-élève : QRXV SRXYRQV UHPDUTXHU TXH WRXV OHV pOqYHV V¶LPSOLTXHQW et
LQWHUYLHQQHQWVDQVUHVWULFWLRQDXSUqVGHO¶DQLPDWULFHRXGHO¶HQVHLJQDQWGHPDQLqUHVSRQWDQpH
VDQV DXFXQH FUDLQWH G¶XQ pYHQWXHO MXJHPHQW QpJDWLI /¶DXWRULWp Q¶HVW SOXV LQVWDOOpH VXU
O¶HVWrade, la régulation se fait en douceur, elle résulte plus de la gestion commune du groupe,
OHVHQIDQWVDSSUHQQHQWjDWWHQGUHOHXUWRXU/HVLQWHUYHQWLRQVSRXUIDLUHUpJQHUO¶RUGUHVRQWWUqV
UDUHV7RXVOHVpOqYHVVHQWHQWTX¶LOVVRQWUHFRQQXVSRXUOHXUWUDYDLOFHTXLQ¶HPSrFKHSDVOD
FULWLTXH SDU O¶HQVHLJQDQW TXL HVW WRXMRXUV UHoXH SRVLWLYHPHQW TX¶HOOH VRLW DFFHSWpH RX
négociée. Véronique circule de poste en poste pour répondre aux questions, les susciter ou
inciter les enfants à aller plus loin dans leur présentation. Ses interventions sur le plan
WHFKQLTXHV¶HVSDFHQWjPHVXUHTXHOHWHPSVSDVVH/HVHQIDQWVRQWPDLQWHQDQWELHQHQPDLQOH
logiciel et peuvent se consacrer à la réalisation de la BD. Vingt minutes après le début de la
séance, elle intervient pour donner des conseils esthétiques et faire accélérer les choses si elle
remarque que cela traîne un peu, notamment pour rédiger les bulles et les insérer. Il y a encore
quelques problèmes techniques, pas nécessairement liés au logiciel. Par exemple, positionner
O¶LPDJHLQVpUpHGDQVOHFDGUHGHPDQGHGHPRGLILHUVDWDLOOH/HVpOqYHVUHVSHFWHQWWRWDOHPHQW
OHV FRQVLJQHV LQVFULWHV HQ GpEXW GH FRXUV $ DXFXQ PRPHQW O¶DQLPDWULFH Q¶D j UHFDGUHU OHV
élèves pour les recentrer sur les objectifs de la leçon, ni à intervenir sur le plan disciplinaire
RXSRXUPRWLYHUOHVpOqYHVTXLGpFURFKHUDLHQWGHO¶DFWLYLWp/¶DPELDQFHUHVWHWUqVERQQHDYHF
une dynamique très positive. Trente minutes sont maintenant écoulées, certains élèves
FRPPHQFHQW j V¶LQWpUHVVHU DX[ IRQFWLRQV un peu plus complexes, jusque là ignorées. Ils
reviennent sur le choix du gabarit et essaient de le modifier. Véronique est appelée. Elle
connaît le logiciel sur le bout des doigts, ce qui lui permet de répondre instantanément aux
élèves car elle situe aussitôt le problème. Modifier le gabarit paraît plus complexe, mais
O¶DQLPDWULFH PRQWUH FRPPHQW IDLUH UHYLHQW DX SRLQW GH GpSDUW HW GHPDQGH DX[ pOqYHV GH
refaire la manipulation. Dans un groupe, la taille du texte est trop petite, les élèves ont du mal
à mRGLILHUODSROLFHRXODWDLOOHLOIDXWO¶DLGHGH9pURQLTXHRQUHWURXYHGHVSUREOqPHVOLpVj
GHVIRQFWLRQVGHEXUHDXWLTXH/¶DSSUHQWLVVDJHjFHQLYHDXVHUYLUDDXVVLGDQVOHVORJLFLHOVGH
traitement de textes. Véronique intervient de nouveau de façon plus impérative pour que la
souris change de main dans un groupe garçon fille, la régulation ne se faisant pas
QDWXUHOOHPHQW,OVHPEOHUDLWTXHOHVVpDQFHVPHWWDQWHQ°XYUHO¶LQIRUPDWLTXHSHUPHWWHQWDX[
élèves en difficulté sur le plan scolaire de trouver ou de UHWURXYHUXQVWDWXWG¶pOqYH© normal ».
Dès lors, leur implication est réelle.
La relation au logiciel : La séance se déroule en partielle autonomie. Les enfants découvrent
par eux-PrPHVFHUWDLQHVIRQFWLRQQDOLWpVRXUpFODPHQWGHO¶DLGHDXSUqVGHO¶DQLPDWUice ou de
O¶LQVWLWXWHXU ORUVTX¶LO HVW Oj /D UHODWLRQ DX ORJLFLHO Q¶HVW SDV O¶REMHW GH FHWWH REVHUYDWLRQ
centrée davantage sur les relations humaines. Cependant les filmages nous permettent de
QRWHUTXHOTXHVDWWLWXGHVG¶pOqYHVIDFHjO¶pFUDQ/RUVTXHO¶RQODQFHOHORJLFLHOHWTXHO¶RQFUpH
une nouvelle BD, la première étape consiste à remplir une fiche de renseignements assez
complexe, avec plusieurs champs : titre du fichier, sous-titre, auteur, commentaire,
emplacement de la sauvegarde. Ces notions font appel à des connaissances plus générales,
TXH O¶RQ UHQFRQWUH FODVVLTXHPHQW /HV pOqYHV QH VRQW SDV SHUWXUEpV SDU FHWWH SDJH FH TXL
PRQWUHTX¶LOVRQWDVVLPLOpFHPRGqOHG¶LQWHUIDFHPDLVLOVSRVHQWXQHRXGHX[TXHVWLRQVVXU
certains champs, comme « sous-titre ªSDUH[HPSOH3RXUO¶DQLPDWULFHLOQ¶HVWSDVTXHVWLRQGH
IDLUHGHODSpGDJRJLHVXUFHWWHpWDSHHWHOOHGRQQHODYRLHjVXLYUHORUVTX¶RQODVROOLFLWH/HV
SULQFLSDX[ SUREOqPHV VRQW OLpV DX[ SRVVLELOLWpV G¶LQWHUYHQWLRQ GH O¶XWLOLVDWHXU VXU OHV REMHWV
existants PRGLILHUODFRXOHXUXQIRQGFKDQJHUO¶DWWLWXGHG¶XQSHUVRQQDJHHWF /HVHQIDQWV
souhaitent davantage de liberté que ne leur offre pas forcément le logiciel. Certains élèves
SOXV DYDQFpV HVVDLHQW G¶LPSRUWHU G¶DXWUHV LPDJHV TXH FHOOHV SURSRVpHV par le logiciel, cela
QpFHVVLWHO¶RXYHUWXUHGHODIHQrWUHFODVVLTXH:LQGRZVGHUHFKHUFKHGHILFKLHUVXUOHGLVTXHGXU
GHO¶RUGLQDWHXUTX¶LOVQHPDvWULVHQWSDVIRUFpPHQW/¶XWLOLVDWLRQGHO¶pGLWHXUSRXUOHVWH[WHVGHV
bulles pose également des problèmes qui sont plus généraux : taille des caractères, couleur de
OD SROLFH FKRL[ GH SROLFH RULHQWDWLRQ GX WH[WH HWF '¶XQH PDQLqUH JpQpUDOH OHV
IRQFWLRQQDOLWpVHWO¶LQWHUDFWLYLWpGHFHORJLFLHOVRQWWUqVLQWXLWLYHVPDLVIRQWDSSHOGHWHPSVHQ
temps à des prinFLSHVSOXVJpQpUDX[GHO¶RUGLQDWHXUFRPPHOHVRXYHUWXUHVOHVVDXYHJDUGHV
les recherches de fichiers, la reconnaissance des formats de fichier : image, texte, etc. le
maniement des images, modification de la taille principalement
Nous avons observé que :
¾ réaliser un microprojet sur quelques séances semble davantage motiver les élèves
et de donner plus de sens aux différentes activités. Concentrer la séquence de trois
séances sur deux semaines permet de garder les élèves en attention et concentrés sur le
VXMHW&HODVHPEOHIDYRULVHUpJDOHPHQWO¶DSSUHQWLVVDJHFRQVWUXFWLYLVWH/HWHPSVGpYROX
j FKDTXH WkFKH SDUDvW VXIILVDQW SRXU DQFUHU VROLGHPHQW OHV VDYRLUV /¶HQVHLJQDQW SHXW
davantage différencier sa pédagogie et soutenir les élèves en difficulté ;
¾ les séances multimédias semblent modifier OHVUDSSRUWVGHO¶HQVHLJQDQWjVDFODVVH
&HODHVWSOXVQRWDEOHHQFRUHV¶LOV¶DJLWG¶XQDLGH-éducateur motivé. Les élèves sont plus
décontractés et osent davantage faire part de leurs difficultés. Ils se sentent moins
évalués sur leurs performances et davantage sur leur implication qui de ce fait paraît
plus forte. 1RWRQVPDOJUpWRXWTXHFHWWHK\SRWKqVHQ¶DSDVpWpREVHUYpHGDQVOHVGHX[
études précédentes (lecthème et jeux de mots). Sont-ce les TICE ou la pédagogie
adoptée qui donnent ce sentiment ?
¾ LD UpJXODWLRQ DX VHLQ G¶XQ ELQ{PH QH VH IDLW HQ JpQpUDO SDV QDWXUHOOHPHQW
&HSHQGDQW VL O¶HQVHLJQDQW YHLOOH j FHW pTXLOLEUH OHV pOqYHV GX PrPH JURXSH UHVWHQW
actifs en permanence. La négociation HVWFRQVWDQWH/¶HQVHLJQDQWdoit inciter de temps
en temps les élèves à changer leur rôle dans le groupe.
¾ ,O VHPEOHUDLW HW O¶HQVHLJQDQW OH FRQILUPH TXH OHV VpDQFHV PHWWDQW HQ °XYUH
O¶LQIRUPDWLTXHSHUPHWWHQWDX[pOqYHVHQGLIILFXOWpVXUOHSODQVFRODLUHGHWURXYHURX
de retrouver un sWDWXW G¶pOqYH © normal ». Dès lors, leur implication est réelle. En
HIIHW FHOD UpVXOWH VDQV GRXWH GX UDSSRUW GH O¶pOqYH DX PDvWUH SOXV DXWKHQWLTXH HW j OD
GLVSRQLELOLWp GH FH GHUQLHU SRXU UpSRQGUH DX[ TXHVWLRQV HW HQFRXUDJHU SOXV TX¶LO QH
sanctionne. Là HQFRUHQ¶HVW-ce pas le modèle pédagogique en jeu plus que les TICE ?
¾ UQHFRQQDLVVDQFHSOXVJpQpUDOHGHO¶LQIRUPDWLTXHHWGHO¶RUGLQDWHXUTXHFHTXLHVW
SUHVFULWSDUO¶pGLWHXUGXORJLFLHOVRQWVRXYHQWQpFHVVDLUHV'¶XQHPDQLqUHJpQpUDOH
même si les fonctiRQQDOLWpVHWO¶LQWHUDFWLYLWpGHFHORJLFLHOVRQWWUqVLQWXLWLYHVHOOHVIRQW
DSSHO GH WHPSV HQ WHPSV j GHV SULQFLSHV SOXV JpQpUDX[ GH O¶RUGLQDWHXU TX¶LO IDXW
maîtriser.
¾ Il nous apparaît que, pour être efficace dans la gestion des différents groupes,
3DVVHU G¶XQ JURXSH j XQ DXWUH G¶XQ SUREOqPH j XQ DXWUH RX G¶XQ pFUDQ j XQ DXWUH
GHPDQGH XQH J\PQDVWLTXH LQWHOOHFWXHOOH LPSRUWDQWH GH OD SDUW GH O¶HQVHLJQDQW ,O IDXW
que ce dernier connaisse le logiciel jusque dans ses moindres recoins. Il doit analyser
WUqV YLWH OD VLWXDWLRQ HQ DUULYDQW VXU O¶pFUDQ 3RXU FH ORJLFLHO HQ SDUWLFXOLHU DIILFKp
comme un outil facile à utiliser, sa culture informatique doit être très large.
¾ Lorsque nous GLVFXWRQVDYHFO¶HQVHLJQDQWFHGHUQLHUVHPEOHQHSDVrWUHFRQVFLHQW
GHV FRPSpWHQFHV TX¶LO PHW HQ MHX ORUVTX¶LO SUDWLTXH les
TICEen classe. Les
enseignants ont banalisé un certain nombre de gestes et ont plutôt tendance à minimiser
par exemple les difficultés techniques. Ils ont également banalisé les modèles
SpGDJRJLTXHV TX¶LOV PHWWHQW HQ °XYUH DORUV TXH FHX[-ci sont la plupart du temps très
complexes.
Dans le document
Les TICE en classe : de l'analyse des usages à l'analyse des non-usages
(Page 172-177)