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Les TICE en classe : de l'analyse des usages à l'analyse des non-usages

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Academic year: 2021

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HAL Id: tel-01752563

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Submitted on 29 Mar 2018

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des non-usages

Philippe Leclère

To cite this version:

Philippe Leclère. Les TICE en classe : de l’analyse des usages à l’analyse des non-usages. Education.

Université Paul Verlaine - Metz, 2008. Français. �NNT : 2008METZ003L�. �tel-01752563�

(2)

AVERTISSEMENT

Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie.

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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php

http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm

(3)

UNIVERSITÉ PAUL VERLAINE (METZ) 8)5GHVVFLHQFHVGHO¶,QIRUPDWLRQ

et de la communication

(Ecole Doctorale « PIEMES », ED 411)

N° attribué par la Bibliothèque

|_||_||_||_||_||_||_||_||_||_|

THESE

Pour obtenir le grade de

'RFWHXUGHO¶8QLYHUVLWp3DXO9HUODLQ e

Discipline 6FLHQFHVGHO¶LQIRUPDWLRQHWGHODFRPPXQLFDWLRQ

Présentée et soutenue publiquement par Philippe Leclère le 31 octobre 2008

LES TICE EN CLASSE : '(/¶$1$/<6('(686$GES

¬/¶$1$/<6('(6121-USAGES.

Sous la direction de

Monsieur le Professeur Jacques Walter et la codirection de Madame Brigitte Simonnot

JURY :

Françoise Paquienséguy, Professeur, section 71, Université Paris8 ± Vincennes : rapporteur Thierry De Smedt, Professeur au département de communication à l'UCL ± Belgique : rapporteur Marie-José Gremmo, Professeur, Département Sciences de l'Education (LISEC) Université Nancy2 Brigitte Simonnot, MDC, section 71, Université Paul Verlaine ± Metz : co-directrice

Jacques Walter, Professeur, section 71, Université Paul Verlaine ± Metz : directeur

(4)

Remerciements

-HWLHQVWRXWG¶DERUGjUHPHUFLHUJacques Walter qui P¶D accueilli au sein de son équipe et à accepté de prendre avec courage la direction de ma thèse.

Je souhaite rendre un hommage tout particulier à Brigitte Simonnot qui a suivi de très près PRQ WUDYDLO '¶XQH WRWDOH GLVSRQLELOLWp WRXMRXUV j O¶pFRXWH HOOH D VX DYHF XQH JUDQGH patience et beaucoup de pédagogie, orienter mes recherches et, grâce à sa grande FRQQDLVVDQFHGHV6FLHQFHVGHO¶LQIRUPDWLRQHWGHODFRPPXQLFDWLRQ éclairer les nombreuses ]RQHVG¶RPEUHSDUFRXUDQWOHs chemins parfois WRUWXHX[TXHM¶DYDLVGpFLGpG¶HPSUXQWHU. Cela V¶HVWUpYpOpG¶DXWDQWSOXVGLIILFLOHpour elle que nous avons été amenés à travailler ensemble sur le plan professionnel en abordant des sujets très proches de ma problématique de recherche HW TX¶LO lui a fallu beaucoup de vigilance et de pertinence pour me permettre de rester concentré sur mon travail et le mener à son terme . Je rends hommage également à tous les membres du groupe PIXEL, à Javier et -pU{PHGHO¶(7,&TXLRQWODUJHPHQWFRQWULEXp à enrichir mes réflexions.

Ces années ont été longues mais sont restées toujours très agréables grâce notamment à mon HQWRXUDJHSURIHVVLRQQHOHWjO¶H[FHOOHQWHambiance qui régnait dans notre équipe au sein du Pôle Universitaire Européen Lorrain malgré un contexte pas toujours favorable. Il serait trop long de citer tout le monde. Je voudrais cependant remercier mon collègue Cyrille pour les longues discussions fructueuses que nous avons pu avoir ensemble. Je pense également à

&KULVWLDQTXLDUHOXDYHFJHQWLOOHVVHHWGLVSRQLELOLWpWRXVPHVpFULWVHQPHWWDQWHQ°XYUHVD connaissance très profonde de la langue française.

Je dois associer à ces remerciements mes nombreux amis qui ont parfois réussi à me faire sortir des sphères très prégnantes de mon sujet.

(QILQM¶DLXQHSHQVpHpPXHSRXUmon épouse, mes enfants et toute ma famille, notamment ma

mère, TXLP¶RQWDSSRUWpOHXUVRXWLHQHWTXLGRLYHQWrWUHVRXODJpVGHPHYRLUDERXWLU

(5)

Avertissement

Le travail que M¶DLHQWUHSULVGHSXLVPDLQWHQDQWcinq ans et que je présente dans ce document a été réalisé pour ses deux dernières années en parallèle du projet

AUPEREL

dans lequel je me VXLVIRUWHPHQWLPSOLTXp/RUVGHVRQGpS{WDYHFO¶DFFRUGGHVSDUWHQDLUHVM¶DYDLVIait en sorte que les objectifs de ce projet coïncident avec ceux de ma thématique de recherche.

Progressivement et naturellement, durant ces deux années, les orientations nouvelles du projet

AUPEREL

HQSDUWLFXOLHUO¶LQWpUrWSRXUOHVQRQ-usagers, et les réflexions que je menais pour ma WKqVHVHVRQWUHMRLQWHV HWRQWILQLSRXUDLQVLGLUHSDUIXVLRQQHU-¶DLGRQFWUDYDLOOp DYHFFHW REMHFWLI GRXEOH TXL pWDLW GHYHQX XQLTXH &¶HVW SRXUTXRL OH SUpVHQW GRFXPHQW V¶DSSXLH HQ grande partie sur le rapport

AUPEREL

, à O¶pFULWXUHGXTXHOM¶DLIRUWHPHQWFRQWULEXpHWGRQWM¶DL notamment assuré la coordination de la rédaction. Ce rapport a été livré au Ministère en avril 2007.

Je remercie O¶HQVHPEOHGHV acteurs du projet

AUPEREL

en particulier :

¾

les rédacteurs du rapport final : Javier Barcenilla, Jérôme Dinet et Brigitte Simonnot,

¾

et p

our leurs contributions diverses : Arnaud, Bernard, Catherine, Corinne, Guillaume, Irma, Magali et les enseignants Catherine, David, Émeline, Majid, Michel, Nadège.

(6)

Plan

1. Introduction ... 12

1.1. Mon engagement ... 12

1.2. Pourquoi ce travail de recherche ? ... 13

1.3. La première question ... 14

3UpVHQWDWLRQGHO¶pWXGH ... 15

Première partie Les TICE : les outils SRXUO¶pFROHGHGHPDLQ ? 2. Le contexte des TICE en France ... 17

2.1. Définitions ... 17

2.1.1. SIC, STIC ... 18

2.1.2. Technologie et informatique, les TICE ... 19

2.1.3. Support, document, connaissance, etc. ... 21

/HV7,&(HWO¶pFROH ... 22

/¶pTXLSHPHQWGHVpWDEOLVVHPHQWV ... 23

/¶XWLOLVDWLon des TICE ... 28

2.2.3. Conclusion ... 36

/¶DSSUHQWLVVDJHDYHFOHV7,&( ... 38

2.3.1. Offre et demande ... 38

2.3.2. Quelles études ? ... 39

2.3.3. Les TICE comme outil de formation ... 40

/HU{OHGHO¶HQVHLJQDQW : un véritable médiateur ... 42

8QPRGqOHGXSURFHVVXVG¶DSSUHQWLVVDJH ... 45

3. /HVREMHWVQXPpULTXHVG¶DSSUHQWLVVDJHONA) ... 47

3.1. Typologie des usages ... 48

3.1.1. Une typologie des typologies ... 48

3.1.2. Un exemple de typologie des usages ... 49

3.2. Caractérisation des ONA ... 50

'pILQLWLRQG¶XQONA ... 50

/¶HQYLURQQHPHQWG¶DSSUHQWLVVDJHLQIRUPDWLVp($, ... 51

3.2.3. Choi[G¶XQHW\SRORJLHGHVREMHWVG¶DSSUHQWLVVDJH ... 52

*ULOOHG¶DQDO\VHGHVONA ... 53

(7)

3.3. Le scénario pédagogique ... 54

4. 9HUVO¶DQDO\VHGHVXVDJHV &(/(%5$7(HWO¶HQTXrWH5,3 ... 56

/DPLVHHQ°XYUHGHV7,&( : un contexte difficile ... 56

4.1.1. Avant-propos ... 56

4XHOTXHV pOpPHQWV GH OD PpWKRGRORJLH HW GH O¶pYDOXDWLRQ GDQV OH SURMHW CELEBRATE ... 57

4.1.3. Les aspects techniques du projet : le portail, le brokerage système et les ONA .... 58

/¶H[SpULPHQWDWLRQGDQV&(/(%5$7( : les problèmes rencontrés ... 65

&RQFOXVLRQVVXUODGpPDUFKHHWO¶HQYLURQQHPHQWGXSURMHW ... 73

4.2. Analyse des résultats ... 74

4.2.1. Le portail et la sélection des ONA. ... 74

4.2.2. Qualité et utilisabilité des ONA ... 81

4.2.3. Analyse des usages ... 83

4.2.4. Analyse différentiée par pays ... 91

4.2.5. Conclusion ... 99

4.3. Premiers constats ... 100

4.3.1. Quelques questions ... 100

4.3.2. Quelques réponses ... 101

4.3.3. Les conditions de réussite ... 103

Deuxième partie 9HUVO¶DQDO\VHGHVXVDJHV 5. Les appuis théoriques : vers une méthodologie ... 105

5.1. La recherche-action. ... 105

5.1.1. La formulation du problème ... 106

/¶LPSOLFDWLRQGXVXMHWG¶pWXGH ... 106

5.1.3. La collecte de données ... 107

5.1.4. Analyse et interprétation des résultats ... 107

5.1.5. La recherche-action et le changement ... 108

5.2. La transdisciplinarité ... 109

5./¶DSSURFKHV\VWpPLTXH ... 110

5.4. La méthodologie ... 114

5.4.1. Approches qualitatives vs quantitatives ... 114

5.4.2. La position du chercheur par rapport au sujet étudié ... 119

(8)

ePHUJHQFHG¶XQHWKpRULH ... 120

5.4.4. Les contraintes liées à cette méthodologie ... 121

5.5. La validation des résultats ... 122

6. Vers une analyse des usages et des compétences requises pour pratiquer les TICE : le projet AUPEREL ... 127

/¶DQDO\VHTXDQWLWDWLYH O¶HQTXrWHFRQFHUQDQWOHVXVDJHUV ... 127

6.1.1. Les attitudes des enseignants qui utilisent les TICE en classe ... 127

/HSURILOJpQpUDOHQLQIRUPDWLTXHGHVpOqYHVWHOTX¶LOHVWSHUoXSDUOHVHQVHLJQDQWV ... 131

6.1.3. Le recours aux outils informatiques en fonction des matières ... 140

6.1.4. Les compétences méthodologiques des élèves ... 151

6.1.5. La satisfaction des enseignants quant aux équipements et aux services ... 155

/¶DQDO\VHTXDOLWDWLYH : les études de cas ... 157

6.2.1. Identification des établissements et des équipes ... 157

6.2.2. Présentation des observations... 159

/HSURWRFROHG¶H[SpULPHQWDWLRQGHODSUHPLqUHSKDVH ... 161

6.2.4. Les études de cas ... 161

6.2.5. Lecthème jO¶pFROHSULPDLUH ... 162

-HX[GHPRWVjO¶pFROHSULPDLUH ... 167

6.2.7. BDstudio pFROHG¶XQHJUDQGHYLOOH ... 170

6.2.8. Le pain FROOqJHG¶XQHSHWLWHYLOOH ... 175

6.2.9. 5pDOLVDWLRQG¶XQHpPLVVLRQ FROOqJHG¶XQHSHWLWHYLOOH ... 178

/¶pFULYDLQSXEOLF : département de la Meuse ... 182

6.2.11. Le comparatif en anglais en sixième ... 186

6.2.12. Les fractions en CM2 ... 189

6.2.13. Le logiciel Cabri en quatrième ... 192

6.2.14. Synthèse ... 194

Troisième partie Les non-usagers : de bonnes raisons ? 7. Vers une compréhension des non-usages O¶HQTXrWH ... 198

7.1. PrésentatiRQGXTXHVWLRQQDLUHHWGHO¶pFKDQWLOORQ ... 198

7.1.1. Introduction ... 198

7.1.2. Le questionnaire ... 199

(9)

&DUDFWpULVWLTXHVGHO¶pFKDQWLOORQ ... 200

7.2. La formation des enseignants aux TICE ... 205

7.2.1. La place des TICE dans la formation initiale ... 205

7.2.2. La place des TICE dans la formation continue ... 206

7.3. Profil des enseignants et usages domestiques des TICE ... 213

/¶H[SHUWLVHLQIRUPDWLTXHGHVHQVHLJQDQWV ... 213

7.3.2. La curiosité des enseignants pour les TICE ... 214

7.3.3. Usages domestiques informatiques des enseignants ... 216

6RXUFHVG¶LQIRUPDWLRQGHVHQVHLJQDQWVLQterrogés ... 218

7.4. Attitudes des enseignants vis-à-vis des TICE ... 221

7.5. Les entretiens ... 224

,QWHUYLHZG¶$JQqV% ... 225

Interview de Didier E. ... 226

Interview de Marie-Jeanne G. ... 227

,QWHUYLHZG¶,Q*5,'+ ... 229

Interview de Françoise H. ... 230

,QWHUYLHZG¶$ODLQ0 ... 232

Interview de Monique R. ... 233

,QWHUYLHZG¶(OLVDEHWK6 ... 234

7.6. Bilan de cette étude ... 235

8. Des raisons de non-usages qui dépassent le cadre des TICE ... 241

$QDORJLHDYHFO¶HQVHLJQHPHQWVFLHQWLILTXHjO¶pFROHHWDXFROOqJH ... 241

8.1.1. Développer à la fois les compétences et des connaissances ... 244

8.1.2. Des initiatives jO¶pFKHOOHKXPDLQH ... 246

/DGRFXPHQWDWLRQHWO¶LQIRUPDWLRQ OHVHIIRUWVVRXYHQWYDLQVGHO¶LQVWLWXWLRQ .... 247

/¶pYDOXation : une culture balbutiante ? ... 249

8.1.5. Impact sur un environnement proche ... 252

8.1.6. Les modèles pédagogiques : la vraie question ? ... 253

8.1.7. Formation tout au long de la vie : une réalité ? ... 257

'HO¶LQWpUrWHWRXGHODPRWLYDWLRQGHVHQIDQWV ? ... 258

8.2. Les obstacles importants : le non-usage. ... 261

8.3. Les raisons moins visibles de non-usages ... 271

8.3.1. La culture du livre ... 271

/DFXOWXUHGHO¶pFUDQ ... 274

(10)

8.3.3. La crainte de manipulation ... 276

/HVGDQJHUVG¶,QWHUQHW ... 278

8.3.5. Le lieu de culture et les liens humains ... 279

/HUpVHDXHWO¶LQILQL ... 280

8.4. Conclusion et perspectives ... 281

(11)

Table des Graphiques

Graphique 1. 1RPEUHG¶pOqYHVSDURUGLQDWHXUHQ(XURSHWRXVQLYHDX[ ... 22

Graphique 2. Indicateur synthétique de préparation à l'usage en Europe ... 23

Graphique 3. Nombre d'élèves par ordinateur en France (collèges) ... 25

Graphique 4. Pourcentage d'établissements scolaires ayant un accès internet à haut débit en Europe ... 26

Graphique 5. Nombre d'élèves par ordinateur en France (écoles) ... 27

Graphique 6. Pourcentage des enseignants ayant utilisé un ordinateur dans les 12 derniers mois en Europe .. 28

Graphique 7. Portail MURENE ... 34

Graphique 8. Les processus en jeu dans la formation d'un individu, d'après Gérard (2000). ... 46

Graphique 9. Une typologie des typologies des usages des TICE (Basque, Lundgren-Cayrol, 2003 : 7) ... 48

Graphique 10. Ressources, activités, scénarios ... 55

Graphique 11. Développement du portail ... 58

Graphique 12. Perception par les enseignants sur leur besoin en conseils pédagogiques (Figure 4.7) ... 71

Graphique 13. 3HUFHSWLRQSDUOHVHQVHLJQDQWVGHFHTX¶LOVIRQWGHV7,&(HQFlasse ... 72

Graphique 14. Le portail O¶DFFXHLO... 74

Graphique 15. Le moteur de recherche du portail CELEBRATE ... 75

Graphique 16. Interface du moteur de recherche critérié ... 76

Graphique 17. /LVWHGHODVpOHFWLRQG¶REMHWV ... 76

Graphique 18. /¶LQWHUIDFHGXSDQLHUGHVREMHWVVpOHFWLRQQpV ... 77

Graphique 19. 3RXUFHQWDJHG¶REMHWVVpOHFWLRQQpVVXLYDQWOHVODQJXHV ... 80

Graphique 20. Qualité des ONA ... 81

Graphique 21. 8WLOLVDELOLWpWHFKQLTXHGHVREMHWVQXPpULTXHVG¶DSSUHQWLVVDJH ... 82

Graphique 22. (IILFDFLWpGHV21$GDQVOHQVHLJQHPHQWHWO¶DSSUHQWLVVDJH ... 83

Graphique 23. 1RPEUHG¶ONA (tableau 2.5) ... 85

Graphique 24. Typologie des ONA (figure 4.10) ... 86

Graphique 25. Critères pédagogiques (figure 4.11) ... 87

Graphique 26. Utilisabilité pédagogique 1 (figure 4.12) ... 88

Graphique 27. Utilisabilité pédagogique 2 (figure 4.13) ... 88

Graphique 28. ONA produit par le National Board of Education de Finlande. ... 90

Graphique 29. Analyse différentiée par pays O¶XWLOLWpGDQVO¶HQVHLJQHPHQWILJXUH ... 91

Graphique 30. Analyse différentiée par pays : la perte de temps (figure 6.2) ... 92

Graphique 31. Analyse différentiée par pays : motivation des élèves (figure 6.3) ... 93

Graphique 32. Analyse différentiée par pays : design, attractivité (figure 6.4) ... 94

Graphique 33. Analyse différentiée par pays : conformité aux programmes (figure 6.6) ... 95

Graphique 34. Analyse différentiée par pays : conformité aux objectifs pédagogiques( figure 6.8) ... 96

Graphique 35. Analyse différentiée par pays : adaptation au contexte culturel (figure 6.7) ... 97

Graphique 36. 6FKpPDV\VWpPLTXHG¶XQHFODVVH ... 113

Graphique 37. Résultats tâche de comparaison (capture de vidéo) ... 124

Liste des tableaux

(12)

Tableau 1. (QTXrWH(7,&0LQLVWqUHGHO¶pGXFDWLRQQDWLRQDOH ... 23

Tableau 2. &ODVVLILFDWLRQG¶REMHWVG¶DSSUHQWLVVDJHGpILQLHSDU'H9ULHV ... 49

Tableau 3. Classification des applications pédagogiques proposée par Paquette (1993) ... 52

Tableau 4. Participants aux questionnaires ... 57

Tableau 5. Participants aux études qualitatives ... 57

Tableau 6. Pourcentage des objets sélectionnés par concepteur ... 77

Tableau 7. Utilité pédDJRJLTXHG¶XQONA finlandais ... 90

Tableau 8. Méthodologies quantitative et qualitatives selon D. Rose. ... 115

Tableau 9. 3UREOqPHVGHGLVFLSOLQHOLpVjO¶XVDJHGHV7,&(HQFODVVH ... 128

Tableau 10. Enseignement moins efficace ... 129

Tableau 11. Contrôle difficile du travail ... 129

Tableau 12. Stratégie rigoureuse de recherche ... 130

Tableau 13. PrRSRUWLRQGHSHUVRQQHVkJpHVGHDQVHWSOXVGLVSRVDQWG¶DXPRLQVXQRUGLQDWHXUFKH]HX[131 Tableau 14. Proportion de personnes de 18 ans et plus disposant d Internet à leur domicile ... 132

Tableau 15. 3RXUFHQWDJHG¶XWLOLVDWLRQGXPLFUR-ordinateur (s) de son domicile ... 133

Tableau 16. 3URSRUWLRQG¶pOqYHVGLVSRVDQWG¶XQRUGLQDWHXU ... 134

Tableau 17. SURSRUWLRQG¶pOqYHVD\DQWDFFqVjO¶,QWHUQHWjla maison ... 134

Tableau 18. Compétences informatiques que les enseignants estiment maîtrisées chez leurs élèves ... 136

Tableau 19. Tâches informatiques que les enseignants demandent à leurs élèves en classe ... 138

Tableau 20. &DGUHGDQVOHTXHOVRQWPLVHVHQ°XYUHOHVFRPSpWHQFHVHQLQIRUPDWLTXHVGHVpOqYHV ... 139

Tableau 21. Effectifs des enseignants usagers par discipline et par logiciel. ... 141

Tableau 22. Pourcentage des enseignants usagers par discipline et par logiciel. ... 142

Tableau 23. Utilisation du traitement de texte ... 144

Tableau 24. Utilisation du tableur ... 145

Tableau 25. 8WLOLVDWLRQG¶XQQDYLJDWHXU:HE ... 146

Tableau 26. Utilisation de la messagerie électronique ... 147

Tableau 27. Les exerciseurs ... 148

Tableau 28. Atlas, encyclopédies et dictionnaires ... 149

Tableau 29. Éditeur graphique, logiciels de présentation, de gestion de bases de données ... 150

Tableau 30. jeux, logiciels de simulation et interface EXAO ... 151

Tableau 31. Compétences méthodologiques des élèves du premier degré ... 152

Tableau 32. Attitudes des enseignants vis-à-vis de la recherche sur Internet dans le second degré ... 154

Tableau 33. Satisfaction quant aux équipements et aux services chez les enseignants du primaire ... 156

Tableau 35. 5pSDUWLWLRQGHVHQVHLJQDQWVUpSRQGDQWVSDUW\SHG¶pWDEOLVVHPHQW ... 200

Tableau 36. 5pSDUWLWLRQSDUVH[HHQIRQFWLRQGHO¶pWDEOLVVHPHQWG¶H[HUFLFH ... 201

Tableau 37. 5pSDUWLWLRQHQIRQFWLRQGHVWUDQFKHVG¶kJH ... 202

Tableau 38. 5pSDUWLWLRQjO¶LQWpULHXUGHVWUDQFhes ... 202

Tableau 39. Répartition des matières enseignées regroupées par domaine ... 203

Tableau 40. La discipline de formation initiale ... 204

Tableau 41. Formation pédagogiqXHjO¶RUGLQDWHXU ... 205

(13)

Tableau 42. )RUPDWLRQjO¶XWLOLVDWLRQGHVIRQFWLRQVGHFRPPXQLFDWLRQ ... 205

Tableau 43. Pédagogie par projet ... 206

Tableau 44. Didactique dans la discipline ... 206

Tableau 45. Apprentissage collaboratif ... 206

Tableau 46. *HVWLRQFRPPXQDXWpG¶DSSUHQDQWV ... 207

Tableau 47. Encadrement stagiaire ... 207

Tableau 48. Gestion site WEB... 208

Tableau 49. Usage du courrier électronique ... 208

Tableau 50. 5HFKHUFKHG¶LQIRUPDWLRQVXUOH:(% ... 208

Tableau 51. Utilisation des CDROM en classe ... 209

Tableau 52. Sélection et évaluation des sites éducatifs ... 209

Tableau 53. Sélection et évaluation des logiciels éducatifs ... 209

Tableau 54. Temps de formation en nombre de jours. ... 210

Tableau 55. Pour tout ce qui est technique ... 210

Tableau 56. (QIRUPDWLRQjO¶XVDJHGHV7,&( ... 211

Tableau 57. Pendant les cours ... 211

Tableau 58. Pour la recherche de ressources pédagogiques sur Internet ... 211

Tableau 59. Internet, courrier électronique ... 213

Tableau 60. Logiciels courants (traitement de texte, tableur, etc.) ... 213

Tableau 61. Logiciel de création de sites (Dreamweaver, FrontPage, etc.) ... 214

Tableau 62. Lecture sur les technologies informatiques et les usages pédagogiques ... 215

Tableau 63. Échange avec les collègues sur les usages des TICE ... 216

Tableau 64. Ont un ordinateur à la maison ... 216

Tableau 65. Ont une connexion Internet ... 217

Tableau 66. Les usages domestiques des enseignants ... 217

Tableau 67. Connaissance des sites institutionnels... 219

Tableau 68. Utilisation des sites institutionnels ... 219

Tableau 69. Attitudes OHVSHUFHSWLRQVGHO¶RXWLO ... 222

Tableau 70. Attitudes : les craintes et les usages restreints ... 222

Tableau 71. Attitudes : les usages personnels ... 222

Tableau 72. 5pSDUWLWLRQFODVVHG¶kJHVGHVHQVHLJQDQWVLQWHUYLHZpV ... 224

(14)

1. Introduction

1.1. Mon engagement

Mon intérêt pour ce sujet a lentement mûri. Après avoir enseigné de nombreuses années dans O¶HQVHLJQHPHQW seconGDLUH M¶DL pWp QRPPp HQ septembre 1999 j O¶

INPL

(Institut National Polytechnique de Lorraine) pour participer au dévelRSSHPHQW G¶XQH

FOAD

(Formation Ouverte À Distance) en formation continue GDQV OHV VFLHQFHV GH O¶LQJpQLHXU HW GX JpQLH industriel. Nous étions alors de véritables pionniers. Il a fallu tout inventer sur les plans à la fois pédagogique, administratif et technique. Nous avons été amenés à concevoir des cours interactifs destinés à des apprenants en autonomie. Nous avons élaboré des scénarios ppGDJRJLTXHVTXLRQWVHUYLGHFDGUHjO¶HQVHPEOHGHQRVVXSSRUWV&RQFHSWHXUGHQRPEUHX[

FRXUVM¶DLpWpFonfronté à un véritable FKDQJHPHQWGHSDUDGLJPHVXUPD IDoRQG¶HQVHLJQHU.

Pour la première fois depuis mes débuts professionnels, il fallait que je me mette

complètement à la place de qui me lira en intégrant le fait que je ne serai pas là pour expliquer

GH YLYH YRL[ FH TXL QH VHUD SDV FRPSULV -¶DYDLV OH GHYRLU G¶DQWLFLSHU OHV GLIILFXOWpV GH OHV

SUpYRLU HW VL SRVVLEOH G¶\ UHPpGLHU VRXV SHLQH GH GHYRLr assurer un fastidieux tutorat à

distance en passant de longues heures à répondre aux questions des étudiants. Au fur et à

PHVXUH TXH MH GpYHORSSDLV GHV FRQWHQXV M¶DL LQWpJUp SURJUHVVLYHPHQW FHWWH GLPHQVLRQ

SpGDJRJLTXHG¶DXWRQRPLHGHO¶DSSUHQDQW-HUDLVonnais non plus en heure de cours, mais en

heure « travail-élève ». Je me suis alors intéressé de près aux

TIC

(Technologies de

O¶,QIRUPDWLRQHWGHOD&RPPXQLFDWLRQHWDX[SRVVLELOLWpVTX¶RIIUDLHQWFHVWHFKQRORJLHVSRXU

UHQGUH SOXV DXWRQRPH O¶DSSUHQDQW HW sur les procédures à mettre en place pour le soutenir à

distance dans son travail. J¶DLsenti le besoin de mener une réflexion sur la problématique de

EAD

(Enseignement À Distance). 3DUDOOqOHPHQW M¶DL SDUWLFLSp j SOXVLHXUV SURMHWV

commandités soit par la Commission européenne, soit par le Ministère de la recherche. Il

V¶DJLW G¶pWXGHV qui ont enrichi et plus ou moins imprégné ma recherche.

CELEBRATE

,

O¶HQTXrWH

RIP

et le projet

AUPEREL

FRQFHUQHQW GLUHFWHPHQW PRQ VXMHW G¶pWXGH SXLVTX¶LOV

consistent en obseUYDWLRQVFHUWHVRULHQWpHVYHUVGHVREMHFWLIVTXHOTXHSHXGLIIpUHQWVG¶XVDJH

des

TICE

en classe. Quant au projet

GRID

ELHQTXHFHQWUpVXUO¶HQVHLJQHPHQWVFLHQWLILTXHLO

permet de trouver des points de comparaisons sur les raisons de la résistance des enseignants

(15)

à intégrer les

TICE

dans leurs pratiques quotidiennes et/ou à enseigner aux enfants la démarche scientifique dès le plus jeune âge. Nous ferons de nombreuses références à ces quatre projets présentés sommairement dans les annexes 1 à 4 de ce document.

Prenant conscience de certains manques théoriques criants pour faire face à ce travail de fond dont je ressentais la complexitéM¶Di décidé de préparer une thèse. Il fallait choisir une section acceptant ma candidature. Enseignant de formation et praticien depuis de nombreuses années, ODGLVFLSOLQHGHVVFLHQFHVGHO¶pGXFDWLRQVHPEODLWV¶LPSRVHUQDWXUHOOHPHQW&HSHQGDQWOH

DEA

'LSO{PH G¶eWXGHV $SSURIRQGLHV TXH M¶DYDLV REWHQX DX VHLQ GH O¶pFROH G¶LQJpQLHXU GH O¶

ENSGSI

(École Nationale Supérieure de Génie des Systèmes Industriels), principalement axé VXU OHV SKpQRPqQHV G¶LQQRYDWLRQ HW GH FKDQJHPHQW P¶DYDLW FRQIURQWp j XQH pYLGHQFH : la PXOWLSOLFLWpGHVIDFWHXUVOLpVjFHVSURFHVVXVFRPSOH[HVLPSRVDLWG¶LQVFULUHPDUHFKHUFKHGDQV un champ disciplinaiUH SOXV ODUJH SHUPHWWDQW SDU H[HPSOH XQH DQDO\VH V\VWpPLTXH G¶XQH VLWXDWLRQ G¶HQVHLJQHPHQW 6XU OHV FRQVHLOV GHV HQVHLJQDQWV GH FHWWH IRUPDWLRQ MH PH VXLV tourné vers la 71

ème

section, dont le caractère interdisciplinaire est affiché clairement dans la définition officielle du champ. De plus, dans le document officiel du

CNU

(Conseil National des Universités), il apparaît que les

SIC

6FLHQFHVGHO¶,QIRUPDWLRQHWGHOD&RPPXQLFDWLRQ recouvrent, entre autres, les études sur la nature des phénomènes et des pratiques liées aux

SIC

, sur leurs usages et sur les processus de médiation qui en découlent. Les

TICE

7HFKQRORJLHV GH O¶,QIRUPDWLRQ HW GH OD &RPPXQLFDWLRQ SRXU O¶eGXFDWLRQ V¶LQVFULYHQW FODLUHPHQW GDQV FHV FKDPSV G¶pWXGH G¶DXWDQW SOXV TXH OHXU DSSURSUiation et les stratégies PLVHVHQ°XYUHSDUOHVDFWHXUVVRQWDXFHQWUHGHODSUREOpPDWLTXH

1.2. Pourquoi ce travail de recherche ?

La grande majorité des travaux de recherche sur les

TICE

porte sur les pratiques existantes des

enseignants et tente G¶DSSRUWHUXQpFODLUDJHVXUO¶LQWpUrWSpGDJRJLTXHGHOHXUPLVHHQ°XYUH

HQ FODVVH /H FRUSXV G¶pWXGH VH WURXYH GRQF rWUH V\VWpPDWLTXHPHQW UpGXLW DX[ HQVHLJQDQWV

adeptes de ces nouvelles technologies. Comme nous le verrons plus loin, la presque totalité

des études, notamment celles initiées par le 0LQLVWqUH GH O¶eGXFDWLRQ 1DWLRQDOH GH

O¶(QVHLJQHPHQW6XSpULHXUHWGHOD5HFKHUFKH

MENESR

), montre que les praticiens des

TICE

en

classe sont peu nombreux. La Commission européenne (2006) classe même la France avant-

dernière des 25 états membres dans ce domaine. On peut noter également que les formations

RX OHV MRXUQpHV G¶pWXGH SURSRVpHV DX[ HQVHLJQDQWV VXU FHV WKpmatiques, sauf peut-être dans

O¶HQVHLJQHPHQW primaire où elles revêtent parfois un caractère obligatoire, concernent la

(16)

plupart du temps la faible minorité de pratiquants convaincus. Les communications émises sur cette problématique et centrées sur les non-XWLOLVDWHXUVVRQWSHXQRPEUHXVHV&¶HVWSRXUTXRLLO nous est apparu nécessaire de porter notre regard sur la masse importante de ces enseignants non-utilisateurs et G¶pWXGLHU SOXV VSpFLILTXHPHQW OHV raisons de leur apparente résistance à FHWWHpYROXWLRQTXLV¶DIILFKHSRXUWDQWFRPPHLQpOXFWDEOH

&HWWHpWXGHHVVDLHG¶DSSRUWHUXQpFODLUDJHHWG¶HQULFKLUOHdébat dans ce domaine. En effet, la FRPSOH[LWp GX SUREOqPH DERUGp OLpH VXUWRXW j OD YDOLGDWLRQ GHV UpVXOWDWV QpFHVVLWH G¶DXWDQW SOXVXQHFRQIURQWDWLRQGHVSRLQWVGHYXHTXHOHSXEOLFLQWpUHVVpSDUFHVXMHWG¶pWXGHVHPEOH très large : enseignants, responsables des ministères concernés (décideurs politiques), responsables des services de contrôle pédagogique, responsables des collectivités locales, G¶pGLWHXUVSURIHVVLRQQHOVRXG¶DVVRFLDWLRQVHWIRQGDWLRQVGLYHUVHVWRXFKDQWGHSUqVRXGHORLQ au domaine éducatif (associaWLRQVGHSDUHQWVG¶pOqYHV$cadémie des sciences, associations de professeurs, etc.).

1.3. La première question

/¶RUGLQDWHXU GRPHVWLTXH D YX VRQ DYqQHPHQW DX GpEXW GHV DQQpHV HW D GHSXLV progressivement pénétré les établissements scolaires. Les recommandations officielles, notamment dans les commentaires de programme, incitent, de façon de plus en plus injonctive, les enseignants à développer des activités autour des

TICE

. Or, force est de FRQVWDWHUTXHFHVLQFLWDWLRQVQ¶RQWSDVEHDXFRXSG¶HIIHWPourquoi ausVLSHXG¶HQVHLJQDQWVGH O¶HQVHLJQHPHQW primaire ou secondaire mettent-LOV HQ °XYUH OHV

TICE

dans leurs pratiques quotidiennes ?

&HUWHVLO\DHQFRUHDXMRXUG¶KXLHWFHODFRQVWLWXHpYLGHPPHQWXQIUHLQPDMHXUDX[XVDJHVGHV

TICE

par les enseignants, de nombreuses difficultés liées à une maintenance déficiente du parc LQIRUPDWLTXH&¶HVWXQHUDLVRQVRXYHQWLQYRTXpe par les enseignants, mais est-ce la seule ? On remarque en effet que lorsque les conditions matérielles sont bonnes, ce qui est maintenant le cas dans de nombreux établissements, notamment dans les lycées, on ne note pas une augmentation sensible des pratiques. Suffit-il de former les enseignants à ces technologies et à leurs usages et de mettre à leur disposition du matériel opérationnel avec une connexion Internet fiable pour voir les pratiques se développer ?

'¶XQHPDQLqUHJpQpUDOHQRXVSRXYRQVQRWHUTXHOHVSROLWLTXHVPLVHVHQSODFHMXVTXHOjGDQV

ce sens ± nous en parlerons dans le paragraphe suivant ± DYHFO¶HVSRLUG¶XQHPDVVLILFDWLRQGHV

usagHVQ¶RQWSDVHXOHVUpVXOWDWVHVFRPSWpVPrPHORUVTX¶HOOHVVRQWFODLUHPHQWLQVFULWHVGDQV

(17)

OHV SURJUDPPHV RIILFLHOV HW TX¶HOOHV UHYrWHQW XQ FDUDFWqUH REOLJDWRLUH Les obstacles au GpYHORSSHPHQWGHFHVXVDJHVTXLVHPEOHSRXUWDQWLQpOXFWDEOHHWTXLG¶DLOOHXUs HVWjO¶°XYUH GDQVG¶DXWUHVSD\VVRQWQRPEUHX[HWFRPSOH[HVIl nous semble donc fondamental de prendre en compte une approche systémique et donc holistique pour entrevoir quelques explications.

Il faut en effet pouvoir répondre à de nombreuses questions, qui semblent parfois très éloignées les unes des autres. Nous pouvons en énoncer quelques-unes :

6¶DJLW-il des UpHOOHV GLIILFXOWpV UHQFRQWUpHV SRXU pYDOXHU O¶LPSDFW GHV

TICE

sur les apprentissages ? S¶DJLW-il G¶LQYRTXHU O¶pQRUPH SUREOqPH GH PDLQWHQDQFH des équipements dans les établissements "6¶DJLW-il de parler du manque de formations adaptées tant sur le plan technique que pédagogique ? Faut-LOSOXW{WV¶RULHQWHUYHUVODGLIILFXOWpSRXUXQHFRPPXQDXWp SURIHVVLRQQHOOHG¶HQYLVDJHUXQFKDQJHPHQWGHSDUDGLgme sur ses méthodes ? Faut-il parler de difficulté à appréhender OHVREMHWVG¶DSSUHQWLVVDJHQXPpULTXHV ? Est-ce, plus généralement, la difficulté des usagers à appréhender la culture numérique ?

Les questions ci-dessus énumérées, montrent la complexité de la tâche et par là même O¶LPSRVVLELOLWp G¶HQ WUDLWHU O¶HQWLqUHWp 1RXV FKRLVLURQV GRQF SRXU QH SDV ULVTXHU XQH GLVSHUVLRQGHQRVWUDYDX[GHQHQRXVLQWpUHVVHUTX¶jXQHSDUWLHGHFHVTXHVWLRQVWRXWHQOHV considérant dans leur contexte plus global. Enfin, nous montrerons la plus grande prudence quant aux résultats obtenus dans notre étude qui devront, pour être validés, être confrontés à G¶DXWUHVWUDYDX[SUHQDQWHQFRPSWHOHVSDUWLHVTXHQRXVQ¶DXURQVSDVSXDSSURIRQGLUFDUHOOHV touchent des domaines très divers et complémentaires. Nous pouvons lister les principales disciplines touchées par notre sujet VFLHQFHVGHO¶pGXFDWLRQVFLHQFHVFRJQLWLYHVHUJRQRPLH VFLHQFHVGHO¶LQIRUPDWLRQHWGHODFRPPXQLFDWLRQVRFLRORJLHSV\FKRORJLHLQIRUPDWLTXH&HOD concerne aussi bien les facteurs liés au changement HW OHV WKpRULHV VXU O¶LQQRYDWLRQ HQ particulier les nouveaux modèles pédagogiques qui restructurent O¶RUJDQLVDWLRQGHODFODVVHHW des apprentissages1RXVMXVWLILRQVGDQVFHWWHpWXGHODQpFHVVLWpG¶HQYLVDger la problématique sous un angle pluridisciplinaire, voire transdisciplinaire. Nous avons donc été amené à faire des intrusions prudentes dans certains des champs cités ci-dessus. Intéressé par les relations entre technique et société, nous essaierons, comme le préconise Serge Proulx (2001), G¶REVHUYHU

« O¶DFWLRQHIIHFWLYHGHla technologie »

dans la société.

1.4. 3UpVHQWDWLRQGHO¶pWXGH

Dans un premier temps, de nombreuses études de cas RQWSHUPLVG¶REVHUYHU

« ce que les gens font effectivement avec ces objets et ces dispositifs techniques »

(Proulx, 2001 : page 58). Les résultats de la

(18)

première phase de nos observations RQWFRQGXLWjO¶pPHUJHQFHG¶K\SRWKqVHVVXUOHVIDFWHXUV SUpSRQGpUDQWV GDQV OD PLVH HQ °XYUH GHV

TICE

et sur les compétences nécessaires de O¶ensemble des acteurs.

(QVXLWH HQ V¶DSSX\DQW VXU OHV FRQFOXVLRQV GH OD SUHPLqUH SDUWLH WRXMRXUV VXLYDQW 6HUJH 3URXO[O¶pWXGHDSRUWpGDYDQWDJH

« sur la double dialectique des contraintes et des possibilités entre les usagers et les objets dans un contexte G¶XVDJH GRQQp »

(Proulx, 2001 : page 58). Cela a permis de trouver quelques raisons majeures de la non utilisation des

TICE

et de répondre à la question : TX¶HVW-FH TXL IDLW TX¶XQH LQQRYDWLRQ UpXVVLW j V¶LPSODQWHU HW j VH GLIIXVHU GDQV XQ Fontexte organisationnel donné ? Patrice Flichy (1995, 2001) précise que le

« cadre théorique »

du IRQFWLRQQHPHQWG¶XQHWHFKQLTXHVHFRQVWUXLWSULQFLSDOHPHQWDXWRXUGHVFRQFHSWHXUVPDLVTXH la construction du

« FDGUH G¶XVDJH »

VH PDQLIHVWH DX WUDYHUV G¶DFWHXUV PXOWLSOHs, par une GLYHUVLWp GHV GLVFRXUV ,O QRWH TXH FHV GLVFRXUV V¶DIIURQWHQW SRXU FRQVWUXLUH

« des imaginaires collectifs »

touchant aussi bien les concepteurs que les utilisateurs. Selon lui, ces discours participent à

« construire une identité collective, à URPSUH WRXW G¶DERUG DYHF OHV PRGqOHV H[LVWDQWV SXLVà légitimer la nouvelle technique et à mobiliser les différents acteurs. »

.

En ce qui concerne les

TICE

, nous analyserons, dans le paragraphe suivant, le discours du

Ministère, relayé très fortement par les médias, visant cet objectif afin de convaincre le corps

HQVHLJQDQWGHODQpFHVVLWpGHVHODQFHUGDQVO¶DYHQWXUHQXPpULTXHEn analysant les réponses

GHV HQVHLJQDQWV LQWHUURJpV GDQV QRV GLIIpUHQWHV pWXGHV TX¶HOOHV UpVXOWHQW G¶XQ TXHVWLRQQDLUH

RXG¶XQHinterview, nous pouvons supposer également que les enseignants subissent, comme

le précise Patrice Flichy, FRQVFLHPPHQW RX LQFRQVFLHPPHQW O¶LQIOXHQFH GHV OLWWpUDWHXUV :

romanciers, vulgarisateurs, journalistes. Cependant, en faisant une comparaison avec la mise

en placHGLIILFLOHGHODGpPDUFKHVFLHQWLILTXHGDQVO¶HQVHLJQHPHQWVFRODLUHTXLUpYqOHELHQGHV

points communs avec notre étude, nous avons cherché à montrer que les difficultés

UHQFRQWUpHVQHVRQWSDVXQLTXHPHQWOLpHVjO¶DSSUpKHQVLRQG¶XQHQRXYHOOe technologie, mais

également au changement, plus difficile à cerner, de paradigmes culturels concernant en

particulier les modèles pédagogiques.

(19)

Première partie

Les TICE OHVRXWLOVSRXUO¶pFROHGHGHPDLQ ?

Dans cette première partie, nous présentons les moyens importants déployés par le Ministère GHO¶eGXFDWLRQQDWLRQDOH, accompagnés souvent G¶XQ discours presque injonctif, pour que les HQVHLJQDQWVJpQpUDOLVHQWO¶XVDJHdes

TICE

dans leurs pratiques quotidiennes. Nous définissons HQVXLWHFHTXHO¶RQHQWHQGSDUREMHWQXPpULTXHG¶DSSUHQWLVVDJH(

ONA

) et précisons le nouveau U{OHGHO¶HQVHLJQDQWGDQVOHVVpDQFHVPHWtant en jeu les

TICE

. Nous illustrons enfin ce discours en analysant les résultats du projet

CELEBRATE,

réalisé par une association regroupant les représentants des Ministères GH O¶pGXFDWLRQ GH SD\V européens, GRQW O¶REMHFWLI pWDLW GH montrer ce que pourrait être O¶XVDJH des

TICE

GDQV O¶pFROH GH GHPDLQ. Nous mettons notamment HQpYLGHQFHGHVGLIILFXOWpVLPSRUWDQWHVGHPLVHHQ°XYUHHQWHUPHVG¶utilisabilité HWG¶DFFHSWDELOLWp

2. Le contexte des

TICE

en France

2.1. Définitions

Il est intéressant de noter que dans de nombreux ouvrages qui traitent des

TIC

ou des

TICE

,

O¶OHV DXWHXUV Q¶pSURXYHQW SDV OH EHVRLQ GH GpILQLU SUpFLVpPHQW FH TXH UHFRXYUHnt ces

sigles. Considère(nt)-t-il(s) que ces notions sont entendues par tous ? /¶REMHWGHQRWUH étude

Q¶HVW SDV G¶pWDEOLU XQ JORVVDLUH GH OD WHUPLQRORJLH HQWRXUDQW OD SUREOpPDWLTXH GHV

TICE

. La

FRPPLVVLRQ IUDQoDLVH SRXU O¶

UNESCO

FRPSRVpH GH VSpFLDOLVWHV G¶Hxperts et de chercheurs

reconnus dans leur discipline a réalisé, en élaborant le glossaire critique (2005), un travail

important pour susciter une réflexion sur les mots et leur représentation touchant au discours

concernant la « VRFLpWp GH O¶LQIRUPDWLRQ » et engager un débat. Nous nous appuyons

évidemment sur ces travaux pour cerner les termes que nous employons dans cette étude. Il

convient cependant de donner aussi les définitions communes véhiculées par les médias qui

nous permettent de mieux comprendre OHV SHUFHSWLRQV GH O¶HQVHPEOH GHV XWLOLVDWHXUV Nous

nous apercevons que l¶H[SUHVVLRQ © WHFKQRORJLH GH O¶LQIRUPDWLRQ HW GH OD FRPPXQLFDtion »

revêt en fait diverses réalités.

(20)

2.1.1.

SIC

,

STIC

Brigitte Rozoy et Roger Mohr (2005) nous interpellent sur la confusion qui règne sur les sigles

SIC

et

STIC

, employés souvent indifféremment par de nombreux usagers. Les

STIC

regroupent

« un ensemble de disciplines scientifiques, de formations et de professions associées, le tout relevant de sciences dites dures »

(Informatique, automatique, traitement du signal, électronique, etc.). En dehors de leurs secteurs spécifiques, ces disciplines touchent également les domaines GHODVDQWpGHO¶pGXFDWLRQGHODGpIHQVHHWF Selon ces auteurs, les

SIC

V¶intéressent plutôt à

« la plDFHGHO¶LQIRUPDWLRQGHODFRPPXQLFDWLRQHWGHVWHFKQRORJLHVGDQVOHPRQGHG¶DXMRXUG¶KXL »

Dans un entretien réalisé par Geneviève Vidal disponible sur le site « Captain-Doc »

1

Dominique Cotte précise, dans le même sens, que OHV VFLHQFHV GH O¶LQIRUPDWLon et de la communication (

SIC

) adopteraient un point de vue

« plutôt anthropologique »

et les

STIC

, sciences et technologies de O¶LQformation et de la communication concerneraient

« une approche plutôt technique »

. Il se positionne pour

« l'approche la plus intégrée possible, en prenant en compte tous les aspects : sociologiques, économiques, juridiques, informationnels et techniques. »

ASTI

(Association Française des sciences et WHFKQRORJLHV GH O¶LQIRUPDWLRQ enrichit cette définition en y ajoutant

« O¶ptude, la conception et O¶LPSOpPHQWDWLRQGHPRGqOHVHWV\VWqPHVRSpUDWLRQQHOVG¶LQIRUPDWLRQHWGHFRPPXQLFDWLRQ »

, ce qui réalise en quelque sorte

« la jonction entre la science fondatrice et ses applications »

. Nous verrons que nous considérons notre problpPDWLTXHSOXW{WVRXVO¶DQJOH des

SIC

.

Nous devons également dire quelques mots sur la difficulté que nous rencontrons pour définir avec précision ce que nous entendons par information et communication ,O QH V¶DJLW pYLGHPPHQW SDV G¶HQWUHU GDQV FH GpEDW GH terminologie, mais les questions que nous nous posons à ce sujet peuvent nous permettre de mieux comprendre les propos que nous avons recueillis. 4X¶HVW-FH TXH O¶LQIRUPDWLRQ ? Il est difficile de répondre précisément à cette question tant ce mot revêt diffpUHQWVVHQVVHORQOHFRQWH[WHGDQVOHTXHORQO¶HPSORLH%DOD\RQV dans un premier temps quelques-unes des acceptions relevées dans les dictionnaires. Selon le vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines (Louise-Marie Morfaux, 1999), O¶LQIRUPDWLRQ est, de façon vulgarisée,

« O¶DFWLRQ GH GRQQHU GHV UHQVHLJQHPHQWV GH IDLUH FRQQDvWUH TXHOTXHFKRVHjTXHOTX¶XQ »

&¶HVWpJDOHPHQWOHFRQWHQXGXPHVVDJH&¶HVWHQILQWRXWFHTXLHVW véhiculé par les différents moyens de communication que sont livre, presse, télégraphe, téléphone, télex, radiodiffusion, télévision, Internet, etc. Selon le dictionnaire Larousse

« F¶HVW O¶pOpPHQW GH FRQQDLVVDQFH VXVFHSWLEOH G¶rWUH FRGp SRXU rWUH FRQVHUYp WUDLWp RX FRPPXQLTXp »

. Selon le

1 Captain-Doc, le guide de la documentation électronique, 2003 : http://www.captaindoc.com/interviews/interviews28.html:

(21)

dictionnaire Robert,

« F¶HVW XQ pOpPHQt ou un système pouvant être transmis par un signal ou une combinaison de signaux »

. 'DQVFHVGpILQLWLRQVQRXVSRXYRQVUHWHQLUTXHO¶LQIRUPDWLRQHVWDYDQW tout, en particulier pour les dictionnaires « classiques », un contenu, PDLV TX¶HOOH HVW considérée également comme une action ou un processus par Louise-Marie Morfaux. Nous pouvons également noter quH O¶LQIRUPDWLRQ FRQWLHQW O¶Ldée de connaissance nouvelle (modifiée ou renouvelée) :

« IDLUHFRQQDvWUHTXHOTXHFKRVHjTXHOTX¶XQ »

. Dardo de Vecchi (Commission française, 2005), ORUVTX¶HOOHGpILQLWOHWHUPH© information », met également en avant le caractère de nouveauté :

« un type de donnée qui apporte au récepteur un contenu nouveau, dans la mesure où elle est comprise et acceptée grâce à un langage quel qu'il soit. »

. 4XDQG O¶LQIRUPDWLRQ devient-elle communication ? Pour Brigitte Juanals (2003),

« le terme information présenté avec FHOXL GH FRQQDLVVDQFH HVW DVVRFLp j XQ DFWH GH FRPPXQLFDWLRQ HW G¶pFKDQJH GH UHFKHUFKH RX G¶pWXGHG¶DSSUHQWLVVDJH »

, ce quL SRUWH O¶LQWpUrW DXWDQW VXU OH UpVXOWDW TXH VXU OH SURFHVVXV GH UHFKHUFKH GH WUDQVPLVVLRQ HW G¶DVVLPLODWLRQ SDU OH VXMHW Dominique Wolton (Commission française, 2005) cerne cette notion de communication autour de

« quatre phénomènes complémentaires »

: tRXW G¶DERUG LO V¶DJLW G¶H[SUHVVLRQ HW G¶pFKDQJH HQWUH LQGLYLGXV OLEUHV HW égaux ; ensuite, cela inclut O¶HQVHPEOHGHVPpGLDVGHPDVVH (presse, radio, télévision, etc.) ; SXLVO¶HQVHPEOHGHV

TIC

issues GHO¶LQIRUPDWLTXHGHVWpOpFRPPXQLFDWLRQVGHO¶DXGLRYLsuel et de leurs interconnexions ; et enfin les valeurs symboles et représentations

« qui permettent aux collectivités de se représenter, d'entrer en relations les unes avec les autres, et d'agir sur le monde »

. L'information a donc pour objet de rendre compte des événements, des faits, elle est inséparable de la communication, qui constitue le moyen de diffuser ces informations et de construire les représentations. Les deux sont inséparables. Brigitte Juanals (2003) va plus loin et parle de FXOWXUHGHO¶LQformation TX¶HOOHGLVWLQJXHGHla IRUPDWLRQjO¶LQIRUPDWLRQ

« initiation, éducation, formation, enseignement supposent un ensemble de connaissances à construire et ne pouvant résulter TXH G¶XQH YRORQWp HW G¶XQH DFWLRQ pGXFDWLYHV FLEOpHV VXU OHV VDYRLUV-objets et les savoir-faire spécifiques ; O¶HPSORLGHFXOWXUHIDLWpWDWG¶XQHQVHPEOHSOXV YDVWHGDQVOHTXHOFHWWHDFWLRQSpGDJRJLTXHQ¶HVWSDVGpWDFKpH G¶XQ SDWULPRLQH FXOWXUHO SOXV JpQpUDO »

(Page 22) Nous reviendrons plus loin sur cette notion de culture dH O¶LQIRUPDWLRQ que nous traiterons VRXV O¶DQJOH SOXV VSpFLILTXH GH la culture numérique.

2.1.2. Technologie et informatique, les

TICE

Jean-Pierre Carrier (2000, 8) GpILQLWO¶LQIRUPDWLTXH

« FRPPHOHPR\HQGHWUDLWHUGHO¶LQIRUPDWLRQGH façon automatisée. Pour cela il est utilisé XQ ODQJDJH VSpFLILTXH DSSHOp QXPpULTXH ELQDLUH HQ O¶RFFXUUHQFH SDUFH TX¶LO HVW FRPSRVp GH FKLIIUHVª

Il paraît important comme le souligne Dominique Cotte

(22)

(Commission française, 2005), de prendre conscience de la confusion qui règne chez les XWLOLVDWHXUVTXLQHGLVWLQJXHQWSDVYUDLPHQWOHVXVDJHVTX¶LOVIRQWGHO¶RXWLOLQIRUPDWLTXHHWOHV mécanismes complexes de

« FDOFXO HW GH WUDLWHPHQW G¶XQH VpULH G¶LQVWUXFWLRQV DSSHOpHV GH IDoRQ HUURQpH

" informations" »

1RXV GHYRQV DYRLU j O¶HVSULW cette remarque, notamment lorsque nous DQDO\VRQV OHV SURSRV G¶XQ HQVHLJQDQW MXJHDQW VHV FDSDFLWpV LQIRUPDWLTXHV /¶XWLOLVDWHXU SHXW très bien maîtriser certaines applications sans avoir pour autant la moindre idée de ce qui se passe dans la boîte noire. D¶DXWUHSDUW'RPLQLTXH&RWWHDWWLUHO¶DWWHQWLRQVXUXQHFRQWUDLQWH GHO¶LQIRUPDWLTXHTXLSHXWH[SOLTXHUHQSDUWLHODUpWLFHQFHGHVXWLOLVDWHXUV,ODIILUPHTXH

« sur OH SODQ GHV UHSUpVHQWDWLRQV GHV PRGHV G¶RUJDQLVDWLRQ HW GH WUDYDLO O¶LQIRUPDWLTXH REOLJH j PRGpOLVHU « j structurer, à hiérarchiser HW GRQF j H[FOXUH « OH GRXWH IpFRQG OD SHQVpH HQ PRXYHPHQW OD UpIOH[LRQ dialectique.»

Ce sentiment de privation de liberté semble réel chez certains enseignants qui ne comprennent pas ces limites et ne les acceptent pas.

Selon le dictionnaire Larousse, la technologie

« recouvre l'ensemble des savoirs et des pratiques, fondé sur des principes scientifiques dans un domaine technique »

. Françoise-Follea (Commission française, 2005) précise que

« le mot technique désigne les méthodes et les procédés d'un métier ou d'un art, le mot technologie renvoie à l'étude de ces méthodes et procédés »

. Pour elle les

TIC

(technologies et non techniques) sont entendues comme

« un jugement de valeur positif sur les techniques, sur leur capacité à changer la vie des hommes »

6HORQ O¶

OCDE

, le secteur des

TIC

rassemble : l'informatique en général et ses champs d'applications tels que la bureautique, la robotique, l'intelligence artificielle, mais plus encore les développements de la numérisation dans le multimédia, la réalité virtuelle, l'optoélectronique, etc. ; les télécommunications à base numérique : télématique, internet, communication interactive par fibre optique, transmission par satellite, etc. Françoise Massit-Follea (Commission française, 2005) ajoute que les

TIC

touchent des DFWLYLWpVWUDGLWLRQQHOOHVFRPPHODVDQWpO¶pGXFDWLRQO¶DGPLQLVWUDWLRQ

« ce qui tend à faire de la numérisation le vecteur numéro un de la transformation des sociétés actuelles. »

.

Il est intéressaQWGHQRWHUTXHO¶RQWURXYHHQFRUHVXUTXHOTXHVVLWHVGDQVFHUWDLQVDUWLFOHVHW VXUWRXW GDQV OHV SURSRV GH QRPEUHX[ HQVHLJQDQWV O¶XWLOLVDWLRQ GX VLJOH 17,& © Nouvelles 7HFKQRORJLHVGHO¶,QIRUPDWLRQHWGHOD&RPPXQLFDWLRQ ». Faut-il voir dans la survivance du

« N » de ce sigle le fait que, aux yeux du plus grand nombre probablement, ces technologies HWVXUWRXWOHXUVXVDJHVUHVWHQWHQFRUHGDQVOHGRPDLQHGHO¶LQQRYDWLRQ ? Nous rencontrerons par la suite quelques indicateurs qui semblent conforter cette hypothèse.

Le E ajouté au sigle

TIC

SUpFLVH TX¶LO V¶DJLW GHV 7HFKQRORJLHV GH O¶,QIRUPDWLRQ HW GH OD

&RPPXQLFDWLRQ SRXU O¶eGXFDWLRQ RX SRXU O¶(QVHLJQHPHQW RX SDUIRLV PrPH SRXU O¶eFROH

(

TICE

). Le répertoire des sigles disponible sur le site officiel du Ministère « Educnet » propose

(23)

au choix Éducation ou Enseignement sans préciser lequel est officiel, bien que dans le sigle de la sous-direction des

TICE

OH(VLJQLILHeGXFDWLRQ6HORQTXHO¶RQIDLWOHFKRL[GHO¶XQRXGH O¶DXWUHRQGRLWrWUHFRQVFLHQWG¶XQHGLIIpUHQFHG¶LQWHQWLRQVHQVLEOHHWORXUGHGHFRQVpTXHQFH /¶HQVHLJQHPHQWHVWODWUDQVPLVVLRQGHFRQQDLVVDQFHVHWGHYDOHXUVFRQVLGpUpHVFRPPHIDLVDQW SDUWLH GXQH FXOWXUH FRPPXQH /¶pGXFDWLRQ FRUUHVSRQG SOXW{W j OD IRUPDWLRQ JOREDOH GXQ individu sur les plans moral, social, technique, scientifique, médical, religieux, etc. Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités (physiques, LQWHOOHFWXHOOHVHWPRUDOHV'DQVQRWUHpWXGHQRXVVHULRQVSOXW{WWHQWpVGHSDUOHUG¶eGXFDtion.

Jean-Pierre Carrier (2000,8) précise que le sigle

TICE « vise à montrer que ces technologies ne sont pas en elles-mêmes éducatives et que leur efficacité dans la réalisation des apprentissages des élèves dépendra WRXMRXUVGHO¶XWLOLVDWLRQSpGDJRJLTXH qui en est faite. »

2.1.3. Support, document, connaissance, etc.

Le support HVWO¶REMHWO¶élément matériel par lequel est transmise ou consultée O¶LQIRUPDWLRQ (support papier, écran, etc.). Brigitte Juanals (2003) affine cette notion et distingue pour cela le support de données qui est le support physique chargé de stocker et de restituer les données, le canal de transmission qui est la liaison physique (câble, ligne téléphonique, etc.) ou électromagnétique avec bande de fréquence, le support de visualisation qXLSHUPHWO¶DIILFKDJH et la consultation des données, la technologie qui

« régule le rapport entre les données, le support et O¶XWLOLVDWHXUHQD\DQWUHFRXUVjXQHQVHPEOHGHUqJOHVSURFpGXUHVHWREMHWVQXPpULTXHV »

Le document organise les messages sur OHV GLYHUV VXSSRUWV SDJH G¶XQ WUDLWHPHQW GH WH[WH

vidéo, images, etc.) (Claude Bertrand, 2001). Le format du document est la structure

caractérisant la disposition des données VXUXQVXSSRUWG¶LQIRUPDWLRQLQGpSHQGDPPHQWGHOHXU

représentation codée (format

PDF

, Word, etc.). 'DQVO¶HQWUHWLHQUHFXHLOOLSDU*HQHYLqYH9LGDO

'RPLQLTXH&RWWHDWWLUHO¶DWWHQWLRQVXUOHGDQJHU

« de qualifier les documents exclusivement par leur nature technique, surtout en prenant comme base un substrat discutable comme numérique ou électronique »

. Il

considère que les supports pour de l'écrit, de l'image, sont fabriqués

« à partir des ressources techniques en vigueur dans une société donnée »

. Il note cependant que

« cette dimension technique a des conséquences non négligeables sur la forme d'expression des messages, mais >TX¶@ il ne faut pas se tromper de niveau d'analyse. »

Il y a notamment, selon lui,

« interaction entre les possibilités techniques (et les limites), les besoins en termes de communication, et les usages sociaux. »

Il note par exemple deux

caractéristiques principales du document numérique :

« la facilité de production et de duplication d'une part, la vélocité de leur transmission de l'autre. ».

(24)

2.2. Les

TICE

HWO¶pFROH

Nous ferons souvent référence dans ce paragraphe DXUDSSRUWpPLVSDUOD0LVVLRQG¶DXGLWGH PRGHUQLVDWLRQ FDU HOOH IRXUQLW GHV GRQQpHV UpFHQWHV LVVXHV SRXU SDUWLH GH O¶HQTXrWH annuelle

ETIC

/2006 du Ministère

2

GH O¶pGXFDWLRQ QDWLRQDOH et pour partie du rapport de la commission européenne (2006). Il IDXW QRWHU TXH OHV TXHVWLRQQDLUHV GH O¶

ETIC

ayant permis G¶pWDEOLU FHV VWDWLVWLTXHV VRQW UHPSOLV GH IDoRQ GpFODUDWLYH SDU HQYLURQ XQ WLHUV GHV FKHIV G¶pWDEOLVVHPHQWVROOLFLWpV

'DQVVRQUDSSRUWODPLVVLRQG¶DXGLWGHPRGHUQLVDWLRQQRWHODVLWXDWLRQ paradoxale de OD )UDQFH FRQFHUQDQW O¶XVDJH GHV

TICE

. En effet, malgré un équipement informatique des établissements scolaires la plaçant légèrement mieux que la moyenne européenne (8 élèves par ordinateur contre 8,8 en moyenne pour les 25 états membres), la France est classée avant- GHUQLqUHSRXUO¶DFFqVjO¶RXWLOVDPDvWULVHGDQVXQFRQWH[WHSpGDJRJLTXHHWODPRWLYDWLRQGHV HQVHLJQDQWV/HUDSSRUWQRWHFHSHQGDQWTX¶LOHVWGLIILFLOHG¶pYDOXHUODFRQWULEXWLRQGHV

TICE

à la modernisation du système éducatif FDULOQ¶\DSDVVXIILVDPPHQWG¶pWXGHVVXUO¶LPSDFWTXH SHXYHQWDYRLUFHVWHFKQRORJLHVVXUOHPpWLHUGHO¶HQVHLJQDQWHWVXUO¶RUJDQLVDWLRQGXV\VWqPH éducatif. Les tableaux suivants situent la France globalement par rapport à ses partenaires de O¶

UE

(Union Européenne) :

Graphique 1. 1RPEUHG¶pOqYHVSDURUGLQDWHXUHQ(XURSHWRXVQLYHDX[

2 6LWHGHO¶HQTXrWH : http://www2.educnet.education.fr/sections/plan/etic

(25)

Graphique 2. Indicateur synthétique de préparation à l'usage en Europe

2.2.1. /¶pTXLSHPHQWGHVpWDEOLVVHPHQWV

/¶LQWpJUDWLRQGHVRXWLOVGDQVOHVpWDEOLVVHPHQWVVFRODLUHVSUpFRQLVpHSDUGHVORLVHWVoutenue assez unanimement par les discours politiques, reste encore très imparfaite et même parfois aléatoire lorsque celle-ci dépend des politiques locales.

Nombre d'élèves par poste

% ayant accès à Internet

Nombre d'étalissements

Écoles primaires 12,6 89,4% 33 135

Collèges 7,4 99,0% 5 220

Lycées d'enseignement général et technologique 4,3 99,3% 1 551

Lycées professionnels 3,2 98,6% 1 050

Équipements des établissements scolaires

Tableau 1. EQTXrWH(7,&0LQLVWqUHGHO¶pGXFDWLRQQDWLRQDOH

Ces moyennes ne suffisent pas à traduire la réalité du terrain. Les nombreuses visites que nous

avons pu faire dans les établissements (écoles, collèges et lycées) confirment une grande

hétérogénéité concernant la qualité des équipements et de leur maintenance. Le rapport de la

(26)

PLVVLRQ G¶DXGLW PDUV UHQG FRPSWH G¶XQH VLWXDWLRQ FULWLTXH GDQV OHV pFROHV HW SDUIRLV dans le secondaire, notamment lorsque

« le financement des équipements en matériel informatique est réalisé au moyen de subventions versées au budget global dHIRQFWLRQQHPHQWGHO¶pWDEOLVVHPHQW »

. Cependant OH UDSSRUW SUpFLVH TXH OD TXDOLWp GHV pTXLSHPHQWV HVW G¶DXWDQW SOXV JUDQGH TXH O¶RQ PHW HQ

°XYUHGHVSODQVSOXULDQQXHOVWHQDQWFRPSWHHQWUHDXWUHVGHO¶REVROHVFHQFHGHVPDWpULHOV Ce

Q¶HVWPDOKHXUHXVHPHQWSDVWRXMRXUVOH FDV3UHQRQVSRXUH[HPSOHOH FDV G¶XQO\FpHFUppHQ

GRQW O¶KLVWRLUH UpVXPH ELHQ OHV LQFRKpUHQFHV TX¶HQWUDvQHQW SDUIRLV OHV FRQWUDLQWHV

administratives. Ce lycée ouvre trois classes de seconde en 89-90, puis trois premières en 90-

91 et enILQ WURLV WHUPLQDOHV O¶DQQpH VXLYDQWH ,O SUpVHQWH VHV SUHPLHUV FDQGLGDWV DX

baccalauréat en 92. Les sections hôtelières et de techniciens supérieurs sont créées

SURJUHVVLYHPHQWHWO¶pWDEOLVVHPHQWPRQWHHQSXLVVDQFHSRXUDWWHLQGUHVRQHIIHFWLIGHFURLVLqUH,

soit mille élèves, plusieurs années après sa création. La dotation financière globale destinée à

son équipement informatique (plus de 120 ordinateurs, des imprimantes, etc.) est attribuée dès

la première année. La réglementation exige que toute la subvention soit dépensée dans la

SUHPLqUH DQQpH G¶H[HUFLFH /H FKRL[ VH SRUWH VXU OD PDUTXH 3KLOLSV TXL IRXUQLW j

O¶pWDEOLVVHPHQW XQH EDWWHULH G¶RUGLQDWHXUV de type 286 (Processeur datant de 1982) et

quelques-uns de type 386 (Processeur sorti en 1985). On peut noter que le choix de cette

HQWUHSULVHQ¶DSDVpWpWUqVMXGLFLHX[FDUFHOOH-ci va fermer sa branche informatique trois ans

plus tard, rendant presque impossible le service après-vente. Deux ans après ce lourd

investissement, les textes sont publiés et imposent dans les programmes de bureautique

O¶XWLOLVDWLRQG¶XQWUDLWHPHQWGHWH[WH

WORD 6

, lequel nécessite pour fonctionner correctement

un ordinateur de type 486 (processeur datant de 1989). Ne pouvant rendre les services

attendus, la presque totalité du parc devient obsolète et se trouve boudée par la grande

majorité des enseignants qui réclament, à juste titre, un matériel adapté aux exigences des

programmes. Les services techniques de maintenance du rectorat se déclarent évidemment

incompétents pour résoudre le problème. La région refusant de son côté de renouveler aussi

YLWH VD GRWDWLRQ OH UHVSRQVDEOH LQIRUPDWLTXH EpQpYROH HQVHLJQDQW GH O¶pWDEOLVVHPHQW IDLW

DORUV pYROXHU OHV FDUWHV PqUHV G¶XQH TXDUDQWDLQH G¶RUGLQDWHXUV HQ SDVVDQW FRQWUDW DYHF XQ

assembleXU VXU OH EXGJHW GH IRQFWLRQQHPHQW GH O¶pWDEOLVVHPHQW $YHF XQ SHX GH UHFXO HW

VXUWRXWGXERQVHQVLOH€WpWpSUpIpUDEOHELHQV€UG¶DFKHWHUTXHOTXHVRUGLQDWHXUVODSUHPLqUH

DQQpHSXLVSURJUHVVLYHPHQWG¶HQULFKLUOHSDUFOHVDQQpHVVXLYDQWHVHQIRQFWLRQ des besoins,

en profitant à la fois des nouvelles technologies et des prix qui baissaient de façon

spectaculaire. Il faut noter cependant l¶LQFRQYpQLHQW non négligeable de ces achats différés de

constituer ainsi un parc hétérogène plus délicat et plus coûteux à maintenir. Voilà un exemple

(27)

WUqV LOOXVWUDWHXU GHV GLIILFXOWpV TXH O¶RQ SHXW SDUIRLV UHQFRQWUHU GDQV XQ pWDEOLVVHPHQW HW TXL entraînent des perturbations très profondes dans le fonctionnement.

Pour les collèges, même si de plus en plus de départements font des efforts sensibles pour O¶pTXLSHPHQW LQIRUPDWLTXH il reste insuffisant. Les disparités sont très grandes entre les établissements suivant le département et la région dont ils dépendent.

Graphique 3. Nombre d'élèves par ordinateur en France (collèges)

PoXU O¶DFFqV j XQH FRQQH[LRQ ,QWHUQHW KDXW-débit, on note également les mêmes disparités

GDQV O¶

UE

, la France se situant légèrement mieux que la moyenne avec un score proche de

FRQFHUQDQW O¶HQVHPEOH GHV pWDEOLVVHPHQWV VFRODLUHV EpQpILFLDQW G¶XQH FRQQH[LRn haut

débit (près de 95% pour les lycées).

(28)

Graphique 4. Pourcentage d'établissements scolaires ayant un accès internet à haut débit en Europe

Pour les lycées et les collèges, nous pouvons noter une certaine homogénéité et un accès au haut débit généralisé. Certaines régions ont même connecté les lycées et même les collèges au réseau

RENATER

de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Pour les écoles, la question est très sensible et les efforts consentis très inégaux. Nous avons rencontré tous les cas de figure. Donnons quelques exemples.

/HFDVG¶XQHJUDQGHYLOOH TXLGpFLGHGHGRWHUWRXWHVVHVpFROHVG¶XQHVDOOHLQIRUPDWLTXHGH GL[SRVWHVDLQVLTXHG¶XQRUGLQDWHXUDXIRQGGHFKDTXHFODVVHGH

CM2

avec un renouvellement du parc tous les cinq ans. Cependant, malJUpFHWWHSROLWLTXHYRORQWDULVWHOHWDX[G¶RUGLQDWHXUV KRUV G¶XVDJH UHVWH pOHYp (Q HIIHW OD PDLQWHQDQFH HW OD JHVWLRQ GX SDUF LQIRUPDWLTXH VRQW confiées à un service de techniciens compétents de la communauté urbaine dont dépend cette ville. Les procéduUHVVRQWWUqVULJLGHVHWREOLJHQWSDUH[HPSOHOHVGLUHFWHXUVG¶pFROHjIDLUH DSSHODXVHUYLFHGHPDLQWHQDQFHSRXUO¶LQVWDOODWLRQG¶DSSOLFDWLRQVRXSRXUUpVRXGUHGHVSHWLWV SUREOqPHVGHUpVHDX/HVGpODLVG¶LQGLVSRQLELOLWpGXPDWpULHOSHXYHQWrWUHORQJVce qui freine VHQVLEOHPHQW O¶DUGHXU GHV GLUHFWHXUV HW GHV HQVHLJQDQWV SRXU GpYHORSSHU GHV DFWLYLWpV

TICE

dans leur établissement. Nous voyons sur cet exemple que cette municipalité mène une SROLWLTXH LQWpUHVVDQWH HQ WHUPHV GH GRWDWLRQ GH PDWpULHO PDLV TX¶Hlle ne donne pas suffisamment de moyens pour la maintenance.

/H FDV G¶XQH SHWLWH FRPPXQH UXUDOH qui ne donne pas suffisamment de moyens pour

O¶pTXLSHPHQW LQIRUPDWLTXH RX OHV FRQQH[LRQV ,QWHUQHW GH VRQ pFROH /H GLUHFWHXU PRELOLVH

(29)

alors la bonne volonté des SDUHQWV G¶pOqYHV SRXU UpFXSpUHU GHV RUGLQDWHXUV /H SDUF DLQVL constitué est souvent hétérogène et malheureusement vieillissant, ce qui complique évidemment la tâche de maintenance.

1RXVYR\RQVTXHVLOHQRPEUHG¶pOqYHVSDURUGLQDWHXUSHXWrWUHXQLQGLFDteur, il ne traduit que très imparfaitement la situation réelle.

Graphique 5. Nombre d'élèves par ordinateur en France (écoles)

,O HVW LQWpUHVVDQW GH VDYRLU TX¶LO H[LVWH GH JUDQGHV GLVSDULWpV HQWUH OHV UpJLRQV ,O Q¶HVW cependant SDVTXHVWLRQGDQVFHWWHpWXGHG¶HVVayer de les expliquer. /HVGpSDUWHPHQWVG¶Outre- mer et la métropole parisienne, par exemple, sont presque toujours en queue de peloton alors que G¶DXWUHVDFDGpPLHVVHVLWXHQWSOXW{WHQWrWHFRPPHFHOOHGH3RLWLHUVSDUH[HPSOH2QQRWH parfois également de JUDQGHVGLIIpUHQFHVVHORQOHVFROOHFWLYLWpV/¶DFDGpPLHG¶$L[-Marseille, qui est en tête pour les lycées et collèges (région et départements), se trouve mal placée pour OHVpFROHVPXQLFLSDOLWpV&HODPpULWHUDLWG¶rWUHpWXGLpSOXVHQGpWDLO

Pour conclure sur ce sujet, nous pouvons dire, comme le relève le rapport du Ministère (2006)

GDQVOHTXHOHVWSURSRVpXQSODQG¶DFWLRQV :

« Malgré les efforts déjà soulignés des collectivités «, la GLIILFXOWp GDFFqV DX[ PDWpULHOV UHVWH XQ IDFWHXU OLPLWDQW « &HWWH difficulté d'accès est accentuée par l'indisponibilité temporaire des matériels (machines et réseaux) quand ceux-ci ne bénéficient pas d'une assistance SURIHVVLRQQDOLVpHHWUpDFWLYH/HKDXWGpELWHVWpJDOHPHQWGHYHQXLPSpUDWLI«FHTXLQHVWSDVWRXMRXUV réalisé. »

(30)

,O IDXW pJDOHPHQW UHPDUTXHU TX¶DXFXQH GHV QHXI PHVXUHV SURSRVpHV GDQV FH UDSSRUW QH FRQFHUQHO¶DPpOLRUDWLRQjODIRLVGHVéquipements et de leur maintenance.

2.2.2. /¶XWLOLVDWLRQGHV

TICE

/DPLVVLRQG¶DXGLWGHPRGHUQLVDWLRQdonne une photographie des usages pédagogiques jO¶DLGH

« des rares chiffres disponibles »

.

Graphique 6. Pourcentage des enseignants ayant utilisé un ordinateur dans les 12 derniers mois en Europe

66% des enseignants français déclarent avoir utilisé un ordinateur en classe lors des 12 derniers mois. La moyenne européenne (25 états membres) est de 74% et certains pays comparables (Royaume-Uni, Danemark, Suède, Autriche et Finlande) sont à plus de 90%.

Les rédacteurs du rapport se posent les questions suivantes :

« Comment faire pour quH O¶eFROH prenne en compte ces missions nouvelles sans perdre son axe fondateur, instruire ? Comment faire pour que O¶eFROHLQWqJUHOHVUpVHDX[QXPpULTXHVVDQVTXHOHVUpVHDX[QXPpULTXHVQHGpVLQWqJUHQWO¶eFROH"ª.

/D )UDQFH FRPPH QRXV O¶DYRQV GpMj GLW est positionnée en avant-dernière place en ce qui

concerne les usages et la motivation des enseignants pour les

TICE

. Il est intéressant de donner

le point de vue de la sous-direction aux

TICE

du Ministère et de voir de quelle façon elle

présente les actions menées. On peut noter un discours globalement positif, ce qui semble à

notre sens en décalage avec la réalité du terrain décrite précédemment. Cela explique sans

doute en partie pourquoi une fraction non négligeable des enseignants se montre plutôt

(31)

méfLDQWHSDUUDSSRUWjFHGLVFRXUVRIILFLHOFRPPHOHPRQWUHO¶HQTXrWHTXHQRXVDYRQVPHQpH dans le cadre du projet

AUPEREL

.

Benoît Sillard responsable GH OD GpOpJDWLRQ DX[ XVDJHV GH O¶Internet du Ministère de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche (

MENESR

) précise dans O¶introduction de son UDSSRUWG¶DFWLYLWp(0LQLVWqUHGHO¶pGXFDWLRQ que

« O¶HIIRUWGHO¶eWDWa pWpGpWHUPLQDQWHQIDYHXUGHO¶pGXFDWLRQHWGHO¶pTXLSHPHQWGHV)rançais ».

Il décrit alors les nombreuses actions engagées par le Ministère pour essayer de dynamiser les usages, sur lesquelles nous ferons quelques commentaires.

¾

« /D ORL G¶RULHQWDWLRQ VXU O¶eFROH D PLV la maîtrise dHV WHFKQLTXHV XVXHOOHV GH O¶LQIRUPDWLRQ HW GH OD communication DXF°XUGHVPLVVLRQVGH O¶eGXFDWLRQQDWLRQDOe. » 3

. Il est vrai que l¶LQIRUPDWLTXH, le multimédia et Internet occupent une place importante dans le socle commun de connaissances et de compétences défini récemment (2006) par le Ministère de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche (

MENESR

). Le 0LQLVWqUHDODQFpHQXQDSSHOjSURMHWVV¶DSSX\DQWVXUOHV

TIC

, en complément de O¶pFROH offrant O¶DSSXL HW OHV UHVVRXUFHV GRQW OHV HQIDQWV RQW EHVRLQ SRXU UpXVVLU OHXU VFRODULWp HW TX¶LOV QH WURXYHQW SDV WRujours dans leur environnement familial et social. Les projets pilotes concernent prioritairement les élèves en difficulté scolaire pour des raisons diverses : maîtrise insuffisante de la langue, absence de méthode de travail, lacunes disciplinaires. Nous attendons les résultats de ces projets.

¾

« À la suite du plan MIPE "MIcro-Portable Étudiant", lancé en septembre 2004, en deux ans et demi près de 25 % des étudiants se sont équipés et 100 % des universités et grandes écoles offrent gratuitement O¶DFFqVjInternet en WiFi depuis leurs campus. /¶RSpUDWLRQHVWHQFRUHHQFRXUVHQ »

. Bien que FHWWHPHVXUHFRQFHUQHO¶HQVHLJQHPHQWVXSpULHXULOHVWLQWpUHVVDQWG¶DQDO\VHUle décalage HQWUHO¶DIILFKDJH officiel des résultats : 100 %, etc. et la réalité du terrain. Cela permet G¶H[SOLTXHU HQ SDUWLH OD PpILDQFH GX FRUSV HQVHLJQDQW FRQFHUQDQW OH GLVFRXUV de son Ministère et de ses tutelles. Le site « baromètre » du Ministère

4

nous apprend que O¶opération

MIPE

MRXLWG¶XQHH[FHOOHQWHQRWRULpWp75% des étudiants de 18 ans et plus en ont déjà entendu parler. Parmi ceux-ci, près de 15% ont été influencés directement ou indirectement par la campagne, organisée dans le cadre du plan

MIPE

, SRXUO¶DFKDWG¶XQ ordinateur portable. Cependant, iOQ¶H[LVWHSDV HQFRUHG¶pWXGHTXLSHUPHWWHG¶pYDOXHUVL

37RXWHVOHVFLWDWLRQVTXLVXLYHQWVRQWH[WUDLWHVGXUDSSRUWG¶DFWLYLWp(0LQLVWqUHGHO¶pGXFDtion, 2006 : pages 2-8)

4

(32)

les publics défavorisés, qui étaient la cible affichée de O¶opération

MIPE

, en ont bien été les premiers bénéficiaires. Nous trouvons dans certains journaux spécialisés et sur les forums fréquentés par les étudiants des réserves sérieuses sur la réussite de cet objectif.

(QHIIHWVLO¶RSpUDWLRQDpWpLQFRQWHVWDEOHPHQWLQFLWDWLYHSRXUGHQRPEUHX[pWXGLDQWVLO semble que les procédures contraignantes, notamment bancaires pour obtenir les prêts, interdisent aux bénéficiaires potentiellement visés par l'opérDWLRQ G¶HQ SURILWHU /es étudiants doivent justifier de revenus stables et de cautions, mais doivent aussi fournir une multiplicité de documents auprès des établissements bancaires. Il serait en outre intéressanWG¶pWXGLHUOHVSUDWLTXHVTX¶D HQJHQGUpHVO¶DFTXLVLWLRQG¶XQRUGLQDWHXUHWG¶XQH connexion Internet. De leur côté, les non-internautes invoquent dans les enquêtes comme raison à leur réticence : « cela coûte trop cher ». Ne faut-il pas entendre ici :

« &¶HVWWURSFKHUSRXUO¶XVDJHTXHM¶HQDL » puisque la raison invoquée en premier est :

« &HOD QH PH VHUW j ULHQ MH Q¶HQ DL SDV O¶XVDJH » ? Ne serait-il pas plus efficace pour réduire la fracture QXPpULTXHGHVRXWHQLUHWG¶DFFRPSDJQHUOHVXVDJHVRIIUDQWGXVHQVHW de la valeur ajoutée à ce public défavorisé ?

¾

« 'pMjDXMRXUG¶KXLWRXVOHVpWXGLDQWVHWHQVHLJQDQWVDXURQWG¶LFLj leur compte personnel VXU,QWHUQHWOHXUSHUPHWWDQWG¶DFFpGHUjOHXUGRVVLHUjOHXUVFRXUVHWGHWUDYDLOOHUHQOLJQH(QFRQFHUWDWLRQ avec les collectivités territoriales, le mouvement est aussi lancé dans les collèges et lycées qui FRPPHQFHQW j V¶pTXLSHU G¶HQYLronnement numérique de travail. »

De nombreuses expérimentations sont en cours pour PHWWUHHQ°XYUHles

ENT

(Espaces Numériques de Travail). Nous trouvons, notamment sur le site du Ministère, des comptes rendus G¶XVDJHV DYpUpV TXL H[SORLWHQW WUqV FRUUHFWHPHQW FHV HVSDFHV Nous pouvons en particulier citer le rapport GHO¶,QVSHFWLRQ*pQpUDOH(

IGEN

, 2002) dans lequel sont listés des exemples G¶XVDJHVGHVUpVHDX[ jO¶pFROHSULPDLUHDXFROOqJHHWDXO\FpH couvrant une typologie assez large que les auteurs présentent de façon très positive. Cependant ils pondèrent cet enthousiasme

« par des remarques plus interrogatives et quelques mises en garde »

. Il UHVVRUW GH O¶DQDO\VH TX¶LOV IRQW, quelques idées générales sur lesquelles nous aurons O¶RFFDVLRQGHUHYHQLUabondamment : (Extraits suivants,

IGEN

, 2002 : pages 28-34) un contexte plus riche et plus stimulant pour apprendre (visualisation collective, ressources en ligne, travail coopératif, production multimédia) ;

l¶DFTXLVLWLRQ G¶DXWUHV VDYRLUV HW G¶DXWUHV PpWKRGHV (de nouveaux contenus, de

nouvelles démarches) ;

(33)

l¶XWLOLVDWLRQ GH O¶RUGLQDWHXU et des réseaux peu employés pour différentier le travail des élèves.

« /¶XWLOLVDWLRQ GH O¶RUGLQDWHXU HQ WUDYDLO DXWRQRPH RX HQ DXWR-pYDOXDWLRQ O¶XWLOLVDWLRQ GHV UpVHDX[SRXUOD PLVHHQFRPPXQGXWUDYDLOUpDOLVpSDUTXHOTXHVpOqYHVHWSRXUO¶XWLOLVDWLRQGHORJLFLHOV didactiques avec guidage par le poste du maître restent des cas trop rares, alors que la généralisation GHYUDLWV¶LPSRVHU »

Il y a dans cette citation une injonction à la généralisation de pratiques très liées à la médiation. Nous verrons dans les études de cas et les interviews que G¶XQH manière générale, O¶pWD\DJH SpGDJRJLTXH SDU OHV

TICE

pose parfois des problèmes qui justifient aux yeux des enseignants OHXUUpWLFHQFHjOHVPHWWUHHQ°XYUH ;

une interrogation sur ODSODFHGHO¶pFULW :

« On rencontre tout à la fois des formes plus soignées d¶pFULWXUH DYHF XQ VRXFL GH SHUIHFWLRQ VRXWHQX SDU OHV IDFLOLWpV GH UppFULWXUH GH PLVH HQ IRUPH GH SUpVHQWDWLRQHWG¶LOOXVWUDWLRQHWODSHUVSHFWLYHGHPLVHHQOLJQHSRXUDWWHLQGUHXQODUJHSXEOLFPDLVDXVVL une forme extrêmement relâchée, celle du "chat", des messages courts du courrier électronique ou du téléphone portable »

. '¶DXWUHSDUWO¶XWLOLVDWLRQDLVpHGX©FRSLHUFROOHUªFRQGXLWSDUIRLVOHV élèves à des productions écrites où la part de la réflexion est faible. ,O\DDXMRXUG¶KXL WUqVSHXG¶pWXdes consacrées à cette pYROXWLRQGHO¶pFULWtrès liée au passage de la culture livresque à la culture numérique ;

une interrogation sur la lecture :

« 2QSHXWGRXWHUTXHO¶H[HUFLFH de la lecture longue, en continu soit favorisé par le morcellement du texte en pages écran, et TXH O¶RUGLQDWHXU DLW HQ TXRL TXH FH VRLW vocation à remplacer dans ce domaine le livre à O¶pFROH « /HV FRQVpTXHQFHV GHV UHFKHUFKHV IDLWHV FRQFHUQDQWODOHFWXUHG¶K\SHUWH[WHVHWOHVPRGDOLWpVVHORQOHVTXHOOHVFHWWHOHFWXUHSHXWrWUe enseignée sont HQFRUH SHX GLIIXVpHV GDQV OH V\VWqPH pGXFDWLI HW HQ SDUWLFXOLHU GDQV OHV pFROHV PDOJUp O¶LPSRUWDQFH HW O¶XUJHQFH GH OD TXHVWLRQ ».

1RXV Q¶DYRQV SDV UpIOpFKL j FHWWH problématique dans notre étude ;

les productions par les enseignants de documents pédagogiques, accessibles sur le

WEB

, sont de plus en plus nombreuses. Les conséquences en sont encore mal connues.

Nous reviendrons sur le fait que les enseignants sembleraient privilégier les sites de proximité (académiques, personnels) aux sites institutionnels nationaux (Educnet, Eduscol, etc) ;

O¶DQDO\VH GHV DSSRUWV DX[ DSSUHQWLVVDJHV est insuffisante et ne permet pas à O¶HQVHLJQDQWGHVHSRVLWLRQQHU

« 2QFRQYLHQWTXHO¶RQDSSUHQGTXHOTXHFKRVHDYHFO¶RUGLQDWHXUHW les réseaux, mais on peXWGLIILFLOHPHQWGLUHTXRLHWHQFRUHSOXVUDUHPHQWO¶pYDOXHU »

IO\DSHXRXSDVGHVWDWLVWLTXHVJpQpUDOHVVXUOHQRPEUHG¶XVDJHUVdes

ENT

(enseignants,

élèves, familles, etc.) et sur les raisons déclarées des enseignants pour justifier la non-

utilisation de FHVRXWLOV'DQVXQUDSSRUWGHO¶

INRP

(2006), Françoise Poyet et Sylvain

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