1. Introduction
3.3. Le scénario pédagogique
4.1.3. Les aspects techniques du projet : le portail, le brokerage système et les ONA
Le portail
Le développement du portail commence au mois de novembre 2002 avec le calendrier
suivant :
Graphique 11. Développement du portail
/HFKRL[HVWIDLWSOXW{WTXHG¶XWLOLVHUHWG¶DGDSWHUXQHSODWHIRUPHH[LVWDQWHGHFRQVWUXLUHXQ
site proposant les fonctionnalités complètes pour répondre aux attentes des utilisateurs.
&HUWDLQHV GH FHV IRQFWLRQQDOLWpV FRPPH SDU H[HPSOH XQ JHVWLRQQDLUH SOXV FRPSOHW G¶XQH
FODVVH YLUWXHOOH VRQW GLVSRQLEOHV GHUULqUH GHV OLHQV YHUV OH VLWH G¶XQ pGLWHXU SURIHVVLRQQHO
associé au projet : Digiltalbrain. /H SUHPLHU WHVW G¶Xne version bêta du portail, dans des
conditions réelles, exécuté par des enseignants et dans une salle de lycée, se déroule lors des
XQLYHUVLWpV G¶pWp HQ MXLOOHW HW VHSWHPEUH /HV FRQFHSWHXUV GX SRUWDLO VH PRQWUHQW WUqV
réceptifs et attentifs aux suggestions des utilisateurs. Il faut simplement noter que le portail et
O¶HQVHPEOH GHV IRQFWLRQQDOLWpV QH VHURQW YUDLPHQW VWDELOLVpV TX¶j SDUWLU GX PRLV GH IpYULHU
,ODPDQTXpHQIDLWSOXVLHXUVPRLVWURLVVDQVGRXWHGDQVO¶pFKpDQFLHUSRXUSHUPHWWUHOa
mise en SODFH G¶XQH SKDVH GH WHVWV SDU XQ JURXSH UHVWUHLQW G¶XWLOLVDWHXUV HQ FRQWH[WH UpHO,
F¶HVW-à-dire dans des établissements scolaires. Celle-ci se fait en réalité pendant
O¶H[SpULPHQWDWLRQ SURSUHPHQW GLWH TXL GpPDUUH ILQ QRYHPEUH 2003. &HOD Q¶HVW SDs sans
FRQVpTXHQFHSXLVTXHOHVXWLOLVDWHXUVQ¶RQWSDVpWpIRUPpVGDQVFHVHQVHWQHVRQWSDVDYHUWLV
GH O¶LQVWDELOLWp GX V\VWqPH TX¶LOV LPDJLQHQW SHUIRUPDQW /HV TXHOTXHV EXJV FRQFHUQDQW
QRWDPPHQW O¶LQVFULSWLRQ VXU OH SRUWDLO GpFRXUDJHQW GqV OH GpEXW SUès de la moitié des
enseignants pilotes volontaires. Le service technique, bien que très réactif, ne peut résoudre
Développement portail-brockerage système
Nov 2002 Eté 2003 Nov 2003 fév 2004 Juin 2004 Nov 2004
Expérimentation
Test
Béta
OHVSUREOqPHVDXVVLUDSLGHPHQWTX¶LOVHUDLWVRXKDLWDEOH2XWUHOHVGLIILFXOWpVUHQFRQWUpHVSDU
O¶pTXLSH GH GpYHORSSHPHQW HQ SDUWLFXOLHU SRXU faire communiquer le portail du projet et la
plateforme de Digiltalbrain OHV XWLOLVDWHXUV QH SHXYHQW VH FRQQHFWHU FDU LOV Q¶RQW SDV GH
version de navigateur suffisamment récente (il faut nécessairement au moins la version 6
G¶,QWHUQHW H[SORUHU ,O VHPEOH TXH O¶KpWpURJpQpLWp GHV pTXLSHPHQWV LQIRUPDWLTXHV GHV
pWDEOLVVHPHQWVVFRODLUHVQ¶DLWSDVpWpVXIILVDPPHQWSULVHHQFRPSWHGDQVO¶DQDO\VHGXSURMHW
Nous rappelons que les écoles pilotes devaient être choisies parmi les établissements les
mieux équipés en LQIRUPDWLTXH FH TXL Q¶D SDV VXIIL SRXU DVVXUHU QRXV O¶DYRQV FRQVWDWp
SHQGDQWO¶H[SpULPHQWDWLRQTXHWRXWIRQFWLRQQHVDQVSUREOqPH /¶pTXLSH WHFKQLTXHDXUDLWG
UHQGUH LQGpSHQGDQWV G¶XQH SDUW O¶LQVFULSWLRQ VXU OH SRUWDLO HW O¶DFFqV DX[ REMHWV QXPpULTXHV
G¶DSSUHQWLVVDJH IRQGDPHQWDX[ SRXU OD VXLWH GX SURMHW HW G¶DXWUH SDUW OH OLHQ DYHF OD SODWH
forme de Digiltalbrain, nécessaire pour activer la classe virtuelle qui occasionna la plupart
des problèmes et qui fut très peu utilisée. Estimant suffisantes les autres contraintes
techniques, nous avons fait le choix de ne pas former les enseignants à cette fonctionnalité
complexe. Cela explique sans doute sa faible utilisation.
Cependant, en explicitant clairement le nouveau rôle des enseignants, considérés comme de
véritables acteurs de cette phase de mise au point, et grâce à des interactions permanentes
entre les utilisateurs et les développeurs, les échanges furent très fréquents et les améliorations
FRQFHUQDQWVXUWRXWO¶XWLOLVDELOLWpFRQVWDQWHV/HVXQLYHUVLWpVG¶pWpGDQVODSKDVHGHSUp-tests,
les regroupements, la messagerie et souvent le téléphone ont permis une collaboration très
fructueuse. Il faut noter que la liaison permanente proposée grâce à une messagerie
LQVWDQWDQpHQ¶DSDVELHQIRQFWLRQQp1RXVreviendrons sur cet aspect, vraisemblablement lié à
une acculturation numérique encore balbutiante des enseignants français.
Pour résumer , aYDQW OH ODQFHPHQW RIILFLHO GH O¶H[SpULPHQWDtion, ont manqué trois mois de
test du portail et de ses fonctionnalités, sur un groupe restreint G¶HQVHLJQDQWVdans des
conditions réelles1pDQPRLQVDVVH]UDSLGHPHQWDSUqVODPLVHHQURXWHGHO¶H[SpULPHQWDWLRQ
le portail a fini par répondre aux exigences des utilisateurs TXL Q¶RQW SOXV IDLW DSSHO DX[
services de soutien technique et qui se sont montrés globalement satisfaits de son
IRQFWLRQQHPHQWGDQVOHVHQTXrWHVG¶pYDOXDWLRQ
Le « brokerage system » et les métadonnées
Les chercheurs chargés de développer le brokerage systemTXLSHUPHWG¶LQWpJUHUHWGHIDLUH
cohabiter plusieurs plateformes entre elles :
LMS,
LCMS,
VLEsHWFHWOHVPpWDGRQQpHVF°XU
beaucoup de liens avec les utilisateurs. Il est donc difficile G¶DSSUpFLHU OHXU Wravail car le
système complexe développé, transparent pRXUO¶XWLOLVDWHXUQHSRXUUD réellement montrer son
efficacité que dans un contexte mettant en jeu plusieurs bases de données différentes avec de
WUqV QRPEUHX[ REMHWV G¶DSSUHQWLVVDJH 1RXV Q¶HQWURQV SDs dans le détail technique de cette
partie. Le cahier des charges a été respecté et les fonctionnalités mises en place testées avec
VXFFqV/HVSDUWHQDLUHVRQWWRXVFRPSULVO¶HQMHXGHla nécessité de poursuivre la recherche sur
le brokerage system, dont la réussite condLWLRQQH O¶H[LVWHQFH G¶XQH SODWHforme européenne
HIILFDFH SHUPHWWDQW O¶DFFqV j GHV UHVVRXUFHV HW GHV RXWLOV SURYHQDQW GH GLYHUVHV EDVHV GH
données disséminées dans des lieux éloignés.
/HVREMHWVG¶DSSUHQWLVVDJHHWOHVRXWLOVGHFUpDWLRQ
,OV¶agit du point le plus sensible du projet
CELEBRATEHWVDQVGRXWHDXVVLG¶XQSRLQWHVVHQWLHO
GHODSUREOpPDWLTXHFRQFHUQDQWO¶XVDJHGHV
TICE. Dans la première phase du projet, associés
DX[FKHUFKHXUVHXURSpHQVGXSURMHWQRXVDYRQVIDLWXQHpWXGHGHO¶DUWHt choisi une typologie
des objets QXPpULTXHVG¶DSSUHQWLVVDJH
ONA) et des modèles pédagogiques permettant de les
PHWWUH HQ °XYUH &HUWDLQV pGLWHXUV SURIHVVLRQQHOVcomme Digiltalbrain, Giunti, Hachette
Multimédia associés au projet ont donc bénéficié des recommandations de ce groupe de
WUDYDLOTXLQ¶RQWPDOJUpWRXWSDVWRXMRXUVSHUPLVGHUpDOLVHUGHVREMHWVUpSRQGDQWWRWDOHPHQW
DX[DWWHQWHVGHVHQVHLJQDQWV&HUWHVXQHUpIOH[LRQVXUOHVPRGqOHVSpGDJRJLTXHVVXUO¶pWD\DJH
et la médiation ou sur une typologie des objets était nécessaire, mais il aurait fallu travailler
HQ pWURLWH FROODERUDWLRQ DYHF OHV HQVHLJQDQWV GH WHUUDLQ j O¶pODERUDWLRQ GH VFpQDULRV
pédagogiques aboutis et les réaliser concrètement avec les éditeurs en les faisant valider par
les utilisateurs in situ 'DQV G¶DXWUHV SD\V 1RUYqJH )LQODQGH +RQJULH HQ SDUWLFXOLHU FHWWH
FROODERUDWLRQ D pWp EHDXFRXS SOXV SRXVVpH (Q )UDQFH LO Q¶D SDV pWp SRVVLEOH GH PHWWUH HQ
place ces procédures pour faire évoluer les
ONAen fonction des résultats des premières mises
HQ °XYUH 3RXU GHV UDLVRQV pFRQRPLTXHV TXH O¶RQ FRPSUHQG SDUIDLWHPHQW HW GRQF j FDXVH
G¶XQHPpWKRGRORJLHGHPLVHDXSRLQWinsuffisamment élaborée, les éditeurs ont affirmé alors
ne plus pouvoir modifier leurs objets après le démarrage de la SKDVH G¶H[SpULPHQWDWLRQ
excepté pour des corrections mineures, orthographiques principalement. Certes, les groupes
GHWHVWVHWOHVXQLYHUVLWpVG¶pWpHQDPRQWDYDLHQWSHUPLVGHFHUQHUGDYDQWDJHOHVEHVRLQVGHV
enseignants. Certains objets ont pu ainsi évROXHU MXVTX¶j OHXU GpS{W VXU OH SRUWDLO ,O Q¶D
HQVXLWHSOXVpWpSRVVLEOHGHOHVPRGLILHUDORUVTXHF¶HVWVDQVGRXWHjSDUWLUGHFHWLQVWDQWTXH
les remarques devenaient les plus pertinentes.
En France les enseignants, principaux utilisateurs, ne sont pas sollicités pour créer de
nouveaux objets avec les éditeurs. Ils ne peuvent pas non plus proposer des modifications et
SDUWLFLSHUDLQVLjO¶DPpOLRUDWLRQGHVREMHWVH[LVWDQWVPDOJUpOHVH[FHOOHQWHVDQDO\VHVTX¶LOVHQ
IRQW /¶pGLWHXU IUDQoDLVHachette Multimédia, a en effet élaboré un modèle générique pour
SHUPHWWUHODFRQFHSWLRQG¶REMHWVGHERQQHTXDOLWpJUDSKLTXHGHIDoRQLQGXVWULHOOH/HEXGJHW
qui a été alloué à Hachette Multimédia dans le projet a été en grande partie dépensé pour la
mise au point du modèle, leur interdisant de répondre à des sollicitations individuelles de
caractère unique, trop coûteuses dans le modèle économique choisi. Le choix de cette
VWUDWpJLH SHUPHW DXMRXUG¶KXL j O¶pGLWHXUHachette Multimédia de créer un grand nombre
G¶REMHWVGH façon plus industrielle et donc moins coûteuse. On peut cependant déjà noter les
GLYHUJHQFHVGHSRLQWGHYXHHQWUHOHVpGLWHXUVHWOHVSpGDJRJXHV'DQVO¶pWDWDFWXHOOHPDUFKp
pGXFDWLIjOXLWRXWVHXOQ¶HVWSDVVXIILVDPPHQWSRUWHXUSRXUODLVVHUHVSpUHU une rentabilisation
GHO¶LQYHVWLVVHPHQWGHFRQFHSWLRQ/HVSURIHVVLRQQHOVGHO¶pGLWLRQQXPpULTXHV¶RULHQWHQWGRQF
vers XQHFUpDWLRQG¶
ONAaccessibles à tous les publics. Ils proposent sur le marché des objets,
attractifs en terme de design, que les enseignants doivent utiliser sans pouvoir intervenir, ni
VXUOHVFRQWHQXVQLVXUOHVREMHFWLIV&HODREOLJHO¶HQVHLJQDQWjDGDSWHUVDSpGDJRJLHjO¶REMHW
et non O¶LQYHUVH+DFKHWWH0XOWLPpGLDFRPSUHQG très vite ce hiatus et décide, en se servant du
modèle générique élaboré dans le cadre du projet, de proposer aux enseignants un outil de
FUpDWLRQG¶
ONA. La première version de cet outil, encore très incomplète, est proposée à la fin
du projet et apparaît très séduisante aux yeux des enseignants même les plus réticents jusque
là. Cet outil de création permet de regrouper plusieurs modules et de construire ainsi des
séquences pédagogiques complètes avec une interface entièrement personnalisable. La mise
HQ °XYUH HVW WUqV VLPSOH HW OHV UpDOLVDWLRQV UHYrWHQW XQ DVSHFWtrès professionnel. Plusieurs
enseignants se lancent avHF VXFFqV GDQV OD FUpDWLRQ G¶
ONATX¶LOV PHWWHQW HQVXLWH HQ °XYUH
dans leur cours. Une analyse de cas que nous proposons dans cette étude montre deux
enseignantes de
SVT(Sciences et Vie de la Terre) qui utilisent en classe un
ONAsur le pain
TX¶HOOHVRQWFUppDYHFO¶RXWLOdHO¶pGLWHXUHachette Multimédia.
À la lumière des fructueuses discussions engagées avec les enseignants, il ressort TX¶XQH
SDUWLHWUqVLPSRUWDQWHG¶HQWUHHX[pSURXYHQWOHEHVRLQG¶rWUe impliqués très concrètement dans
OD FRQFHSWLRQ GH O¶
ONA(W PrPH VL GDQV OD UpDOLWp OD FUpDWLRQ QH FRQFHUQH TX¶XQ IDLEOH
SRXUFHQWDJHG¶HQVHLJQDQWVFHODSRXUUDLWFRQVWLWXHUVXUOHSODQHXURSpHQXQHEDVHGHGRQQpHV
très riche sur quelques années. Dans certains autres pays, la procédure mise en place est très
GLIIpUHQWHHWSODFHO¶HQVHLJQDQWDXF°XUGXSURFHVVXV
En Finlande nous avons questionné le responsable du développement des objets
G¶DSSUHQWLVVDJHDXVHLQGHO¶HQWUHSULVH
WSOY/OPIT, partenaire du projet. Il nous a répondu de
façon globale, au-delà même du projet
CELEBRATE.
Voici les questions posées et ses réponses.
PUEL :
« précisez votre mode de fonctionnement de manière générale »WSOY/OPIT
: « Nos concepteurs sont tous des professeurs travaillant la majeure partie du temps dans leur établissement scolaire et à mi-WHPSVSRXUODFRQFHSWLRQGHVREMHWVG¶DSSUHQWLVVDJH&HUWDLQVG¶HQWUHHX[VRQWGpMjFRQILUPpVGDQVFHWUDYDLO G¶DXWUHVVRQWGHVGpEXWDQWVHQFDGUpVSDUXQFRQFHSWHXUSOXVH[SpULPHQWp »PUEL :
« Existait-il un cahier des charges de conception ? (charte graphique, taille dHO¶ONA, choix des matières, nombre G¶ONA par matière) »WSOY/OPIT
: « 2XL OHV FRQWUDLQWHV VRQW IRUWHV LO \ D XQ JXLGH VSpFLILTXH G23,7 TXL SUpFLVH FH TX¶HVW XQONA; comment il doit fonctionner et à quoi il doit ressembler. Il y a de nombreux types de modèles pour les différentes catégories d'âge et les différentes matières d'enseignement. »PUEL :
«Comment les enseignants ont-ils été associés à la conception des ONA ? »WSOY/OPIT
: « Un producteur, employé par SanomaWSOY8, travaille avec le groupe de professeurs. Il est chargé de coordonner les idées et de veiller au respect du cahier des charges. Pour chaque ONA, il fournit aux programmeurs le manuscrit élaboré par les enseignants et tous les documents annexes. Il dirige et assure le suivi de la production. À la fin, les SURIHVVHXUVGRLYHQWWHVWHUO¶ONA avant O¶pGLWLRQGHODYHUVLRQILQDOH »PUEL :
©4XHOpWDLWOHW\SHGHFRQWUDWOLDQWO¶HQVHLJQDQWau développeur ? »WSOY/OPIT
: « Il y a un accord écrit au sujet du travail »PUEL :
«Quelle a été la période de développement ? »WSOY/OPIT
: « 1RXV DYRQV SURGXLW j FH MRXU HQYLURQ HQWUH HW REMHWV G¶DSSUHQWLVVDJHpour le projetCELEBRATE, environ 215. Un cours d'OPIT peut nécessiter entre 25 et 250 ONA pour un sujet donné et pour un niveau VFRODLUH(QJpQpUDOOHWUDYDLOVHIDLWHQpTXLSH,OIDXWRXHQVHLJQDQWVSRXUUpDOLVHUXQFRXUV/DFRQFHSWLRQG¶XQFRXrs dure entre 8 et 17 mois. »
PUEL :
«Les enseignants ont-ils travaillé en lien direct avec des techniciens (Flash, Java) ou ont-ils eux-mêmes développé la partie technique ? »WSOY/OPIT
: « Les professeurs ont employé des modèles très précis et travaillé en collaboration étroite avec une équipe technique. Ils ont réalisé le scénario pédagogique HWOHVSURJUDPPHXUVRQWFUppO¶ONA. $XFXQG¶HX[Q¶DUpDOLVpODWRWDOLWpGH O¶REMHW, conception et réalisation technique. »PUEL :
«Les ONA ont-ils été testés en classe DYDQWOHGpEXWGHODSKDVHG¶H[SpULPHQWDWLRQ"6Loui, ont-ils alors pu être modifiés ? »WSOY/OPIT
: « Les ONAQ¶ont pas été testés en classe avant O¶H[SpULPHQWDWLRQSDUOHVHQVHLJQDQWVSLORWHV&ependant après O¶pGLWLRQILQDOHGHO¶ONAOHVSURIHVVHXUVFRQFHSWHXUVGRQWDXFXQQ¶HVWSLORWHO¶XWLOLVHQWpvidemment dans leurs cours. Ils peuvent alors, la majeure partie du temps, demander des modifications que les programmeurs effectuent si celles-ci sont vraiment pertinentes. Les utilisateurs (professeurs + élèves), non concepteurs ne peuvent pas modifier les ONA par8
http://www.sanomawsoy.fi/ : Sanoma WSOY est un groupe de presse finlandais, leader en Europe du Nord, avec des activités dans 20 pays européens. WSOY est la filiale de publication de contenu éducatifs et calendriers.
mêmes, il faut passer par le professeur concepteur. Ils sont cependant encouragés et aidés pour modifier la structure des cours (choix des ONA, l'ordre des ONA et organisation avec leurs propres documents.)FHODQ¶HVWpYLGHPPHQWSRVVLEOHque si les ONA sont réutilisables dans des contextes différents»
PUEL :
«Les développeurs enseignants ont-LOVpWpHQVXLWHSLORWHVSRXUODSKDVHG¶H[SpULPHQWDWLRQ ? »WSOY/OPIT
: « Pour le projet CELEBRATEDXFXQGHVSURIHVVHXUVSLORWHVQ¶pWDLWFRQFHSWHXU »PUEL :
©4XHOOHHVWODSURSRUWLRQG¶HQVHLJQDQWVD\DQWFRQoXGLUHFWHPHQW le scénario pédagogique des ONA ? »WSOY/OPIT
: « 100% »PUEL :
©4XHOOHHVWODSURSRUWLRQG¶HQVHLJQDQWVD\DQWFRQoXODWRWDOLWpGHO¶ONA, scénario pédagogique et développement technique ? »WSOY/OPIT
: « $XFXQOHVU{OHVVRQWWUqVGpILQLVHWELHQVpSDUpV,O\DGHVPLOOLHUVGHWHFKQLFLHQVHWG¶LQJpQLHXUVGDQV le pays. »Les réponses aux questions sont évidemment éloquentes. On sent que la philosophie dans ce
pays est très différente. Les collectivités locales, les communes en général, accordent, car
F¶HVWGHOHXUFRPSpWHQFHOHVGpFKDUJHVjPL-temps des enseignants concepteurs qui sont alors
SULVILQDQFLqUHPHQWHQFKDUJHSDUO¶pGLWHXU/DPLVHHQSODFHGHVpTXLSHVSpGDJRJLTXHVHWOH
pDUWHQDULDWDYHFO¶pGLWHXUVHIRQWQDWXUHOOHPHQWWDQWO¶pFROHHVWLQWpJUpHGHIDoRQSOXVJOREDOH
à la vie sociale. La démarche recherche-DFWLRQHVWSHUPDQHQWH/¶pGLWHXUGpWLHQWYUDLPHQWXQ
contrat spécifique le liant à la collectivité qui passe la commandH/RUVTX¶LOSUHQGHQFKDUJH
OH GpYHORSSHPHQW WHFKQLTXH O¶pGLWHXU UpPXQqUH OHV HQVHLJQDQWV j O¶RULJLQH GH OD FRQFHSWLRQ
pédagogique et facture ensuite les objets ainsi fabriqués à la collectivité, qui peut
éventuellement les revendre aux autres villes. LeV HQVHLJQDQWV ORUVTX¶LOV RQW GpYHORSSp
HQWLqUHPHQWO¶REMHWSHXYHQWOHGpSRVHUJUDFLHXVHPHQWRXOHSURSRVHUjODYHQWHVXUOHVLWHGH
WSOY/OPIT
,OVHPEOHTX¶LOQ¶\DLWSDVGHYHQWHSDUDOOqOHDXSXEOLF/DQDWXUHGHVREMHWVHW
leur réutilisabilité dans des contextes différents est la condition sine qua non de réussite de
FHWWHGpPDUFKHHWGHO¶DSSURSULDWLRQSDUWRXVOHVHQVHLJQDQWVGHVREMHWVGpYHORSSpV
En Hongrie F¶HVW pJDOHPHQW XQ SHX GLIIpUHQW 3RXU FH TXL FRQFHUQH OHXU FRQFHSWLRQ
pédagogique, les objets sont développés en totalité par les enseignants. Leur réalisation
technique est confiée pour une petite partie de la production à de petites sociétés industrielles
sous la direction du Ministère. Les objets ainsi obtenus sont de bonne qualité mais en nombre
très restreint. La plus grosse partie des
ONA(90 %) est en fait entièrement réalisée par des
enseignants, formés aux logiciels
FLASH,
SHOKEWAVE, et payés directement par le Ministère
En Norvège le Ministère a contacté plusieurs sociétés de logiciel pour produire les
ONA,
fonctionnant selon des spécifications du Ministère. Les
ONAont été évalués et corrigés. Ils ont
été traduits en finlandais, suédois et hongrois par une agence commerciale de traduction. Le
modèle qui a servi de base à la création a été conçu pour pouvoir « industrialiser » cette
WUDGXFWLRQVDQVDYRLUjUHWRXFKHUO¶REMHW&RPPHHQ+RQJULHFHWWHSURGXFWLRQHVWGHTXDOLWp
mais peu nombreuse. Parallèlement, les écoles norvégiennes travaillent avec leur organisme
gouvernemental central pour produire les
ONAHQ XWLOLVDQW GHV RXWLOV GH FUpDWLRQ TX¶HOOHV
connaissent déjà. Les formations aux outils de création posent quelques problèmes et les
professeurs doivent se débrouiller par eux-PrPHV,OQ¶\DSDVG¶DWHOLHUVPLVHQSODFHjFHWWH
occasion.
Dans ces trois pays (Finlande, Hongrie et Norvège), la presque totalité des scénarios
pédagogique des REMHWVG¶DSSUHQWLVVDJHest conçue par les enseignants. Est-ce transposable en
France ? Oui sans doute, avec une organisation et une structuration peut-être différente. On
peut imaginer :
¾ pour les éditeurs professionnels un système semblable à celui qui est en place depuis
de nombreuses années pour les manuels scolaires et qui donne de bons résultats. Un
SURIHVVHXUSDUPDWLqUHSRXUUDLWrWUHHPSOR\pSDUO¶pGLWHXU,OVHUDLWFKDUJpGHUHFUXWHUHW
G¶HQFDGUHUOHVHQVHLJQDQWVFRQFHSWHXUVHWGHIDLUHO¶LQWHUIDFHDYHFO¶pTXLSHWHFKQLTXHGH
GpYHORSSHPHQWGHO¶pGLWHXU&Htte collaboration devrait se poursuivre par une phase de
tests suffisante, afin de permettre la modification des objets et leur adaptation aux
besoins des utilisateurs. Cette phase est évidemment fondamentale dans le processus, si
O¶RQ YHXW YUDLPHQW TXH OHs objets soient pertinents. Les enseignants seraient alors
UpPXQpUpV VXU OHV YHQWHV GHV REMHWV SURSRUWLRQQHOOHPHQW DX QRPEUH G¶REMHWV TX¶LOV
DXUDLHQWFRQWULEXpjFUpHU3RXULQFLWHUOHVpGLWHXUVj°XYUHUGDQVFHVHQVOH0LQLVWqUH
SRXUUDLW V¶HQJDJHU j DFKeter un certain nombre de ces objets pour les mettre à
disposition des établissements. Le système nordique, permettant de décharger des
enseignants pour travailler avec des éditeurs privés, semble plus difficile à mettre en
place en France à cause peut-êtrH GX VWDWXW GH IRQFWLRQQDLUH GHV HQVHLJQDQWV -XVTX¶j
présent, les éditeurs que nous avons contactés pour leur soumettre cette stratégie
semblent assez réticents. Ils restent très sceptiques sur les potentialités que leur offre le
secteur éducatif dans le domaine des
TICE;
¾ pour la production de masse par les enseignants, on peut imaginer une organisation
SOHLQWHPSVDVVLVWpG¶XQWHFKQLFLHQSRXUUDLWUHFUXWHUGHVHQVHLJQDQWs volontaires pour
faire la conception des scénarios, payés en
HSE(Heures Supplémentaires Effectives),
DYHFXQFRQWUDWGHUpDOLVDWLRQWUqVSUpFLV,OQHUHVWHUDLWSOXVTX¶jUpSDUWLUOHVFUpDWLRQV
VXUO¶HQVHPEOHGHVGpSDUWHPHQWV8QQRPEUHQRQQpJOLJHDEOHG¶HQVHLJQDQWVVHGpFODUHQW
prêts à créer leurs propres objets. (5% de 800 000 enseignants cela fait 40 000 créateurs
HQSXLVVDQFH(QTXHOTXHVDQQpHVRQDXUDLWXQHPDVVHFULWLTXHG¶REMHWVVXIILVDQWHSRXU
SHUPHWWUH GH G\QDPLVHU O¶XWLOLVDWLRQ GX PXOWLPpGLD en classe. Il faudrait évidemment,
parallèlement, former les enseignants à ces pratiques et les accompagner dans leurs
projets. Pour mettre en place un projet aussi ambitieux, il faudrait tester sa faisabilité,
sur un ou plusieurs départements judicieusement choisis comme représentatifs de
O¶HQVHPEOH/¶H[SpULHQFHSRXUUDLWrWUHFRQGXLWHVXUWURLVDQQpHVSRXUrWUHVXIILVDPPHQW
significative.
Pour résumer,
CELEBRATEDSHUPLVXQHSURGXFWLRQG¶REMHWVHQQRPEUHLPSRUWDQWPDLVWUqV
ORLQ G¶rWUH VXIILVDQW /HV Rbjets les moins sélectionnés semblent être ceux qui ne répondent
pas toujours aux attentes des enseignants, peu sollicités pour leur création. La seule solution,
SRXU DWWHLQGUH UDSLGHPHQW XQH PDVVH FULWLTXH G¶REMHWV G¶DSSUHQWLVVDJH TXL VHPEOH XQH
condition indispensable de réussite, est de mettre à contribution les enseignants, dont le
pouvoir créatif est important.
4.1.4./¶H[SpULPHQWDWLRQdans
CELEBRATE: les problèmes rencontrés
/¶XWLOLVDWLRQen classe GHV REMHWV G¶DSSUHQWLVVDJHcréés dans le cadre du projet, dans des
FRQGLWLRQVRSWLPDOHVQ¶HVW UpHOOHPHQWSRVVLEOHTX¶HQWUHOHPRLVG¶DYULOHWOHPRLVGHMXLQDORUV
TXHODSKDVHG¶H[SpULPHQWDWLRQGXSURMHWDGpPDUUpHQGpFHPEUHCela laisse évidemment trop
peu de temps pour mettre en place des séquences comportant plusieurs séances, pour favoriser
les contacts entre les différents établissements pilotes, voire entre les différents pays, et pour
enclencher une dynamique efficace entre concepteurs des
ONAet utilisateurs. Cependant, tout
DX ORQJ GH O¶H[SpULPHQWDWLRQ O¶LQIRUPDWLRQ UHPRQWH YHUV OHV FRQFHSWHXUV TXL QH SHXYHQW
malheureusement plus modifier leurs objets pour répondre aux critiques des enseignants.
Cette nécessaire période de rodage a sans doute été sous-estimée. Les premiers mois de
O¶H[SpULPHQWDWLRQODQFpHVXUO¶HQVHPEOHGHVpWDEOLVVHPHQWVSLORWHVVRQWHQIDLWUpYpODWHXUVGH
difficultés importantes à la fois sur le plan technologique, mais également sur le plan
pédagogique.
Sur le plan technologique, en France, les difficultés résultent à la fois de moyens techniques
LQDGDSWpVHWG¶XQPDQTXHGHIRUPDWLRQ
¾ La maintenance des salles informatiques est souvent très imparfaite.
Dans les écoles O¶LQVWDOODWLRQ HW OD PDLQWHQDQFH sont à la charge de la mairie ou du
groupement de communes. Parfois, une petite partie de ces tâches les petites pannes
en général sont confiées aux animateurs
TICEqui sont recrutés de préférence avec des
FRPSpWHQFHVLQIRUPDWLTXHV/¶pWXGH
RIPconclut que
« JUkFHjODSUpVHQFHG¶XQDLGH-éducateur,O¶DVSHFW VWULFWHPHQW WHFKQLTXH QH VHPEOH GRQF SDV rWUH XQ IUHLQ j O¶XWLOLVDWLRQ GHV TICE »
. Les
observations que nous avons pu faire dans
AUPERELconfirment la nécessité de la
SUpVHQFHG¶XQ © spécialiste informatique » dédié à cette tâche pour faciliter la mise en
°XYUHGHVVpDQFHV
TICEen classe.
'DQV O¶pWXGH
RIPFHUWDLQV HQVHLJQDQWV V¶LQTXLqWHQW GH OD VXSSUHVVLRQ SURJUHVVLYH GHV
divers soutiens humains dans le domaine des
TICE'HYDQWO¶LPSRVVLELOLWpGHGpGRXEOHU
OHXU FODVVH LOV HVWLPHQW TX¶LOV QH SHXYHQW SOXV RUJDQLVHU GH VpDQFHV« multimédia »
rentables en termes pédagogiques. Nous reviendrons plus loin sur ce fait qui semble se
FRQILUPHUHWPrPHV¶DJJUDYHU ,QVWDOOHUSOXVLHXUVRUGLQDWHXUVGDQVODFODVVHQ¶DSSDUDvW
pas non plus comme une solution idéale. Certains enseignants avouent avoir rencontré
GHVGLIILFXOWpVSRXUDQLPHUSOXVLHXUVJURXSHVG¶pOqYHVDYHFGHVDFWLYLWpVWUqVGLIIpUHQWHV
et ont abandonné ce modèle pédagogique. Nous reviendrons dans le paragraphe 8.1.6
sur cette raison de non-XVDJH OLpH DX[ PRGqOHV SpGDJRJLTXHV '¶Dutres enseignants
profitent des ordinateurs présents en fond de classe pour
« occuper les plus rapides et favoriserle travail en autonomie des élèves »