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Il est le messager de Dieu. Bras étendus, ailes dé- ployées, il protège le défunt. Porteur d’une trompe, il annonce le Jugement dernier et la Résurrection. L’ange guide le défunt sur la terre et le conduira au ciel. On parle d’ange gardien lorsqu’il est associé à un jeune enfant, en référence à l’image de l’ar- change Raphaël accompagnant le jeune Tobie (dans la Bible, livre de Tobie, V, 4). Il symbolise ainsi la pureté dans l’échelle des valeurs humaines, raison pour laquelle on trouve des angelots sur nombre de sépultures d’enfants.

3 • L’ÉTUDE : OBSERVATION ET ANALYSE

Monument funéraire Notta et Noël, cimetière de Montmartre, Paris. À droite : Tombeau, cimetière de La Mulatière (Métropole de Lyon). Tombeau du marbrier sculpteur Dubief, cimetière de Villefranche-sur-Saône (Rhône). À droite : Tombeau de la famille Charles Sursock, cimetière de Deauville (Calvados).

Tombeau des familles Cambornac et Delport, cimetière de Cahors (Lot).

Animaux

L’agneau est le symbole du Christ et de son sacri-

fice. Il est l’attribut de saint Jean-Baptiste en raison du salut qu’il adressa à Jésus « voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean, I, 29). L’agneau de Dieu est représenté avec des attributs différents : l’agneau pascal est couché sur la croix ; l’agneau de l’Apocalypse est couché sur le livre des 7 sceaux ; l’agneau rédempteur porte un nimbe crucifère et l’étendard de la Résurrection. Plusieurs attributs peuvent figurer ensemble sur la même représentation.

Gisant du duc Jean V, cathédrale Saint-Tugdual, chapelle du duc, (Côtes-d’Armor). À droite: Tombeau de Louis Le Camus, cimetière de Passy, Paris.

Tombeau de Jules Guérin, cimetière de l’Île-d’Elle (Vendée). En haut à droite : Tombeau de « La Chouette », cimetière Saint-Baudile, Nîmes (Gard). À droite : Tombeau du contre-amiral Auguste Febvrier de Poligny des Pointes, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan).

La chouette, symbole d’Athéna, déesse de la Sa-

gesse, représente la connaissance et, de fait, la vic- toire sur les ténèbres, la sagesse et la clairvoyance pour les libres penseurs.

La colombe symbolise l’Esprit saint ; elle est messa-

gère de Dieu pour les protestants.

Le pélican symbolique est représenté par un grand

oiseau aquatique au long bec, se perçant la poi- trine pour nourrir de son sang ses petits disposés devant lui. Pour les chértiens, représentant du Christ qui donne sa vie afin de sauver le genre humain, il évoque également, par extension, l’amour parental.

3 • L’ÉTUDE : OBSERVATION ET ANALYSE

Tombeau de la famille Tattegrain-Taupin, cimetière de la Madeleine, Amiens (Somme). Croix funéraire, cimetière de l’Hôpital des Champs,

Poitiers (Vienne). Colonne dans l’enclos funéraire de la famille Giroux-Vasseur, cimetière de la Madeleine, Amiens (Somme).

À droite : Tombeau de Marie Adèle Clara Loyauté de Curzon, cimetière de l’Hôpital des Champs, Poitiers (Vienne).

Tombeau de Dominique Toigat et de Suzanne Simon, cimetière de Sierck-les-Bains (Moselle).

Monument funéraire Lupin-Roux, Cimetière de Loyasse, Lyon (Rhône). Monument funéraire Favreau-Bidau, cimetière de La Flotte (Charente-Maritime) (voir p. 149). Tombeau du comte Merault-Martialis, directeur du service de santé et des établissements hospitaliers de la Marine, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan). Tombeau de Félix Jacquemin, pharmacien,

cimetière de l’Est, Metz (Moselle). Tombeau du docteur Regad,

cimetière de Morez (Jura).

médecine, renvoie à la guérison, la régénération, raison pour laquelle il est devenu l’emblème des professions de santé.

On parle d’ouroboros lorsque le serpent est représen-

té enroulé en cercle, se mordant la queue. Dépourvu de symbolique chrétienne, il évoque alors l’amour éternel, l’éternité, la continuité.

Le tétramorphe évoque les quatre Évangélistes dont

les symboles sont le lion pour Marc, le taureau pour

Luc, l’homme ou l’ange pour Matthieu et l’aigle pour

Jean. Cette représentation est issue de la vision de saint Jean, décrite dans le livre de l’Apocalypse (chap. IV et V) et le livre d’Ézéchiel (I, 5-12).

3 • L’ÉTUDE : OBSERVATION ET ANALYSE

Calice

Symbole de l’Eucharistie pour les chrétiens, et sou- vent associé à l’étole, l’un des principaux ornements liturgiques, il orne les tombeaux des prêtres.

À droite : Tombeau de Séraphin Lurtz,

ancien curé de Schönau, cimetière de Valff (Bas-Rhin). Tombeau de l’abbé Milsonneau curé de la paroisse, cimetière de Bréhémont (Indre-et-Loire). Chapelle funéraire des familles Bizet et Renaud, cimetière de Luçon

Couronne d’épines, monument funéraire de la famille Mancel, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan). Couronne de roses, cimetière de Rochefort (Charente-Maritime). Couronne d’immortelles, tombeau des familles Collet et Elleouet, cimetière de Guéméné (Morbihan).

En haut à droite : Tombeau des époux Servant Cabot, cimetière Saint-Baudile, Nîmes (Gard).

À droite : Monument funéraire de la famille Six-Boulange, cimetière de Tourcoing (Nord) Tombeau de la famille Corset, cimetière de La Flotte

(Charente-Maritime). Chaque été, les petit-enfants

déposent sur le tombeau de leurs grand-parents des galets en forme de cœur qu’ils ont ramassés sur la plage.

cœur immaculé de Marie.

Symbole profane, il évoque l’amour pour le défunt (le vrai tombeau des morts est le cœur des vivants).

Couronne

Forme sans début ni fin, elle évoque l’éternité mais également l’honneur, la pureté, l’immortalité. La cou- ronne d’épines symbolise la Passion du Christ. En décor sculpté, elle pérennise les nombreuses cou- ronnes funéraires plus éphémères – de fleurs ou en céramique – accrochées ou déposées, sur les tom- beaux lors des funérailles et des fêtes des morts (voir p. 210).

3 • L’ÉTUDE : OBSERVATION ET ANALYSE

Croix funéraire, cimetière Saint-Baudile, Nîmes (Gard).

Tombeau de François Gon, décédé en 1821, cimetière de l’Hôpital des Champs, Poitiers (Vienne). Dépositoire du cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan).

Stèle funéraire représentant

La Vierge à l’Enfant, chapelle

du cimetière de Marville (Meuse). Monument aux morts, carré du zouave, cimetière Saint-Pierre, Arles

(Bouches-du-Rhône).

Croissant

La Vierge est fréquemment représentée debout sur un croissant de lune en référence à l’Apocalypse de saint Jean dans lequel une femme, assimilée à Marie, est décrite « enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête (12,1).

La combinaison du croissant et de l’étoile à cinq branches est aujourd’hui largement reconnue comme symbole de l’islam, sans que cette origine soit claire- ment définie. Par conséquent ce motif figure le plus souvent sur les tombeaux de musulmans.

Crâne

La tête humaine décharnée, parfois associée à une ou deux paires d’os (tibias) disposés en sautoir, sym- bolise la mort et les vanités humaines (un crâne sur- montant deux tibias entrecroisés entourés de larmes peut également être un symbole franc-maçon). On trouve sur certains tombeaux la représentation d’un squelette entier représentant aussi la mort ; il peut tenir une grande faux.

Danse macabre, chapelle funéraire de la famille Berny, cimetière de Guiscard (Oise).

En bas, de gauche à droite : Tombeau de la famille Kohler, cimetière de Roche-

fort (Charente-Maritime). Tombeau de Rose Broche,

épouse de François Gon, décédée en 1823, cimetière de l’Hôpital des Champs, Poitiers (Vienne). Tombeau de la famille Duval,

cimetière ancien de Livry- Gargan (Seine-Saint-Denis). Tombeau des familles Israël, Levy-Strauss et Bloch-Barrault, cimetière de Montmartre,

Paris. Tombeau de la famille Le Faou, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan). Tombeau, cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Porte du tombeau en forme

de chapelle Despreaux- Digeon, vieux cimetière Saint-Acheul, Amiens, (Somme) (voir p. 151).

Tombeau de madame Rivière, cimetière de Draveil (Essonne). Autres symboles : le chrisme, l’alpha et l’oméga,

les inscriptions PAX (paix, à gauche) et SPES (espérance, à droite)

pattée sont légèrement évasées. La croix écotée imite deux branches d’arbres imparfaitement élaguées et écorcées. La croix nimbée est enrichie d’un cercle, d’un disque, d’une rosace ou d’une gloire, centré sur la croisée. La croix orthodoxe a trois traverses iné- gales ; celle du bas penche à droite, vers le mauvais larron symbolisant l’enfer et monte à gauche vers le ciel, en direction du bon larron.

Étoile

L’étoile de David est une étoile à six branches, formée de deux triangles équilatéraux imbriqués. Invoqué dans les psaumes, comme Magen David ou « bou- clier de David », il n’est devenu un signe identitaire fort que depuis la Shoah, en réaction à son usage sinistre par les nazis, ornant dès 1948 le drapeau du nouvel État d’Israël.

L’étoile à cinq branches représente l’astre qui a guidé les mages jusqu’à Jésus nouveau-né à Bethléem. Elle est très tôt devenue un symbole chrétien associé à la naissance du Sauveur.

La combinaison de l’étoile à cinq branches et du croissant est aujourd’hui largement reconnue comme symbole de l’islam, sans que cette origine soit clairement définie.

Enfin, le motif peut n’être qu’un simple ornement géométrique.

3 • L’ÉTUDE : OBSERVATION ET ANALYSE En haut à droite : Monument funéraire de la famille G(?)elort, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan). À droite : Tombeau de la famille Remigereau, cimetière de La Flotte (Charente-Maritime). Tombeau des familles Piéton-Marchand et Hotte-Piéton, cimetière de Wignehies (Nord). Chapelle funéraire des familles F. Cosmao du Manoir et Le Jeune, cime-

tière de Carnel, Lorient (Morbihan). Chapelle funéraire de la famille Pouliquen, cimetière de Carnel, Lorient (Morbihan).