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L'Intermédiaire des Educateurs - 1926

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L'Intermédiaire des Educateurs - 1926

BOVET, Pierre (Ed.)

Abstract Revue publiée dans L'Educateur (62ème année, 1926)

BOVET, Pierre (Ed.). L'Intermédiaire des Educateurs - 1926. L'Intermédiaire des éducateurs , 1926, no. 110-115

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:129007

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1 / 1

(2)

LXII• ANKÉE. - N° 3, - Ci février 192ü

L'E DUCAT EU R ,

N° 110 de l'intermédiaire des Educateurs

DISCAT A PVERO MAGISTER

SOMMAIRE : G. CHEVALLAZ : Les insliluteurs el /'zzniversilé. - - P. MÉLIS :

Enquête sur l'esprit c/es parents envers l' icole el l' insliluleur. --ED. VITToz:

Un cours de langue. -- PARTIE PRATIQUE : L. CANTOVA : Une réception che;; le Comte Pierre. --LES LIVRES, - CHRONIQUE DE L'INSTITUT.

LES INSTITUTEUUS ET L'UNIVEUSITÉ

Depuis longtemps, les instituteurs louchent avec envie du côté de l'Université : les uns se décident tardivement à entreprendre des études complètes dans l'une ou l'autre de ses facultés, en satis­

faisant, a ec quels efforts ·1 aux conditions d'immatriculation ou d'admission aux examens de licence · c'est le petit nombre;

d'autres vont suiV1'e des cours de vacances ou des semestres entiers dans des universités étrangères pour se cultiver ou pour préparer

1111

examen ; la plupart ne jouissent jamais, même occasionnelle­

ment des bienfaits de l'enseignement universitaire .

. Or la pensée est venue à plusieurs qu'un moyen de résoudre le

problème serait d'établir le contact entre l'Ecole normale et l'Uni­

versité, voire de fondre l'Ecole normale dans l'Université. Je crois le problème plus difficile et les solutions proposées plus dan­

gereuses que les auteurs des projets ne le pensent ; je vais essayer de le montrer.

On a proposé que la dernière année d'études se fît à l'Université:

j'écarte d'emblée cette solution comme absurde. Il faut, pour profiter d'un enseignement universitaire, une préparation estimée avec raison à 7 ou 8 ans par les maîtres secondaires et qu'un nor­

malien serait censé acquérir en 3 ans ! Un an d'études universitaires donnerait à l'instituteur l'illusion d'être un étudiant sans qu'il en retirât le bénéfice intellectuel.

Un autre projet est beaucoup plus consistant et se présente avec toute la netteté désirable dans le rapport de M. Chantrens, dont les idées paraissent avoir été reprises par les instit'gteurs zuricois.

(Je note, pour n'y pas revenir, que, en ce qui concerne Berne, la

seule université suisse allemande que je connaisse, la section à

laquelle les maîtres primaires ont accès pour y préparer le brevet

ùe maitre secondaire- sans rapport avec notre licence - s'appelle

(3)

34. L'ÉDUCATE,UR 12

la

<(

Lehramtsschule )); les études qu·on y fait n'ont d'univer itaire

que le nom.) Les instituteurs deviendraient des licenciés en péda­

gogie; après des études secondaires complètes (classiques ? scien­

tifiques ? commerciales ?), le jeune bachelier entrerait .dans uue u faculté de pédagogie ,,.

Voici d'abord deux objections de fait: je doute fott que, après Ci, 7 ou 8 ans d'études secondaires, un nombre assez grand de jeunes gens préfèrent la canière de l'enseignemenL prjma:ire aux études, certainement plus intéressantes parce qu'elle son,: spécialisée.s, de droit, de médecine, d scieo.ces, de théologie, de lettres, d'économie commerciale; la - section pédagogique serait la section pauwe de l'Uiiiversité où entruaient quelques jeunes gens passionnés d'M

u

­ catioo, des paresseux et les élèves aux.quels on impo�erait ce courtes études de deux ans pour des raisons tinancières. La second objection est plus grnve encore : il importe que, dans notre pays cam­

pagnard, les maître primaires viennent de la campagne au moins antru1t que de la ville; ce ne ser2it plus le cas quand seuls l·s.

collèges les fournirai

e

nt eL que les collèges eux-mêmes auraient

�té

réduits à uu petit nombre, comme le désire i\J. Chantrens. Je saü.

bien que l'auteur du projet parle de s,ubsides et de b.ourses ; .mais je tiens à maintenir la discussion sur le terrain des réalités et des possibilités.

Il y a d'autTes orjections encore, de principe, celle -là : ie.s col­

lèges do11nent à leurs élèves une culture génfaal dont le caractère fondamental est d'être désintéressée; cependant ils y anivenL par tTois chemins différents . Tout en donnant aux élèves cet espriL de finesse subtil et iodé{inissable qui est l'apanage des hommes cultivés et qui leur fait considérer comme un devoir de s'instruire sans cesse, ils les disposent à faire des études fructueuses dans des domaines diffél'ents : le commercial est plus

attiré

par les problèmes de politique et de soeiologie, le scientifique par ceux. de la mécanique ou des sciences, le classique par les recherches lin­

guistiques ou de pure spéculation, à moins que, en vertu de goûts pronoucf's, ils ne soient attirés par les carrières médicale ou juri­

dique. En tout cas, un des ré<;tùtats les meilleurs de l'enseignement secondai

r

e. est Je désir de se livrer à l'étude approfondie d'une science : à quel problème s'a·ttachera le futur instituteur ? Pour être nne faculté universitaire, la faculté de pédagogie doit être un� école d· études e·t de recherches personnelles; elle doit comprengi:e des cours et des laboratoires ou séminaires de pédagogie historique, de .pédologie, de psychologie, de didactique,.peut-ê�re de phil_o�Ç>phie.

3) 35

c'est tout. Un étudiant ayant passé par

l

à serait un docle p�dagogu�, il ne serait pas le moins du monde un maître d'école : il. saurai�

faire des expériences, des articles p

o

ur les revues et de� !Ivres. Sr l'on voulait garder à la faculté de pédagogie un c�ractere profes­

sionnel, elle comprendrait quelques cours de péch�gogre s�ulen:ient.'-­

pas p et des co

l

us que l'Eco

u

rs sur les diverses matières que doivent possedcr les

l

e normale actue

l

le, -- une e�ole d app

l

_1cat1011

'.

instituteurs ; mais alors .... notre faculté redeviendraiL u�1c éco�e normale sous un aulre n

o

m ; ce ne serait plus une " focu

l

te

»,

mars son ombre, une école.

Non, n'en déplaise aux chin:ériques partisans �'.un� _égalil� th�o­

rique et extérieure, je ne purs admettre que l mstrtnteur doive nécessairement avoir une culture égale à celle ùu paste

u

r, du médecin ciu de l'avocat. Je juge beauc

o

up plus imp

o

rlant qu'il s

o

it bien préparé à sa tâche; pour cela j'eslimc indispens�bles un certain nombre de c

o

nnaissances variées, une préparan

o

n p

ro

­ fessionnelle, un esprit ouvert et cultivé. J'avoue que je suis _très troublé par ce fort argum.enL : le 1nauque <le cohésion cnlre m.ailr s primaires et secondaires, �eux-c:i r�g�r�la.uL cct'.x-là <le �\attt ! i\·l�

permettra-L-on de dire qu'il est arnve_ a plus <l. un maîl.I_e pas;_ant de l'enseignement primaire à J'ense1gnem.cnt secondai�e d �

trc

renié par d'anciens co

l

lègues ? Malgré tout, et qud q

ue

�lt le titre conquis à l'Uni,,ersité, les méprisants d'un bord et les

JalOtLX

�c l'autre resteront méprisants et jaloux, par<" qu le�rs nse

1-

gnem.e11Ls, programmes et méthod s ne so1.\t pa .. l s m�

m

��:. EL, même sans la préparation fau s 111.en.� appclcc c< umqu_

1',

tl an ivera toujours à nombre de maîlrcs des deux ordr s t1 avoir d'excellenls amis les uns chez les aulres, comm il ,n-tivcra Loujour-s â. de mai.Lres primaires, même dépourvus de Li�re� ;-ocondaircs o_u uni�e�-

il.aires. de se cultiver par eux-mêmes e� d egaler hachehers el h­

cenciés. G. CIIEVALLAZ.

EXQUÈTE SUU L'ESPllIT ])ES l'AJŒNTS I,N\'EUS L'J�COLJ, ET L'JNSTITUTEUll

Je me suis proposé, il y ::t quelques mois, de faire une cnquèlc sur l'esprit des piwenls envers l'Ecole et l'instituteur, en m'inspirant de " \'ers l'Ecole de Demain " (,:·Angelo l'atri.

I. nut.

Le but de celte enquête a été de préciser da11s quelle '.l!csurc les parents s'intéressent :iu travail ·cte leurs enfants à l'école. J'ai dù éviter qu� le� pat:ens ne vinssent s'immiscer brusqueni.ent et sans égards dnns l'orgamsnt10n mte-

(4)

36

L'É:DUCATÉUR

[4

rieurc de l'enscirtnement ; ils n'ont pas, p«:>ur la plupart, la compétence ni la capacité nécessaires.

Les résultats obtenus m ont engagé à o.rganiser ultérieurement une• Réunion de Parents •; à cette 1·éunion je me suis comporté scfon les résultats de l'enquête, qui doit être une transition entre w1 passé, où l'école se retrancl,ait derrière ses hautes murailles impênétrables, et l'avenir, où elle ouvrira largement ses portes à tous ceux qui ont intërCt et droit à voir ce qui s'y passe.

Les questions qu'il faut résoudre avant tout peuvent se résumer en quelques mots : • Les parents s'intéressent-ils assez au travail de leurs enfants ? Les instituteurs peuvent-Us compter sm· la collaboration efficace et soutenue des parents, ou du moins sur leur bonne volonté ? .1

Je ne veux. pas m'étendre ici sur les raisons et l'importance de cette colla­

'borati.on. Con1bien de iois a:vons-nous constaté l'inlluence salutai1"e que peuvent exercer les parents sur l'esprit réfractaire d'un enfant, lorsque leurs efforts concourent avec ceux de l'instituteur ? N'est-il pas encourageant de voir s'intéresser

a

not.re ti:.avail ceux dont nous pnrtageons le rôle et cle nous sentir entourés de leur sympathie bienveillante ?

Il n'est pas moins utile pour l'enfant, qu'il puisse se rendre compte de cette entente ; comprenant que ses parents et son instituteur poursuivent le même .but éducatli, que leur travail respectif est apprécié par les uns et les aub·es, il sera plus confiant, se montrera vraiment sincère, et au lieu de réagir négative­

ment comme il Je fait trop souvent, il sera l'élément docile et actii de l'œuvre ardue de son éducateur.

• Si nous voulons éviter les malentendus, il faut multiplier les points de contact entre l'école et les parents, il :faut aller à la famille et appeler la famille à nous. L'école qui s'isole et se barricade n'aura jamàis qu'une médiocre in- fluence.» (L'Ecole nouvelle.)

Cette collaboration est donc nécessaire, mais est-elle réalisable ? C'est ce que je m'efforce de résoudre.

II. Application.

J'ai procédé de la façon suivante :

J'ai fait inscrire les résultats d'un examen semestriel dans un cahier. J'ai fait signer ces résultats par les chefs de famille et leur ai fait remettre en même temps la lettre suivante :

Monsieur,

Vous trouverez dans le cahier de votre fils les résultats de l'examen qu'il vient de subir. Pour me faire une idée aussi juste que possible de la qualité du travail de votre enfant, il m'est indispensable d'avoir re­

cours à votre appréciation personnelle.

Je vous serais donc obligé de vouloir bien répondre aux questions suivantes :

1. Etes-vous satisfait de ces résultats ?

2. D'où proviennent, éventuellement, les résultats insuffisants ? 3. Votre enfant parle-t-il beaucoup de l'école ?

L'ÉDUCATEUR

37

5]

f t dans ses travaux scolaires ? 4. Aidez-vous parfois vatre en an

5_ �'v aurait-il pas avantage, pour votre enfant, à une rencontre ériodi�e du père et de l'instituteur, a.(in de recllerchcr en commun ies directives qu'il faut appliquer ()our faire de votre en!atü un homme

répondant à vos aspirations ?

Je me permets d'insister sur la sincérité de vos reponscs. b t t · vous rendrez compte que Nous poursuivons le même u , e vous

votre aide effective me sera précieuse.

Veuillez recevoir, 3fonsieur, etc ...

III. Résultais.

L ré onses à ce questionnaire n'étaient pas obligato.ircs. , . p es p nnaître avec clarté et exactitude les résultats de l'enquete, 11 con- . ou: :�asser les réponses obtenues suivant les résultats de l'��a1:1en; _ vtc��'�i adressé 45 lettres aux parents des 45 élèves qui ont participe à l exa- men. Ma classe comptait 50 élèves 1-) , "

D'après le nombre de réponses, écrites ou orales, et d apres le pourcenta,,e obtenu à l'examen.

Ont obtenu à l'examen les : Ecrites ....

Orales Pas de réponse Non classées • .

3'1 7 6 2

0,9 3

0,8 7 1

1

0,7 7 1 1

0,6 7 3 1 1

0,5 4

4 0,4

2 2

Conclusions: Les parents qui n'ont pas répondu ou qui ne sont pas �e:�

me trouver personnellement, sont ceu..'C dont les fils ont obtenu � r u . . . msuffisant. que Constatons que ces pal"ents para1sse11t Mre aussi . J ., ibue lutôt à l'indilférence des élèves qu'a leur meapacite. attr P . · · dii! ·rents envers l'école m . e

que leurs enfants. . t n'avaient pas répondu:

J'ai demandé aux élèves pourquoi leurs paren s

" Mon père ne sait pas quoi écrire, Monsieur. •

2 · Les parents sont-ils satisfaits ? · t ' · pport qu'aux re. ponses ecn es, . ·t Cette subdivision, comme les swvan es, n a Ia

les autres ne perm.ettent aucun contrôle.

Ont obtenu à l'examen les : 0.9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4

Sont satisfaits . 16 3 6 5 2

Ne le sont pas · · · · 14 1

.2.

5 / 1 travail 2 Conclusion� . La majorité de• parents apprec1ent juste�en e

· . ·ger à leur avis Remarquons

de leurs enfants . .Je ne saurais presque nen corn .

d ·ésu.

llats de toute ' ' t as basé leur jugement. sur la compar:uson es t

qu Us non p . la classe mais bien sur la capac . ité de leur enfant c'est-à-dire non par classe ' . • lt d O 6 ' 1 divid11 \insi s'e.'-plique pourquoi deux pùres sont satisca s c . , ' mals par 11 · ' · · 0 7 t O

s .

les deux prem1e1·s alors que trois autres ne le �ont mème pas des ' e ' '

, Cette enquête a eu lieu à Anve.rs. ( Réd.) , , . Non classees : pèr:! inarin ; mère malade, à l hop1tnl.

(5)

3'8

L'ÉDUCATEUR

[6

'élèves avaient donné tout ce qu'ils pouvaient -, les derniers n'ont pas four111·

ce qu'on attendait d'eux.

3. A quoi attribuent-ils la raison des résultats insuffisants ? 10 à leur fils ;

3 à une raison inconnue · 1 au changement d'école '(Exact).

. Conclusions : Les 3 qui semblent ignorer la raison de l'insuffisance des 1:�sultats, �e l_'att�ibuent donc pas à leur fils. Ils l'attribuent probablement à 1 ecolc ou a l'mstituteur.

L�� élèv�� sont gén�ralement rendus responsables. C'est wai, si l'on admet que I msuff1sance de resultats provient d'une difficulte· d'ada t t· · 1 ·

t . , p a 10n a a vie

mono one et antmaturclle de nos écoles.

4. Les enfants parlent-ils beaucoup de l'école chez eux ?

Ont obtenu à l'examen les : o 9 , 0,8 0, 7 0 6 0 5 0 4

Beaucoup . . . 14 3 4 4

3 '

Peu. . . 16 3 3 4

Conclnsions : Les bons élèves en parlent be 1 4 3

. . aucoup, es autres peu. C'est

comprehensi_ble : les_u�s peuvent se vanter et se faire valoir ;' les autres préfèrent ne pas devoir mentrr a leurs parents ou les désoler.

5- Quels sont les parents qui aident leur enfant dans ses travaux scolafres ? Ont obtenu à l'examen les : o 9 o 8 o � o 5· · -

Aident 14 ' ' ,, , 0,o 0,4

2 4 4 4

Parfois 8 1 1 2 3 1

3 2 1 1 1

Conclusions · On n'en peut t· d

Jamais 8

•1• . : pas Irer es conclus10ns précises ; les meilleurs

e eves sont aides chez eux.

, Je ne �ro�� p�s .que ce soit précisément cette aide qui les rend « bons élèves ";

c est plutot_ l mteret des parents qui les stimule. Tout dépend de la façon d'aider.

Quelques repons:s prouvent que la plupart des parents comprennent heureuse­

ent que leur aide ne doit pas consister à faire le travail de l'enfant dont l

role se. bornerait à copier. • e

6. Le� pa:ents ont tous exprimé le désir de prendre un contact plus fréquent avec les mstituteurs.

Conc:us�ons : Leur désir concordait avec le mien ; j'ai tâché de Je satisfaire : une • Reu�ion d.e. Paren:s " eut lieu peu après. J'ai l'impression que leur pré­

sence n� repondait pas a un simple désir, mais exprimait leur volonté sincère de cooperer à l'activité de l'école.

IV. Commentaires.

i\·f_o� école se. t1·ou�e �ans un quartier populeux. Les parents de mes élèves appartiennent en maJonté à la classe ouvrière. J'ai été frappé de l'intérêt que ces parents ont trouvé dans . 1non enque e. t C'ét · ait une mat1ere entièrement..

neuve pour eux, .et je pouvais me méfier de leur interprétation ; mais ils ont

7]

L'ÉDUCATEUR

39

compris la poi'tée de mon projet et ils se sont montrés prêts à aider l'école daris son cèuvre éducatrice.

Sans conteste, il est encourageant de constater que les parents acceptent la rénovation et qu'ils ne se jugent pas liés par la tradition.

Plusieurs se plaignent de ne pas être suffisamment instruits. Sans doute ne faut-il pas l'être pour former le caractère et le cœur d'un enfant, la formation de l'intelligence appartenant à l'instituteur.

Mais plusieurs parents ne savent comment s'y prendre : Ainsi un père m'écrit : « Je ne suis pas satisfait de l'examen de mon fils, parce qu'il n'a avancé que de trois places. Aussi j'aurai soin de m'en occuper davantage dans l'avenir. • Ce père est assez exigeant et je lui ai fait entrevoir son erreur ; en effet son fils

a été souvent malade pendant l'année scolaire ; cependant il ohticnt encore un résultat meilleur que celui d'un examen précédent.

Les conclusions que je viens d'exposer ne sont pas générales ; ma documen­

tation a été trop restreinte ; il aurait fallu pouvoir consulter les parents cl'une école entière, même de plusieurs écoles.

Tâchons de changer progressivement l'esprit livresque des parents. Intéres­

sons-les à l'école ; rapprochons l'école de la famille.

« Que l'école ouvre ses portes. Qu'elle sorte et se répande, et qu'elle aille au contact direct de son peuple. Qu'elle donne aux parents leur part de respon­

sabilité. "

Aujourd'hui, où l'esprit de responsa!Jilité tend à disparaître, il est important d'insister sur ce point.

Je puis conclure par ces mots de _A. Ferrière 1 :

« Qu'il y ait des parents prêts à soutenir des r.éformes et - chose remar­

quable - à vouloir le bien de leurs enfants, les résultats des enquêtes mentionnées ici le prouvent. Le tout est de leur faire comprendre le mécanisme des réformes proposées et de leur faire toucher du doigt leur efficacité. Trop de parents sont des sabots de l'école nouvelle parce qu'ils ne la comprennent pas. Ils la sabo­ teraient moins s'ils la comprenaient. Du moins, la bonne volonté y est. C'est le terrain. Reste à y semer la bonne graine. » P. Mitus,

Professeur agrégé.

UN COURS DE LA.l"VGU E '

Les auteurs déclaraient au début de leur premier volume : « Cet ouvrage

est moins un recueil de règles grammaticales qu'un ensemble d'observations faites sur des exemples empruntés tant à la langue courante qu'à nos meilleurs écrivains. C'est donc un Cours de langue d'un caractère essentiellement pratique,

_dans lequel tous les travaux proposés ont été préparés en vue de l'acquisition

· 1 Transformons l'Ecole, par An. FERRIÈRE.

: E. LASSER.RE et J. GRANDJEA .. Colll'S de l.an11ue trançui c, second volume:

Syntaxe notions d'c!tymologie (théorie et exercices). Ouvrage introduit par le Département de l'Instruction publique du canton de Gcuève au Collège L à l'Ecole secondaire et supèrieure des Jeunes filles. -Genève, A. Eggim(lnn,. éditeur.

(6)

40 L'ÉDUCATEUR [8 d'un vocabulaire étendu, d'une orthographe correcte, d'une élocution rapide, d'une rédaction aisée• ; et j'avais dit alors, en m'étayant d'exemples, combien l'œuvre répond au programme, combien aussi elle est un esprit nouveau. vraiment conçue dans Le second volume s'ouvre par ces mots : « Notre méthode est inductive, parce qu'elle part du fait de langage, l'exemple, pour aller à la règle. Elle est constructive, parce que, partant du fait grammatical le plus simple, l'union du verbe avec son sujet, elle s'élève par nne progression logique aux combinaisons les plus complexes de la phrase»; et les auteurs rendent hommage ici à deux de leurs précurseurs, le Père Girard et ;vr. Brunot. Cette fois encore, il n'est pas un chapitre de ce manuel qui démente les intentions proclamées. J'en donnerai un seul exemple : l'étude fouillée, si riche, conduite à la fois de façon si scientifique et si pratique, sur le complément circonstanciel, plus particulièrement sur les propositions circonstancielles.

• Il est intéressant de noter, disent les auteurs, combien de manières diverses nous offre la langue pour exprimer un rapport causal ou consécutif dans le raisonnement » ; et elles le prouvent à merveille, réalisant ainsi pleinement la notion du Cours de langue. Voir, entre autres, l'analyse, basée presque exclu­

sivement sur des citations littéraires, de tout ce que recouvrent les termes de • condition » et d' « opposition » ; il y en a des pages, qu'on étudie avec délices : c'est du Brunot transposé à l'usage de l'écolier; ajoutons : à l'usage des maîtres de tous les degrés.

Est-ce à dire - on me l'a demandé après mon article sur le premier volume - que je ne trouve à formuler aucune réserve ? Non pas. Outre que le présent tome est peut-être un peu moins • neuf », outre que la préoccupation d'être complet, de ne laisser échapper aucun fait de langue, est peut-être excessive par places, puisqu'on s'adresse aux élèves et non aux écrivains, il est des parties qui me paraissent discutables. Le désir de s'en tenir à un plan rigoureusement établi a fait malencontreusement scinder tels chapitres, qu'il faudrait traiter en une fois, comme la ponctuation, le participe pronominal. Il y a des lacunes

!·cgrettables : ce même sujet de la ponctuation est expédié de façon par trop sommaire ; on voudrait un tableau récapitulatif de l'emploi du subjonctif ; nu!le allusion à l'imparfait de narration, dit imparfait Goncourt, devenu si fréquent che:!; les écrivains et même dans le journal, etc.

Mais ce sont là des détails. Dans son ensemble, !'amvre est remarquablement intelligente el vivante.

Quant ù sa valeur pratique, on n'en saurait. juger qu'à l'user. Quelque collègue genevois, qui en emploie la première partie depuis plmieurs années, la seconde depuis un an, ne nous dirait-il pas ce qu'il en pense ? Il conclurait peut-être: Puisque les cantons romands se sont mis d'accord pour l'élaboration d'un Cours de langue à l'usage des classes primaires, si vous essayiez de notre Lasserre et Grandjean dans votre enseignement secondaire ?

C'est en toute conscience et confiance que je souscrirais à ce vœu.

En. VITTOZ.

91

L'ÉDUCATEUR 41

PARTIE PRATIQUE

UNE RÉCEPTION CHEZ LE COl\UE PIERil1,

?lhne Cantova nous écrit :

A la demande de plusieurs de mes r-ollègucs, je vous envoie le lravail ci­

joint. II a été compos1: peu à peu par les élèves et par moi. �Ion rôle a c�n�isté à leur raconter certains faits et à mettre le tout au point. C'est. cc qm v�às explique les phrases courtes et hachées que j'ai toutes revncs, cela va sans dll'c.

Nous avons joué cela à Chillon une fois et souvent en ·uitc, car les enfants le réclamaient. Il y a eu de fréquentes variantes.

La poi;sie des troubadOlU-S parait très cllfficilc i\ 111·cmï·n: Ync. J'avais pris seulemc11t Je premier verset, mais qu lqucs-uns ont I rouvé moyen_ de copier et d'apprendre toute la pièce en 11rcnnnl lê livre :rnr J'aagl·rc. Ils in·:ucnt ainsi cinq versets, j'en ai snpprimé deux.

La pièce est beaucoup plus longue à lire qu'à jouer. Tl y a beauconp de personnages, mais chacun d'eux ne d"it que peu de mo.ts.

Les enfants ont trouvé ensuite tout simple le systcmc compliqué de la féodalité.

La féodalité.

Personnage� : L'évêque de Sion.

Le comte Pierre.

La comtesse Agnès.

Le comte de Gruyère.

Le seigneur de Rue.

Le seigneur de Romont.

Un chevalier.

Jehan de Compeys.

La dame d' Aigremont.

Le seigneur de Saillon.

Un écuyer 2 ou 3 troubadours.

Le page.

Le fou.

Le héraut.

Le chœur.

Tableau I.

(Le chœm· est au fond de la salle).

Deux eniants se donnant la main forment une porte sous laquelle passent tour à tour les divers personnages.

Le chœur c/ianle.

Le vaillant comte Pierre Possédait maint vallon Et pour son nid de pierre Le manoir de Chillon, Nid planté dans les ondes, Dont les lames profondes.

Bercent le vieux château, Sur l'eau, etc.

(Le comte, la comtesse, le page, l'écuyer et le troubad?tl� �assent sous la porte et vont prendre place en_face dn ebœur à l'autre extrcm1tc de la salle).

(7)

42

L'ÉDUCATEUR

[10

Le héranl ann1>11ce: l\lonscignenr l'évèque de Sion! (L'évêque avance len­

tement. I.e comte et la comtesse vont au-devant de lui, :.'agenouillent ninsi que lenr snilc.)

Pierre : Monseigneur, bénissez-nous.

(L'évêque élève les mains, passe. Tous se relèvent.) Pierre: Prenez place, Monseigneur.

(Les trois personnages principaux s'asseyent.) Tableau Il.

Lr. chœur chanlr.

Le comte de Gruyère Bon matin s'est levé, etc.

(Le comte de Gruyère, dans le lointain, jette : Ohé! ohé I de plus en plus fort /1 mcsm·(! cru'il se rapproche. A son arrivée les garçons mettent un gonou n terre, les tilles pincent leur jupe de chaque côté et font la révérence. Quand Gruyère e.sL battu, il 11art, mortifié, et le chœur chante, goguen::ird : Ohé ohé.) I.e héraut: . -oble comte Guillaume de Gruyère, les seigneurs cle Rue et de Romont et leur suite.

Gruyère : (Image du livre, hommage).

Seigneur je te rends ho'mmage.

Pierre : Tu es mon vassal.

Gruyère : Je te jure fidélité ...

1\Iais Dieu m'appelle, je vais partir pour la Croisade. i\Ies fidèles de Rue et de Romont m'accompagneront.

Le /Oil : Ohé I ohé !

Pierre: Holà ! Gruyère, n'est-cc. point le dépit et l'orgueil froissé qui te poussent à nous quitter '! Va, Guillaume et reviens-nous plus sage et moins Léméralrc.

Gru11ère: (à genoux devant l'évêque). Monseigneur, bénissez-nous.

L'évêque: (bénissant). Pars, Gruyère, reviendra qui pourra.

Une fille: Monseigneur, cette mer qu'il faut traverser pour aller en Terre- Sainte, est-elle aussi grande que le lac que nous voyons d'ici ?

L't!1Jêq11e: La mer est immense et d'un bord on ne voit point l'autre bord.

Les filles âu chœur (pleurant) : Fermez les portes ! Fermez les portes.

Gmyère (devant la porte) : Laissez passer les croisés. Dieu le veut! Dieu le veut!

Le chœ11r: Tableau III.

De petit Charlemagne, Ce comte eut le surnom.

Et toujours en campagne, Le mérita, dit-on.

Ou bien, sur la tourelle, Il faisait sentinelle, Regardant du créneau

Sur l'eau, etc;

11]

L0ÉDUGATEUR

43

Le héraut: Jchan de Compeys, fils du Seigneur de Thorens.

Un chePalier : Noble comte, Seigneur suzerain, Compeys est un pan,-rc cadet de famille. Hier, Habsbourg et ses reitres avanç:aicnt contre Chillo�.

Compeys l'apprit.

n

éleva un rempart dans le défilé.

n_

travailla \ontc la nu_1t

· · Tous les aentilshommcs se 1noqua1cnt de llll. Au 1nal111 avec ses guerners. " ·

l'ennemi était proche. Fougueux, ses vassaux s'élancèrent. Ils furent repousses.

Compeys les rallia et, à son tour, attaqua l'ennemi arrêté par l'obstacl�- Sur­

pris, les assaillants s'enfuirent. Nous les pomsuivîmes. Cc fut pour eux la dcrou l l'.

Pierre: (Image du livre, armement du chevalier.) Compeys nous te devons la victoire. Sois aujourd'hui à l'honneur. je te crée chevalier. Je te d?m1e en fief, à toi et à tes descendants, les terres d' Aigle, voisines de celles de l �bbayc de St-Maurice. Nobles, seigneurs et chevaliers, honorez en Compeys l rntcll1- gence, le travail et la persévérance.

Tous : Vive le chevalier de Compeys !

(Compeys rend hommage et prend place derrière le comte.)

Chœur: Tableau IV.

Le vaillant comte Piene Avait un troubadour, Et quand la batelière Passe auprès de sa tour, Peut-être elle répète,

De l'antique poète, Un antique rondeau,

Sur l'eau, etc.

Le héraut : Trois troubadours.

(Grand salut).

Premier troubadour (le pied en avant, le poing sur la hanche, etc.). : Chant guerrier de Bertrand de Bom.

Bien me sourit le doux printemps, Qui fait venir fleurs et feuillages, Et bien me plait, lorsque j'entends Des oiseaux Je gentil ramage, Mais j'aime mieux, quand sur le pré, Je vois l'étendard arboré

Flotter comme un signal de guerre ; Quand j'entends, par monts et par vaux, Courir chevaliers et chevaux,

Et sous leurs pas frémir la terre.

Deuxième troubadour :

Et bien me plaît quand les coureurs Font fuir au loin et gens et bêtes ; Bien me plaît quand nos batailleurs Rugissent, ce sont là mes fêtes !

(8)

44

L'ÉDUCATEUR Quand je vois castels assiégés Soldats sur les fossés rano·és ,

0 ,

Ebranlant force palissades.

Et murs effondrés et croulants Créneaux, mâchicoulis roulant ' A vos pieds, braves camarades.

Troisième irollbaclour _.

Au�si me plaît le hon seigneur Qm le premier marche à la "uerre A cheval, ar111é, sans frayeur,"' On prend cœur rien qu'à le voir faire.

Et quan� il entre dims le champ, Chacun rivalise, en marchant Chacun l'accompagne, où qu'il aille.

Cai· nul n'est réputé bien né S'il n'a reçu, s'il n'a donné ' Maint noble coup dans la bataille.

Tableau V.

Le chœw· (ou bien récitation par un troubadour).

Sur Aigremont dominant la contrée U� c��teau fort, jadis, dressait ses tours.

La res1dait, de respect entourée De ses sujets, bénie aux alento�rs·

La noble dame Isabeau de Pontv:rre.

En son castel, le pieux pèlerin

Trouvait. toujours la table hospitalière, Et tout Joyeux, reprenait son chemin.

Tandis qu'au loin, au pays d'Italie Son fier époux suivait les étendard;

On vit monter une troupe ennemie, Q�i d

_u vieux fort assaillit les remp�rts.

Brentot allait cesser toute défense

Pauvre Isabeau, c'en est fait, plus d'espoir ' D'où viendrait donc l'heureus·e délivranc ' . Ils vont piller ton antique manoir. e · De la Forclaz la vaillante jeunesse A vu, de loin, le danger du châtea�

Faut-il laisser tomber la forteresse ; Faut-il laisser outrager Isabeau ?

�, son secours,

. volons avec courage,

un pas hardi franchissons vaux e·t monts !

(12 13J

L'ÉDUCATEUR

On redira dans les chants d'un autre âge, Le dévoùment des bergers des Ormonts. 1 Le héraut : Dame Isabeau de Pontverre, châtelaine d' Aigremont.

45

(Deux garçons restent à la porte. Isabeau avance seule. Le page vient au­

devant d'elle, met un genou en terre, lui offre le poing, la conduit devant le comte Pierre.)

J.rnbeau : Noble comte, puissant suzerain !

Mon doux seigneur est à la guerre. J'ai cependant voulu t'apporter son hommage et celui des gens des Ormonts.

Pierre : Gentille dame, es-tu ·venue seule à travers monts et vaux ? Isabeau : Non point, seigneur, deux fidèles garçons de la Forclaz m'ont accompagnée.

Les nobles (avec mépris) : Fi, des vilains ! des manants !

L'é1•8-que (sévè1c): Les manants n soul pas tous clans les chaumières ; j'en ai vu bien souvent dans les plus beaux châteaux.

Pierre : Et, pc:-ndant ton absence, Isabeau, que font donc tes vas�aux ? Isabeau: Seigneur comte, c'est fête pour moi, c'est fête aussi pour eux.

En Perche ' réunis, ils ont prié pour le suzerain et ils chnntcnt en son honneur.

(Le chœur bouche fermée chante la Tavcyanne.)

Pierre: Gentille dame, il n'est de récompense ni pour ta vaillance, ni pour ta bonté. II faudra reviser les lois de la chevalerie qui n'accordent aucun droit aux nobles femmes comme toi.

(Le fou : Ah ! ah ! ah ! elles pourront attendre longtemps !)

Pierre : Sieds-toi, Isabeau, à la place d'honneur, à côté de la suzeraine.

(Le page s'agenouille, lui offre le poing, la conduit. lsahc:rn s'incline deYant Agnès et s'assied.)

Tableau VI.

(Bruit au fond de la salle.) - " Place, place au seigneur de Saillon •- Les gens s'êcartent, efirayës.

Le héraut : Haut, riche et puissant seigneur de Saillon, de St-Triphon et d'autres lieux.

Sail/on (très fier, avance. Il rend hommage).

Pierre : Hé ! bien, Saillon, que font donc tes yassaux ? Comme les Ormo­

nans, sont-ils aussi en fête ?

Saillon : Que non pas, seigneur. Sur les côteaux, et dans la plaine, ils travaillent. J'ai donné double tâche et des coups de fouet s'ils arrêtent un seul instant.

(Vob, dans la foule: « Tyran l tyran ! •)

Pierre : As-tu au moins comblé· tes horribles cachots !

1 SYLVIUS CHAVANNES,

0 Le pâturage de Perche appartient encore aux descendants des défensl!urs de la cbàtel:ùne d' Aigremont. L'acte de donation existe et constitue un curil'U.X document du moyen fige.

(9)

L'ÉDUCATEUR

Sail/on · Ne11n· [14

· · 1, monseil,'ncu.r J'en . . .

cncoi·e. _Po�1· les manants lls ne .sont .:: f��l creuser d'nutres plus profonds A fJn,:;, (mdignée) : Puisqu'il vous fa�t nais �sscz sombres et assez a![reux

songez li bien Lr · , mons1cu1· du p · · ·

, . attcr ceux qui le font ' . ' ,U11 pour vous nourrir

I. i11l!.qua . 11. 1 , en1r. ,

>. · ic iesse et puissance 11

l :Sn1/lon part, furieux, tète h � . 1erre -: Pou1· les ll1 .c .. 1ants sc1gneurs .1 , ,., . . . . c sont rrnn sans b, I n est aucun honneur. onté.

hou ! Je tyran 1 •) asse. Sur son passage, les gens disent : • Hou!

L" chœur : Tableau VIT.

:Sous son <:'J> ·. · ais:c armure

:\fieux que tout autre jeu Et qu'il ne pouvait plusQualJd il fut vieux et triste

�)c l'ours suh 1-e la I>iste Du l�c

'. l� -frais murmure , I..e der1da1t un peu.

Sa barque armoriée

-':'au�

\·olat_t comme un oiçc,H;au vent dépl�yfo Sur les monts chevelus-'

�ur l'eau, etc.

Sur l'onde une ballade , Calmait son cœur malade Au temps du renouveau

Sur l'eau, etc.

(Pendant le cbant ch ,

do · d' ' a que <>ari'on offr , l · .

• ux_ a cux snluer le comte l'ic;1·e . J � e poing a une fille et tous vont

�;'. faisant la révë1·ence puis ils retou'rnc: �ai ço�s en pliant un genou et les filles l. iei-r

lc cL sa cou1· les rejoignent nussi de�,. �nda un au fond de la salle. Le comte .c c Heur chant 1 .... , ·• eux. Seul l' · è .

:-; ·/ . .. •. c a ors le dernic1· Vct•set d 1 C .. , ev que reste en place.

. � vius <.,hav, nncs :) e a • hatel:iine cl'.-\igremont ", par

LES LIVRES.

Xous n'

L b a�c on vieux temps est ons plus de noble ch,\telaine . ,

�lais sur passe sans retour - . _nos monts, auguste souveraine . La libertc, partout . . , Nous .. ' �egne a son tour.

Si 1' ·t sommes prets a combattre pour elle

, c ranger voulait nous la ravir ' .Jusqu ·au tr,i- s, c 1aeun sera fid ·1 1ia l • Pour son dc"oir_. il est J e e,

)eau cle mourir.

Au. F1;1rnrfaw l' J' , .. . l'!!O e UC(l\'e, ;3e édition -___ v -· 1 .

�c it. Forum, 250 p., in-10. 7 fr. 50. i evue et reduite à un vol. Genève, Nous félicitons notre ami d' .. .. . .

rcst . . era prec1euse par la place u'il v . . ?uve e edition. La première. . en etre deJa -a une n li . flrec�rseurs seulement nous s;nt .ré:vn�� f_a1te a l'histoire. Cette fois trois t.,cauc,01.i111 de Cempuis {la belle place irutc à es . d J. ,�- Rousseau, Pestalozzi etoup de Fraoçah, mals pour tli __ ce ermer surprendra sans doute de • es idées et do s�� i�11rtériel �'en:e��: lon ea l'Ecole f'err� de Lau_sanne l_e leg_s ·. ment, 1'11omma«c ne , ... . paraftra_ pas :

1o]

L'ÉD UCATEUR 47

illlmérité). Trois chapltre-s fortement documentés : l'aclivilé mnnucllc, l'activité :;ochllc, l'acti\'ité intellectuelle. La dernière partie, • L'avenir <le l'Ecole adiYc •, a été revue de près et complétée : la corrcspond.aucc qui aITluc cl.e toutes les parties du monde au Bureau interna tional des Ecoles Nouvelles con8litl1c ù :.\L Ferrière une document;ition de première 11rni11. l'. Il.

ÜTTO LAuTmmuna : Ziclc und \\'cgc der Erzielmng und Selbslcrzieh1111!J.

3. Aufl. :.\lüller, Gstàad, Hl25.

Le seul fait que ces conférences du -paslcmr de Saanc11 ù su paroiss� :1ll.ci­

g11cnt en moins de dix mois leur troisième édition c,;l po111· Lous œux qui s'ln ­ té1·e�scnt à l'éducation })opulaire un signll tlc� Lemps, qDI vaut él'èlre cml�islrè avec joie. TJne post-face souligne le caractère kantien de la philosophie qui est il la .bnse de ce livre et en explique la langue qui est celle rie la piété chrétienne.

l'. B.

HÉr.È;s;E :'lfoXASTI EH : Somco. Sel'vlec civil volontaire. A vcc 1 (i photographies, li,O pages in-8°. Zurich Gartenllofstrassc, 7. 1 fi'. 50.

Cette plaquette illustrée, d'une lecture cxlrêmemcnt attachante, fournira aux maîtres la matière d'une admiraLlc Jeron sur le pat 1·iotisme agissant. Ces « Yolon­

taires , réparateurs de brèches ont ajouté une belle page à l'histoire de la soli­

darité des confédérés. Les récits qu'ils nous font, chacun dans sa langue cl a\cc sa ma1tière 1>1·opre, de la vie. de travail c.t cle cordi:ùilé c1u'ils ont rnc11éc pl,nd:1nl plusieurs semaines dans la vallée tcs ·inoisc dévastée par l'avalanche, snnl cxl ra­

ordinl\iJ•ement. v:iv:.rnt.�. Ils out fuil l:i, évidemment, une expérience l011lc 1Mu­

,·elle. Le 1·apport technique du colonel hcf des travaux sera ln avec inlérl'.I par les hommes du mélicl'. On est Cier pour son puy� en pensant ù celle ph:\l:rnge d'hommes et de femmes de cwur :111xqucls hNlucoup d'autres aspircrvnl il

s'associer la prochaine fois. "· I l.

Les hons livr s Crauçai choisis po,u· nos enfants. t;n groupe <le 1namans, .t,·ec autant d'inlcllîgencc que d'amour, a établi un caLàJogue d'en iron 500 lit:res. L'indication de l'éditeur et des J)rix facilitent la commande ; pour guirlcr Je choix, de· très brèves observations sur chaque volume. Cette brochure ,111i.

en quelques scm:ti.ncs, a atteint sa seconde édition, rendra d'immenses services.

Elle se complète par deux listes plus courtes, con�:ues snr le même plan cl éga­

lement utiles, de livres suisses : une d'onvrages français, l'autre d'ouvrages allemands pour enfants également. (S'adresser ù Mme Ch. <le :.\Ionlet, 1 0 Quai 1b la Vevl!ysc, Vevey.)

AVIS

La section L;iusannc-Hommcs S. P. V. aura le privilège cl'entcn<lrt•, sa­

medi 13 février, ù 17 heures, une conférence avec: projections de l\I. le profe,seur Çialli- alcrio, sur cc sujel : • Les parnsilc.; tic l'J1omme cl. les. maladies parasitaire,. • Tous les mcntl.>res t!u corp.; enseignant du cli,1 riel

- sout cordi',llcml!nt i.JwlLC:·s. °Local I'olil'linique", Solll ucl(•.

(10)

48

L'ÉDUCATEUR

[16 CH R ONJ Q UE DE L'I.VSTI T U T

Invité par la fondation « Laura Spe!man Rockefeller l\Iemorial » à faire un voyage d'étude aux Etats-Unis, M. Pierre Bovet s'est embarqué au Havre le 6 janvier et est heureusement arrlvé ;\ New-York. Pendant l'absence de M.Bovet, le com·s sur Le mensonge chez l'enfanl est fait par MM. Piaget, Clapa­

rède et l\falcbe ; i\'L Ferl"Jére ]?!lrle clc 1.'Ecolt snr mesure et ?If. Hocbstœttcr des Testi; ; l\L Ro sello dirige la conférence de Bibliographie_.

Outre les cours réguliers, les élèves ont eu le privilège d'entendre plusieurs conférences. M. Overstreet a parlé des tendances pacifiques de l'iducation au:i:

Etats-Unis et M. Ma ricra, de Madrid, de l'c11seignemenl du dessln. i.\'1. GuéTin­

Desjardins, _ commissaire national des Eclaireurs unionistes de Fi-ancc, a fait deux causeries du plus vif intérêt sur l'état actuel du scoutisme en France et sur les bases psychologiques du scoutisme. On a pu noter, une fois de plus, à quel point les géniales intuitions de Baden-Powell rejoignent les conclusions des psycholo­

gues relatives à l'enfant et à l'adolescent. M. Duvillard a parlé de l'emploi d11 cinématographe à l'école ; ses causeries ont eu lieu à l'Ecole du Grütli, avec le concours de l\L Ehrler.

La collaboration de l' Institut et de Radio-Genèoe se développe. Nous conti­

nuons à donner chaque mois deux causeries pédagogiques par T. S. F. ; en jan­

vier, M. Maiche a traité fort--j;pirituellement ce thème « Pauvre trésor ! ou la contre-éducation » et Mlle Jentzer a parlé des Eclaireuses avec son habituel enthousiasme. En outre, nous avons été chargés d'organiser chaque semaine, le jeudi de 5 à 6 h., l' Heure des Enfants. Cette émission spéciale a eu lieu, pour la première fois, jeudi 14 janvier ; elle a débuté par deux nouvelles de Mme Tissot­

Hautesource, que l'auteur a bien voulu lire elle-m"êlne ; Mlle Mongenet a chanté ; nons avons été hem·eux d'associer ainsi à une intéressante entreprise le corps enseignant et la rédaction de l' Ecolier romand. M. Henri'Beaumar a accepté de seconder l'administrateur de l'Institut dans la tâche d'organiser les séances.

Le 18 décembre, Je Conseil directeur de l'Institut a pris l'initiative de la fondation à Genève du Bureau international d'éducation auquel nous consacre­

rons prochainement un article spécial.

Nous continuons à recevoir de nombreux visiteurs. Disons tout le plaisir que nous avons eu à reprendre contact avec l'Ecole normale de Bonneville (Haute- _ Sa voie) accompagnée de l\-IM. Décis, inspecteur d'Académie, Fourot, dirècteur, · Ballandras et Touraine, inspectem·s, Gravier, professeur.

En énumérant dans nos précédentes chroniques les conférences faites à droite et à gauche par les professeurs de l' Institut, nous avons omis de signaler la campagne entreprise par Mlle Descœudres à la demande des autorités sco­

laires du Jura bernois. Ce furent l'été dernier douze conférences aux maîtres (au nombre de 500 en tout) et aux parents, avec démonstration de jeux éducatifs, en insistant notamment sur le matériel servant à l'enseignement de la langue. Nous savons que cet effort a été vivement apprécié. Enfin le 29 janvier, M. Hochstœilèr' a fait à l'Ecole normale de Neuchâtel, sous les auspices de la Société neuch:iteloisc des Amis de l'Institut, une causllrie intitulée :. L'Institut J . . 7. Rousseau, son histoire, .ses tendances pé(lagogiqucs.

IMPRIMERIES REUNIES S. A. LAUSANNE.

LXII• ANNÉE. - No 7. - 3 avril 1926

L'ÉDU CATEUR

No 1 1 1 de l'intermédiaire des Educateurs

G EN IE.VIE oisc.t,.T .._ PVER O MAGI STER

. TITS • Nos réu11iv11s de

nms.-.RS : A LA. MAIS(?N D_::i PE PE�ll�l

·=

Le self govc/"11- SO!lfMA ltR E . � •. pa'ren s. - ,

!�

intemationaL _tL'edi\lARGUEHtT"E •VAI\O Euca/lon: Pr�η R lf. i;ricnlifiquc. - ELTSA · ic :160 Cuw·s

ment deJla c�c,sse._

1

.��scignc�cnt pri!1111ire a 11l

11�� i.i;;F.;. - cm,os AL"E�,vroRESCU · • _. nuc!s et • d'rcole <1cl ve •.

normal suisse clc lrtwaux nw _

?>tQUE DE 1.'lNS1"1TUT.

A L4. MAI S ON D ES PE TI TS

� NOS RÉlJNIONS DE ail à la aison M P_AREdNes'TSPe·L"1Ls nou!; avons • Dè

s

le début de notre trav t· étroile avec la famille. Nom- ·t· d' une collabora ion r un senti la

n

écess1 e . 1 è s qui sont:. venus passe . breuses sont les mères, v01:

e e

s p r

��vail de leur nfanl . La 101 matinée à l'école ét

a

it d' -

ava

nce c

o

pour assister au 1·ntervention directe, silence nv enue . .

a

ucune d l'am . la moindre a

l

tération ans - absolu afin de ne p

as

p

rovo

q�

ex

élations pour

l

es parents dans �c biance accoutun1;ée. Q�e de re

; à sa besogne, sérieux, alten'll�,.

petit monde . ag�ss_ant.' cha�� la <li[ficullé, pl in le h n_ vo�,��

1

'.

persévérant, ingemeux deva ' e tâche conforme à ses ene1g1� ­ et d'enlhousiasme en fac d un

. L d s télnoiNnf1ges récon fo1- vons eu souven "' ]" L ' . 1 De ces visites, nous � . . d a filleü des qua

i

es li -

tants : te

l

le mère avait déco_uver_t . :e

n

!rand secrel de l'o1Jéissance soupçonnées, lelle �utre ava�

t

-s�

1s

\ f;a ée par l'atmo�phèr . d�

joyeuse et co!lsentie, ��e: _ti

0

t��� é 'ava�

p

décidé d'obtenir cet el.:'l�

calme don son. enfant,_e ta1t

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uel' eff

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t pour sauver s

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n d'e

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pr.it au prix. de n imp?rt� q

d la n Ces matinées d'obsen,a . ervosi

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é dont elle etarL la ca_us . . . '" <l' nLreli ·11� fa.mi- · taient aux mc1Cs qt · t" n èLa1en sui ic ..

10 • •

telc1lfc ren. j,,oe1nenls · . "' · · · liers . si ces dcrmers appor_ . _. dérabl meut nos xpenen ces 'ltil;s ils venaient ennc

l

ur c

l ons� .

n-ouvelle l • chemin 1t par­

' ëdagogiq ,

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es et cc airer " 1 . . d' une unuere . ,..,, , . ,

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our nou un Ecole des

ivLetcs .

�ourir. Ne voulez-votlS _p

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apéte adTessée ! L idêe était sympa�

Que de fois cette question _n ot

ne forme ou sotts une autr e . , thique, intéressante et réa hs�

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�e':ups. C projet nous Lient_ à un

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. d de. vue pendant ce s annces l'avons p

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cœur . nous ne. h

chargées de t.ravail et de recherc es.

(11)

98

L'ÉDUCATEUR

[18

�our répondre à ce besoin de collaboration entre l'école et la famille, nous avons organisé des réunions de parents dès le début de n�tre activité. La première eut lieu en mai 1915. Il en est fait ment10n dans . le cahier tle notes journalières en ces termes :

Jeudi 24 mai à 2 heures, à la demande de plusieurs mères de nos enfants nous invitons_ l�s parents à se réunir à l'école ; 28 sont présents. Echange d�

vues sur les 1dees nouvelles en éducation. - Discussion sur la liberté accor­

dée à l'enfant. -,- Le choix libre de son travail (opinions très diverses con­

cernan� ce point) .. -Visite des classes et des travaux d'enfants. -Requête formulee par plusieurs mères, que des réunions se fassent régulièremenL afin que les parents puissent suivre l'évolution intellectuelle de leurs enfants.

A parti� d� ce moment, ces renconlTes familière occupent

�n� pla_ce reguhère dans notre plan de travail ; elles ont lieu quatre a six fois par année. Suivant les besoins et les désirs des parents, d'un c��-un _a�c�r�, un su�et �'étude fut choisi, par exemple: La pl enuere 1mtiat1on mathematique. - L' enseicrnement de la lecture.

- L'évolution des activités de l'enfant de tro� à huit . ans: -L'acti­

�ité �anuelle prédominante chez l'enfant. - La discipline par la hberte, e� .. - Le but d_e ces entretiens n'était point d'imposer nos conv1ct10ns et nos prmcipes, mais bien plutôt et avant tout de créer mie ambiance de compréhension, de confiance, de susciter l'ent�?usia�me pour la recherche de tous les moyens qui assurent une educat10n meilleure, plus profonde, plus complète. par la famille et par l'école.

Nos réunions ont lieu le soir à 8 h. 30. Le plus souvent les petits ont écrit la petite invitation à leurs parents. . ·

Ce sont eux qui préparent leurs classes, avec tout l'entrain toute la naïveté qui les caractérisent en ces occasions : déco;ation exposition de leurs travaux, messages écrits à la planche·.

Voici à ce sujet quelques lignes du cahier de notes journalières.

Mercredi 28 octobre 1925. - A deux heures je rappelle aux

« Lumières » et aux « Chercheurs » que leurs parents viendront passer la soirée dans leur classe.

Edmond : On va préparer la chambre, faut d'abord. �nlever

tous les pupitres. . ·

Daniel : Eh bien, mademoiselle, vous allez appeler tout dou­

cement des porteurs ; vous n'avez _qu'à dire où il faut mettre les pupitres, à .peine qu'on entende, et ça se fera, vous verrez, ça va

barder. . . , . ; .

Fredy : C'est moi qui mo.nterai les grandes chaises de la cave.

En moins d'un quart d'heure le plQs gros du travail e&t exécuté,

191

L'ÉDUCATEUR

99

il y a eu des cris de joie à modérer, des bruits de pieds à tolé

r

er : ils sont 29 ouvriers emportés par l'enthousiasme, ne l'oublions p

as

. Louis considère les pupitres deslinés à former u

n

e grande table : - Mademoiselle, f

a

ut mettre le Lapis vert el le bouquet de feuilles vous verrez comme ce sera joli !

Bertrand : Et on va le décore

r

ave

c

nos rosaces, laissez-nous fai

r

e tout seuls.

Entraînés par cette idée, six. se meLtenl à la décoration �u. tap

is

. Nivès et Georgette s

o

nt très affairées ; elles ont

c

h01s1 dans leurs pupitres tous leurs jolis.dessins et les épingle

n

t conLre le mur.

Carmen considère le tout et s'écrie :

- Mais nos mamans auront mal aux yeux, y a pas de cap

uchon

à la nouvelle lampe.

André: Et c'est la lampe que nos mamans ont donnée, il faut la garnir.

Carmen : Donnez-moi du papier, Madem

o

iselle, j'en ai fail cet

élé des capuchons de lampe. . .

_ Je n'ai pas de papier, mais il')' a quelque chose q

m

vaudrait encore mieux, dis-je.

Simone : Mais c'e

s

t sûr, une guirlande de feuilles ; je vais les épingler, viens Ruth faut m'aider. . . .

Pendant ce temps trois petites cc Lumières )) halaient le c

o

rrid

o

r et l'escalier d'entrée.

Jean et Emile essuient les chaises. Les (< Lumières » exp

osent

tous leurs cahiers et travaux sur leu

r

s pupitres.

Ruth, Nivès, Géra

r

d, Guillaume, Janine suspendent tous les

drapeaux. .

Tout est prêt, chacun vient admirer l'œuvre ; les ftlleLtes cherchent encore à ajouter quelques détails.

Il est quatre heu

r

es moi

n

s le quart.

Hélène : Oh ! on va s'asseoir sur ces chmses comme si nous étions

n

os mamans et nos papas.

Edmond : Oui, ça y est, et puis ,'ous vous metLrez à v

o

tre table,

vous allez nous parler. .

Je me glisse à la place ù1d�ql1�e de a

n

t la table toute �

arrn

�.

Daniel: Oh ! on dirait que vous êles une vendeuse, mais �

m

, p

a

rfaiteme

n

t vous êtes .bien une vendcu�e, vous vendez des dess�

n

s.

Guillaume: ·Moi, je sais, c'est.ce soir que vous.serez une ven- deuse, m

a

is pas une vendeuse de dessins !

_ Mais, quelle vendeuse serai-je, je me dem

a

nde ?

Guillaume : Une vendeuse de pensées'!'

Références

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Les enfants, par la pratique de la sténographie, acquerront aussi l'amour de ce qui est simple, en même temps que joli et supérieurement agencé; ils pourront

maines, on est tenté de prolonger la durée des études ; mais c'est raccourcir la période d'activité intense pour chaque individu. Dans l'incapacité où nous sommes de

Or Ellen Key est pleinement littéraire et scientifique, et elle l'est si bien, que le public littéraire, tout en goûtant son art spontané et puissant, trouve