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L'Intermédiaire des Educateurs - Avril 1913

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Journal

Reference

L'Intermédiaire des Educateurs - Avril 1913

BOVET, Pierre (Ed.)

Abstract

Revue éditée par l'Institut J.-J. Rousseau / Ecole des sciences de l'Education de 1912 à 1920.

A fusionné avec L'Educateur.

BOVET, Pierre (Ed.). L'Intermédiaire des Educateurs - Avril 1913. L'Intermédiaire des éducateurs, 1913, vol. 1, no. 7, p. 97-112

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:127765

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1 / 1

(2)

//Intermédiaire des Educate,,rs, J.o 7, 1913.

L'Ir�,ermédiaire

des

Éducateurs

./

Ire ANNÉE - N° 7 - AVRIL 1913

NOS AMIS:

M. G. Stanley Hall .

. ·Le nom de M. Stanley Hall est si complètement

identifié avec l'étude de l'enfant, il représente si bien les espoirs de la psychologie appliquée à l'éducaùon que nous n'avons pas besoin de le présenter à nos lecteurs�

Toutes les branches de la connaissance de l'enfant et de la pédagogie fondée sur cette connaissance lui doivent tant, qu'il serait prétentieux de vouloir rame­

ner à une seule idée directrice tous ses travaux. Il est essentiel cependant de rappeler que M. Stanley Hall n'a jamais séparé Pétude psychologique de l'étude physio­

logique, et que dans Finterprétation des faits il a inau­

guré une grande et féconde méthode en se plaçant de préférence au point de vue biologique, recherchant la signification fonctionnelle des détails que ses enquê­

tes amenaient à la lumière. On lui doit notamment un très curieux emploi de la loi biogénétique pour expliquer certains instincts de l'enfant et de l'adoles­

cent. Le développement de l'individu, ses temps d'arrêt eux-mêmes, ses crise.s auraient leur parallèle clans l'ascension de la race et dans ses étapes. Ainsi les problèmes de l'éducation morale se posent à lui d'une façon beaucoup plus ample que ce n'est le cas en général. C'est notre civilisation toute entière qu'il s'agit de modifier si nous voulons les résoudre. Il

(3)

L'INTERMEDIAIRE DES Er \TEURS

n'est ni sage ni juste de condamner comme mauvais des instincts qui vont à l'encontre de nos habitudes d'adultes, elles-mêmes fort imparfaites, alors que dans d'autres circonstances, passées ou à venir, ces mêmes instincts ont eu ou pourraient avoir un rôle très bienfaisant. Sans rien enlever à la grandeur de son idéal moral, l'étude des causes psychologiques des fautes d'enfants rend M. Stanley Hall plus indulgent pour les délinquants et plus révolution­

naire qu'on ne l'est autour de lui. Sur une plus petite échelle, dans sa fameuse enquête sur la peur chez les enfants, M. Stanley Hall a cherché à rendre compte

&

certaines phobies par des expérien­

ces ancestrales. Il terminait ce travail en formulant un vœu, que la psychoanalyse paraît devoir exaucer un jour : « Une des choses les plus nécessaires en psychologie, ce serait un travail, analogue à celui de Kant, mais portant sur les sentiments instinctifs pour distinguer ce qui y est pur ou transcendant de ce qui provient de l'expérience individuelle. »

Les œuvres de M. Stanley Hall n'ont malheureusement pas ét,�

traduites en français. On l'a plusieurs fois regretté.

Dans l'introduction qu'il a mise à son propre petit livre sur

!'Adolescence, le regretté Gabriel Compayré constatait l'elan donné par M. Stanley Hall à !'Adolescent Study succédam au Child Study et il écrivait : « Le meilleur moyen peut-être de propager ce mouvement en France, de susciter des recherches et des enquêtes analogues, n'est-il pas de faire connaître le livre de !'Adolescence? C'est précisément ce que nous avons tenté de faire dans l'essai qu'on va lire, et qui ne sera souvent qu'une analyse critique du long travail du philosophe américain. •

En allemand Stimpfl a donné en 1902 (Oskar Bonde, Alter.­

burg) un recueil d'articles très variés qui donnent bien une idée de la curiosité universelle de M. Stanley Hall pour tout ce qui

M. G. STANLEY HALL 99

touche à l'enfant. C'èst à l'excellente introduction de cet ouvrage que nous avons emprunté les notes biographiques qui suivent.

Né le Ier février 1846 dans le Massachussetts, fils d'un riche paysan qui avait été instituteur, Stanley Hall passa les quatorze premières années de sa vie à la campagne, prenant pan à tous l.es travaux de son entourage. Il reçut dans sa famille une éducation puritaine à la vieille mode, sur laquelle il a publié des souvenirs charmants. « Je ne sais pas, écrit-il, s'il y a jamais eu de meilleure école pour les enfants que ces vieilles fermes de la Nouvelle-Angleterre dans leur beau temps. »

Après aeux ans d'école préparatoire, il fit à Wil­

liams College son cours universitaire de quatre années terminé en 1867 par le baccalauréat ès ans. Sur le désir de ses parents, il entra à l'Union Theological Seminary mais avec l'intention déjà arrêtée de se vouer à la philosophie. Il prit en 1871 son baccalau­

réat en théoJogie. Mais entre temps, il avait fait son premier tour a'Europe. A Berlin et à Heidelberg, il s'était enthousiasmé pour la philosophie de Hegel.

Pendant quatre ans (1872-1876) il fut professeur de philo ophie à Antioche dans l'Ohio. L'étude appro­

fondie qu'il fit là des philosophes anglais et de Wundt l'amena à se rapprocher des sciences et ce mouvement de sa pensée s accentua quand, appelé à Harvard, en 1876, il y subit l'influence de ses collègues William James et Bowditch.

Après son doctorat en philosophie se place un second séjour en Europe, 1878-1881, pendant lequel il se marie. Ce n'est plus la philosophie gu'il étudie à Berlin, mais la physiologie, il pubhe dans ce domaine des travaux très spéciaux. C est au cour d'un séjour à Leipzig qu'on note pour la première fois son intérêt pour les questions de pédagogie.

Dès son retour il donne à Bo ton douze conféren­

ces sur ce su jet ; il publie un travail sur les connais­

sancès des enfants au moment où ils arrivent à l'école, et l'Université John Hopkins à Baltimore le nomme professeur de psychologie et de pédagogie ( 1881 ).

(4)

100 L INTERMEDIAIRE DES ' ' JUCATEURS

C'est â Baltimore que Stanley Hall organisa le pre­

mier lab�ratoire de psychologie_ qu'il .Y ait eu aux Etats-Ums, et que, pour la première fois, avec lui, la pédagogie _P,rit_ rang en �m�r\que parmi les discipli­

nes uruvers1taires · on sait s1 1 exemple de. John Hop­

kins a été suivi. Stanley Hall fit encore œuvre de pionnier en fondant, en 1887, l'American Journal of Psycholog-y, la plus ancienne. des revues de psycho­

logie, non pas des Etats-Unis seulement, mais du , mon.de entier.

Cepend�nt, ce n'est pas à Baltimore que Stanley Hall devait donner toute sa mesure. En 1888 il fut nommé Pré ident de PU niversité que J. G. Clark venait de fonder à Worcester, dans le Massachus­

setts. On sait le pouvoirs presque illimités que la constitution des universités américaines accorde au Président. Non seulement la durée de ses fonctions est indéfinie, mais il a carte blanche pour le choix des professeurs et la direction des études.

Les talents d organisateur de Stanley Hall trouvè­

rent à Worcester un ��amp magnifique. Il se prépara à sa _tâch,e par: un tro1S1ème voyage en Europe. L'Uni­

versité � ouvnt e1; octobre 1889.

Depms lors, c est coup sur coup la fondation en 1891 du Pedag'!gical Seminary, cette riche collection de monogr:aph1es consacrées à l'enfant, en 1892 celte de I Association psychologique américaine en r8g3 celle de _l'Ass�ciatî.on nationale pour l'Etud� de l'en­

fant,_ qm devait donner à la méthode du questionnaire appliquée aux enfants un développement si considé­

rable. C'est la publication en 1903 des deux. fameux.

volumes sur l'Adolescence, en 1911 de demc recueils d'émdes intitulé Educational Problems.

Pour vaste que fût sa spécialité, M. Hall a su n' · pas rester cantonné. Il est, par exemple, président de la Congo Reform Association américaine. {

NOTES ET SUGGESTIONS PRATIQUES 101

·NOTES ET SUGGESTIONS PRATIQUES:

La sténographie à l'école primaire.

Une des caractéristiques du temps présent, c'est la profonde désaffection du grand public pour tout ce qui contribuerait à son vrai bonheur. Ils sont légion ceux qui vivent et pensent comme si ni Papin, ni Newton n'avaient existé, ceux qui n'accordent jamais une pensée reconnaissante à Jenner et à Pasteur, ou qui enseignent sans se pénétrer de l'esprit de Pesta­

lozzi et de Rousseau. Car la pédagogie n'est pas à l'abri de tels travers et nous autres instituteurs, nous souffrons aussi de modes qu'on nous propose ... ou qu'on nous impose!

Elles se rapportent généralement à des détails infimes d'instruction et l'on se garde bien de mettre à la mode dans nos écoles les grands préceptes de

« l'Emile ». Depuis quelques années, c'est la simpli­

fication de l'orthographe qui fait parler d'elle dans les congrès d'instituteurs. Pourquoi n'échangerait-on pas cette mode de simplification contre deux systèmes admirables de logique et d'artifice: l'esperanto et la sténographie?

La sténographie scolaire. La meilleure, la plus simple pour des enfants, c'est celle d'Aimé Paris.

Chaque son étant représenté par une seule ligne géo - métrique, leurs crayon� courent allégrement, sans jamais se relever dans le corps d'un mot. Et la contex­

ture en est si habilement faite, les difficultés assez

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l02 L'INTERMEDIAIRE DES i SATEURS

réduites, pour que je me fasse fort de la rendre fami­

lière en trois semaines aux élèves les plus récalcitrants et de lui trouver une petite place dans les cerveaux les plus obtus. Désirant en faire la démonstration à l'Ins­

titut Rousseau j'en donnai deux cours succes if: · . l'un à une classe de ro écolier en 5-6 h., l'autr�

à deux élève pendant deux heures. Loin de moi l'idée de prétendre qu en si peu de temps je sui arrivé à faire d habiles sténographes mais je crois avoir lai sé l'impression que je n'avais plus rien à apprendre à mes petits ami!: · ils étaien.t capable d'écrire seul et

n'avaient plus qu'a s'exercer. Ceci étant établi, je ne sais trop quelle rai.·on on trouvera de ne pas intro­

duire la sténographie à l'école primaire.

Avantages et inconvénie1zls. Les premiers sont nom­

breux, mais je ne connais qu'un seul inconvénient.

Il est avéré. que l'usage de la sténographie déteindra en mal sur l'orthographe usuelle. Habitués à écrire comme ils parlent, les enfants s'en donneront à cœur joie : « N ou som dè zanfan ki smok bokou dé diférans ortografi.k ! 1>. Le maître devra se démener un peu pour leur rendre une orthographe plu convention­

ne�le; mais, jusque dans cette tâche, la ténographie _qui accapare à son profit un peu du temps consacré, en pure perte souvent, aux sciences abstraites, va lui permettre d'ensei17ner mieux et de manière plus agréable l'ennuyeuse grammaire et l'insipide ortho­

graphe.

Par surcroît, voilà nos enfants à même d'écrire tout ce qu'ils veulent en très peu de temps. C'est un plaisi� de les voir prendre des notes personnelles en

NOTES ET SUGGESTIONS PRA TIQUES ro3

regard d'humbles croquis lors des fréquentes sorties et des visites d'ateliers que chaque classe ferait avec profit. Les petits qui ne savent ni lire, ni écrire autre­

ment, arrivent ainsi en trois semaines, à représenter les noms les plus difficiles. Avec le temps, cet exer­

·.CÎce leur donnera une qualité précieuse : celle de rédiger presque automatiquement, en tous cas, avec .aisance et rapidité, ce qu'ils voient et entendent.

Devenus grands, ils ne connaîtront pas cette répu­

gnance gu'éprouvent tant d'adultes à noter leurs im­

pressions, car, plus que la difficulté d'arranger leurs phrases, c'est l'orthographe des mots qui les arrête.

Les enfants, par la pratique de la sténographie, acquerront aussi l'amour de ce qui est simple, en même temps que joli et supérieurement agencé; ils pourront faire de l'application d'orthographe sans personne pour leur dicter, ce qui dans une classe de plusieurs groupes d'âge, est d'une incontestable uti­

lité. En somme la sténographie ne présente guère que des avantages, et c'est cette constatation qui m'a engagé à faire un long préambule pour expliquer sa non-introduction dans la plupart des écoles.

Th. MATTHEY, inst.

Le chronomètre à la leçon de lecture.

Dans notre numéro I (octobre 1912), M. Emm.

Duvillard montrait que l'examen de la lecture d'un enfant peut jouer le rôle d'un test d'intelligence, si l'on tient un compte exact d'une part de la rapidité

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104 L'INTERMEDIAIRE DES EDl fEURS

avec laquelle il lit et d'autre part du nombre et de·

la nature des fautes qu'il commet.

Dans le dernier numéro (n° 87, Avril 1913) du Bul­

letin de la Société libre pour !'Étude psychologiqùe de l'enfant, M. V. Vaney consacre à cette même ques­

tion un article important.

« Une expérience a eu lieu à J'écoJe de la rue Gran­

ge-aux-Belles sur 120 sujets de 7 à J 3 ans : 20 de 7 à 8 _ans, 20 de 8 à g ans etc., formant 6 séries ou G âges

"11fférents; chacun d eux correspond en réalité à 7 ans 1/2, 8 ans 1/2, 9 ans 1/2 10 ans 1/2, 1 t ans 1/�

12 ans 1/2. S_ont �estés en dehors des épreuves les. débutants qui ne hsent pas en.core dans un livre ...

La durée de la lecture était prise à l'aide d'une montre à secondes que _l'enfant ne pouvait voir. On compr�nd cette précaution. Ce que nous voulion.

chronométrer, c'est le débit habituel sans effort de:

vitesse. La réponse suivante obtenue de tous donne as,sur?-nce à ce! ég:3:rd .. « I:ourquoi t'ai-je fait lire? - C étalt pour vo1r s1 Je lis bien. )> Pas un enfant qui ait fait allusion à la vitesse ...

Le texte était lu deux fois : l'intervalle entre les deux:

lectures était rempli par des questions sur l'âcre l'école ou les classes antérieurement fréquentées.

L�

nom�re des mots 1 lus par minute à chaque âge est consigné dans le tableau suivant:

Age des enfants Mots lus par min. Gain annuel

7 à 8 ans So

8 à 9 )) 66 16

9 à JO ))

JO à 11 »

1 I à I 2 ))

12 à 13 ))

100 120 130 140

34 20 10 lO 1 Le_s �ot� avec apostrophe ont été comptés pou un, les mots avec. un trait d umon pour deux mots.

JOTES ET SUGGESTIONS PRATIQUES

On voit qu il y a progression d'un âge à l'autre,.

mais progression irrégulière. L'acquisition légère de- 7 ans 1/'i, à 8 ans 1/2 puisqu'elle donne 16 mots, devient beaucoup plus importante l'année suivante, celle de 8 ans 1/s à g ans 1/2, car elle atteint 34 mots. Puis vient une longue période de 3 ans, où l'accroissement plus petit s'abaisse jusqu'à la fin, 20 mots, 10 mots,.

10 mots. ))

M. Vaney constate que ces différents stades corres­

pondent précisément aux degrés de lecture basés sur l'allure du débit. Le 1er échelon, dit sous-syllabique et correspondant aux débutants qui ne sont pas encore sortis de la méthode de lecture n'entre pas en compte­

ici. Mais pour les autres échelons, M. Vaney conclut après discussion, que « la lecture syllabique va de 20, à 5o mots par minute. La lecture hésitante de So à

100 mots. La lecture courante de 100 à 175 mots. » Dans ce dernier échelon, la lecture expressive occupe une place moyenne; elle ne s'accommode que de la vitesse de 135 à 150 mots par minute. Tout cela pour des écoliers.

Nous sommes malheureusement obligés de renvoyer le lecteur à l'article de M. Vaney pour d'autres remarques du plus haut intérêt sur la valeur pratique de la lecture, sur la bonne vitesse, sur les fautes et sur­

la lecture silencieuse, mais nous tenons à transcrire­

ses conclusions qui rejoignent et continuent celles de­

M. Duvillard :

�< Le profit qu'on peut tirer de cette recherche sur le·

débit de la lecmre me paraît se résumer en quelques conclusions pratiques. Mais avant de les formuler il convient de répéter qu'il s'agit ici du débit habituel et.

que pour le déterminer une condition doit être réali-

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_,06 L'INTERMEDIAIRE DES EDl fEURS

-s�e. C'est que l'écolier ignore qu'on va mesurer la vitesse de sa lecture.

_,0 L éch_elle du dé�ît aux divers_ âges permet d'éta­

�ltr son niveau de vites e et de le Juger avancé régu­

her ou retardé pour s0n age.

2° La compar�i on du gain annue! réalisé. par un e:ifant, avec te gam moyen donné par l échelle, indique .·1 le progrès a été suffisant.

3° Cette mesure du progrès en lecture . 'applique -également à toute une classe.

4° L:i vites�e de roo mots à l� minute e t celle qu'il f�udra1t attemdre le plu raptdem_ent po . ibl�. La _1resse de 150 mot. c, t celle qu 11 ne faudralt pas dépa er.

5° La connais ance ar le maitre du débit de cha-

• que écolier permet d'appareiller les enfant de vites e voisine en vue d� la lecture collective par groupes.

6° En vue d'éviter les arrêts vicieux, il v a lieu de reco�mander aux maîtres la lecture silencieu e pré­

vennve �es pauses longue et réglées aux ignes de ponctuation. »

M. Duvillard a bien voulu transcrire ses observa-

·tions dans la notation adoptée par M. Vaney, de façon à rendre les chiffres exactement comparables. Le mor­

ceau choisi par M. Duvillard comptait 315 mots. Les -chitfres qu'il a donnés (p. J 1 et 12) pour sa classe, où les élèves ont normalement ro ans, peuvent donc se lire comme suit :

<< Les élèves qui marquent une avance intellectuelle

·Ont lu de r 18 à 189 mots à la minute.

Ceux qui ne marquent aucune avance intellectuelle ontlu de111 à118mots.

Les retardés ont lu de 72 à r Ir mots. >>

On sera frappé de voir l'accord èntre ces chiffres et ,ceux de M. Vaney.

QUESTIONS ET REPONSES 107

·QUESTIONS ET RÉPONSES:

Questions.

r 2. - M. Augustin Hamon établit régulièrement d'année en année le diagnostic psycb.ologique de ses trois fillettes au moyen des tests de Binet et Simon (Annèe psychologique rgo8) -et des tests Decroly et Degand {Archives de psycholouie 1906 et lntern. Archiv /ür Schulhygiene 19ojl. Il reproche i,à ces tests

de p�rter trop sur les connaissances apprises, l'intelligence:

scolaire et la mémoire et pas as·sez sur l'observation person­

nelle et l'imelligence naturelle. l Voir Revue psychologique 1911,

p. 192). rI demande quelle est la meilleure collection de tests psy hologiques récemment publiée et permettant de porter un ,diagnostic moins partiel sur l'intelligence de enfants.

r3: - Existe-t-il un rravail d·ensemble ou une bibliographie rcn�e1gnant sur toutes les di:scussions récentes, relatives à la

question du latin en France et ailleurs?

1 A défaut_de bibliographie dejà existante, nous nous charge­

ron volontiers de publier tous lts titres qu'on voudra bien nol:s envoyer. Réd. l

Réponses.

9. - SuR LA co1�oucATION. - On nous demande -quelques articles récents sur la coéducation. Nous ne

remonterons donc pas plus haut que 1900. Par contre, nous ne mentionnerons pas seulement des articles, mais aussi quelques ouvrages sur la matière, choisis­

-.;am, parmi un grand nombre de fiches, celles qui concernent des observations réelles et non des disser­

tations abstraites. Le hasard seul ayant contribué à former notre dossier, quelques articles de valeur peuvent nous avoir échappé. Nous serons recon­

naissants à ceux qui pourront nous aider à compléter notre bibliographie.

(8)

108 L'INTERMEDIAIRE DES ÉDUCATEURS

En français nous trouvons les renseignements sui­

vants:

Gabriel Grnoun, Cempuis (Paris, 1900) ch. II, p. 17:

La coéducation à Cempuis.

Mme E. PrnczYNSKA, La Fraternité entre les sexes·

(Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1906). - Voir aussi de la même : Coéducation des sexes dans la Revue de:

morale sociale (Paris, Alcan), mars 1900.

Th. MEYLAN, La coéducation des sexes aux Etats­

Unis (Bonn 1904 ).

L. HAUTESOURCE, Fillettes et gm·çons, Semaine·

liJtéraire (Genève), 25 janvier 1908.

Ad. FERRIÊRE, Coéducation, Semaine littéraire, 20 février 1909.

S. Po1RSON, La coéducation (Paris, Paulin, 1911).

P.-H. LoYSON, Les deux muses de l'adolescent, Les.

Droits de l'Homme (Paris), 8 sept. 1912.

I. loTEYKo, Rapports Badley, Ferrière, loteyko, Gilson et Rouma au Jer Congrès international de­

pédologie, Bruxelles 1911 , résumés dans la Revue:

psychologique, décembre 1911, pp. 410-412.

En anglais :

Alice Woons, Coeducation (Londres, 1903).

GREY and TYLEE, Boy and girl. Should they be·

educated together? (Londres et Oxford, 1906).

Premier Congrès international d'éducation morale de Londres, 1908, rapports de BADLEY, CLEGHORN,..

GRANT, RUSSELL, TRIER.

Alice Woons and J.H. BAnJ.EY, Coeducation, Child Life, Jan. 1906.

J. H. BADLEY, Coeducation, Excellent rapport au.

QUESTIONS ET RÉPONSES IO!)

let Congrès international de pédologie, (Bruxelles, 1911).

J.

w.

BEARDER,

avril 1911 (résumé

Coeducation, Parents Review.

dans l'Education, sept. 1911, p. 431).

BERESFORD K1NGSFORD, La coéducation pendant :l'adolescence, Child Study, oct. 1911.

En allemand :

or Gertrud BAUMER, Coedukation, dans l'ouvrage ,d'Adèle ScHREIBER, Das Buch vom Kinde (Leipzig, Teubner, 1907), vol. II, p. 44·

FœRSTER ' Schule und Charakter, XJme éd. allemande.. . ScHEIBNER ' Erfahrungen über die Koedukatwn . in Baden, Zeitschrift für padagogische Psycholog1e1

11• Jahrgang, Heft 2 (résumé par J. MOLITOR, dam, l'Education, déc. 1910, p. 571).

E1cKHOFF, Les Ecoles allemandes à l'étranger, Blatter für Volkskultur, 1er févr. 191 I .

On trouvera des arguments contre la coéducation, à des points de vue différents, dans les ouvrages de STANLEY HALL, dans la revue The Abbotsholmian, .,.01. 3, n° 3, juin 1909 , p. 28; dans l'ouvrage de FœRSTER et dans l'article de ScHEIBNER mentionnés ci­

dessus. Quelques rapports au Congrès d'éducatioa morale de Londres, 1908, présentent aussi des objec­

tions. Ad. F.

M. G. PERSIGOUT, à Talence (Gironde), nous signale un article qu'il a publié dans }'Enfance anormale (février 1913) sous ce titre: Coéducation et anomalies

morales.

(9)

I IO L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

Définitions.

Une correspondante, Mme Galley-Degallier, nous envoie de·

Talagouga sur l'Ogôoué (Gabon), les réponses d'une douzaine d'éco!�ers, petits_ Pahouins de onze à dix-sept ans. Nos deux:

prem1eres questions ont dû être transformées, la fourchette et le cheval _s�nt choses inconnues ou à peu près dans ce pays. La cmllere et la chèvre ont pris leurs places dans le questionnaire.

A titr,e �� curiosité, _et pour faire voir quel rôle précieux notre lntermed1a1re pourrait jouer, de par son caractère inter­

national, nous donnons ici deux réponses du plus jeune de ce$

garçons : Menzughe ( r r ans) :

Q�'est-ce qu'une _cuillère? C'est un objet avec lequel on cuit les aliments, les femlles de manioc, les patates ... et les sauces.

Si. une femme c?i� un mets, elle prend sa cuillère pour bien melanger. La cmllere est un objet très utile pour une femme.

Si un homme a taillé une cuillère a sa femme, il n'aime pas que les autres femmes s'en servent».

« Qu'est-ce qu'une maman? Quand une femme a été enceinte elle �nfante un enfant et elle devient mère. Si un enfant insult�

sa mere, elle le bat, car ce n'est pas bien d'insulter sa mère. Si la mère meurt, l'enfant n'a plus de gardien; une mère est une grande �hose, elle garde bien son enfant, parce qu'elle a souffert pour lm donner naissance».

Une revu� de Stuttgart, Kosmos, Handweiser Jür Natur­

Jreunde, a bien vou!u spontanément signaler notre enquête à ses lecteurs. Cela lm a valu un grand nombre de réponses quï sont _v�nues, un peu üudivement, s'ajouter à notre dossier.

Merci a ces correspondants indirects.

LIVRES NOUVEAUX:

H. RooRDA VAN EvsrnGA. Cours de mathématiques élé-­

mentaires. I. Arithmétique. Nombres entiers. Lausanne, Payot. 1 fr. 25.

" Imaginons dans un pré, un berger gardant ses chëvres · et non loin de là, quelques piquets plantés dans le sol. Si l;

be'."ger s'avise d'attacher l'une de ses chèvres à l'un des piquets puis une autre chèvre à un autre piquet, et qu'il continue {

CHRONIQUE DE L'INSTITUT III

prendre ses bêtes, une à une en ayant soi� �'aua�her ch_acune d'elles à l'un des piquets non encore utilisés 11 I?arv1endra peut-être à les attacher toutes en utilisant tous les piquets. On dit alors que le nombre de ceux-ci est egal au. 11�mbre des.

chèvres�- C'est en ces termes que débute _c� 1oh_ manu�� •.

attrayant autant que l'arithmétique d� _Mil• L1h e�, a ce q� si nous a paru riooureux dans ses défimuoos au point de saus­

faire les logisticiens !es plus exigeants. Jolie collection de pro- blèmes pour finir.

O. Szrn1G. Die redende Band. Wegweiser zur Einfü�ru?g des Werkunterrichts in Volksschule und Seminar. Le1pz1g.

WundLe tietrlich. 2 M. 40. re indique suffisamment le hut de ce peu. t volume. I: . offre à la douzaine des indications très précises . sur le pa_m qu'on peut tirer du dess_in du mod:lage, du �ravail du_ pa�1_e�

et du carton et de petites occupauons que 1 auteur lu1-meme appelle le « b'ricolage � (Basreln), pour les divers enseignements de l'école primaire. L auteur a eu cons'.ammen1 en ':"1e d�s rravaux exécutés en classe par tous les éleves, sans ouuls cou­

t.eux. Il ne s'agit pas d'enseigoer le travail manuel p�ur lui-même mais d'utiliser pour toutes les branches le goût ins­

tinctif q}a l'enfant à se servir de ses ma_ios po�r aut:e. chose que pour écrire. Abondamment, nous a_lhons d1r_e s�mtuelle- ment illustré, ce livrPaul KRAUSE, Dreissig Jahre e nous parait parfa.nemc Deutsche �ch�pent nrnss1. raXl.S . � ··

Jnbalt:;verzeichnis der Jahrgânge 1881-1910. Le1pz1g. Wunder- lich. o M. 60. 11 vaut la peine de signaler cette table des maueres, tres .. . soigneusement établie, de la belle re\•ue de Seyfert. L'ordre adopté est l'ordre :néthodique.

CHRONIQUE DE L'INSTITUT:

Les cours ont repris le 8 avril. Douze élèves réguliers _no�veaux se sont dès maintenant inscrits, quatre nous ont _qu.Jttes �our cause de famille ou de santé·. L'Institut comptait 20 éleves réguliers pendant son premier semestre d_'hiver; il �o aur� 28- pour son premier semestre d èté. � entra.10 est reste le meme, les travaux pratiques, de psychologie notami:ient,. e� les examens médico-pédagogiques da jeudi matin, sont tres sUJ�l�- �ndehors du Laboratoire de l'Universitè, nos élèves se fam1llar1sent �vec les principaux appareils de recherche dans un modeste cabinet

Références

Documents relatifs

Les enfants qui nous ont servi de sujets pour cette série d'expériences, ont tous montré un intérêt très vif et même un certain enthousiasme pour les exercices qui

Car il faut des nerfs pour enseigner, mais il faut leur demander leur travail dans des conditions

.fiance dans l'avenir de la psychologie ; il croit cette science appelée à jouer dans les temps futurs un rôle important. La connaissance approfondie des lois et des

tention sont plus faciles à réaliser pendant un temps restreint que pendant une semaine ou un mois. Il est également plus facile de renouveler les expériences dans

maines, on est tenté de prolonger la durée des études ; mais c'est raccourcir la période d'activité intense pour chaque individu. Dans l'incapacité où nous sommes de

Or Ellen Key est pleinement littéraire et scientifique, et elle l'est si bien, que le public littéraire, tout en goûtant son art spontané et puissant, trouve

ques. Pour comprendre la langue, il faut la considérer non pas en-elle-même, mais en fonction des besoins physiologiques; spirituels et sociaux qu'elle a dû constamment

Nous avons complètement atteint, grâce à eux, notre idéal d'enseignement mutuel ; le cours ex cathedra s'est transformé en entretiens, les exercices pratiques ont pu