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L'Intermédiaire des Educateurs - Novembre 1912

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L'Intermédiaire des Educateurs - Novembre 1912

BOVET, Pierre (Ed.)

Abstract

Revue éditée par l'Institut J.-J. Rousseau / Ecole des sciences de l'Education de 1912 à 1920.

A fusionné avec L'Educateur.

BOVET, Pierre (Ed.). L'Intermédiaire des Educateurs - Novembre 1912. L'Intermédiaire des éducateurs, 1912, vol. 1, no. 2, p. 17-32

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:127770

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16 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEUI\-_-

petit ouvrage « qui pourrait bien, malgré son apparence mo­

deste, porter en lui les germes d'une révolution féconde». Le livre est, sauf erreur, inspiré d'ouvrages allemands ou anglais.

CHRONIQUE DE L'INSTITUT:

Au moment où ce numéro paraît, aujourd'hui 21 octobre, l'Institut J .-J. Rousseau commence ses travaux avec un nombre réjouissant d'élèves réguliers et d'auditeurs. Dans un coin tran­

quille du vieux Genève, non loin de la maison où Téipffer écri­

vit les Nouvelles genevoises, quelques pièces ouvrent sur un petit jardin : au rez-de-chaussée la bibliothèque et la salle de travail, au premier les salles de cours et de conférences.

Une modeste cérémonie d'inauguration aura lieu dans ces locaux le 3 1 octobre à 4 heures.

Afin d'éviter tout malentendu et pour répondre à des ques- tions qui nous sont adressées, nous rappelon

.s que la première édition du programme de notre Ecole a été publiée le 1•• mars

1912. C'est donc par erreur qu'une institution similaire de Bruxelles, créée postérieurement à l'Institut J .-J. Rousseau, indiquait dans soa programme du 15 juillet que le nôtre n'avait pas encore paru. Nos remercîmencs à tous !es journaux qui ont bien voulu annoncer ou publier notre programme.

Les leçons en série annoncées pour la fin d'octobre sont les suivantes :

M. F. BRUNOT (L'enseignement du français). - D• Goorn (L'évolution du corps de l'enfant). - Mme de MADAY (En­

quêtes sociales sur l'enfance).

En novembre : Mm• C1.ÉR1cv ou Cou.ET (Pose et éducation de la voix).

M. J. KrRKPATRICK fera également en novembre un cours intensif d'« anglais vivant» dans nos locaux.

Des programmes détaillés sont à la disposition de nos lecteurs.

Ouvrages reçus :

Ch.-E. BuRNIERet A. ÛLTRAMARE. Chrestomathie latine. Lau­

sanne, Payot. 1912.

Marcel MARCHAND. De la lutte contre l'influence des mauvaises lectures parmi la jeunesse. Neuveville 1912.

Henry DE PEYSTER. Les récréations de l'enfance pauvre. Paris (Foi et Vie) 1912.

COBOL. Rapports et brochures relatifs aux Ricreatori comunali de Trieste.

L'Intern.c�diaire

des

Éducateurs

r•e ANNÉE - N° 2 - NOVEMBRE 1912

Quelques messages.

Parmi les aombreux témoignages d'affectioa que aous avons reçus au momeat de notre réunion inaugurale, et dont nous d_on·nons ici quelques-uns, on ne. s'étonnera pas que nous fas­

sions une place d'honneur au message du Président de la So­

ciété pédagogique de la Suisse romande. Nous attachons en effet u? prix tout particulier aux marques de sympathie qui nous viennent de nos collègues de l'enseignement primaire;

c'est avec eux surtout qu'il nous importe de travailler. L'accueil qu'un gntnd nombre d'entre eux a bien voulu faire a ]'Inter­

médiaire est pour celui-ci le meilleur gage de succès.

Lausanne, le 28 octobre 1912.

Monsieur Pierre BovET,

Directeur de l'Institut J.-J. Rousseau à Genève.

Cher Monsieur,

Je voudrais vous prier de vouloir être jeudi mon interprète au près des étudiants de l'Institut J .-J.

Rousseau et auprès de toutes les personnes qui s'y intéressent en acceptant de leur dire tout l'intérêt que l'école romande, l'école primaire spécialement, prend à la nouvelle institution et tout ce qu'elle en attend.

Comme beaucoup de mes amis, j'ai appris à aimer les questions d'enseignement par l'étude de Ja doctrine herbartienne. Elle nous apparaissait comme la synthèse des gén.éreuses intuitions de Pestalozzi.

Fondée, il est vrai, sur une métaphysique aujourd'hui surannée, elle condense pourtant tout ce que ]'obser­

vation intelligente de l'enfant permet d'établir avec

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L'Intermediaire des EducaletLrS, n° �, 1912.

M. KARL GROOS

. Souhaits .. prospérité, gloire votre institution si noblement

inspirée. FERRARI, Bologne.

R�grettons sincèrement ne pas pouvoir assister à la belle fête.

Vœux sincères pou� la prospérité de l'Institut. _ MADAY.

Veuillez reèevoir mes meilleures salutations.

NETCHAEFF, Saint-Pétersbourg.

Vœux sympathiques, succès Institut Rousseau. ScHUYTEN.

Conghtulations and best wishes for Rousseau Institute.

Guy MoNTROSE WHIPPLE, Cornell, Ithaca N.- Y.

Dem Rousseau Institut ein herzlich Glückauf I Moege es blühen, wachsen und gedeihen unserem schweizerischen Vaterlande zum Heil, der Menschheit zum Segen ! ZoLLINGER,

Er1iehungs Direktor, Zurich.

L'abondance des matières nous empêche, à notre très grand regret, de rien donner dans ce numéro des belles lettres reçues de MM. Emile Boutroux, Dr Beauvisage, Abbé Devaud, etc.

NOS AMIS:

M. Karl Groos.

M. Karl Groos, professeur de philosophie à l'Uni­

versité de Tubi:ngue, est un des hommes auxquels la science de l'enfant et celle de l'éducation doivent le plus. En effet, en nous révélant, dans ses beaux livres sur les Jeux des animaux et les Jeux des hommes quelle est l'utilité biologique de l'enfance, en faisant en quel­

que sorte l'histoire naturelle de cette période de la vie, il a donné à la pédologie et à la pédagogie la base solide qui leur avait manqué jusque-là.

D'autres avant lui - à commencer par notre Rous­

seau, que nous retrouvons toujours à l'origine des .avenues conduisant à quelque progrès pédagogique - avaient plus ou moins pressénti le rôle important

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20 L'!NTERMEDIAIRE DES ÉDlJCATEURS

de l'enfance, Herbert Spencer, notamment, bien que ce grand philosophe n'ait pas su apercevoir la nature

véritable du jeu des animaux et de l'homme. Deux auteurs, l'Américain John Fiske et l'Anglais John Strat�han avaient donné, il y a une trentaine d'an­

nées, deux bons mémoires, le premier sµr la signifi­

cation de l'enfance, le second sur la signification du jeu, mais ces écrits sont restés totalement ignorés jusqu'à ces derniers temps 1, et c'est à K. Groos (qui du reste ne les connaissait pas non plus) que revient le mérite d'avoir introduit dans la science la théorie

biologique du jeu et de l'enfance, qu'il expose d'une façon magistrale et étaie d'un nombre considérable

d'arguments, théorie d'une importance considérable

pour la pratique de l'éducation.

Chose intéressante à noter, ce n'est pas un intérêt pédagogique qui a poussé M. Groos à s'occuper du jeu. Loin de là. Ce sont, à l'origine, des préoccupa­

tions relatives à l'esthétique (on sait que depuis Kant et Schiller le domaine de l'art a souvent été rattaché à celui du jeu), qui l'ont engagé dans cette voie.

Du reste, M. Groos n'a pas considéré le jeu que par rapport au problème de l'art. Il l'a envisagé sous ses· aspects les plus divers, y compris ses appli­

cations à la pédagogie. Il est presque inutile de rap­

peler ici sa théorie si connue (Einübungs- ou Selbst­

ausbildungstheorie) qui a rencontré l'approbation gé-

1 Les deux petits écrits de John Fiske, datant de 1874 et de r895, ont été réimprimés en 1910 à Boston. Le petit ouvrage de Stratchan, publié à Edimbourg en 1877 n'e�t guère connu que par la t.raduction hollandaise qu'en a donnée en 190} Mme van Reesema de Graaf.

M. KARL GROOS 21

nérale : le jeu n'est pas autre chose que l'exercice préparatoire des fonctions physiques et mentales que

l'animal devra posséder pour les besoins de sa vie d'adulte, et l'enfance est cette phase de la vie pendant laquelle il est nécessaire que l'enfant joue. Le jeu n'est donc pas simplement une activité de luxe, qu'on ren­

contre chez les enfants parce qu'ils ne seraient bons à rien d'autre qu'à ecuter des mouvements inutiles· , il est tout au contraire la raison d'être de l'enfance.

Le jeu, il est vrai, est accompagné subjectivement d'une impression de liberté parfaite, mais il n'est pas pour cela dépourvu d'utilité objective .. Beaucoup de pédagogues rigoristes, remarque Groos, pédagogues pour lesquels une activité n'est légitime que si elle vise à un certain but, concluent de cette liberté du jeu à son inutilité, et conséquemment veulent répri­

mer les jeux de l'enfant pour les remplacer par des occupations utiles. « Il y a des familles et des inter­

nats où le souci de l'avenir menace de clore avec des verrous d'airain le jardin ensoleillé du jeu de l'e

fant. » Quelle erreur I Car l'enfant ne saurait mieux se préparer à son métier d'homme qu'en jouant du­

rant son enfance. Et à supposer même que toute acti­

vité de l'enfant dût avoir pour but de préparer· son

�venir, c'est encore au jeu qu'il faudrait recourir pour satisfaire à ce programme, car « le jeu est lui-même une école 11. -On devine, sans qu'il soit besoin d'in­

sister, tout ce que suggère à l'éducateur et au psycho­

logue .cette façon nouvelle de résoudre le problème de l'enfance 1

En dehors de sa valeur propre, la théorie biologi-

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22 L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEGRS

que de Groos a encore ce mérite d'avoir suscité de la part d'autres auteurs des remarques qui la complètent.

C'est ainsi que l'on a montré que le jeu n'était pas seulement un exercice préliminaù·e, mais encore un exercice complémentaire (K. Lange); qu'il avait aussi pour fonction de donner une issue inoffensive à des tendances qui pourraient avoir des conséquences fu­

nestes si cette précieuse soupape de sûreté n'existait pas : c'est la théorie catha1·tique, ou « purgative>) (Carr, Claparède). Karl Groos a accueilli avec faveur ces compléments à sa théorie, et en a lui-même mon­

tré la valeur dans d,es pages très intéressantes qu'on trouvera dans la 3me édition de son excellent ouvrage de psychologie intitulé Das Seelenleben des Kindes (Berlin, 1904) et dans deux petits mémoires consacrés au jeu ( Der Lebenswert des Spiels, br. Jena, 1910;

Das Spiel ais Katharsis, ext. de la Zeitsch. f. padag.

Psychol., 1911).

Nous n'avons pas à parler ici des autres travaux psychologiques et philosophiques de M. Groos sur l'esthétique, les débuts de l'art, la direction de l'acti­

vité intellectuelle, la structure des systèmes philoso­

phiques, la théorie de la connaissance.

Signalons encore, cependant, quelques mémoires intéressant les éducateurs.

Les uns se rapportent à la « psychologie de la litté­

rature >> : Groos a recherché l'emploi respectif fait par divers auteurs (Gœthe, Schiller, Shakespeare, Nibelungen) des images sensorielles · (optiqµes, acoustiques, etc.), et cela, en dénombrant dans les textes les mots se rapportant. au domaine de la vue,

M. KARL GROOS

ou à celui de l'ouïe. Il nous semble que cette statis­

tique d'un nouveau genre, transportée dans la psy­

chologie infantile, y pourrait amener des constata­

tions intéressantes.

Un autre écrit tout récent (Psxchologie der Reife­

'{_eit, lntern. Monatsch. f. Wissenschaft, Aug. 1912),

est une esquisse très fine de la psychologie de la pu­

berté, cette phase d'explosion de quantité d'instincts nouveaux. Ces instincts, s'ils n'évoluent pas normale­

ment, peuvent engendrer diverses de ces bizarreries de caractères ou de ces perversions morales qui ter­

nissent souvent la vie de l'adulte. Une connaissance approfondie de l'adolescence est un devoir primordial de l'éducateur.

Karl Groos, fils d'un libraire-E:diteur, est né à Heidelberg le 10 dé­

cembre 1!<_61. En 18!l9 il s'babilite comme privat-docent a l'Université de Giessen, avec une thèse intitulée Dil rti11e Vemzmftwissenschafl. Puis il publie en 1892 une Einlûtu11rindùAt5/hetik, eten 1896 son fameux Livre Dit Spiele dtr T-iere. Peu après il est nommé professeur de philo­

sophie- à l'Université de Bâle (1898) · l'année suivante parait Die Spiele der Mensoben. En 1901 un appel le ramène à Giessen, où il occupe la chaire de philosophie et pédagogie. En 1902., publication de Der àsthe­

tische Genuss, auquel succèdent de nombreux mémoires (Exp. Beilr. :rur Psychologù du Erkennens, Z. f. Psycho!. ; Un.tersll(;h. ùber dtn .AuJba.u dtr Sysleme, ibid.; Die An/ange dtr K1111st, broch.; Der Wert der Wût, Was isl Wahrheit, Ftirden Realisnius, lotero. Mon. f. Wiss.; Das âsthet.

Miterleben Z. f. Aesthet. · Utber die episcl,en Q,uilità.Jer. 1md die akust.

Pbà11omene in Schillers Lyrik, ibid.; etc.). - Depuis l'an dernier, M. K. Groas professe la philosophie à l'Université de Tubingue.

RECHERCHES A POURSUIVRE :

Nous avons l'intention de publier·de temps à autre sous cette rubrique des plans d'expériences collec­

tives, ou d'enquêtes. Plusieurs instituteurs, désirant apporter leur contribmion à la science de l'enfant,

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L'INTERMÉDIAIRE DES EDUCAT: S

nous ont demandé de leur fournir des programmes de travail et de recherches. Ils trouveront ici de quoi satisfaire leur désir, partiellement tout au moins.

La méthode de travail que nous inaugurons avec ce numéro n'est pas nouvelle: c'est la méthode d'in­

vestigation par uestionnaire envoyé à un très grand nombre de personnes. On a beaucoup critiqué cette méthode - qui permet d obtenir des renseignements qu'un observateur isolé ne pourrait jamais rassem­

bler en quantité assez considérable pour en tirer des conclusions valables - mais à laquelle on reproche de demander une collaboration à des gens inconnus, qui n'ont pas d'éducation scientifique, qu'on ne eut pas contrôler, et dans les documents desquels on ne saurait donc avoir confiance. Cette critique en partie juste est cependant exagérée : il y a des question­

naires suffisamment simples pour pouvoir être rem­

plis par toute personne sérieuse, et l'on a de bonnes raisons de croire que celles qui ne le sont pas ne prendront pas la peine d'y répondre et de les ren­

voyer à l'adresse indiquée. En outre on peut, par une instruction détaillée accompagnant le question­

naire, assurer une conformité suffisante da-ns le pro­

cédé à suivre par les divers collaborateurs.

N'est-ce pas précisément le rôle de notre Intermé­

diaire que.d'étaôlir cette entente ?

Enquête sur la duI'.ée du sommeil des enfants et des adolescents.

On sait de quelle importance est le sommeil pour la croissance et le développement normal de l'enfant et de l'adolescent. Mais on ne possède encore que fort peu de renseignements exacts sur la durée effective du sommeil des écoliers, ou des apprentis employés dans l'i.ndustrie. Le temps réservé à leur sommeil est-il suffisant? Respecte.:.t-on scrupuleusement leur droit au sommeil? C'est ce que notre enquête d'aujour­

d'hui doit contribuer à éclaircir.

RECHERCHES A POURSUIVRE

Nous allons donner le questionnaire à remplir, et ensuite nous fournirons les indications nécessaires pour qu'il y ,soit répondu correctement et d'une façon uniforme par tous les participants à l'enquête.

Questionnaire.

A. Localité.

B. Nom et prénom (sexe).

. C. Date de naissance (année et mois).

D. Profession du père (ou de la mère)'.

E. Situation de l'enfant (école, classe, fabrique, etc.).

·F. Nature de l'interrogation (individuelle = i; collective

=c).

G. Intelligence (bonne= b; moyenne= m; faible= f; dé- bile [enfant arriéré) = d).

H. Tempérament (calme = c; agité = a; vif= v).

I. Branche la plus forte.

J. Branche la plus faible.

K. Santé (bonne =b; médiocre=md; mauvaise= mauv).

L, Taille (seulement en cas de taille très petite = tp; ou très grande = tg).

Dates de l'interrogation.

1. A quelle heure s'est-il couché hier soir?

2. A quelle heure s'est-il éveillé ce matin?

3. Nature du sommeil (bon et continu = b; interrompu, agité= iJ.

4. Nature du réveil (spontané= s; provoqué, mais facile

= pf; provoqué, mais difficile =·pd).

5. La fenêtre de la chambre à coucher était-elle ouverte(= o) ou fermée

(=

f)?

6. Combien de personnes ont dormi dans la chambre à coucher?

7. S'il n'était pas seul dans son lit, combien étaient-ils dans le lit?

Certifié conforme (signature et adresse de I'enquêteur ).

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L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEûRS

Instruction.

QUAND REMPLIR CE QUESTIONNAIRE ? - Le besoin. de sommeil variant suivant les saisons et la longueur des jours, il est nécessaire que les statistiques se rap­

portent à une même époque. Remplir donc ce ques­

tionnaire en décembre ou en janvier. Afin d'éviter les erreurs ou les confusions de mémoire, les questions doivent être posées aux enfants le matin même qui suit la nuit sur laquelle porte la question.

Toujours par raison d'homogénéité, nous deman­

dons que les réponses se réfèrent à certains jours de la semaine, les mêmes pour tous les enfants interro­

gés, à savoir le lundi matin, le mercredi matin, le samedi matin. Chaque enfant subira donc trois inter­

rogations. Il est du reste indifférent qu'elles se fassent dans l'ordre ici indiqué (c'est-à-dire que 1� première peut avoir lieu un mercredi, la seconde un lundi, la troisième un samedi, etc.). Les enfants ne seront pas avertis d'avance du jour où on les interrogera.

CoMMENT REMPLIR LE QUESTIONNAIRE? - Le question­

naire peut être rempli par toute personne (instituteur, professeur, médecin, philanthrope, etc.) ayant affaire d'une façon régulière à des enfants ou adolescents (voir même des jeunes gens plus âgés, étudiants, em­

ployés de magasin, etc. Nous n'établissons aucune limite d'âge; toutes les réponses seront les bienve­

nues).

On peut interroger à cet effet des enfants isolément, aux jours prescrits; ou, ce qui sera beaucoup plus commode pour les membres du corps enseignant, on

- ·RECHERCHES A POURSUIVRE 27

peut faire l'interrogation d'une façon collective : par exemple, distribuer des feuilles aux élèves, et leur dicter les questions I à 7 en leur demandant d'y ré­

pondre par écrit. Il faudra cependant s'assurer, avec ce procédé, que les enfants, surtout les plus jeunes, ont bien compris les questions, qù'ils n'y répondent pas en copiant leurs voisins, etc.

En cas de doute de la part de l'enfant, ou si l'on a quelque raison de suspecter le bien-fondé de la ré­

ponse, annuler celle-ci purement et simplement.

Une fois les réponses I à 7 obtenues, la personne qui a procédé à l'interrogation est priée de remplir pour chaque enfant les questions A à L.

La question A concerne la localité qu'habite l'en­

fant au moment de l'expérience. Pour B (nom et pré­

nom) indiquer le sexe de l'enfant pour le cas où le prénom ne suffirait pas à le désigner clairement. Le nom de famille n'est pas indispensable, on peut le remplacer par une initiale. Pour E (situation de l'en­

fant), indiquer s'il est élève d'une école, publique ou privée, ou s'il travaille dans une fabrique, dans un magasin, etc. - La question F se rapporte à la na­

ture de l'interrogation : a-t-elle été faite individuelle.­

ment (en interrogeant chaque enfant à part), ou bien collectivement, par écrit.

Les questions G à L, se rapportant à des caractères de l'enfant, sont plus délicates. C'est pour cela que nous nous contenterons d'appréciations très générales, sur l'intelligence et le tempérament (où nous avons distingué l'agitation improductive de la vivacité déno­

tant la promptitude de l'activité).

(8)

L'INTERMÉDIAIRE DES EDUCA'I :s

Les questions I et J se rapportent aux branches d'étude pour lesquelles l'enfant montre le plus et le moins d'aptitude. Cette question pourra être laissée de côté dans le cas où l'enquête portera sur des enfants non-écoliers ou étudiants, ou si le sujet ne présente aucune aptitude ou inaptitude caractéristique.

Pour K, la santé, se borner à une indication très générale. Il serait intéressant aussi dans les cas où l'enfant présenterait une taille s'écartant fortement de la moyenne (très petit, ou très grand), de l'indiquer par les lettres tp et tg (question L).

Les questions I à 7 se comprennent d'elles-mêmes;

précisons cependant la question 4 : un réveil provo­

voqué difficile désigne le cas où il n'a pas suffi d'appe­

ler l'enfant pour l'éveiller, mais où il a fallu le se­

couer, le tirer du lit, l'asperger d'eau froide. - Pour éviter de trop grandes difficultés d'appréciation, nous considérerons les réveils accidentels (réveil par un fort bruit dans la rue, ou dans la maison, un coup de tonnerre), comme réveils spontanés.

Afin de faciliter le dépouillement des résultats, nous prions instamment nos collaborateurs de bien vouloir établir leurs réponses, pour chaque enfant, conformément à la disposition indiquée ci-contre.

Le plus simple, dans le cas d'expériences scolaires, serait de faire établir le formulaire par les élèves eux-mêmes, Ils pourront d'ailleurs remplir eux­

mêmes les questions A à E, auxquelles il sera répondu une fois pour toutes.

Puis l'enquêteur remplira lui-même les autres ca­

siers du questionnaire. Les colonnes L. (Lundi), M.

.ŒCHERCHES A POURSUIVRE

(Mercredi), S. (Samedi) sont de�tinées à �ecevoir les réponses recueillies dans ces différents Jours de la semame.

Enfin, signer, et indiquer l'adresse, pour le cas o�

des renseignements complémentaires seraien� d�s1- ra bles. Aucun nom ne sera publié sans autonsauon spéciale.

Si, pour une raison ou pour une autre, _le que�­

tionnaire ne peut être rempli les trois fois, mais

A B C D E F G H I J K

L

MooÈLE POUR LES RÉPONSES o'UN SU�ET.

Réponse au Questionnaire sur la durée du sommeil.

I.

2.

4. 3.

5. 6.

7•

qund1) Date:

M[ercredi) S[amedi]

Date: Date:

Certifié conforme: (Signature) ____ , ______ _ (Adresse) ... __ , __________ _

(9)

30 L'INTERMEDIAIRE DES ÉDUCATEURS

seulement dèux fois ou une fois, nous serions très reconnaissants qu'on nous renvoyât tout de même les réponses obtenues pour le jour considéré.

Adresser les feuilles à l'Institut J .-J. Rousseau Taconnerie 5, Genève. De notre côté nous communi�

querons les résultats de ce travail collectif à tous nos collaborateurs, que nous remercions d'avance.

�vis. - Il arrivera probablement que les personnes q�_exécuteront ce plan de tra_vail trouyero.nt à l'usage 9u 11 est �al conçu · gue c�rtames parues en devraient f":e m�d1.fiées; que certam�s autres questions pour­raJent e!re .posées avec fruit, etc. Nous leur serions reconnaissants de nous transmettre toutes leurs reII?,arques critiques, qui serviront à perfectionner la délicate méthode du questionnaire et dom nous profiterons dans une autre occasion. '

Définitions.

Nous avons reçu déjà les réponses de 550 enfants. Elles nous viennent de différents cantons de la Suisse romande et alle­

mande, de France et de Belgique. Merci à ces aimables corres­

pondants. L'enquête continue.

CHRONIQUE DE L'INS17TUT:

Depuis l'apparition de notre premier numéro nous avons eu un mois extrêmement rempli. Le 21 octobre, nous prenions contact entre professeurs et élèves dans les salles encore un peu dénudées de l'École; le lendemain mardi les cours réru-

li ers commençaient. . , l>

Les conférences très étudiées de Mme de MADAY traitant des enquêtes sociales ur l'enfance, ne pouvaient être que le point de départ d'un tra:-'ail de_ plus longue haleine. Il est trop tôt pour parler de fruits, mais d'emblèe s'est manifestée l'ardeur au travail des élèves.

De la conférence de M. BRUNOT à !'Athénée, le 24, et de son cours au Casirio, du 25 au 3o octobre, nous ne dirons rien ici,

CHRONIQUE 31

s.inon qu'il a pleinement répondu à notre attente, M. Clapa­

rède devant relever, dans un numéro prochain, tout ce que le sàvant historien de notre langue nous a apporté de précieuses suggestions pédagogiques.

Nous avions, comme on voit, de belles heures derrière nous déjà, et de quoi nous donner confiance en l'avenir quand, le 31, nous inaugurions officiellement nos locaux en présence d'une centaine d'invités dont l'intérêt sympathique nous fut un très précieux encouragement.

Après une rapide visite des locaux, on se serre dans la grande salle du premier.

M. Ed. Claparèdè retrace d'une façon toute familière ce qu'on pourrait appeler la préhistoire de l'Institut; il a ainsi

!'.occasion de remercier en passant beaucoup de collaborateurs prochains et lointains de la première heure.

Puis aux messages venus par les courriers postaux ou les fils télégraphiques, de la part d'autorités (Département� de l'instruction publique de Genève et de Vaud), de membres du Comité de patronage et d'amis, succède celui de M. Van Gennep, depuis peu professeur à l'Université de Neuchâtel. Il dit l'intérêt qu'il prend à l'Institut en sa double qualité d'ethnographe, scrutant la vie mentale de ces enfants que sont les peuples primitifs, et de père de famille encore mal adapté à un milieu scolaire très différent de celui qu'il vient de quitter.

Au nom de la Société pédagogique genevoise, M. Edmond Martin souligne la chaleureuse lettre qu'on a lue plus haut du Président de la Société pédagogique de la Suisse romande.

Les problèmes scientifiques de l'éducation, tel était le titre donné par M. Miilioud à une étincelante causerie qu'il nous faut malheureusement renoncer à résumer ici, même impar­

faitement, quoiqu'elle ait été, à coup sûr, le clou de notre séance.

M. Gaston Clerc, le premier élève inscrit à l'Ecole, dit encore en des termes très chaleureux, combien lui et ses camarades sont heureux du caractère familial que d'emblée les professeurs de l'Institut ont su imprimer à leur enseignement.

Enfin le directeur, après avoir donné un aperçu du nombre et la provenànce des élèves inscrits, remercie ceux-ci de la foi qu'ils ont eue en venant les premiers; la séance est levée sur ce dernier mot : Laboremus.

(10)

32 L'INTERMEDIAIRE DES ÉD• -o\.TEURS

La semaine qui suivit fut par excellence celle de l'anthropo­

métrie. L'inlassab.le dévouement de M. le Dr Paul GODIN per­

mit à nos élèves, auditeurs assidus de son cours sur du corps de l'enjam, de s'initier à la pratique des me_nsurationsL'évolution anthropométriques par des exercices répétés sur enfants et ad4Ires et à l'établissement de ces ,, monographies " conscien­

cieuses d'où le Dr Godin a tiré de si belles inductions. Nous sommes heureux d� penser que Je cours du Dr Godin sera, avant trop longtemps, accessible à un plus grand public sous la forme d'un petit volume : La croissance pendant l'âge scolaire (Collection d'acmaütés pédagogiques); heureux aussi que le Dr Godin nous permette de le compter comme des nôtres et .cous ait promis de reprendre, au semestre d'été, la suite de son enseignement.

Avec le mois de novembre ont commencé les cours de pose et d'éducation de la voix, de Mme CLÊR1CY Do CoLL.ET. Nous n'es­

saierons pas de résumer en trois lignes une méthode où son auteur a mis une eipérience de près de ·vingt années. Les qu­

vrages même qu'elle a publiés (en vente à l'fostitut) ne donnent

• à ceux qui ne l'ont pas vue à l'œuvre qu'une idée bien insuffi­

sante du cœur et de la co.mpétence qu'elle met à traiter des voix malades ou voilées. Nous attendons le plus beau résultat de ce cours, un des plus originaux de notre programme.

Mentionnons encore notre soirée du 6 novembr.e, et la pré­

sence à cette réunion de famille de M. Tsou-Fong-Song qui, l'après-midi déjà, à la conférence de M. J. Dubois, avait bien voulu se laisser inter:viewer de la façon la plus aimable sur l'éducation des Chinois; - une après-midi de jeux en plein air, qui sera sans doute suivie de beaucoup d'autres; - deux visités faites par les élèves à la Pouponnière, puis à la Goutte de lait de la D••ue Champendal, dont les explications lumi­

neuses et sympathiques resteront des souvenirs précieux.

Qu'on nous excuse d'avoir parlé aussi longuement de nous, tous les mois ne seront pas si pleins sans doute que celui-ci:

et nous comptons parmi nos abonnés tant d'amis qu'il fallait bien les renseigner un peu sur nos faits et gestes.

Nous avons inscrit à ce jour 20 élèves réguliers et 36 audi­

teurs (sans compter, bien entendu, ceux des conférences Brunot).

Références

Documents relatifs

Notre ami lui-même a fait prévoir qu'il ne pourra plus, pour raison de santé, reprendre sa place parmi nous, son .absence creuse un bien grand vide à l'Institut.. Deux des

Les o!-lvrages de valeur publiés dans ce domaine par des professeurs américains sont très nombreux et nous avons tout à gagner à nous familiariser avec leurs

Les enfants qui nous ont servi de sujets pour cette série d'expériences, ont tous montré un intérêt très vif et même un certain enthousiasme pour les exercices qui

Car il faut des nerfs pour enseigner, mais il faut leur demander leur travail dans des conditions

.fiance dans l'avenir de la psychologie ; il croit cette science appelée à jouer dans les temps futurs un rôle important. La connaissance approfondie des lois et des

tention sont plus faciles à réaliser pendant un temps restreint que pendant une semaine ou un mois. Il est également plus facile de renouveler les expériences dans

Les enfants, par la pratique de la sténographie, acquerront aussi l'amour de ce qui est simple, en même temps que joli et supérieurement agencé; ils pourront

maines, on est tenté de prolonger la durée des études ; mais c'est raccourcir la période d'activité intense pour chaque individu. Dans l'incapacité où nous sommes de