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Variable 3 Croyances des enseignants sur les conditions de l’apprentissage formel et de l’apprentissage informel

J’enseigne l’anglais

3.2.2.4 Variable 3 Croyances des enseignants sur les conditions de l’apprentissage formel et de l’apprentissage informel

(Q14, Q15, Q16, Q17, Q18 - Annexe 7, page 361)

Pour les cinq questions suivantes, les enseignants sont interrogés sur l’éventuelle complémentarité entre l’apprentissage formel et l’apprentissage informel de l’anglais au niveau des modes d’apprentissage, du contexte d’utilisation et de la fréquence.

La première question de ce groupe porte sur les situations d’apprentissage de l’environnement informel.

Tableau XXIV : Quelques situations d’apprentissage de l’anglais dans l’environnement informel

J’apprends l’anglais lorsque souvent parfois rarement jamais

je lis les annonces publicitaires 4 7 5 4

je joue sur mon ordinateur, sur

Internet 15 5 - -

j’écoute des chansons en anglais 14 6 - -

je regarde la télévision en

anglais 12 6 2 -

je lis des articles divers en

anglais 2 5 12 1

je lis des articles sur ce qui se

passe dans d’autres pays 2 7 8 3

L’analyse de la variable « statut de l’anglais » a mis en évidence que :

- la majorité des enseignants (90%) ont une perception positive du degré de motivation des élèves pour l’apprentissage de l’anglais;

- selon les enseignants, l’anglais correspond dans une grande mesure (70%) aux besoins et motivations des élèves ;

- l’évaluation du niveau d’anglais des élèves « bon » (65%) ou « assez bon »

(30%) confirme leur motivation, et le statut décisif qu’ils donnent à l’apprentissage de cette langue

- en ce qui concerne la finalité de l’apprentissage, les enseignants l’associent surtout à l’obtention d’une note alors que les réponses des élèves font apparaître d’autres finalités.

197 Les données recueillies pour cette question confirment les résultats de la question précédente et mettent en lumière d’autres aspects. Elles permettent de classer en terme de fréquence les activités situées dans l’environnement informel au cours desquelles les élèves peuvent apprendre l’anglais, c'est-à-dire les activités qui, dans une perspective écologique, présentent pour les élèves des affordances d’apprentissage La comparaison des réponses des enseignants et des élèves à la Q13 du questionnaire élèves montre une hiérarchisation presque identique des activités en terme de fréquence, la seule différence concernant l’utilisation de l’ordinateur, classée au 1er rang par les enseignants et au second rang par les élèves et inversement pour l’écoute des chansons, le visionnage de la télévision, les activités de lecture placées dans un rang inférieur même si la fréquence de chacune de ces activités, à l’exception de la lecture de publicités, est jugée supérieure par les enseignants. Cette identité de point de vue montre que les enseignants ont une connaissance précise des activités de leurs élèves dans l’environnement informel et admettent l’intérêt potentiel de ces activités pour l’apprentissage de l’anglais.

Les pourcentages élevés attribués par les élèves à la catégorie « écoute de chansons » montre que la musique représente le loisir préféré de la majorité des adolescents, qu’elle joue un rôle particulièrement important dans l’apprentissage de l’anglais puisque la compréhension de la langue donne accès à une plus grande diversité de chansons.Par conséquent, il n’est pas surprenant que les enseignants indiquent que les élèves apprennent l’anglais à travers les chansons SOUVENT ou PARFOIS. Ces résultats soulignent aussi la dimension affective de l’apprentissage notamment pour les élèves appartenant à cette tranche d’âge.

La fréquence faible des activités de lecture de divers documents, articles généraux confirmée par les réponses des élèves montre la diminution progressive de l’activité de lecture pour la majorité des adolescents au profit d’activités liées aux ressources multimédia, ordinateurs, télévision très facilement accessibles dans l’environnement informel et moins disponibles dans

l’environnement informel. Contrairement aux élèves, les enseignants trouvent que la lecture des

annonces publicitaires, participe à l’apprentissage de l’anglais. Pour 4 enseignants, les élèves les lisent SOUVENT tandis que 7 d’entre eux pensent qu’ils le font PARFOIS. Cette différence de perception peut s’expliquer par la sensibilité des enseignants à l’effet de l’association d’images et de messages attractifs sur la compréhension du sens.

Dans la rubrique « autres » les réponses des enquêtés incluent « voyages à l’étranger », « correspondances en anglais », « des projets en partenariats avec des élèves des autres pays », « des travaux supplémentaires en anglais », « l’utilisation des dictionnaires », « la lecture de livres appropriés à leur niveau », « le chat avec les natifs », des activités d’apprentissage souvent en relation avec l’environnement informel.

Les réponses à la question 16 présentés dans la figure ci-dessous permettent de faire une synthèse provisoire des perceptions des enseignants sur l’apport des contextes d’utilisation de l’anglais à l’apprentissage de l’anglais. Ces réponses montrent que l’apprentissage formel et l’apprentissage non-formel se situent en premier puisque 14 enseignants indiquent l’école comme l’environnement où les élèves apprennent le plus, suivi par les cours particuliers avec 12 réponses. Les contextes d’apprentissage de l’environnement informel, représentés dans cette question par la

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télévision, le cinéma ou les vacances à l’étranger, ont pour les enseignants des effets plus limités sur l’apprentissage de l’anglais.

Figure XXVI : Contextes d’utilisation de l’anglais

0 10 20

oui non

14 6

Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout à l'école

0 10 20

oui non

7 13 Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout en

famille 0 10 20 oui non 2 18

Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout dans des écoles

de langues privées 0 10 20 oui non 11 9

Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout à

la télévision, au cinéma 0 10 20 oui non 12 8

Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout aux cours

particuliers 0 10 20 oui non 11 9

Selon moi, les élèves apprennent l'anglais surtout

pendant les vacances à l'étranger

199 En analysant les données selon le nombre de réponses qui incluent des éléments de divers environnements d’apprentissage, les résultats mettent en évidence la prise de conscience des

enseignants de l’éclectisme des environnements d’apprentissage de l’anglais pour les

collégiens:

 6 enseignants sur 20 considèrent que les collégiens apprennent l’anglais dans les trois environnements (F+NF+I) ;

 5 enseignants sur 20 choisissent l’apprentissage formel et l’apprentissage informel (F+I) ;

 3 sur 20 indiquent l’apprentissage formel et non-formel (F+NF) ;  4 sur 20 indiquent l’environnement non-formel et informel (NF+I) ;  1 sur 20 indique uniquement l’apprentissage formel (F) ;

 1 sur 20 indique l’apprentissage informel (I).

Selon les perceptions de plus de la moitié de l’échantillon d’enseignants, l’apprentissage de l’anglais s’appuie sur des environnements différents. Il ne s’appuie pas seulement sur l’environnement scolaire.

Dans les questions Q13 et Q15, les répondants ont mentionné « l’étranger » et la « communication avec les personnes d’un autre pays » comme des moyens d’apprendre et/ou pratiquer la langue. La Q16 apportent des informations complémentaires sur les personnes avec qui ils parlent l’anglais dans les divers environnements. L’enseignant de langue, à l’école, est l’interlocuteur le plus fréquemment cité (16 réponses) par les enseignants, suivi de leurs amis sur Internet (15) et les étrangers (12). Même si les enseignants valorisent les apprentissages scolaires et le rôle des enseignants dans la pratique de l’anglais, ceux-ci n’ignorent pas les affordances possibles dans d’autres environnements, hors scolaire (voir le tableau XXV ci-dessous). Dans la rubrique « autres » les répondants ont inclus également les enseignants des cours particuliers et les personnes avec lesquelles les élèves entrent en contact lors des voyages à l’étranger : à l’hôtel, à la gare, etc.

Tableau XXV : Ressources humaines dans l’apprentissage de l’anglais

Je parle anglais OUI

avec mon professeur à l’école 16

avec mes camarades de classe 3

avec mes parents -

avec des personnes qui ne parlent pas le roumain 12

avec des amis sur Internet 15

200

Figure XXVII : Perceptions des enseignants sur la fréquence de la pratique de la langue orale Dans le prolongement des réponses précédentes 9 enseignants sur 20, soit approximativement la moitié de l’échantillon estiment que les élèves parlent anglaisune ou deux fois par semaine, fréquence qui coïncide par ailleurs avec le nombre d’heures d’anglais dispensé au collège par semaine. Ce résultat confirme qu’ils considèrent l’école et l’environnement formel comme l’environnement le plus efficace pour la pratique comme pour l’apprentissage de la langue même si les réponses suggèrent qu’ils admettent que les élèves pratiquent aussi la langue dans d’autres environnements.

Les dernières questions de cette partie portent sur l’évaluation quantitative de l’apport des environnements formel et informel à l’apprentissage de l’anglais.

Tableau XXVI : Rapport quantitatif entre l’apprentissage formel et informel de l’anglais

Je pense que les élèves

apprennent l’anglais à l’école en dehors de l’école

beaucoup 5165 6

assez 10 8

un peu 5 4

très peu - 2

pas du tout - -

Le tableau XXVI permet de comparer le nombre de réponses positives « beaucoup »», neutres « assez » et négatives « un peu » pour chacun des environnements. Le score positif

165 Nombre d’enseignants sur l’échantillon de 20.

0 5 10 15 20 rarement 1 - 2 fois par semaine 2 - 4 fois par semaine 4 - 6 fois par semaine chaque jour 1 9 6 3 1

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