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DISCUSSION DES RÉSULTATS

3.1.4 Collecte des données et contenu des questionnaires

Compte tenu de l’âge des élèves et suite aux discussions avec un petit échantillon d’enseignants, j’ai pris la décision d’imprimer les questionnaires et de demander aux répondants de les remplir à la main lors des rencontres préétablies avec moi en tant que chercheur.

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différentes : un certain nombre d’enseignants ont préféré la variante employée avec les élèves (12 sur 20), tandis que les autres (8 sur 20) ont rempli les questionnaires et les ont envoyés par courrier électronique. Ces derniers sont tous des enseignants plus jeunes dont l’âge ne dépasse pas 35 ans et qui manifestent une plus grande aisance avec les nouvelles technologies de la communication.

Il faut également préciser que j’ai administré et explicité les questionnaires pour élèves personnellement et en l’absence de l’enseignant, en assurant aux élèves que leurs enseignants n’auraient pas accès à leurs réponses.

La langue des questionnaires a été le roumain pour éviter les problèmes de compréhension. Ce choix a été pris après les discussions informelles avec des collégiens qui posaient constamment la même question lorsqu’ils apprenaient le sujet de l’enquête, à savoir « Est-ce que je dois parler/écrire en anglais ?».

Le but de ces questionnaires a été d’assurer une entrée progressive dans le recueil de données tenant compte de l’analyse du contexte et à la réflexion théorique. L’analyse des résultats quantitatifs obtenus par l’intermédiaire des questionnaires exploratoires m’a permis d’obtenir plus d’informations sur la biographie langagière des élèves et sur la comparaison entre les conditions de l’apprentissage formel et informel.

Le contenu des deux questionnaires comprend un mélange des items de type et de niveaux diversifiés afin d’assurer une progression dynamique et de faciliter la corrélation interne. Il s’agit, par conséquent, d’un mélange de questions fermées, semi-ouvertes et de classements d’échelle.

3.1.4.1 Caractéristiques du questionnaire adressé aux élèves115

Le questionnaire comporte 20 questions majoritairement de type échelle ou à choix multiples qui donnent aussi la possibilité aux élèves de s’exprimer librement dans des sections intitulées « autres ». Il est composé de cinq grandes parties.

La première partie est formée de trois questions fermées sur les indicateurs sociodémographiques tels que l’âge et le sexe. Pour des raisons d’efficacité et de rapidité, c’est le chercheur qui a rempli la case « environnement » devant les difficultés de compréhension de ce terme pour les élèves.

La deuxième partie est composée de questions ouvertes portant sur le répertoire langagier des élèves : la (les) langue(s) maternelle(s), les langues parlées dans le milieu familial et les langues apprises à l’école. De plus, ces questions sont conçues autour de deux types d’indicateurs : formels (les langues que je parle…) et subjectifs (affect, préférence en matière des langues). Dans cette partie, compte tenu de l’intérêt tout particulier porté au parcours linguistique de l’apprenant, l’enquêté est aussi invité à donner des informations sur ses expériences langagières dans des environnements informels et/ou non-formels, autrement dit avant son entrée à l’école.

La troisième partie rétrécit le champ de la recherche et regroupe des questions centrées sur le statut de l’anglais dans les représentations des collégiens roumains. La série de quatre

139 questions de cette section encourage l’enquêté à donner plus de détails sur l’importance de l’anglais, la perception du niveau et la finalité pour l’élève de l’apprentissage de cette langue.

J’ai placé au cœur de la quatrième partie du questionnaire la comparaison entre les conditions de l’apprentissage formel, non-formel et informel pour les élèves. Les questions de type échelle et semi-ouvertes interrogent les répondants sur les environnements d’apprentissage, le mode d’apprentissage, le contexte d’utilisation, la fréquence de la pratique de la langue et les représentations des élèves sur le rapport formel-informel. Le but de ces questions est d’obtenir des informations plus précises sur les ressources d’apprentissage utilisées par les collégiens en fonction des environnements d’apprentissage.

Enfin, la dernière partie se compose de questions dont l’intérêt est de dresser une première liste des stratégies d’apprentissage employées consciemment ou inconsciemment par les élèves dans les apprentissages formels et informels.

Le tableau ci-dessous offre une synthèse de la structure du questionnaire :

Tableau V : Structure du questionnaire des élèves

Parties Questions Variables Indicateurs

I Q1, Q2 profil

sociodémographique - environnement, âge, sexe

II Q3, Q4, Q5, Q6, Q7,

Q8 répertoire langagier - les langues - leur nombre

III Q9, Q10, Q11, Q12 statut de l’anglais - représentations du

statut finalité

IV Q13, Q14, Q15, Q16,

Q17 comparaison des conditions des apprentissages formels/non-formels et informels - mode d’apprentissage - contexte d’utilisations - fréquence - représentation de la comparaison V Q18, Q19, Q20 stratégies

d’apprentissage - représentations des stratégies spécifiques à l’environnement formel et à

l’environnement informel

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3.1.4.2 Spécificités du questionnaire adressé aux enseignants

Le questionnaire conçu pour les enseignants116 reprend la majorité des parties du questionnaire des élèves. Il comprend un total de 23 questions qui portent sur les mêmes variables que les questions destinées aux élèves, et inclut des questions semi-ouvertes, fermées et de type échelle. Pour éviter la répétition de la présentation de chaque section, je ne vais détailler ici que les éléments nouveaux, spécifiques à l’échantillon des enseignants.

Dans la première partie portant sur les données d’ordre sociodémographique, j’ai introduit des questions sur l’expérience d’enseignement des répondants et sur le niveau auquel ils enseignent l’anglais au moment où ces questionnaires ont été remplis. Cet aspect est particulièrement important dans la mesure où il est lié au type de formation suivie par l’enseignant, qui influence la manière dont les enseignants abordent l’apprentissage des langues.

La deuxième et la troisième section incluent également des questions (Q8 et Q10) sur les représentations que les enseignants ont du rapport entre les besoins et les motivations des collégiens, et l’apprentissage de l’anglais.

En dernier lieu, dans la section visant les stratégies d’apprentissage, j’ai introduit deux questions (Q22 et Q23) adaptées à l’étude des représentations des enseignants sur le rôle des nouvelles technologies, surtout des réseaux de socialisation, dans l’apprentissage de l’anglais. Ces deux questions sont étroitement liées à la problématique de cette recherche parce que l’environnement virtuel représente une ressource potentiellement riche de l’apprentissage de l’anglais, et des autres langues vivantes comme l’a montré l’analyse du cadre contextuel. Par ailleurs, la dimension virtuelle et collaborative de l’apprentissage fera l’objet d’un développement détaillé dans le troisième élément du corpus, à savoir le blog.

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