• Aucun résultat trouvé

Le modèle paysan polonais et ses trajectoire

IV. B.2.c Surfaces arables

On observe classiquement une rotation triennale ou quadriennale, avec une tête de rotation sarclée constituée de pomme de terreou de betteraves sucrières dans les sols de qualité II ou IIIa, suivie d’une culture de blé, puis d’une ou deux années de céréale fourragère moins exigeante, avec éventuellement un engrais vert intercalé entre la troisième et la quatrième année.

Toutefois, ces rotations se complexifient dans les meilleures terres et dans les plus grandes exploitations, se simplifient lorsque les surfaces sont restreintes ou le temps disponible limité par la pluri-activité.

D’une manière générale, le nombre d’années dans la rotation pratiquée dans les exploitations de notre échantillon était le suivant, en lien avec la qualité des sols et la taille des exploitations (tableau 9).

Un élément de modération doit immédiatement être apporté à cet exposé : si la tête de rotation sarclée-fumée est bien un élément fondateur de ces rotations idéal-typiques, sa part dans la sole est très généralement plus faible que 25 ou 30 % dans les régions où la pomme de terre occupait cette fonction. Nous consacrerons un paragraphe en troisième partie aux raisons

complexes de l’amenuisement récent de cette culture, qui n’a que très peu à voir avec la supposée

évolution des habitudes de consommations familiales polonaises, qui restent fixes et élevées. De même, le binage des betteraves tend à être remplacé par des passages d’herbicides, d’autant plus fréquemment que l’exploitation est grande et dispose de moyens financiers pour la mécanisation et l’achat des produits phytosanitaires. L’extrait suivant illustre la passage du modèle idéal- typique, présent dans les esprits, au modèle intensifié mécanisé de l’ouest qui sert de référence technique aux plus grandes exploitations, qui ont substitué les machines à la main-d’oeuvre.

[S9, 30 hectares] Il arrive que l’on bine les betteraves mais je préfère les produits chimiques car la main-d’œuvre manque pour le binage. Il y a dix ans les familles faisaient ça en grands chantiers, manuels. Maintenant ici tout est fait comme à l’ouest. A deux on ne pourrait pas.

Ref. Expl. Qualité sols (ha) SAU dispon (ha) Nombre d'années dans la rotation

% de la tête de rotation Sarclée.-fumée /surf. Arable

D1 III 14,5 4 Bett sucr maïs 9%

D2 II à V 50 6 (4x bett + 2) bett sucr maïs 54%

D3 III (qq V) 50 8 (4x bett + 4) bett sucr maïs pdt 37%

D4 III à V 8,9 3 0%

D5 II ou III 50 4 bett sucr maïs pdt 16%

D6 II et III 8,54 3 4%

D7 III 11 NR bett sucr pdt31%

D8 III 7,9 3 bett sucr pdt 33%

K1 V - VI 11 3 Maïs 23% K10 IV à VI 17,5 3 Pdt 13% K11 IV à VI 22 3 0% K12 III à VI 25,2 2 0% K13 IV et V 11,83 2 0% K14 IV et V 11 3 Pdt 8% K15 IV et V 20 NR Pdt 11% K2 V 3,15 2 0% K3 IV à VI 20,47 3 Pdt 5% K4 III (?) 15,5 4 Pdt 17% K5 IV et V 43 4 NR K6 IV et V 22,42 3 Pdt 4% K7 V et VI 27 3 Pdt maïs 30% K8 II à V 20 4 Pdt maïs 33% K9 IV 15 2 ou 3 Pdt 13% S1 II majoritaire 11,2 3 Pdt 18%

S2 II majoritaire 24,27 4 Bett sucr pdt 20%

S3 II majoritaire 2,25 NR Pdt 11%

S4 II majoritaire 11 NR

S5 II majoritaire 3 3 NR

S6 II majoritaire 12 3 Pdt 2%

S7 II majoritaire 2,5 3 ou 4 Bett fourr pdt 17%

S8 II majoritaire 46 4 Bett sucr 11%

S9 II majoritaire 30 5 Bett sucr 20%

S10 II majoritaire 40 4 ou 5 Bett sucr 17%

Z1 II à III 1,28 0 0%

Z2 II à III 4,2 1 ou 2 0%

Z3 II à III 5,35 3 Pdt 11%

Z4 II à IV 20 variée complexe Pdt maïs 21%

Z5 III 5,12 2 ou 3 Pdt 13%

Z6 Globalt bons 1 3 pdt + maïs 30%

Z7 NR 15 NR Pdt 3%

Z8 II à III 6 4 Pdt bett sucr maïs 14%

Force est de constater (et sans doute de regretter, du point de vue agronomique) le remplacement partiel de la pomme de terre en tête de rotation par une céréale exigeante, elle aussi fumée avec l’essentiel de la fumure organique compostée présente sur l’exploitation mais nécessitant moins d’interventions sur le sol que la pomme de terre. Les multiples opérations liées à la mise en terre, au sarclage, au buttage, puis à la récolte des pommes de terres (ou des betteraves cultivées « traditionnellement ») permettent l’incorporation du compost et une forte réduction des adventices. La pomme de terre ou la betterave procurent un double effet bénéfique dans les rotations : elles « nourrissent » par la quantité d’amendement organique dont elles bénéficient, ce que procure aussi, finalement, la céréale implantée désormais en tête de rotation. Mais elles « nettoient » aussi, les multiples interventions nécessaires permettant la limitation de la flore adventice. Ce bénéfice s’étale les trois ou quatre années de rotations. L’alternance entre monocotylédones et dicotylédones interrompt les cycles biologiques des parasites des céréales.

Cette tête de rotation sarclée-fumée permet de limiter considérablement le recours aux fertilisants chimiques d’une part, grâce à son effet d’amendement de fond et d’autre part le recours aux pesticides, grâce à l’alternance céréale/plante sarclée qui limite les cycles de reproduction des parasites et à la réduction du développement de la flore adventice.

On peut d’un autre côté se féliciter du développement récent du recours aux engrais verts en fin de rotations, qui joue un rôle fertilisants et prophylactique comparable à celui de la tête de rotation sarclée-fumée, alors que la part de celle-ci diminue dans la sole. Encouragé par les revues spécialisées, l’usage de la moutarde ou du trèfle en dérobée entre la troisième et la quatrième année de rotation vient désormais compléter la mise en culture traditionnelle de fourragère sarclée-compostée (rave) en culture dérobée après la seconde céréale, qui jouait un rôle comparable à celui de la pomme de terre.

Le recours à ces rotations, dans leur principe idéal-typique (tête de rotation sarclée- fumée (compost) / céréale exigeante/céréale « pauvre », éventuellement en quatrième année engrais vert ou fourragère sarclée-fumée (compost) en interculture (type rave)/céréale),

permet d’obtenir une productivité voisine des pratiques « conventionnelles » (70 à 80 % du rendement espéré), avec un bilan organique sur l’état du sol très positif et un recours faible ou nul aux fertilisants et traitements chimiques. Outre le bénéfice

écologique, les charges productives sont nettement diminuées, le coût unitaire de production aussi.

La diminution de cette tête de rotation impose d’accroître notamment le recours aux pesticides et sans doute le recours aux fertilisants minéraux en deuxième et troisième année de rotation.

A titre de synthèse, on se reportera au tableau 9, qui présente, outre le nombre d’années dans la rotation, la part de la tête de rotations sarclée-fumée, en pourcentage de la surface arable. On attendrait le chiffre de 30 % de la SAU en cas de rotation triennale, 25 % en cas de rotation quadriennale : on est en général très en-dessous de ces chiffres. Les quelques cas de pourcentage plus élevé s’expliquent par la mise en culture de maïs ensilage, que nous avons classé non en céréales mais en tête de rotation sarclée fumée en raison du sarclage mécanique dont il peut faire l’objet, de manière alternative aux herbicides. Cette culture ne concerne que quelques exploitations, signalées dans le tableau 9 : le climat polonais n’est guère propice. La bonne qualité des sols de l’exploitation (catégorie II ou III) permet parfois une culture de betterave sucrière durant trois ou quatre années avant d’intercaler finalement une à trois années de céréales. La rotation s’éloigne alors du modèle idéal-typique, très dominant compte-tenu de la nature moyenne des sols polonais dans la plupart des régions. Remarquons mais nous y reviendrons, que la betterave sucrière contribue néanmoins dans ce cas au maintien du système paysan autonome,

fondé sur une forte complémentarité élévage-cultures : si les betteraves sucrières exigent beaucoup de fumure organique, elles contribuent aussi à l’approvisionnement fourrager de l’exploitation, au même titre que les céréales qu’elles remplacent partiellement dans ces rotations longues : les feuilles de betteraves sont ensilées et forment la base des rations bovines.

Nous avons choisi de traiter ici la question de l’autonomie protéique de l’exploitation pour l’élevage animal, parce qu’elle est directement liée à la nature des rotations culturales. En pratique, les exploitations ont développée une grande autonomie dans tous les domaines : technique, avec une autoproduction quasi complète des rations animales et des recours restreints aux intrants chimiques grâce aux rotations culturales, économique avec une recherche permanente d’autosuffisance alimentaire ou de faible recours aux emprunts… On s’attendrait à ce que l’autonomie protéique soit elle aussi assurée par les choix culturaux en ce qui concerne les rations animales : ainsi, les légumineuses telles que le trèfleou des oléo-protéagineux tels que le lupin ou les pois, pourraient logiquement être intégrés aux rotations. Il n’en est rien et ce fait

est surprenant, sans cohérence avec le reste de la logique paysanne selon laquelle toutes les composantes de l’exploitation sont liées. Les exploitations sont toutes dépendantes à 100 % en matière de complément protéique de la ration animale.

Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Le trèfle et le lupin sont mentionnés comme des cultures ayant fait partie des rotations pratiquées avant les années 60.

A l’échelle nationale en 2005, la Pologne ne produisait pas de soja industriel [source Eurostat 2006], une autre source mentionnait, toujours pour 2005, une faible production (non industrielle), de 12 000 tonnes [source : Agriinfo 13 mars 2006]. Pourtant, les compléments protéiques distribués aux porcs (sous diverses formes selon leur âge et leur poids) dans les petites exploitations en contiennent systématiquement. Ajoutons que ces compléments protéiques sont eux aussi systématiquement achetés par ces exploitations, aucune ne s’en passe, fut-ce la plus petite d’entre elles. Chaque porc élevé bénéficie de ces compléments, qui contiennent, outre le soja, des acides aminés et des facteurs de croissance type antibiotiques : discordance considérable, répétons-le, dans la logique d’ensemble des exploitations.

L’adoption de cultures améliorant la ration protéique est pourtant possible et historiquement présente, notamment pour amender et valoriser les plus mauvaises terres : la culture de lupin est encore représentée ici et là, notamment à Knyszyn. Les causes de leur abandon sont non seulement d’ordre économique, compte-tenu du faible prix des compléments industriels importés (par conséquent issus de cultures très subventionnées dans leurs pays d’origine) en regard des cultures oléoprotéagineuses locales mais aussi technique : les rendements espérés localement ne peuvent permettre d’atteindre un chargement animal équivalent à celui que l’on obtient en ayant recours aux compléments importés.

[K11] J’ai une rotation triennale avec trois années de céréales dans les bonnes terres (orge ou blé de printemps / mélange / avoine ou seigle). Je fais différentes cultures fourragères [de céréales] car sur certaines terres on ne peut pas faire de mélange. J’ai aussi une rotation en deux ans seigle/lupin, car en fait certaines terres seraient seulement bonnes pour la forêt. La rotation avec le lupin permet la culture, avec un peu d’engrais l’avoine peut y pousser ensuite.

[K10] Le choix des céréales dans la rotation dépend beaucoup de la terre. Ici à côté de la maison, la terre est de catégorie IV. On peut y faire du blé ou du mélange (pomme de terre et fumier / blé / mélange céréalier). Sur les terres louées, qui sont de catégorie V ou VI, on fait du lupin et du seigle (lupin / seigle / (fumier) mélange céréalier). Il vaut mieux mettre du fumier avant le mélange. Après le lupin par contre, il n’y a besoin de rien. Le lupin est surtout pour les animaux mais il apporte aussi de l’azote au sol. A la place de l’engrais. Avant, beaucoup de gens faisaient du lupin mais il y a eu une maladie. Le lupin poussait normalement mais il séchait quand il se mettait à fleurir. Cette maladie était il y a sept ans environ. Les gens ont laissé tomber, pourtant maintenant il existe une variété résistante. Je l’ai su par les voisins.

[S3] Nous ne produisons pas de lupin ou de pois, nous ne jouons pas avec ça, il y a peu de terres : nous achetons. Avant dans les fermes moyennes, il y avait du lupin et du pois.

Nous proposons ci-dessous plusieurs exemples de rotations et des commentaires qui les argumentent. Il s’agit de rotations idéal-typique, présentées comme telles par les personnes interrogées elles-mêmes. Dans la pratique, les successions culturales sont complexes, fruit de compromis renouvelés chaque année entre les contraintes du parcellaire (émiettement, qualité des sols), les besoins fourragers, le prix de chaque catégorie de céréale à la vente en début de saison (qui peut orienter les cultures afin de tirer un plus grand bénéfice de la vente des quantités éventuellement excédentaires une fois les animaux d’élevage nourris), et, à présent, des aides européennes. Nos interlocuteurs exposent clairement ces contraintes et la complexité des déterminants de leurs décisions lorsqu’il s’agit de répartir les cultures annuelles sur la sole. Parallèlement pourtant, à la suite de cet exposé, ils se montrent capables de répondre sans hésitation à la question : « quelle est la succession de cultures que vous pratiquez sur une parcelle donnée ? ». Il y a manifestement compromis entre une succession culturale idéal-typique qui sert de règle et de référence, transmise par le savoir familial en fonction des conditions locales et les conditions toujours renouvelées de la réalité.

L’exemple de l’entretien conduit dans l’exploitation [K4] est illustratif à cet égard :

« Le nombre de truies présentes dépend du prix de la nourriture du cochon. Cette année il n’y a qu’une seule truie, quoique le prix de la nourriture soit raisonnable : il est en baisse. Il faut aussi voir le prix du blé. »

On observe dans cette exploitation une grande variabilité de productions d’une année sur l’autre.

Par exemple transition entre 2003-2004 et 2004-2005 :

« L’an dernier il y avait moins de nourriture à cause de la sécheresse, les vaches ont reçu du lupin et du seigle. Cette année pour le moment (juillet) elles reçoivent de l’herbe, puis la nouvelle récolte viendra compléter la ration. »

« Il n’y a pas vraiment de rotation logique, tout dépend du temps. Ce qui est planté change tous les 3 ou 4 ans. La rotation se fait toujours sur nos 9 ha mais les prix changent. Par exemple il faut traiter le triticale et le lupin contre les mauvaises herbes cela rend ces cultures toujours plus chères. Seul le seigle n’est pas traité. »

« Nous avons 8 parcelles sur ces 9 ha, certaines sont petites, elles font 30 à 60 ares, la partie qui appartient au prêtre a des parcelles un peu plus grandes.. Nous varions chaque année les cultures. Chaque semence a son prix, nous choisissons les plus avantageuses. Lorsque l’on introduit des changements dans la rotation, il y a des règles : par exemple s’il y a eu du triticale on ne peut pas mettre du blé (le triticale vient à la place du blé dans la rotation). Le lupin vient avant les patatesou alors on fait du seigle puis un apport de fumier puis du lupin. »

Un bruit a couru en 2004, partiellement fondé, sur l’absence d’aides européennes aux pommes de terre. En réalité, cette aide, ainsi que le seigle, existe mais est dotée d’un montant plus faible à l’hectare que l’ensemble des autres cultures.

« Il n’y a pas d’aide UE pour les patates, il vaut mieux planter du blé. Nous avons planté un ha de patates de moins que l’an dernier : l’an dernier, les patates ont peu donné, alors que cela demande beaucoup de travail et que les prix sont peu élevés. C’est pourquoi nous avons diminué la surface. »

Néanmoins, en réponse à la question «pouvez-vous décrire votre rotation « classique », la réponse suivante a été proposée :

[K4] ne fait pas d’engrais vert mais plante des raves immédiatement après la récolte de pommes de terre nouvelles (d’autres sont laissées en place plus longtemps). « Elles servent à nourrir les vaches. Elles n’améliorent ni ne dégradent la terre mais cela permet d’avoir deux récoltes cette année là. »

« Le blé est stocké dans un bâtiment en bois. J’apporte tout au marché en voiture, à Knyszyn. Les gens qui ont plus de bétail que nous achètent ce blé directement. Mais j’achète aussi du mélange quand j’en ai besoin. Pour fixer les prix, on négocie !! Mais il n’y a pas de grosse différence entre l’offre et la demande. Plus on achète, plus on peut négocier. »

▪ L’exemple de K3 : une triennale « classique » sur sols pauvres, les pommes de terre en régression

L’exploitation K3 dispose de 20,47 ha, dont 11 ha de terres arables, 9 ha de prairies et pâturages, o,6 ha de vergers et pâturages. 10 vaches laitières et 17 porcs à l’engrais sont présents en moyenne sur l’exploitation.

Rotation « moyenne » pratiquée sur l’exploitation

Pommes de terre Raves41

Seigle Avoine Avoine Seigle

Beaucoup de fumier Qté moyenne de fumier Reste de fumier

Moutarde (engrais vert)

Année 1 Année 2 Année 3

« Cette rotation sur trois ans est idéale ». En ce moment, nous diminuons les pommes de terre. Sur l’espace libéré en tête de rotation, nous semons du seigle ou de l’avoine. Par conséquent, cela nous oblige à semer seigle sur seigleou avoine sur avoine. La proportion de pommes de terre dans la rotation dépend des possibilités de vente mais aussi du temps dont nous disposons : il faut plus de temps pour cultiver les pommes de terre.

Cette année nous avons mis de l’orge, c’est une bonne année. Mais ceux qui ont mis du maïs l’ont perdu car il a gelé.

Dans l’ensemble, nous essayons de garder des semences d’une année sur l’autre. Si nous en manquons après une mauvaise année, nous en achetons. »

▪ L’exemple de [Z8]

: une rotation quadriennale courante sur petite surface

5 ha SAU, 7 truies mères, 1 vache laitière

En 2005, la sole était occupée de la manière suivante :

Maïs 0,7 ha

Pommes de terre 0,25 ha

Blé 0,6 ha

Triticale 0,9 ha

Betteraves 0,25 ha

Trèfle 0,3 ha

Mélange céréalier 0,7 ha

La rotation est la suivante : Pommes de terre Blé ou betteraves ou orge Céréale (variable) Mélange céréalier Céréale éventuellement

Trèfle Trèfle Trèfle

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

éventuelle

« Nous donnons moins de concentré aux porcs que normalement parce que nous mettons des pommes de terre dans la ration. Ca change les besoins en concentré. Cela prend beaucoup de temps et d’argent de préparer ces pommes de terre mais nous en avons trop. Maintenant nous en avons 0,25 ha mais avant nous en mettions 0,8 ha. C’est encore trop. Nous faisons les pommes de terre pour les besoins domestiques, elles sont maintenues car c’est notre base. Avant les gens nous en achetaient mais nous n’avons plus de contrat et mon mari travaille, les pommes de terre c’est du travail, je ne vais pas prendre le tracteur et aller les vendre au marché. C’est possible de faire ce genre de vente directe mais il faut être bon commerçant, avoir le temps et le financement pour le transport.

C’est difficile de maintenir la rotation idéale car nous avons peu de pommes de terre. Dans l’idéal il faudrait un engrais vert après les récoltes, surtout du lupin. Nous faisions aussi du lupin mais c’est cher. Nous utilisons plutôt du trèfle après les céréales. Nous faisons trois coupes en tout avant de remettre les pommes de terre ou les betteraves, le trèfle reste 18 mois. C’est surtout pour les vaches et un peu de verdure pour les truies. »

NB : de manière assez comparable, on peut ajouter l’exemple de [S2] sur 5 ha environ, tout aussi illustratif :

Betterave Orge Triticale

Triticale Seigle Mélange

Moutarde

Fumier

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

▪ L’exemple de K5 : une rotation quadriennale… idéalisée

Les parcelles sont réparties en 4 zones, avec les cultures suivantes en 2004 : 10 ha au premier endroit 2eme parcelle 4eme parcelle 3eme parcelle 4 ha de triticale 4 ha de seigle 2 ha d’avoine 1 ha d’avoine 1,25 ha de seigle 1,25 ha de seigle

En pratique, on observe pas de pommes de terre dans les quatre parcelles décrites pour 2004 : si la rotation annoncée était respectées, elles seraient représentées à raison d’1/4 de la sole environ, soient un peu plus de 3 ha. En réalité, les pommes de terre sur l’exploitation ne sont plus

Outline

Documents relatifs