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Le modèle paysan polonais et ses trajectoire

IV. A.2.b Propriété foncière, vente et achat

Historiquement, la Pologne se caractérise par une « faim de terre ». A l’évidence ; même lorsqu’elle n’est pas directement exploitée, la terre ne se vend qu’en ultime recours : en l’absence d’indemnisation significative des chômeurs et dans le contexte de sous emploi national qui reste très important, les stratégies de sécurité familiales fondées sur le filet de sécurité multidimentionnel constitué par l’exploitation agricole demeurent très actives, au moins pour la génération ayant amorcé son activité dans l’exploitation. Le recours aux baux informels permet d’éviter la rigidité structurelle que cette situation pourrait susciter.

Dès lors en revanche, les rares ventes de foncier donnent lieu à des luttes tendues pour l’accès aux terres, d’où les plus dotés sortent à l’évidence victorieux, creusant les écarts structurels, selon un processus classique de capitalisation. Rappelons qu’en Pologne, les écarts structurels sont d’autant moins marqués que l’accès privé à la propriété foncière est récent dans l’Histoire nationale.

Le récit pourrait se satisfaire de cette constatation : si les transactions foncières ont été volontairement bridées par la politique socialiste, la libération de la possibilité d’acheter ou vendre des terres devrait à présent laisser libre cours à la constitution d’exploitations de plus grande taille. Si ce phénomène a lieu, il est aussi extrêmement ralenti par les stratégies patrimoniales en matière foncière : le fait que la terre ne se vende que très peu est un leitmotiv de nos entretiens, quelque soit la région.

A Knyszyn, zone dépourvue de centre urbain de taille importante jouant le rôle de bassin d’emploi et à l’écart de toute activité industrielle significative hormis l’agro-alimentaire, il est d’autant plus courant d’entendre parler de terres à l’abandon que les sols, souvent sableux, sont globalement de piètre qualité. Le phénomène est permis par l’existence d’exploitations de plus grande taille, établies avec cet écart structurel dès la réforme agraire de 1925 afin de lutter contre une éventuelle invasion bolchévique par l’Est grâce à une paysannerie solide et, satisfaite, moins susceptible de s’en remettre à un autre pouvoir.

[K10] Depuis mes arrière-arrière grand-parents, la surface de l’exploitation est la même. Il y a un an nous avons acheté un pré d’un hectare. Nous aimerions avoir plus de terres mais il n’y a rien à acheter. Le terre est très chère et il y en a peu à vendre. Si les gens veulent vendre, ils vendent toute la ferme, il faudrait trop d’argent. Par exemple quelqu’un d’ici voulait vendre sa ferme 39 Ici foin pressé en bottes rondes.

de 11 hectares et ses bâtiments pour 100 000 zł (25 000 euros). Nous ne voulons pas de bâtiment et de maison, nous voudrions juste des terres. Nous lui avons tout de même acheté un hectare de pré proche de chez nous. Les autres voisins n’ont pas les moyens d’acheter des parcelles de terre. Un voisin proche rafle toutes les terres, il a des relations à Varsovie. Alors qu’un autre voisin a fini l’école agricole, moi aussi, nous aurions eu priorité pour acheter. Nous voulions nous partager huit hectares de cette ferme à vendre, quatre hectares chacun mais l’autre voisin a versé un pot-de-vin et il a tout acheté. J’ai déposé une réclamation auprès d’un avocat de Varsovie mais l’autre monsieur s’est payé un avocat et il a gagné. Le versement de pot-de-vin et les relations permettent aussi d’accéder plus facilement aux locations.

A Zator en revanche, le paysage est d’autant plus entretenu que les exploitations, historiquement petites, valorisent plus volontiers la moindre parcelle.

[Z3] La ferme était aux parents de mon mari, qui lui ont cédé 3,80 hectares. Il a ensuite racheté 1,5 hectares, dont une partie à un prêtre, des prairies. C’est la quatrième génération sur cette ferme. Nous avons aussi acheté 15 ares près de la maison. Les gens ne vendent pas la terre, elle vaut 5000 zł/ha (1250 euros).

[Z6] Pourquoi les gens ne vendent pas leurs terres ? Les gens y sont vraiment attachés, personne ne vend dès lors qu’il fait quelque chose de cette terre. Génération après génération, les surfaces diminuent, sont divisées, les enfants construisent leur maison… Il n’y a que deux personnes dans le village qui vivent exclusivement de leur ferme.

A Stęszew, la proximité de Poznań, situé à 24 km, crée une situation particulière de pression foncière pour la construction périurbaine, concurrente des activités agricoles, quoique portant sur des parcelles de taille modérée.

[S5] Il faut ajouter de l’argent dans la ferme mais elle procure une sécurité. Beaucoup de terres peuvent être vendues ou louées et deviennent récréatives ou constructibles. Cela procure beaucoup d’argent, la terre est un bon capital ici. Nous avons déjà vendu des terres, autour du lac, 3,5 hectares. C’était il y a 15 ans, pour faire notre maison. Nous avons vendu cette surface en 10 parcelles, dans les champs en lanière au bord du lac. La ferme fait encore trois hectares, nous produisons seulement pour nos besoins. [S8]. Il y a une forte demande de terres, pour l’agriculture et pour construire des maisons pour les jeunes. Dans ce village par exemple, il y a dix ans il n’y avait que des champs. 30 hectares ont été vendus par des paysans pour faire des maisons, de très nombreuses maisons ont été construites, même de petits immeubles. Beaucoup de monde vit ici. C’était supposé être le vieux village mais maintenant l’extension fait que c’est inclus dans Stęszew. Sur ces 30 hectares, pour chaque tranche de six hectares, on a fait 50 parcelles constructibles. Quand les parcelles sont proches des villes et viabilisables, le permis de construire est facile à obtenir. Stęszew devient la cité dortoir de Poznań. Les gens vendent leurs terres pour les enfants mais aussi pour des inconnus. 3 paysans ici ont vendu chacun 8 hectares, cela a accéléré le processus. On se fait plus d’argent si on vend pour la construction que pour l’agriculture : 20 000 zł/ha pour l’agriculture, 200 000 zł/ha si on vend à un promoteur.

Le secteur de Drobin, sans grand centre urbain à proximité, est marquée par un maillage de villes de taille moyenne, par la relative proximité de Varsovie, située à une centaine de kilomètres et par une activité agricole qui reste dominante, entretenant la pression foncière. Le cumul entre la pluriactivité, qui reste relativement possible et la dominante agricole de la région, autorise plus qu’ailleurs les phénomènes de capitalisation en cas de disponibilité des terres : la situation est comparable à celle de Knyszyn, avec toutefois globalement davantage de moyens financiers mais aussi davantage de pression foncière maintenue par des exploitations moyennes.

[D8] La ferme fait 7,9 hectares, elle vient de ma grand-mère. Mes parents ont fait les bâtiments, j’ai eu la ferme en 1994. J’ai toujours vécu ici. Je ne fais pas de projet. C’est difficile d’acheter de la terre. Je veux rester ici aussi longtemps que je pourrai. Je ne veux pas augmenter la taille de l’exploitation. Tout le monde garde sa terre. En général, les gens donnent la terre à leurs enfants et parfois les enfants vendent la terre et vont en ville. Un paysan d’à côté a acheté des terres comme ça, 5 hectares.

[D3] Mon fermage vaut 500 kg de blé / hectare ; plus les impôts. Le prix du blé a baissé de moitié depuis 2004. Je loue 10 hectares. Nous avons hérité de 19 hectares des parents de ma femme il y a 20 ans. Avant je travaillais ailleurs mais j’étais aussi paysan. Nous avons acheté 8 hectares il y a 10 ans, 6 hectares il y a 8 ans, puis 7 hectares encore. Ces gens liquidaient leurs fermes : l’un a pris se retraite, l’autre partait en ville, le troisième a fait faillite. C’étaient des terres voisines et je les ai achetées.

Si des disparités régionales sont perceptibles, le principe dominant demeure le maintien des terres dans la famille tant qu’un repreneur de la génération suivante peut être trouvé. Les stratégies des jeunes sont alors variables, selon d’une part leur attachement au principe de la propriété familiale et à l’activité agricole, d’autre part la possibilité pour eux d’entreprendre une autre carrière ou au contraire leur situation de chômage. S’il n’existe pas de loi générale dans ce domaine, les réflexes patrimoniaux nous paraissent encore passablement actifs, pour cette

nouvelle génération aussi : ils pérennisent alors les stratégies de résistance familiale. Nous y reviendrons dans les chapitres V et VI.

Transmission du foncier

Historiquement, l’habitude paysanne est incontestablement la transmission égalitaire, avec division de l’exploitation entre descendants. Les récits des exploitants de plus de 45 ans environ sont extrêmement cohérents sur ce point. Ce principe se complétait alors de l’habitude de fournir de la terre en dot non seulement aux filles lors de leur mariage mais aussi d’anticiper sur un héritage lors du mariage des garçons, en lui confiant de la terre ou des machines. Généralement, l’un des jeunes mariés reprenait une partie de l’exploitation parentale et s’y installait avec son conjoint, le second jeune marié recevant alors, par principe paritaire, une parcelle de la part de ses propres parents à l’occasion de son mariage.

[K11] La colonie héritée du côté de mon premier grand-père était une longue bande de terre avec des petites cultures bout-à-bout, à l’ancienne. Une « colonie » est une de ces bandes de terre. Nous avons eu cette colonie après la deuxième guerre mondiale, c’est mon grand-père paternel qui l’a eue, 8 ha. Là-dessus, 3,7 ha ont été transmis à mon père (le reste pour ses frères et sœurs). Mon grand-père maternel avait un autre endroit plus loin, de 12 ha. Ma mère a hérité de 4 hectares. Avant on partageait les terres pour les donner aux enfants. L’un des grand-pères a eu 8 ha, l’autre 12, parce que la colonie du premier était située sur des sols de meilleure qualité je pense.

[K13] Jusque dans les années 30, mon grand-père, qui avait quatre enfants, avait plus de vingt hectares. Puis il a partagé sa ferme, 9 hectares pour chacun de ses deux fils et un hectare en dot pour chacune de ses deux filles. L’une des deux a vendu sa parcelle, l’autre a sa fille qui s’en occupe. Les garçons avaient la même surface et voulaient y rester. Les filles ont choisi des maris venant d’autres régions et ont voulu partir. Ensuite j’ai hérité de la terre de mon père. Nous étions trois sœurs, je suis la plus jeune. Quand mon père est mort après dix ans de maladie, j’avais dix ans mais je me souviens de tout ce que faisaient mes parents à la main, c’était très dur, ils avaient mal au dos. Mon mari vient d’une ferme du village d’à côté, Jaskra. Il avait un frère. Il n’a pas eu les terres mais un tracteur et d’autres machines. Ca a permis de soulager beaucoup le travail à la main au moment de notre mariage, tout a commencé à bouger dans la ferme. Nous avons acheté d’autres machines au fur et à mesure. [Z7] A la génération précédente la ferme était un peu plus grande, environ 4 hectares. Mais 0,5 hectares ont été donnés en dot à la sœur de mon mari.

Nous n’avons pu mettre en évidence de règle préférentielle de transmission de l’exploitation au fils ou à la fille, que ce soit dans le passé ou actuellement. A Drobin, nous avons observé, sans pouvoir pour autant généraliser le propos, que les filles ont plutôt été héritière de l’exploitation parentale, avec installation de leur mari avec elles. A l’heure actuelle, le repreneur est surtout celui des enfants qui le veut bien.

[D6] Ce n’est pas généralisable de donner la ferme à sa fille, on la donne aussi au fils, ça dépend qui reste à la maison, à la ferme.

[D4] La ferme fait neuf hectares. Elle a été divisée une fois entre mon grand-père et son frère, puis mon grand-père l’a donné à mon père. Mon mari et moi avons eu cette surface de mon père. Mon grand-père avait 18 hectares.

[D7] La ferme vient de ma mère et de mon oncle. La ferme était à leur mère, c’est une maison de famille. J’ai eu 7 hectares de mes parents, la ferme a été divisée en deux entre ma mère et mon oncle, elle était plus grande.

[K15] J’ai un très bon contact avec la famille de ma femme. Son frère est resté alors elle n’a pas eu de terres. En général, les filles héritent des terres quand il n’y a pas de garçon.

En revanche, pour les exploitants installés plus récemment et a fortiori pour les transmissions en cours actuellement, ce principe égalitaire a été abandonné en faveur d’une indivision de l’exploitation, avec diverses modalités d’indemnisation des collatéraux. D’après nos entretiens, nous avons relevé plusieurs facteurs d’explications à cette évolution.

D’une part évidemment, les volontaires pour endosser la carrière agricole sont plus rares dans les fratries : l’ouverture du pays a permis d’envisager des départs à l’étranger pour les jeunes, permettant, en cas de situation de chômage pour eux en Pologne, d’envisager un emploi malgré tout en quittant le pays. La carrière agricole a perdu une part de sa nécessité sociale en terme de filet de sécurité contre le chômage.

Par ailleurs, les exploitations constituées au cours de la réforme agraire ont dans certains cas, selon les configurations familiales, souffert de morcellements successifs, une nouvelle division égalitaire après trois générations fragiliserait trop la structure pour demeurer acceptable par la fratrie nouvellement installée.

Enfin, corollaire inversé de la proposition précédente, les parents encouragent une certaine forme de capitalisation par leurs enfants lors de leur projet de reprise de l’exploitation et tiennent alors à lui céder une exploitation aussi importante que possible d’emblée : dans ce cas, la stratégie patrimoniale de la famille n’est non seulement pas mise en question mais renforcée. Celui qui reprend l’exploitation se fait un devoir de faire profiter le reste de la fratrie du capital que représente l’exploitation, par divers bénéfices en nature. Cette stratégie, assez répandue, nous

parait représenter une adaptation cohérente du comportement de résilience paysanne adapté au nouveau contexte polonais. Elle constitue le déterminant le plus actif pour expliquer le glissement de transmissions égalitaires vers le système de transmission sans division.

[K15] Mon grand-père avait six fils dont quatre étaient vieux garçons. L’exploitation a été partagée, mon père a eu quatre hectares. Un des fils a renoncé et son père lui a payé sa partie. Puis mon père a acheté des terres petit à petit, par deux fois. Puis en 1974 il m’a donné l’exploitation, la surface était de 7 – 8 hectares. J’ai acheté quatre fois de la terre, le dernier achat était en 1999. Je voulais rester ici donc il fallait acheter des terres. Des personnes âgées vendaient, le frère de mon père m’a aussi vendu une partie des terres.

[K12] Cette ferme était à ma grand-mère. D’après ce que je sais, elle a toujours appartenu à ma famille, même avant ma grand- mère. En 1933, la lanière a été restructurée, mes arrière grand-parents ont eu à la place le bout de champ à l’ouest de la commune. Mon arrière grand-père avait deux frères, dont un marié : ce bout de champs a été divisé en trois. Mon grand-père avait trois filles dont ma mère. Quand ma mère a rencontré mon père, elle a déménagé là-bas, près de Poznań. Les deux autres filles ne voulaient pas des terres. Je suis le plus âgé des petits fils et j’ai repris l’exploitation de mon grand-père.

[Z4] Lors de l’héritage, chacun a eu sa part. Moi j’ai eu la ferme, mes frères ont eu des terres constructibles, c’était équitable. La ferme n’a pas été divisée parce que les autres frères n’en voulaient pas. Moi j’ai toujours été intéressé, c’était mon but, j’ai grandi ici. On ne peut pas mener une ferme si on n’aime pas.

[Z1] C’est la troisième génération avec ces 1,28 hectares. Mes arrière-grand-parents ont divisé leurs 5 hectares entre leurs 5 enfants. C’est un problème en Pologne, ça n’a pas de sens de diviser les terres comme ça maintenant.

[S8] Cette ferme date de 1970, elle a été achetée par mon père. Mon grand-père lui avait donné une ferme, mon père l’a vendue et a acheté celle-ci. La première était beaucoup plus petite et dispersée, elle a même été encore divisée car mes tantes en ont eu une partie. En fait, une de mes tantes avait aussi une ferme héritée par son mari et elle demandé une part d’héritage équitable avec moi, c’est pourquoi la ferme de mon grand-père a été divisée en deux. L’autre tante vivait à Poznań et n’a rien demandé. Après cette division, mon père a eu 10 hectares, il voulait une ferme plus grosse. Il a vendu les dix hectares et en a acheté 24, le propriétaire lui a fait crédit sur 5 ans pour l’argent manquant, mon père a remboursé sur les bénéfices de la ferme. C’était en 1970. Moi j’ai eu ces 24 hectares en direct. J’ai une sœur mais avant qu’on me donne la terre, mes parents lui ont payé sa voiture et sa maison à Stęszew et ils ont équipé la maison. Elle n’était pas intéressée par la ferme. C’était en 1981-82, il n’y avait pas de problèmes de travail. Si ma sœur et son mari avaient voulu la ferme, je serais parti. On n’aurait pas divisé la ferme car elle n’était pas très grande. J’aurais trouvé du travail. Mais mon père m’avait préparé depuis tout petit à reprendre la ferme. [S6] Je suis propriétaire de la ferme depuis 15 ans, c’est mon beau-père qui me l’a donnée, après mon mariage avec sa fille. Je travaillais encore à Poznań et la situation entre mon beau-père et moi était agréable car je travaillais à temps-plein et en même temps sur la ferme. Ma femme a deux sœurs, qui sont allées vivre à Poznań, elles ont une maison là-bas, pas une ferme. Mes beaux-parents ont financé la rénovation de leurs maisons, les beaux-parents des filles avaient donné les murs.

[S1] (Propos de la mère) Je vais donner l’exploitation à mon fils, avec les documents officiels. Il n’y a pas d’échange d’argent, on ne paye que les taxes de bureau. Seulement à mon fils. Les deux autres enfants auront des terres près du lac, constructibles, pour éviter qu’ils se sentent lésés. Je vais arranger quelque chose.

[S4] J’ai transmis l’exploitation à un de mes trois fils. J’ai essayé de donner autant que je peux aux deux autres fils mais ils demandent toujours plus. La ferme ne devait pas être divisée. L’un est électronicien, il s’est formé tout seul et supplante ceux qui ont un diplôme. Il travaille en Hollande. L’autre est cuisinier et travaille aussi à l’abattoir, il n’est pas très responsable, il boit, il est souvent au chômage.

Une constante demeure, qu’il s’agisse de transmissions égalitaires ou sans division : la transmission de l’exploitation est un don, aucun de nos entretiens, qu’il s’agisse de la thèse ou des entretiens exploratoires de DEA, n’a montré de transmission par rachat de la part de la nouvelle génération, comme c’est l’usage en France. Patrimoine familial, l’exploitation s’occupe, se maintient, se partage, se transmet comme un bien commun, par glissement progressif d’une génération qui forme son ou ses successeurs, les épaule lors de leurs premiers pas, puis cède peu à peu ses responsabilités tout en demeurant en général sur place. Ceci n’empêche nullement la cession officielle, au demeurant rendue obligatoire par l’Union mais déjà d’usage dans le pays.

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