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C.4 La prise en compte du fait technique : apports de l’agronomie systémique

Perspective historique, confluences théoriques

II. C.4 La prise en compte du fait technique : apports de l’agronomie systémique

Repartons à nouveau de la synthèse proposée par Mendras. Curieusement, s’il prête une attention assez minutieuse à l’inventaire des aspects techniques auxquels s’intéresse le paysan et qui déterminent la base de son activité – le sol, la répartition du parcellaire, le climat, le temps [Mendras, 1984 : 75-117] – il articule peu ces éléments avec l’organisation de l’exploitation : son approche n’est pas systémique. La réflexion aurait pu porter entre autre sur le lien entre les productions, l’affectation de la main-d’œuvre à l’une ou l’autre tâche, la justification technique et économique du choix ou de l’abandon d’une production, les justifications de l’agrandissement foncier et de l’investissement dans de nouvelles machines…

Pourtant, Tchayanov, mobilisé généreusement par Mendras, fonde ses conclusions économiques sur l’analyse de faits techniques : se penchant sur les modalités de répartition intra- familiale du travail au cours de l’année et au fil des générations, il s’appuie sur une description assez fine des systèmes agraires russes permettant d’établir le décompte des journées de travail nécessaire à la production en fonction de l’outillage disponible. Tchayanov, agronome il est vrai, nous procure ainsi des informations précises sur la logique de composition des rotations en

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fonction non seulement des prix du marché pour les céréales, mais aussi des besoins fourragers de l’exploitation et des exigences de répartition optimale du travail familial sur l’année ; sur l’organisation des productions de l’exploitation autour d’une production principale, souvent principal objet des ventes ; sur les catégories de modes d’élevage laitier établies selon des critères techniques et leur contribution à l’équilibre technique (fertilité) et économique (fonction de capital vif) global de l’exploitation ; sur l’impact de la structure du parcellaire sur la trajectoire productive de l’exploitation et sur le maintien ou l’abandon de certaines productions ; sur le lien entre les normes sociales en vigueur dans la communauté locale et le suréquipement apparent de certaines exploitations… La liste pourrait se prolonger.

Malassis, agronome lui aussi, publiait par exemple dès 1958 des données fines sur le lien entre la prospérité de l’exploitation et le recours à l’auto-consommationou entre la satisfaction des besoins élémentaires du groupe familial et la valeur de l’indice de diversification des productions. Nous pensons, sans doute parce que notre formation initiale d’agronome nous y a préparé, que l’origine des choix économiques dans l’exploitation, de l’organisation sociale de la famille, peut-être rendue particulièrement lisible en amorçant le raisonnement autour de ce qui fédère l’activité familiale : l’existence physique de l’exploitation, l’obligation d’en organiser et d’en justifier le fonctionnement technique. L’organisation familiale, économique comme sociale, se structure dans ces familles paysannes polonaises autour du fait technique qui enracine historiquement la famille et fédère non seulement ses activités mais l’ensemble de sa géographie dans l’espace et le temps.

Nos entretiens avec chaque famille d’exploitant ont par conséquent été amorcés par une description technique de l’exploitation, manière rapide d’entrer dans le vif du sujet. Ajoutons par parenthèse que cette modalité d’enquête permettait de gagner rapidement la confiance des interlocuteurs, d’une part en portant d’abord la conversation sur des sujets concrets, en prise sur une réalité empirique vive pour les familles, d’autre part en démontrant notre degré de compétence technique : une femme, présentée comme doctorante (donc urbaine), accompagnée d’une autre femme interprète34, n’était pas a priori perçue comme très informée des détails

techniques en matière de conduite d’exploitation. Ces premiers moments de l’entretien étaient par conséquent déterminants pour pouvoir aborder plus en confiance dans la suite du propos les questions économiques et sociologiques. Ils permettaient en outre à l’interprète de prouver aussi sa maîtrise du vocabulaire technique. Plus encore qu’à d’autres moments de l’entretien, le partenariat amical avec l’interprète se devait d’être sans faille. Son rôle de médiation, tant pour la qualité du vocabulaire mobilisé que pour l’intérêt montré sur ces sujets (aiguisé en même temps que le notre au fil des entretiens, pour l’interprète avec laquelle nous avons conduit l’essentiel des enquêtes) se montre décisif.

Il nous parait fidèle à notre démarche d’amorcer la présentation de nos résultats par une mise en ordre de nos observations des faits techniques dans l’exploitation. Notre logique d’ensemble demeure systémique, autrement dit circulaire. Il s’agit, comme nous l’avons exposé, de tenter de rendre compte du lien entre fait technique, situation sociale et situation économique de la famille, conçues comme en interaction permanente. Il faut bien « entrer dans ce cercle » logique, nous avons choisi de le faire par la technique.

34 Lors de ces entretiens de thèse. Lors des entretiens de DEA, la traduction a parfois été assurée par un homme, donnant lieu à d’autres modalité dans la relation avec l’interlocuteur chef d’exploitation, l’interprète permettant non seulement la discussion mais jouant aussi le rôle de médiateur pour cet entretien entre une femme enquêtrice et son interlocuteur paysan.

Ainsi, nous n’avons pas réellement pu arbitrer notre posture entre celle du sociologue, celle de l’agronome et celle de l’économiste, puisque nous percevons des effets de rétroaction de chaque catégorie de faits sur les deux autres.

La posture du sociologue, qui subordonne la gestion technique à la situation sociale de la famille, est exposée ainsi par Jean-Paul Billaud [1992 : 184] :

« Pour [les sociologues ruraux], on ne pouvait donc saisir la dynamique économique de l’exploitation agricole si on ne comprenait pas en quoi elle est tributaire de la logique familiale et patrimoniale du paysan ; d’où la réflexion théorique sur le lien osmotique de la famille et de l’exploitation. On ne pouvait comprendre les pratiques agronomiques et les choix techniques de l’agriculteur si on n’en restituait pas l’épaisseur sociale » L’analyse de l’agro-économiste Marcel Mazoyer n’est au demeurant pas fondamentalement opposée à ce point de vue. Mazoyer propose et cela nous intéresse parce que nous épousons partiellement sa démarche, un raisonnement apparenté à la construction idéal-typique de Weber. Il distingue en effet « l’agriculture telle qu’elle est effectivement pratiquée […] qui constitue un

objet réel de connaissance et d’un autre côté ce que l’observateur pense de cet objet réel, ce qu’il en

dit, qui constitue un ensemble de connaissances abstraites, qui peuvent être méthodiquement élaborées pour construire un véritable objet conçuou objet théorique de connaissance et de réflexion.» [Ibid : 64]

La description systémique, implicitement définie dans l’ouvrage que nous explorons, consisterait dans un premier temps à recouper des faits inventoriés d’après des observations ou des archives, puis, dans un second temps, à en bâtir une représentation idéalisée, « lisible », qui fixe finalement les contours du « système » décrit.

Toutefois, si l’auteur établit un lien direct entre techniques de production et système social et économique dans la mise en œuvre de cette démarche intellectuelle, aucune hiérarchie entre ces trois catégories de faits n’émerge réellement :

« Analyser et concevoir en terme de système agraire l’agriculture pratiquée à un moment et un lieu donné consiste à la décomposer en deux sous systèmes principaux, l’écosystème cultivé et le système social productif, à étudier l’organisation et le fonctionnement de chacun de ces sous-systèmes et à étudier leurs interrelations. » [Mazoyer, 2002 : 66]

L’écosystème cultivé [Ibid : 66] est divisé en sous-systèmes (jardins, terres labourées, prés de fauches et pâtures, forêts). Il fournit le support du système d’élevage composé de troupeaux de diverses espèces ; il fait l’objet de diverses modalités de fonctionnement (défrichement, techniques de renouvellement de la fertilité, conduite des cultures et des troupeaux…). Ces fonctions sont fondées sur une circulation interne dans l’écosystème cultivé, complétée de liens avec d’autres écosystèmes éloignés ou non (transferts d’eau, de fourrages, de fertilisants, d’espèces sauvages ou domestiques…)

Le système social productif est composé des moyens humains (force de travail, savoir et savoir-faire), des moyens internes (instruments et équipements productifs) et des moyens vivants (plantes cultivées et animaux domestiques) mobilisés pour la production, « le système de production d’une exploitation agricole se définit par la nature de la combinaison (la nature et les proportions) de ses activités productives et de ses moyens de production » [Ibid : 67 :68]

Cette définition du système social productif, sans être inadéquate, nous paraît trop limitée pour rendre compte des réels déterminants présidant à la trajectoire du système pris dans son ensemble. Nous privilégions par conséquent la proposition plus complète fournie par Mazoyer lui-même un peu plus avant dans l’ouvrage, plus proche de la posture du sociologue :

« Un système agraire ne peut […] pas être analysé indépendamment des activités d’amont qui lui fournissent des moyens de production ; il ne peut pas non plus être analysé indépendamment de l’utilisation qui est faite de ses produits par les activités d’aval et par les consommateurs, ni indépendamment des autres systèmes agraires qui concourent, eux aussi, à la satisfaction des besoins de la société. » [Ibid : 71]

La notion nette de lien entre données techniques et sociales sur l’exploitation, ainsi que la reconnaissance du rôle joué par le contexte économique et social dans la trajectoire d’un système

donné, permettent heureusement de rapprocher la posture du sociologue et celle de l’agronome. La question qui demeure est moins d’ordre conceptuel que méthodologique, puisqu’il s’agit finalement de choisir le mode d’entrée dans le raisonnement qui formera le support de la description d’ensemble du système. Nous avons choisi d’entrer dans la construction de ce modèle idéal-typique du système paysan polonais par la description des données agronomiques, à l’exemple de Mazoyer : manière sans doute de reconnaître la valeur de son enseignement à l’origine de notre formation d’agronome et la trace qu’il a laissé dans notre construction scientifique.

II.D - Synthèse

A titre de point d’orgue dans ce document avant d’entrer de plein pied dans la présentation de nos travaux de terrain et de leurs résultats, il nous parait bienvenu de revenir un moment sur la perspective d’ensemble de notre développement : exercice destiné à faciliter tant notre rédaction que la lecture de ce document.

Le bref état des lieux de la situation structurelle de l’agriculture polonaise proposé en introduction de cette thèse permettra de présenter en troisième partie les principaux arguments mobilisés par la Commission européenne et par le Ministère polonais de l’Agriculture pour justifier d’un projet d’ensemble de restructuration de ce secteur dans le pays. Une lecture critique des principaux textes cadres édités par l’Union au cours de la période de préadhésion mettra en évidence la mobilisation simultanée mais hiérarchisée, de deux référentiels de politique publique (celui du marché et celui de la multifonctionnalité de l’agriculture) selon la définition de Muller, qui compose cette notion autour de deux aspects complémentaires : un cadre cohérent d’interprétation du monde et des modalités d’action concrètes, actions de politique publique financée dans le cas qui nous occupe.

La lecture attentive des modalités de mise en œuvre des premier et second pilier de la PAC en Pologne, ainsi que nos résultats de terrain, montrent que l’application de la PAC dans ce pays met probablement en jeu la survie d’une partie des exploitations familiales petites et moyennes, en favorisant assez radicalement l’accumulation de capital et les investissements au sein des plus grosses structures. Ce processus creuse les écarts structurels préexistants.

La question qui guide notre développement, consiste à évaluer si l’agriculture familiale petite et moyenne en Pologne peut être le vecteur d’un référentiel de politique publique plus à même de la représenter.

Suivant Muller dans la construction de cette notion de référentiel, nous devons à présent, pour répondre à cette question, examiner si cette forme d’agriculture présente des caractères d’homogénéité et d’originalité suffisants pour constituer un cadre d’interprétation du monde spécifique. Il nous a fallu pour cela adopter une méthode de travail fondée sur la constitution de monographies d’exploitations et sur une méthode théorique d’approche globale du secteur paysan dont nous venons d’achever la présentation. En résumé, nous avons opté pour une approche systémique, nécessairement interdisciplinaire, fondée à la fois sur le modèle général bâti en cinq points par Mendras et sur les apports spécifique de la micro-économie agricole et de l’agronomie systémique.

Nous nous apprêtons à exposer les résultats de cette étape du développement : non seulement nous avons pu mettre en évidence un cadre de pensée commun aux exploitations visitées, dont nous décrirons les caractéristiques mais ce cadre nous a semblé, d’après des

recherches bibliographiques complémentaires, solidement inscrit historiquement. En outre, il est conçu par les paysans comme une sorte de système théorique permettant de garantir, jusqu’à un certain point, la pérennité de l’exploitation et de ses caractéristiques en dépit des aléas politico- économiques.

Cette présentation nous parait insuffisante pour deux raisons : elle rend peu compte des données recueillies au cours des entretiens, portant sur les facteurs d’évolution, d’adaptation de chaque exploitation au sein de ce modèle général qui lui sert de référence. Elle ne tient en outre pas compte de l’apport des penseurs marxistes de la ruralité, qui invitent eux aussi à étoffer le modèle de Mendras en comprenant comment les déterminants du contexte politico-historique et social expliquent l’évolution de la situation paysanne au cours du temps. Nous avons par conséquent complété notre description de ce système idéal-typique par une mise en mouvement de ce modèle. Nous avons tenté de dégager des trajectoires idéal-typiques, en regroupant les exploitations visitées selon des stratégies semblables. Il nous a en effet semblé utile de compléter le panorama des typologies existantes pour l’agriculture polonaise de cet apport dans la mesure où cela nous permet de mettre en évidence non des caractéristiques économiques ou sociales des exploitations, prises d’un point de vue plutôt passif mais des catégories de pensée et de dynamique adaptative.

Cette étape, qui permet de cerner les contours de l’aspect cognitif du référentiel paysan en Pologne, autorise une confrontation avec les deux référentiels mobilisés dans les textes européens.

Nous avons inventorié des éléments internes à la famille et des éléments externes propres au contexte politico-économique, expression du référentiel de marché dominant qui nous semble peser particulièrement sur les trajectoires des exploitations et nous avons tenté d’en commenter les effets.

Pour appréhender la confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité/durabilité (que nous définirons), le recours à des indicateurs, en tant que supports relativement objectifs de médiation entre représentations contradictoires d’une même réalité, nous a paru utile. La confrontation avec le référentiel de marché est difficile, faute de catégories au moins partiellement communes. En revanche, la confrontation avec le référentiel de la multifonctionnalité se révèle possible et intéressante et nous avons pu bâtir des indicateurs communs, susceptibles de rendre compte dans le même temps du potentiel multifonctionnel des exploitations étudiées et de leur logique paysanne spécifique. Ces référentiels ne se recouvrent que partiellement. Cette comparaison présente l’intérêt de mesurer, d’une certaine façon, de degré d’adéquation des pratiques paysannes avec une partie du cadre fondant le projet de politique agricole européenne.

Deux questions guideront alors la fin de notre développement : Quels sont les modes de représentation politique et de mise en œuvre pratique des politiques agricoles publiques, qui tiennent à l’écart les intérêts paysans en Pologne ? Quels sont les enjeux et les modalités d’une meilleure prise en compte des aspects cognitifs du référentiel paysan en matière de politique publique, au-delà de l’argument démocratique lié à la simple donnée démographique ?

La suite de la question soulevée en fin de première partie (qui consiste, rappelons le, à évaluer si l’agriculture familiale petite et moyenne en Pologne peut être le vecteur d’un référentiel de politique publique plus à même de la représenter) nécessite de se pencher sur le second aspect de la notion de référentiel de politique publique proposée par Muller, en cherchant si les paysans polonais, pris en tant que groupe social (et définis en fonction du fait qu’ils se reconnaissent dans le système idéal-typique que nous avons décrit) sont en mesure de proposer des modalités

d’action politique reflétant leur conception du monde. Cela permettrait d’argumenter en faveur de la présence ou de l’émergence d’un référentiel de politique publique paysan actif en Pologne et en Europe. Ce second aspect de l’hypothèse rejoint le propos d’Eve Fouilleux [2000, 280], lorsqu’elle décrit le référentiel propre aux agriculteurs (par opposition à ceux que mobilisent la classe politique ou les économistes scientifiques, notamment) comme fondé sur un modèle idéal de pratiques agricoles et sur des propositions politiques d’ordre corporatistes et sectorielles. Il s’agira par conséquent de se pencher sur les modalités de représentation politique des intérêts de cette catégorie d’agriculteurs européens que constituent les paysans polonais. Nous examinerons d’abord comment, à l’échelle européenne, des questions sociétales d’ampleur internationale génèrent une critique radicale du modèle d’agriculture productiviste. Parallèlement, nous constaterons pourtant l’existence en Pologne de mouvements politiques convergents, discréditant les pratiques paysannes et leur image publique. Puis nous discuterons l’hypothèse de l’émergence parallèle de mouvements hâtés dans leur maturation par l’entrée du pays dans l’Union, fondés sur une réinterprétation de l’agriculture paysanne en tant que composante « durable » de la modernité35.

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« Moderne » contenant à la fois le sens de « progrès » et l’idée que cette paysannerie se trouve simplement être contemporaine des problèmes de société qu’elle permet en partie de résoudre : pollution des milieux, sécurité alimentaire, consommations énergétiques, prise en charge sociale et économique des personnes non productives…

III - Mise en évidence d’un idéal-type de l’exploitation paysanne polonaise

A l’amorce de nos premiers entretiens avec des agriculteurs polonais, nous projetions d’établir des catégories de trajectoires d’exploitations paysannes au cours de la période de transition (depuis le début des années 90) et plus particulièrement au cours de la période de préadhésion à l’Union, depuis 1998. Nous souhaitions mieux comprendre, de l’intérieur, les stratégies socio-économiques des familles et mettre en lumière comment ces stratégies conditionnent la gestion technique de l’exploitation. Il s’agissait finalement de reconsidérer l’évaluation de la performance du travail global de la famille, au regard de ses propres objectifs et non au regard d’un référentiel économique exogène, construit plutôt pour analyser des activités industrielles.

Nous pensions dans un premier temps chercher à mettre en évidence ces catégories de trajectoires, puis, dans un second temps, essayer d’élaborer des indicateurs adéquats pour refléter les performances – sociales, techniques, économiques – des familles rencontrées au regard de leurs propres objectifs. Les entretiens étaient bâtis pour permettre un va-et-vient entre une approche sociologique, visant à comprendre les déterminants des décisions des familles rencontrées, au fil de l’histoire de l’exploitation racontée sur une à trois générations selon les entretiens et une approche chiffrée conçue pour rassembler des données objectives, sur les résultats de l’exploitation et la situation économique de la famille ; le premier champ d’analyse devant éclairer le second.

La mise en œuvre de cette méthode a permis d’atteindre les objectifs fixés, les résultats en seront présentés au chapitre IV.

Mais surtout, la double accumulation d’éléments de discours réflexifs sur la conduite de l’exploitation et sur la perception qu’avaient les paysans de leur situation et d’éléments d’observation agronomiques et sociaux (organisation du travail, relations familiales…) ont généré un résultat complémentaire inattendu : progressivement, au fil de ces entretiens, se sont dessinés les contours d’un « système d’exploitation type », présent dans tous les esprits sans jamais être

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