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3.2 : La structure monocentrale de Constantine :

Dans le document Urbanisme et planification urbaine (Page 113-129)

3.2 : La structure monocentrale de Constantine :

La structure de Constantine est celle d'une grosse agglomération, spatialement et socialement très fragmentée fonctionnant avec un seul centre ville : médina-Coudiat. La médina est restée jusqu’à présent le noyau principal de toute l’agglomération, malgré tous ses problèmes. Les autres quartiers souffrent de sous équipement plus ou moins prononcé selon les périodes de réalisation et la dynamique des habitants dans l’amélioration de leur situation. Les caprices du site et les discontinuités innombrables ne favorisent pas les complémentarités fonctionnelles indispensables pour un meilleur rendement du système urbain.

Même si dans certains quartiers, des noyaux secondaire existent, ils n'ont pas encore la capacité de structurer véritablement leurs propres espaces face à la polarisation très forte que maintient cet hypercentre5 sur Constantine et sur tout le groupement urbain. A cela se sont ajoutés récemment d’énormes problèmes d’instabilité du substrat; ils ont touché les quartiers péricentraux,

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Charte nationale 1976 p. 187 « …assurer, à chaque famille algérienne un logis décent comportant les éléments essentiels du confort moderne. Ce programme mobilisera des moyens considérables et permettra de liquider définitivement les bidonvilles qui défigurent l’aspect de nos agglomérations urbaines.»

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Hypercentre : regroupant la Médina, le Coudiat, la place du 1er Novembre (ex place la brèche) (totalisant environ 85 hectares)

essentiellement Belouizdad et Bardo. Une situation qui a corsé davantage les dysfonctionnements du système urbain et au contraire renforcé la monocentralité de la ville.

Ces phénomènes d’instabilité touchent même les quartiers qui offraient des qualités urbaines appréciables tels Belouizdad et Bellevue. Ils participaient au bon fonctionnement de la ville du fait de leur niveau d’équipement et de leur proximité du centre. Aujourd’hui, ils sont menacés dans leur existence suite aux désordres qui sont identifié comme glissements. Belouizdad ce quartier péricentral a perdu une partie de son patrimoine entre 2003 et 2004. Les cités en contre bas: les maquisards, Ouinet el foul ont déjà perdu et perdent encore des pans importants de leur cadre bâti et de leur population, qui s’est retrouvée dispersée à travers les lieux de relogement : El Khroub, Aïn S’mara, Ali Mendjeli et Massinissa.

3.2.1 : La médina dans la structure de Constantine :

La médina avait porté toute la ville et son centre depuis son édification il y a plus de 2500 ans. La colonisation française avait sorti la ville de son site carcan pour déborder sur les terrains environnants. De là, avait commencé une expansion très rapide de la surface urbanisée poussée par un accroissement important de la population. Ces deux phénomènes avaient réussi à exacerber les dysfonctionnements urbains. Le passage de 42 hectares urbanisés à plus de 55006, n’a pas pu déclasser la médina en tant que centre principal de la ville.

Aujourd’hui, elle trouve de grandes difficultés à concilier son statut de centre ville avec l’état du patrimoine qu’elle porte. Toutes les transformations qu’on a fait subir à la médina haute pour l’adapter aux nouvelles exigences, avaient réussi à maintenir et à renforcer sa centralité par des équipements financiers, culturels, économique, administratifs. Renforcée en cela par les équipements commerciaux que la médina basse avait conservé. Cette situation à un impact négatif sur le fonctionnement de tout l’espace urbain. La dégradation touche ses zones résidentielles, particulièrement la médina basse, la partie la plus authentique de la ville.

De ce fait la médina présente deux images très fortement contrastées :

* L'une ayant acquis la structure coloniale avec un urbanisme du 19ieme siècle dense relativement accessible à la voiture et dans un état technique moyen. Sur cette partie de la médina, se regroupent les plus gros équipements administratifs, scolaires et financiers et une partie importante des établissements commerciaux.

* L’autre, un patrimoine arabo-musulman, où elle conserve une partie de l’espace résidentiel et du parcours soukier très dynamique de la ville pré coloniale, dont l’état n’est pas très reluisant. De l’extérieur, la Médina offrait une longue façade d’un patrimoine vernaculaire

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B. Aïchour Problèmes des transports collectifs et circulation urbains à Constantine, in XXXIXe colloque de l’ASRDLF concentration et ségrégation, dynamique et inscriptions territoriales Lyon 1,2et 3 septembre 2003

authentique, en petites unités qu’encadrent les arches du pont Sidi Rached. Aujourd’hui, elle présente de nombreuses facettes de désolation que la ruine ravage à grande vitesse. C’est néanmoins, un terrain de fouilles très important pour exhumer les secrets de l’histoire et des civilisations qui s’y sont succédées, pour mieux ancrer les héritiers sur leur sol.

* La médina concentre un grand nombre d’équipements, de commerces et de services qui occasionnent une grande affluence qui encourage l’installation des fonctions libérales pour profiter du rush des visiteurs. Les bureaux d’études d’architecture, d’engineering, les cabinets médicaux, d’avocats, de notaires, de comptables... s’installent dans les appartements des étages, dans les immeubles bordant les percées de l’époque coloniale. Même si ces appartements sont en très mauvais état et coûtent très cher, les acquéreurs les préfèrent à ceux des quartiers périphériques. Ils les rénovent entièrement et s’y installent, pour cibler la très nombreuse clientèle potentielle. Ainsi la fonction résidentielle est reculée de façon insidieuse devant la tertiarisation de l’espace.

3.2.1.1 : La médina centre financier et administratif :

La médina concentre un grand nombre de sièges régionaux d’équipements financiers (la banque nationale d’Algérie (BNA), la banque extérieure d’Algérie (BEA), la banque centrale (BCA), le crédit populaire d’Algérie (CPA), la banque de développement local (BDL), la banque algérienne de développement (BAD), la banque algérienne de développement rural (BADR), la caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP) auxquels s’ajoutent deux agences bancaires : BDL plus connue comme une banque à gages, une agence BEA et la recette principale des (PTT). Les autres quartiers ne disposent que d’une ou deux agences bancaires sinon ils en sont complètement dépourvus.

Les équipements administratifs dont (le siège de la wilaya, la mairie centrale, le palais de justice, le centre des archives de la wilaya, les services régionaux du cadastre, la direction des affaires religieuses, la prison et le tribunal militaires…) et de nombreuses administrations et annexes municipales sont installés dans la médina, ainsi que deux grandes agences « Air Algérie » et une Agence « CNAN »7. Tous ces équipements recrutent leur clientèle dans un large rayon régional, au moins dans les wilayas issues, du dernier découpage territorial de 1984, telles (Mila, Oum El Bouaghi, Khenchela, Guelma...).

3.2.1.2 : La médina espace culturel :

De nombreux équipements culturels sont installés dans le centre ville (Médina-Coudiat) tels : musée Cirta (14 salles d’exposition), le centre culturel français, le théâtre régional (450 places), l’université populaire, le centre culturel Mohamed Laïd Al Khalifa (situé dans l’ex garage Citroën) : avec une salle de spectacle de 650 places et une salle de conférence de 110 places, le centre d’information et de la culture 162 places, centre culturel islamique 200 places, centre culturel Ibn Badis 450 places.

En plus des festivités culturelles qu’elles organisent durant l’année et à l’occasion d’évènements particuliers, ces nombreuses structures culturelles, offrent des bibliothèques générales ou spécialisées importantes. Leur concentration au niveau du centre ville est encore un moyen de renforcer son attrait. On y trouve8 : le centre des archives de la wilaya qui offre 40 places et 20.000 ouvrages, la bibliothèque d’El Khalifa 900 places et 37.860 ouvrages, le centre d’information et de la culture 162 places et 30.000 ouvrages, le musée Cirta 2.493 ouvrages, le centre culturel islamique 200 places et 4.000 ouvrages, la bibliothèque municipale 72 places et 25.236 ouvrages, Dilou 30 places et 8.000 ouvrages.

L’équipement des autres quartiers de Constantine et des villes de la wilaya est peu significatif, si on exclue les bibliothèques universitaires générales et spécialisées. A bellevue le palais de la culture Malek Haddad offre une salle de spectacle de 750 places, une salle de conférence de 180 places et une bibliothèque de 200 places avec 5.300 ouvrages. Le centre culturel de Daksi a une bibliothèque de 46 places et 3.789 ouvrages. Quant aux bibliothèques municipales d’El Khroub et Aïn S’mara elles totalisent 240 places et 20.528 ouvrages.

Les salles de cinéma font partie des équipements culturels et de loisirs fortement appréciées par une certaine catégorie de personnes que les films vidéo très répandus n’ont pas réussi à détacher des salles de cinémas. Comme pour les autres équipements, le centre ville a pris la grande part avec la cinémathèque Annasr 300 places, cinémathèque Cirta 540 places, cinéma Rhumel 702 places. Les trois cinémas restants sont répartis ainsi : El Anouar à Bellevue avec 850 places, El Andalous à Sidi Mabrouk avec 950 places et Numidia 751 places à Bab El Kantara. Pour le reste de la wilaya, une seule salle de cinéma de 300 places à El Khroub. Cette concentration des équipements culturels peut servir à la spécialisation du centre de Constantine.

Toute cette variété d’équipements et de services, fait de la médina et secondairement du Coudiat un point d’affluence presque obligatoire d’une population très nombreuse. La clientèle vient de toute la wilaya mais aussi des wilayas voisines, pour les administrations dont les sièges sont à Constantine, pour les fonctions libérales et les services. Elle vient aussi pour le commerce, pour les équipements culturels très nombreux concentrés dans le centre et pour la consommation du lieu qui a conservé intact tout son attrait sur ses usagers. Même certains cafés du centre ville ont leurs adeptes à Constantine et en dehors, dans les wilayas voisines.

3.2.1.3 : Les fonctions libérales et services dans la médina :

Les équipements administratifs, financiers et des commerces occasionnent une grande affluence qui encourage les services et les fonctions libérales à privilégier l’installation sur le Rocher afin de profiter du rush des visiteurs. Ils sont les clients potentiels des bureaux d’études d’architecture, bureaux d’engineering, cabinets médicaux, cabinets d’avocats, de notaires, de comptabilité... De même que cette population diurne est à l’origine d’un grand nombre de services induits tels les coiffeurs hommes et femmes, les restaurants de tous types et les cafés très réputés. Ce sont les lieux privilégiés de rendez vous et de rencontres de la gent masculine.

Pour leur installation, les fonctions libérales privilégient les appartements des étages supérieurs même s’ils sont en très mauvais état et coûtent trois fois plus cher que ceux des nouveaux quartiers, Daksi, Filali par exemple. Ils les refont entièrement au goût du jour et s’y installent pour travailler avec grand espoir de rentabiliser au plus vite l’investissement. Ainsi la fonction résidentielle se fait remplacer par la fonction tertiaire très dynamique.

3.2.1.4 : La médina centre économique :

La médina a un impact très important sur la population et les habitants de la ville, de par les équipements administratifs et économiques qu’elle abrite mais aussi par la valeur symbolique et affective qu’elle a sur ses consommateurs. Elle est l’espace le plus densément peuplé de la ville de Constantine (RGPH 1998 avait donné 2000 habitants à l’hectare dans certaines parties de la médina). Elle est aussi l’espace qui regroupe le plus grand nombre de commerces de détail et de gros, avec une très grande variété de commerces informels9.

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Les souterrains de circulation piétonne au centre ville ont, pendant longtemps été occupés par les commerces informels, depuis quelques années, ces derniers ont reçu des autorisations de jouissance. Tous les commerçants ont utilisés en plus des étals des étagères couvrant tous les pans de murs des deux souterrains, qui sont de véritables dangers publics. Actuellement le souterrain de la place des martyrs est vidé des étals, ne sont restées ouvertes que quelques boutiques, celui de la place du 1er Novembre est encore fonctionnel, jusqu’à nouvel ordre.

Cette prédominance économique du centre par rapport aux autres quartiers de la ville et à tout l’environnement, prend toujours de l’ampleur. Les commerces de gros, de détail et de luxe de toute nature : (horlogeries, cadeaux, tissus, habillement, chaussures, ameublement, équipements de la maison...) préfèrent toujours, la médina pour leur installation. Le commerce de première nécessité se fait remplacer par les commerces de luxe, si non il se présente sous forme de supérettes avec une très importante gamme de produits : alimentaires, droguerie, vaisselle, parfumerie, électroménagers…

Le commerce de gros occupe une place non négligeable dans les fonctions de la médina. Malgré l’inaccessibilité de l’espace et les injonctions10 des responsables depuis des décennies pour les faire partir vers la zone d’activités « Rhumel », pour désengorger la médina, mais sans succès. Actuellement encore les grossistes continuent de s’installer sur le Rocher. Les commerces de gros se regroupaient traditionnellement, au niveau de la rue Larbi Ben M’hidi, où ils ont de grandes surfaces, sur plusieurs niveaux. Ces dernières années ils investissent les ruelles adjacentes à Ben M’hidi et Didouche et Mourad. De véritables corporations de grossistes s’installent dont celle des tissus en bas de la rue du 19 juin.

Les locaux commerciaux dans la médina sont généralement de petites tailles telles les bijouteries, merceries, tissus…mais nombreux sont ceux qui ont des étages, des soupentes, des arrières boutiques et parfois même des sous sols. Ce qui engendre un encombrement des rues, très étroites de la médina, surtout par les véhicules utilitaires dont les propriétaires viennent de Constantine et des wilayate voisines pour s’approvisionner.

La Médina présente une très forte densité commerciale, à titre d’exemple11 :

La rue Kadid Salah, a 141 boutiques sur 245 mètres, connue sous le nom (rue des bijoutiers) La rue Kadid Salah, 6 à 7 boutiques sur 10 mètres,

Les rues Didouche M. et 19 Juin 4 à 5 boutiques sur 10 mètres, La rue Larbi Ben M’Hidi 3 à 4 boutiques sur 10 mètres.

Avec l’ouverture économique et les facilités accordées aux propriétaires des maisons pour procéder à des aménagements, de nombreuses « grandes surfaces »12 ont investi la ville. Les premiers étaient spécialisés en habillement traditionnel féminin et linge de maison ensuite ils ont

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Les commerces de gros devaient quitter la médina surtout après l’incendie d’un dépôt de vaisselle en plastique qui a ravagé un immeuble d’une dizaine d’étage dans la rue Ben M’hidi.

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Ces données sont le résultat d’une enquête réalisée par les étudiants du cours d’urbanisme en mai 2005. 12

Ces grandes surfaces sont en général de vieilles maisons traditionnelles ou immeubles coloniaux ayant subi les transformations nécessaires pour accueillir les boutiques à proprement parler ou des espaces, sans séparation construites réservés à chaque vendeur.

étendu leurs activités pour couvrir le prêt-à-porter, cosmétique et maroquinerie, bijoux de fantaisie, garniture et vaisselle…de production locale et d’importation. La multiplication de ces grandes surfaces et la tendance à la concentration donne une idée de l’importance fonctionnelle de la médina et de sa vitalité économique.

La médina conserve toujours son rôle de centre ville avec les équipements centraux et son commerce, renforcée en cela par les équipements centraux administratifs portés par le Coudiat, situé dans le prolongement sud de la médina. La variété des équipements de superstructure réunis au niveau de la médina et du Coudiat, draine d’importants flux mécanique et piétons que les 85 hectares du centre ne peuvent contenir. La convergence de nombreuses voies collectrices vers le centre et l’exiguïté de l’espace rendent son fonctionnement problématique (Fig. II 2). S’il faut encore ajouter les deux hôtels 4 et 5 étoiles à la place des jardins du centre, dont l’un est en cours de réalisation, il est très difficile d’imaginer la situation une fois les deux hôtels réalisés.

3.2.2 : le Coudiat Aty dans le centre ville:

Au début, la colonisation française avait projeté de faire du Coudiat le centre ville de la partie européenne de Constantine. Il avait été choisi pour y transférer les fonctions centrales de la médina, dans une tentative de séparation des deux communautés. Les promoteurs de ce projet souhaitaient se soustraire à l’hégémonie de la médina qui concentrait toutes les fonctions centrales : l’hôtel de ville, la préfecture, les banques, la cathédrale et des équipements administratifs en plus d’une grande concentration de commerces.

Le 14 Juin 1852, fut ratifié l’ordonnance ministérielle du dérasement de la colline du Coudiat, mais il n’eut lieu qu’en 1865. Une plate forme de 6 hectares fut dégagée. Le plan du nouveau quartier fut fixé par arrêté et la construction avait commencé bien après en 1907. Plus de cinquante années de retard pris par le projet, avaient permis à la médina d’asseoir son rôle de centre ville. Le Coudiat avait fait l’appoint par les équipements administratifs centraux qui manquaient, tels : le trésor, l’hôtel des mines, l’hôtel les travaux publics, l’académie, les services d’hygiène scolaire, la SONELGAZ ex EGA, l’hôtel de police, le musée, la maison de main d’œuvre, la cathédrale, quatre lycées et un important programme de logements et commerces.

Appelé à jouer le rôle de centre ville, le quartier avait bénéficié d’une bonne mixité urbaine et d’une architecture monumentale variée selon la nature des équipements. Elle est traitée en îlots équipements assez dense au centre du quartier et des îlots mixtes : commerces, services et logements sur les voies périphériques : la rue Abane Ramdane et celles en contact avec Belouizdad. De larges trottoirs sous arcades longent la plupart des voies de l’échiquier, pour permettre à une population nombreuse de circuler à l’abri des aléas du climat rigoureux. Les commerce et services très nombreux occupent les rez de chaussées des immeubles.

L’importante concentration d’équipements administratifs et éducatifs ont donné un cachet particulier au quartier où se sont développés des commerces induits tels : bureautique, papeteries, photocopies, librairies, cyber. Aussi la pratique de la journée continue et la masse humaine que drainent les équipements du coudiat ont permis le développement de commerces de consommation (les restaurants, fast foods, cafés, pâtisseries...). Les logements à l’étages sont à leur tour sollicités par les fonctions libérales à l’image de ce qui se passe à la médina.

3.2.3 : Médina – Coudiat : centre ville :

Les terres résultant de l’arasement de la colline du Coudiat avaient servi à combler les 9 mètres de différence de niveau entre le Coudiat le Rocher pour réaliser une meilleure continuité spatiale. Les avenues Benboulaïd furent tracées sur ce remblai, de part et d’autre desquelles furent plantés les deux grands jardins publics de Constantine les squares Benacer (ex Valée) et hadj Ali (ex square de la République). En contact avec la médina fut réalisée la plus grande place publique de Constantine : la place du 1erNovembre13 (ex place de la Brèche). Elle est considérée par la plupart des constantinois comme le centre ville de Constantine.

3.2.3.1 : Les équipements de la place

Afin de renforcer les liens entre les deux parties du centre : la Médina et le Coudiat, deux importants programmes d’équipements étaient réalisés, l’un autour de la place des martyrs, en contact avec le Coudiat (fig.II- 3), : le casino14, les maisons de l’agriculture, de l’ouvrier, du soldat. L’autre en contact avec la médina : les banques centrale et nationale, le palais de justice, le théâtre régional, la recette principale des PTT, l’université populaire, le conservatoire municipal, la maison du syndicat et le plus important marché couvert de la ville.

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La place publique, la plus importante de la ville avait pris le nom de place de la Brèche, car c’est en réalisant cette brèche dans les remparts de Constantine que l’armée française était entrée dans la ville en 1837, devenue depuis l’indépendance place du 1er Novembre A l’autre bout des allées Ben Boulaïd, en allant vers le Coudiat

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Le casino construit à l’époque coloniale et avait fonctionné de façon plus ou moins discontinue jusqu’à ce qu’il fut rasé vers le début des années 80 pour ce voir remplacé par un petit espace insignifiant et inutilisé par les habitants.

Ainsi la médina et le Coudiat avaient réalisé la continuité fonctionnelle et spatiale par les

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