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1.5 : L’espace résidentiel :

Dans le document Urbanisme et planification urbaine (Page 68-78)

L’espace résidentiel représente un grand pourcentage de la superficie de la ville. Il s’organisait en tournant plus ou moins le dos à l’espace économique qui se concentrait essentiellement au centre géométrique de la ville. Les corporations de métiers, foundouks, souks et rahba se situaient sur la voie principale et à l’entrée de certaines voies transversales. La voie principale est la plus longue voie urbaine qui traversait la ville des portes sud (bab el wad, bab el djabia et bab djedid) jusqu’à la porte nord de Bab el Kantara.

L’espace résidentiel porte les répartitions ethniques, sans qu’elles soient totalement cloisonnées. Elles sont reconnaissables à la prédominance de telle ou telle ethnie, mais sans vraiment être trop exclusive et à leur dénomination. D’ailleurs quartiers ou Haouma n’avaient pas de limites matérialisées ni bien précises, sauf certains derbs familiaux que leurs habitants pouvaient fermer chaque soir. Le quartier juif était un peu mieux individualisé parce qu’il était spatialement délimité et les synagogues étaient des moyens d’identification.

La trame viaires de l’espace médina est très souvent décrite comme un système très fortement hiérarchisé. Elle s’étend à toute la ville et se trouve ainsi à la base de sa structuration. Le système arborescent donne des voies de circulation bien hiérarchisées servant à filtrer l’accès de l’espace économique fondamentalement public à l’espace résidentiel. Ainsi les rues commerçantes et les voies principales de circulation servaient au grand public, les ruelles véhiculent une population moins importante habitant le quartier, c’est le domaine semi public. les impasses mènent directement vers les maisons et sont de ce fait des espaces semi privés.

1.5.1 : Une Occupation ethnique diversifiée et localisée :

Cet espace résidentiel, à la veille de l’occupation de Constantine par l’armée française, était partagé entre plusieurs ethnies. Constantine était la ville la plus peuplée de sa région comparativement à Bejaia, Annaba, M’sila… dont la population se situait entre 2.000 et 4.000 habitants. La population constantinoise totale tournait autour de 25 ou 30 milles habitants selon certaines sources. Cette population relativement nombreuse se partageait l’espace et les activités selon les ethnies et les confréries religieuses en présence.

- Les Arabes, représentaient près des 50% de la population totale, ils habitaient essentiellement à Souika, la partie basse de la médina. Ils possédaient foundouks, boutiques et biens immobiliers à l’intérieur de l’enceinte de la ville et sur un rayon de plusieurs lieues autour

du Rocher, ils avaient leurs jardins et vergers et leurs fermes dont s’occupaient les Kabyles en qualité de métayers.

- Les Kabyles berbérophones, se plaçait au deuxième rang par leur importance numérique, ils étaient composés de Beni Abbas, Kabyles et M’zitis. Ils constituaient une partie de la population flottante de la ville49. Ceux qui s’étaient installés en ville, l’avaient fait à Tabia Barrania pas loin de la casbah, spécialement réservé aux étrangers à la ville.

- Les Kabyles arabophones et berbérophones habitaient aussi le faubourg ou village construit sous forme d’habitations légères, devant la porte Bab El Oued, en dehors des remparts. Ce faubourg était détruit à chaque fois qu’il y avait menace extérieure. Les hommes prenaient place parmi les défenseurs de la ville, les femmes et les enfants essayaient de trouver refuge à l’intérieur de la ville. Ils détenaient le monopole du commerce des huiles, dans la ville et participaient à plusieurs activités artisanales dans de nombreuses corporations.

- Les Turcs et les Kouloughlis50 représentaient environ 25% de la population totale. Les Turcs représentaient la caste supérieure de l’autorité. Ils fournissaient la milice, les chefs à tous les postes importants de l’administration, mais ils ne participaient à aucune activité économique ou artisanale. Les soldats au service du Bey, sans familles habitaient les casernes des janissaires. Zkak Lablate est une voie parallèle à la casbah, elle représentait le quartier du Bey et de sa cour rapprochée. Mila Sghira était un petit quartier située entre Rahbet Essouf et l’ex rue arbaïne Cherifs : rue Ben Badis. Il était habité par des familles makhzen venues de Mila.

- Les Biskris, nègres et mozabites étaient peu nombreux, ils occupaient le Chatt, le bord du Rocher sur le Rhumel vers la médersa, le Nord Est de la rue Mellah Slimane (ex Perrégaux). La zaouia « Tidjania » est le symbole vivant de leur concentration pendant une période donnée dans cette partie de la ville.

- Les juifs, une communauté non négligeable, vivaient mélangés à la population de la ville. Ils avaient émis le vœu d’avoir un espace propre à eux, Salah Bey leur avait concédé au 18ième siècle, une superficie de 3,5 à 4 hectares. Ils se sont regroupés au quartier : Charaa, situé

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Ils vivaient sans résidences fixes, ils allaient chaque soir chercher un abri pour la nuit dans les cafés, foundouks et plus tard sous les arcades de nos places publiques » cité par F. ANTOINE d’après le Moniteur algérien du 20-09-1850

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Les Kouloughlis sont métis, de père est turc et la mère est autochtone, ils représentaient avec les janissaires le plus gros de l’armée ottomane.

entre la casbah, le quartier du Bey et Sidi J’liss, un quartier musulman. Ils sont d’habiles commerçants et bijoutiers. Ils pratiquaient l’usure qui leur permettait d’étendre leurs acquisitions et de s’enrichir davantage.

Toutes ces ethnies se partageaient l’espace de la ville selon les spécificités et les attributions de chacune d’elles. Cette répartition convenait à tout le monde, parce qu’elle leur permettait une organisation sociale, économique et religieuse qui permettaient l’épanouissement de chaque ethnie à l’intérieur de son groupe social et avoir des échanges avec les autres quand elle le souhaitait. Cette répartition spatiale et ethnique apparente n’est valable que pour l’espace résidentiel, où les lieux de culte et ceux de certaines pratiques socio culturelles spécifiques indiquaient l’ethnie résidente. Les pratiques urbaines et surtout économiques restaient ouvertes à tous les habitants de la ville et même à ceux qui venaient de l’extérieur (fig. I-4).

Ces ethnies se partageaient aussi les activités selon une certaine forme de spécialisation. Le commerce de gros et l’orfèvrerie étaient essentiellement entre les mains des négociants juifs, alors que les métiers artisanaux très variés et de grande qualité étaient pris en charge par les Arabes51. Les Mozabites, habiles commerçants et négociants de grand talent, tenaient des commerces. Les Turcs et Kouloughlis étaient dans l’administration et l’armée.

Les Biskris, étaient portefaix, teinturiers, les nègres étaient peintres. Le nombre de tanneries à Constantine faisait travailler un grand nombre de personnes de différentes ethnies: les Noirs, les Mouzabites, les Tunisiens, les Kabyles...

1.5.2 : Haoumas et quartiers :

Les maisons sont les éléments principaux de l’espace résidentiel. En général elles évitaient de se mettre sur les parcours soukiers et les rues à grand trafic, afin de mettre les familles, particulièrement les femmes, à l’abri des mélanges et des contacts avec les étrangers qui fréquentaient les commerces. Certaines grandes familles citadines s’organisaient par derb, elles édifiaient une ou plusieurs maisons avec un ensemble de dépendances : a’ali, kharba, hammam52, zaouia, cimetière. Cet ensemble se fermait tous les soirs par une grande porte en bois donnant sur l’espace public.

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F. BENIDIR La revalorisation d’un tissu ancien : la médina de Constantine s/dir F. BENATIA, IAU Constantine 1989 p. 95

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D’autres maisons, s’installaient par rue, zenka, ou sabat53 et aussi autour d’impasses. Ces haoumas portaient le nom de la famille la plus ancienne du quartier, la plus riche ou la plus nombreuse possédant plusieurs propriétés (zankat Laamamra, derb Bencharif, sabat Belbédjaoui…). D’autres rues, les habitants se sont inspirés de la nature du site pour leur donner des noms : Zankat dardaf (rue sombre), zeleika (la glissante) Ech chatt (le bord du précipice), ou le nom d’un saint représenté par une mosquée ou une zaouia : Sidi Jliss, Sidi Rached…

Un grand quartier ou haouma est composé d’un ensemble de zenka, il renfermait les équipements collectifs de base de l’époque : le masdjed (mosquée des cinq prière) ou Zaouia, le commerce, la fontaine, le four, le charbonnier, hammam et le barbier. A cette époque, Constantine avait environ cent mosquées, masdjed ou zaouia54. Ces équipements de culte, étaient très importants dans la pratique de l’espace. Leur rôle ne se limitait pas seulement à la prière, ils assuraient aussi un rôle social très important. La mosquée et l’école coranique assuraient la fonction contemporaine de la crèche, du préscolaire, de l’école jusqu’à un certain niveau dans lesquels elles étaient relayées par les médersas de la ville.

Nous retrouvons ici le rôle social des équipements religieux, c’est au niveau des mosquées et zaouia que se réglaient certains échanges économiques importants (surtout vente du foncier ou immobilier), les demandes en mariage et les dotes, les querelles, les malentendus et biens d’autres problèmes de la société…De ce fait, la mosquée concentrait les fonctions qui sont aujourd’hui partagées par un grand nombre d’équipements. De même le barbier, en plus de son métier de barbier et coiffeur, il pratiquait aussi la circoncision des jeunes enfants, soignait un grand nombre de maux par la hidjama55 d’où l’importance de son installation à l’intérieur des espaces résidentiels, il jouait ainsi le rôle de centre de santé.

Dans chaque quartier on trouvait au moins une vieille dame qui pratiquait l’accouchement traditionnel, elle était connue des familles qui pouvaient lui faire à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour aider une femme à accoucher, ainsi les services de la maternité sont assurés par ces accoucheuses. Bien que la ville dans son ensemble soit, spatialement assez restreinte et les équipements du centre accessibles à tous, l’équipement des quartiers, leur donnait une autonomie relative par rapport au centre ville. Cela permettait aux enfants et aux

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Passage couvert, portant généralement le nom de la famille qui y possède le plus grands nombre de maisons ou de dépendances.

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GAID M. op cité 55

femmes des déplacements discrets et sans danger tout en conservant une certaine tranquillité et une relative intimité dans les quartiers.

1.5.3 : L’habitation : Dar ou maison

Comme dans tous les pays musulmans, la maison est introvertie, elle s’ouvre à l’intérieur sur une cour de forme géométrique régulière carrée ou rectangulaire. Elle offre à l’extérieur une façade presque aveugle, si on exclue la porte d’entrée et quelques rares petites ouvertures au niveau des étages supérieurs. Le kbou dont la fenêtre est doublée d’un moucharabia permettait de voir ce qui se passait à l’extérieur sans être vu, elle était utilisée surtout par les femmes. Mais quand des maisons se trouvaient, malgré toutes les précautions sur le parcours soukier, elles déplaçaient la cour au premier étage pour céder tout le rez de chaussée aux commerces et entrepôts. Ces habitations étaient de petite taille, il s’agit des a’ali.

1.5.3.1 : Les maisons bourgeoises

Diar pluriel de dar ou maison : dans la médina les maisons bourgeoises occupent soit des parcelles îlots individualisés ou de grandes parcelles à l’intérieur des îlots résidentiels. Elles occupent des parcelles à géométrie plus ou moins régulière et s’organisent autour de grandes cours de forme carrée ou rectangulaire. Sur ces cours s’ouvrent tous les espaces de la maison, elles servent à l’éclairage, l’ensoleillement, au renouvellement de l’air et aux travaux ménagers. La richesse de ces maisons n’est pas ostentatoire, mais à l’intérieur elles utilisent des matériaux nobles et sont bien décorées, faïence, bois sculpté… Elles s’élèvent généralement sur trois niveaux et se terminent par une toiture en tuiles canal à deux pentes sur les quatre côtés, les terrasses à Constantine, sont exceptionnelles et quand elles existent, elles sont partielles.

Les maisons bourgeoises sont bien spacieuses et comportent beaucoup d’espaces à fonctions spécialisées tels (s’raya : une aile pour chef de famille, bit edyef : salon pour invités, bit essaboun : buanderie, dahliz : cave, slamattes : un étage intermédiaire de 1,80 m ou 2,00m de hauteur sous plafond, dont une partie servait au logement du personnel de services (féminin) et une autre partie sert à conserver les réserves de la famille en tous genres nourritures, couvertures, les grands ustensiles de cuisine en cuivre, …). Ces maisons possèdent aussi d’autres dépendances qui leur sont attenantes tels (la’ali ou kherba, zaouia, hammam, cimetière…) (voir annexe I-2)

1.5.3.2 : Les maisons populaires

Les maisons populaires sont plus nombreuses et plus petites que les maisons bourgeoises, elles utilisent les matériaux de constructions les plus modestes, les briques de terre séchées, les

revêtements des murs et du sol sont faits de plâtre, wast eddar est couvert de pierre, les balcons sont en maçonnerie. Les pièces sont de petite taille, il n’y a pas bit le kbou, il est représenté juste par un enfoncement dans l’épaisseur du mur, sans aucun décor. Ces maisons modestes sont plus nombreuses dans la basse Souika.

Dans ces maisons, au lieu d’avoir à l’étage intermédiaire des slamates, il y a ce qu’on appelle mesrak56 : c’est un espace pris entre le rez de chaussée et le premier étage. Contrairement à slamates, qui sont un niveau apparent sur la façade intérieure de la maison, mesrak peut passer inaperçu puisqu’il n’a pas d’autre ouverture que la petite porte d’accès au détour d’un petit escalier, sa hauteur varie entre 1,20 et 1,50 mètres. Il servait uniquement à l’entreposage des réserves familiales. Ces maisons ne possèdent aucune des dépendances des maisons bourgeoises.

1.5.3.3 : La’ali :

La’ali est une habitation de surface bien réduite de deux ou trois niveaux, elle est plus courante sur les voies commerçantes et les rues à grandes circulation, ce qui explique l’emplacement de la cour au premier étage, car le rez de chaussée est occupé par les commerces et les entrepôts. La’Ali a deux ou trois pièces autour de cette petite cour qui peut se résumer en un puits de lumière. Au niveau de la cour on trouve les espaces communs utiles dont la petite cuisine, la fontaine, le système d’évacuation des eaux et les toilettes, quant aux chambres, elles se trouvent au premier étage et au deuxième quand il existe.

La’ali peut servir de maison d’habitation à une famille, à un vieux couple ou à une personne seule quand ses enfants la quittent. Il fait aussi partie des dépendances de la maison bourgeoise, au même titre que le hammam, la zaouia et le cimetière familial. Il sert de logement aux invités qui viennent pour passer la nuit ou pour des séjours plus longs, en famille ou les hommes seuls.

1.5.3.4 : Kherba

El Kherba est une dépendance de la maison bourgeoise, c’est une maison plus proche du type rural, d’un seul niveau ou deux niveaux au plus. Elle renfermait une basse cour et un ou deux moutons pour les besoins quotidiens de la famille bourgeoise qui en était propriétaire. La famille des métayers qui tenait cette maison habitait le logement prévu pour cela au rez de chaussée quand la surface est importante si non à l’étage. Ces maisons n’étaient pas très répandues dans la médina, il n’y avait que quelques unes.

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Ces kherba travaillaient en étroite collaboration avec les métayers des fermes de l’extérieur de la ville appartenant à la famille propriétaire. On les trouve surtout au voisinage du pole gouvernemental au niveau de la casbah et à Souika parce qu’il y avait aussi une concentration de familles autochtones bourgeoises. Cette maison faisait le transit des produits fermiers frais entre la ferme et la maison familiale urbaine. On y faisait aussi l’abattage et le nettoyage des poulets et moutons pour la consommation des propriétaires. Pour la construction de la kherba on utilisait seulement les matériaux locaux, les briques séchées pour les murs intérieurs et la pierre pour le dallage de la cour, skifa, la cuisine et des coursives du rez de chaussée était en plâtre, pour les chambres, ils utilisaient le carrelage.

Cette richesse était reconnaissable à la qualité, la taille des espaces et aux matériaux nobles qui étaient utilisés (marbre, zellidj, bois travaillé,…). Parfois on pouvait s’en rendre compte grâce à la qualité du bois de la porte d’entrée, aux clous de cuivre et heurtoir qui l’ornaient. Si non, elle restait très sobre. On ne pouvait pas faire la différence entre une maison bourgeoise et une maison populaire mitoyennes dans la même rue. (selon un hadith du prophète de l’islam (qsssl), il avait conseillé aux musulmans de laisser un autre adosser sa maison contre la leur pour lui permettre de gagner un mur, ce qui pourrait expliquer l’imbrication des maisons dans les villes musulmanes)

1.5.3.5 : La maison juive :

Ces maisons sont d’un type nouveau par rapport à la maison arabe que les Juifs avaient longtemps habitée. Il semble que les relations fortes qu’avait la communauté juive avec l’Europe, la France particulièrement, les avaient inspirés pour produire en guise d’habitation l’équivalent de l’immeuble à cour, la maison juive a la même entrée que la maison arabe : entrée en chicane, la cour centrale, plus souvent de taille modeste parce que couverte d’une verrière, chose plutôt rare dans les maisons arabes.

A la différence des maisons arabes dont les pièces s’organisent autour de la cour, en général sur trois niveaux. Les maisons juives ont des appartements de 2 et 3 pièces avec toutes les commodités autour de la cour, où se trouvaient aussi les toilettes collectives. Un autre changement important est apparu sur les façades, ces dernières portaient un plus grand nombre d’ouvertures de taille relativement importante et même des balcons. Ces maisons se concentraient dans le quartier juif : charaa, dont une partie importante est complètement détruite à l’image de ce qui s’est produit à Souika basse et dans d’autres parties du Rocher.

Conclusion : Une ville socialement et spatialement bien structurée :

L’aperçu historique sur Constantine avant les Othomans, permet de remonter le temps afin d’apprécier l’ancrage historique de la ville dans son site et dans sa région, pour comprendre la persistance des tracés et certaines configurations spatiales devenues indélébiles. Les découvertes fortuites57 sont juste photographiées et répertoriées par les employés de l’agence archéologique, avant e disparaître sous les pelles, dénote du peu d’intérêt accordé à l’histoire, alors que ces découvertes devraient inciter les responsables locaux et nationaux à procéder à des fouilles organisées sur toute la ville et là où elles se trouvent pour qu’elle révèlent la part enfouie de l’histoire des civilisations qui s’y sont succédées.

Les Arabes avaient donné aux villes islamisées leurs éléments structurants et fondateurs de la nouvelle religion, puis leur avaient succédés de nombreuses dynasties autochtones mais rien d’important n’est apparent. Selon de nombreux historiens, « la médina basse » avait toujours été habitée par la population autochtone (de par son architecture éphémère) alors que la médina haute était toujours occupée par le pouvoir qu’il soit autochtone ou étranger. Concernant ces périodes historiques les données se font très rares, ce qui nécessiterait des fouilles pour mettre à jour les apports et enrichir les informations qui leur sont relatives.

La ville othomane est celle qui nous est parvenue et aussi la mieux décrite par les nombreux écrits58. Elle montre la structure urbaine qui nous permet d’apprécier l’occupation judicieuse du site par les différents pouvoirs et activités urbaines, selon les spécificités de chacune. Notre étude de l’espace urbain à travers ses divers composants, dans certains cas

Dans le document Urbanisme et planification urbaine (Page 68-78)