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2.1 Désignation directe de l’argent

2.1.3 Stips : rémunération et travail

tips, nummus, denarius et talentum reviennent ensuite régulièrement. Tous ces

termes sont utilisés en tant que nom et désignent spécifiquement la monnaie.

Stips et nummus apparaissent autant que l’argentum puisqu’ils font quinze

apparitions. Stips est un terme qui désigne la « pièce de monnaie »156. Stips a

deux principales acceptions : l’impôt et la solde payée aux soldats. Il n'a pas spécialement de connotation positive ou négative. Ce terme n’est pas dénué d’intérêt. De fait stipendium – qui est formé sur stips et pendo – encadre les Métamorphoses. Il se trouve aux livres I, 1 et XI, 30. C’est d’ailleurs le premier et dernier terme en lien direct avec l’argent dans le récit. Au livre I, 1, dès la présentation de Lucius et de sa formation, nous trouvons stipendium :

Ibi linguam Atthidem primis pueritiae stipendiis mervi.157

Le vocabulaire est ici globalement stable si ce n’est pour la graphie d’Atthidem158 et mervi.

L’utilisation conjointe de stipendium et mereo rappelle l’expression merere stipendia159. La

connotation pécunière et militaire est sensible et est d’ailleurs mise en valeur dans la traduction de P. Vallette. Que nous apporte cette présentation de la formation littéraire de

Lucius et plus particulièrement de son langage, de sa conception de l’oral160 ? Apulée a choisi

de donner la parole à un narrateur personnage qui fait lui aussi intervenir d’autres discours au

153APULEE, Métamorphoses, VIII, 28, « ce fut à qui leur offrirait des pièces de cuivre, voire d’argent, qu’ils recevaient dans les plis ouverts de leurs robes ».

154 A ce sujet, voir supra 31.

155ANNEQUIN, 1998, 89-128, remarque l’art d’Apulée – qui est celui de la desultoria scientia – de dire tout en ne disant pas. Il met en valeur les jeux sur l’ambigüité du réel notamment concernant la Thessalie : « ils confondent l’image et la réalité, l’être et le paraître, ils ouvrent la pente de la symbolisation en préservant cet écart indispensable entre le signifié et le signifiant ».

156ERNOUT-MEILLET, 2001, 650.

157APULEE, Métamorphoses, I, 1, « c’est là qu’enfant la langue attique a été le prix de mes premières armes ». 158 Dans les manuscrits Atthis apparaît avec ou sans « h ». La présence de l’aspiration ne change pas le sens du

mot mais surcharge le terme de connotation hellénique. Hanson le supprime dans son texte alors que Robertson le maintient pour garder l’effet produit.

159ERNOULT-MEILLET, op.cit., idem : « solde payée aux soldats, stipendia merere ; puis, par métonymie, « année(s) de service » et « service », employé au sens figuré ».

160 La place du langage pose question dans l’œuvre d’Apulée. Apulée mélange un style artificiel et un mode de conversation orale indique FERGUSON, 1961, 61-74. Cf. aussi GRAVES, 1956, 9.

sein de son récit. G. Puccini-Delbey met en valeur la fonction de communication présente

dans les Métamorphoses161. Les discours constants du narrateur personnage créent un lien

particulier avec le lecteur. C’est donc un personnage qui parle constamment et qui distribue la parole. La mise en abyme de la parole est un point particulièrement intéressant à évoquer concernant les Métamorphoses. Nous sommes amenés à nous demander qui s’exprime tout au long du récit. A travers Lucius, Apulée se joue de cette question et cela montre sa virtuosité dans ce domaine. De plus, le fait de relier l’apprentissage de Lucius directement à l’argent met en éveil l’attention du lecteur et invite à s’interroger sur l’argent. Cette association se retrouve étrangement à la fin au livre XI, 30 :

Nec hercules laborum me sumptuumque quidquam tamen paenituit, quidni ? liberali deum providentia iam stipendiis forensibus bellule fotum.162

A la fin du récit, la parole en vient à être rémunératrice pour Lucius qui pourra accumuler de l’argent au barreau. La question de la rémunération chez un avocat ne va pas de soi dans

l’Antiquité romaine163. Sous la République, l’avocat, garant de l’autorité morale et politique,

remplit un rôle d’assistance judiciaire164. Il ne reçoit, à ce titre, pas de rémunération, même si,

comme c’est le cas de Cicéron, il peut faire s’enrichir avec ses plaidoiries165. Sous le

Principat, et notamment au IIème siècle de notre ère, coexistent deux types d’avocat. D’un côté, subsiste une pratique classique de la mission d’avocat telle que Pline le Jeune le met en

avant dans ses Lettres166. D’un autre côté, la fonction d’avocat tend à se professionnaliser : la

rémunération poussait les gens de condition modeste à devenir avocat167. Dans le livre XI, 30

la référence au stipendium s’inscrit davantage dans cette deuxième catégorie d’avocat. Pour

161PUCCINI-DELBEY, 2001, 91, « la « fonction de communication » est privilégiée au point qu’elle se trouve à la source même de la narration. En effet, le prologue tout entier est une sorte de dialogue fictif entre le narrateur et son lector dont l’existence est posée d’emblée ».

162APULEE, Métamorphoses, XI, 30, « et je n’eus, certes, à regretter ni mes peines ni mes dépenses, s’il est vrai que la providence des dieux me procura libéralement, par les gains que je fis au barreau, une assez jolie aisance ».

163 Le principe de non rémunération de l’avocat a été fixé sous la République, en 204 av. J.-C., par la lex Cincia

de donis et numeribus. Il s’agissait de protéger la plèbe de la cupidité des patrons en interdisant ces derniers

de recevoir des dons ob causam orandam avant d’avoir plaidé. A ce sujet cf. CRAWFORD, 1996, 741-744. 164 Cf. DAVID, 1992 qui présente dans son ouvrage la notion de patronat judiciaire. L’assistance judiciaire était

un des services les plus considérables que l’on pouvait rendre dans la vie romaine ; en effet, le fonctionnement des tribunaux autant que la pratique sociale imposaient que le métier d’avocat n’en soit précisément pas un mais un élément des relations de protection et d’aide que l’on devait assumer et assurer pour une reconnaissance civique et une ascension dans les plus hautes sphères de l’Etat. Ainsi, toute l’activité des orateurs, défenseurs ou dans une moindre mesure accusateurs, se trouvait dominée par la question de la légitimité du pouvoir. Il fallait appartenir aux grands ordres pour exercer cet art car il fallait être investi d’une autorité morale et politique pour pouvoir s’adresser au peuple et protéger ses parents ou ses alliés.

165CICERON, Phil, 2, 40 a fait fortune avec ses plaidoiries, mais indirectement.

166PLINE LE JEUNE, Lettres, 6, 23, 1-3, se flatte de défendre gratuitement la cause de ses amis. 167 Cf. YSCHARD, 2016, 1-21.

autant, le mot choisi par Apulée pour désigner la rémunération correspond davantage à la

solde des soldats168, et non pas à l’univers judiciaire. Ce choix d’Apulée place le personnage

dans une position de subordination, d’infériorité. La parole du personnage n’intervient pas de façon incontrôlée. L’évolution dans le parcours de Lucius est rendue sensible à travers l’argent. Lucius n’est plus un agent passif au travers duquel passent les propos d’autrui sans filtre. Il devient un acteur qui utilise la parole à des fins utiles et dans un rôle spécifique effectué en parallèle de ses charges religieuses. C’est également le composé de stips,

stipendium, qui se retrouve à la fin du récit, comme en réponse à celui utilisé au livre I, 21-22.

Cela renvoie aux effets d’écho déjà évoqués169.

Les autres termes qui concernent stips ne sont pas des composés. Bien souvent l’utilisation nominale de stips ne s’effectue pas seule : des déterminants ou adjectifs l’accompagnent régulièrement. Au début des Métamorphoses, stips intervient pour désigner des revenus gagnés par des invidividus dans le dénuement. Dès le livre I, 4, stips fait référence aux gains qu’espère obtenir un roturier, un circulator :

Ac mox eundem invitamento exiguae stipis venatoriam lanceam, qua parte minatur exitium, in ima viscera condidisse.170

Les déterminants renforcent le sens de stips. L’adjectif exiguus employé avec stips montre

d’ores et déjà que l’argent est un élément moteur de l’individu. L’opposition entre ce

qu’accomplit le faiseur de tours et ce qu’il compte gagner révèle dès le début du récit que l’argent est un élément problématique, qui fait perdre le sens de la réalité, des valeurs, de la vie. C’est en effet la vie que risque de perdre ce circulator.

Socrate, lui aussi, au livre I, 6, est un personnage dans une situation financière catastrophique :

Humi sedebat scissili palliatro semiamictus, paene alius lurore, ad miseram maciem deformatus, qualia solent fortunae decermina stipes in triviis erogare.171

Stips intervient ici dans une comparaison qui ajoute un effet négatif à la présentation

péjorative du personnage. Sa position accollée à l’adjectif susbtantivé decermina de sens

168CORBIER, 1980, 68 sqq., « les soldats forment la masse des « salariés de l’Etat. Ils touchent une solde –

stipendium – qui leur est allouée en trois termes, déduction faite du coût de leur entretien ». Concernant la

charge d’avocat, des hésitations du vocabulaire montrent l’ambigüité du statut. Sont utilisés les mots merces,

honorarium et salarium.

169 Cf. supra 34-36.

170 APULEE, Métamorphoses, I, 4, « après quoi, encouragé par quelques pièces de monnaie, il s’enfonça jusqu’aux entrailles, par le bout meurtrier, un épieu de chasse ».

171APULEE, Métamorphoses, I, 6, « il était assis à terre, à moitié couvert d’un mauvais manteau déchiré, le teint terreux, méconnaissable, défiguré par une maigreur à faire pitié, semblable à ces épaves de la vie qui mendient des sous dans les carrefours ».

figuratif et fortement connoté induit un sens équivalent172. Ici, les pièces de monnaie sont le seul revenu que peut espérer obtenir cette espèce d’individu. Son statut s’en trouve totalement rabaissé, marqué par l’infâmie. Si déjà la notion de travail et de se faire payer pour effectuer une tâche était vue comme avilissant et proche du servage, cette situation est encore plus

dégradante173. Déjà le mot humus en début de phrase renvoie à l’humiliation, au rabaissement

physique, mental, social, humain en général. Stips jusque là accompagne des circonstances, des individus de statut subalterne.

C’est encore le cas au livre II, 13, concernant Diophane, un soi disant devin :

Nam et hic apud nos multa multis similiter effatus non parvas stipes, immo vero mercedes opimas iam consecutus fortunam scaevam an saevam verius dixerim miser incidit.174

Apulée établit dans cette phrase des jeux d’oppositions. Il oppose au centre stips à merx qui,

chacun, sont qualifiés par un adjectif qui vient accentuer leurs différences175. Comment la

construction du récit en écho est-elle renforcée ? Dans un même jeu de miroir s’oppose la

situation positive initiale à la déchéance finale due à la fortuna scaeva an saeva176. C’est un

172 Cf ERNOUT- MEILLET, 2001, 102. D’ailleurs dans le Laurentianus 68, 2, se trouverait le superlatif

deterrima. Ce terme est, lui aussi, péjoratif. Le superlatif de l’inusité deter tend à faire apparaître Socrate

encore plus avili que decermina, de par son caractère intensif et son sens négatif. Cependant, deter n’est pas attesté dans les textes, ce qui incite à lui préferer decermina.

173 La notion de travail est complexe dans l’Antiquité. Pourtant qui ne travaille pas dans l’Antiquité romaine ? Ce sont les honestiores et, eux, trouvent dévalorisant de devoir le faire, considérant le travail comme un avilissement, un processus qui rend l’égal d’un esclave. Cf. ANDREAU,FRANCE,PITTTIA, 203. C’est ce que l’on retrouve chez CICERON, De officiis, I, 42, 150. DèsPLATON, La République, VI, 54, un homme bien né est sensé mépriser le travail. Cf. aussi VEYNE, op.cit., 120, « chaque notable a objectivement une activité qui lui permet d’être riche et qui l’absorbe peut-être autant qu’un travailleur mais sans être un travail ; car l’essence du notable est celle d’un homme de loisir, indépendant et pleinement homme ; un stéréotype prétend que son activité ne peut être que l’agriculture ».

174APULEE, Métamorphoses, II, 13, « chez nous aussi, à nombre de gens, il a rendu beaucoup d’oracles analogues, et il avait amassé déjà, je ne dis pas quelques sous, mais des gains opulents, quand, par malheur, la stupidité, ou, si l’on aime mieux, la cruauté de la fortune s’est mise en travers de sa route ».

175 L’ordre inversé adjectif – nom, puis nom – adjectif renvoie à une structure en chiasme qui met davantage encore en valeur leur sens contraire. Stips est accompagnée de l’adjectif parvus qui est renforcé par la négation non placée avant le groupe nominal. Au contraire, merx est clairement présenté à l’opposé de stips comme le montre déjà l’adverbe immo vero que nous pourrions rendre par « mais au contraire » (traduction personnelle) plutôt que par « mais ». L’adjectif opima qui est remplacé par la leçon optimas, dans le Laurentianus 68, 2, dote le nom merx de connotations mélioratives. D’ailleurs le superlatif optimus de l’adjectif bonus, comme dans le cas de deterrimus un peu plus haut, peut aussi se justifier et intensifier le sens positif.

176 A ce titre d’ailleurs, la traduction de SERS in Apulée, Les Métamorphoses, 2010, II, 13, nous semble mieux rendre le jeux de mots présent dans le texte d’Apulée : « Ici aussi chez nous il a prédit des tas de choses à des tas de gens et pris pas seulement quelques pièces mais des honoraires rondelets. Et puis le malheureux, sa chance a trébuché, à moins qu’elle ne lui ait fait un croche-patte ». Cela pourrait aussi être rendu par la traduction suivante : « De fait ici aussi chez nous, après avoir prédit beaucoup à beaucoup et s’être ainsi acquis non pas quelques piècettes mais de bien grosses sommes, le pauvre s’est heurté à un sort cruel, ou plus exactement dirais-je à un sort de gaucher. » La disparition de la consonne entre scaeva et saeva crée une insistance ironique sur la valeur du personnage, selon Milon.

emploi récurrent dans les Métamorphoses comme le signale D. Robertson177. Le terme

fortuna était déjà présent aussi au livre I, 6 pour décrire Socrate178. Le Chaldéen, de par ses revenus initiaux, paraissait se détacher du circulator et de Socrate mais sa déchéance finale s’en rapproche. De toute façon, ces trois personnages ne perçoivent de l’argent que dans un rapport à l’autre très subjectif. L’évaluation est cruciale donc si la prestation est bonne, on donne beaucoup et inversement. Cela rappelle que les prix varient dans la transaction financière qui met en rapport le vendeur, l’acheteur et ce qu’ils échangent. Les stipes représentent la valeur marchande de ce que chaque personnage réalise et, en ce sens, sont connotées négativement. En va-t-il de même partout ailleurs ?

Les récits des livres VII à XI nous livrent encore quelques occurrences du mot stips. Dans quelle mesure ceux qui sont le plus affectés par l’argent possèdent-ils aussi une échelle de valeur financière ? Comment celle-ci apparaît-elle en filigrane dans le récit ? Ainsi l’un des voleurs explique comment il a réussi à recruter un homme (Tlépolème alias Hémus) en vantant les mérites de son métier, au livre VII, 4 :

Nec manum validam erogandae stipi porrigeret sed hauriendo potius exerceret auro.179

Ici, stips s’oppose clairement à aurum, comme le confirme l’adverbe potius qui sert d’outil de comparaison. La terminologie sous-entend que stips est en état d’infériorité par rapport à

aurum. L’activité qui a pour finalité de récupérer de l’argent est mise en concurrence. Stips

n’est décidément pas un terme positif ou même neutre.

Pour finir ce tour d’horizon, même quand stips est complété par un adjectif qui désigne sa matière, l’effet produit est ambigu au livre VIII, 28 :

Stipes aereas immo vero et argenteas multis certatim offerentibus sinu recepere patulo nec non et vini cadum et lactem et caseos et farris et siliginis aliquid.180

Au livre VIII, 28, stips est employé avec aereus et argenteus. Dans quelle mesure

l’absence de l’adjectif aureus agit-elle dans l’horizon d’attente du lecteur ? La présence d’argenteus en lien avec aereus implique une progressivité qui est toute relative puisqu’elle n’aboutit pas concrètement à l’aurum. Cependant, la sonorité même de l’adjectif aereus, très

177 APULEE, Métamorphoses, IV, 2, note 2 « Fortunae meae scaevitatem. L’adjectif scaevus signifie proprement gauche et exprime au figuré l’idée de malagresse ou de malchance. Il est souvent appliqué dans les

Métamorphoses, ainsi que scaevitas, à la fortune, comme si c’était la fortune elle-même qui fût

malchanceuse, et associé par allitération à saevus, cruel ». 178APULEE, Métamorphoses, I, 6, fortunae decermina.

179 APULEE, Métamorphoses, VII, 4, « au lieu de tendre une main robuste pour demander l’aumône, de l’employer plutôt à récolter de l’or ».

180APULEE, Métamorphoses, VIII, 28, « ce fut à qui leur offrirait des pièces de cuivre, voire d’argent, qu’ils recevaient dans les plis ouverts de leurs robes, ou encore une cruche de vin, du lait, du fromage, un peu de farine ou de froment ».

proche d’aureus, peut sous-entendre sa présence et même l’inviter dans l’imaginaire du lecteur. Il s’agirait ainsi d’une présence-absence de l’aurum. La question de l’association entre aureus et aereus n’est pas sans intérêt : elle est présente à une autre reprise dans le récit.

Or, nous retrouvons employés conjointement aereus, argenteus et aureus181. A chaque fois,

Apulée utilise une gradation qui se termine sur aureus. Cela est bien un usage spécifique dans le sens où il n’apparaît pas chez d’autres auteurs antiques. D’ailleurs ces adjectifs interviennent à chaque fois pour désigner le terme sistrum. Cela renvoie directement à un attribut caractéristique de la déesse Isis. Les nombreux autres dons que reçoivent les prêtres de la déesse syrienne sont présentés ne sont pas de même nature : ils sont présentés en une accumulation qui entre en opposition avec la gradation initiale de la phrase. Un effet de chute est créé entre les deux parties. L’absence d’aureus ainsi que la présence de stips crée une séparation nette entre le culte d’Isis qui, lui, est associé à aureus, et les pratiques des prêtres de la déesse syrienne. Cela met en valeur la bassesse des personnages en question et de leurs activités. Le phénomène est particulièrement sensible au vu de la présence-absence d’aureus. De son côté, stips induit régulièrement une vision négative des êtres et de leur conception de l’argent.