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Entre sciences et croyances populaires 1. En cas de réveil du volcan

Les représentations du risque volcanique

2. Entre sciences et croyances populaires 1. En cas de réveil du volcan

Par tradition culturelle, les populations créoles demeurent en étroite connexion avec les éléments naturels qui les entourent. Ainsi, certains «signes» pourront être interprétés avec plus ou moins de justesse et d’objectivité.

«Connaissez-vous des signes précurseurs permettant d’annoncer une éruption? Si oui, lesquels ?»(Figure 1.7)

Plus de 50% des PSE répondent positivement à cette question. Trois hypothèses semblent ici expliquer cette forte réponse positive. Premièrement, la bonne connaissance de la terre : ce sont des populations agricoles, proches de la nature, ayant donc l’habitude d’observer le moindre changement au sein de celle-ci. De plus, elles peuvent avoir acquis de l’expérience au cours des précédentes éruptions ou avoir hérité de connaissances ancestrales et familiales, transmises de générations en générations. L’importance de la transmission orale dans les sociétés créoles est primordiale, les premiers habitants n’étant que peu instruits donc ne maîtrisant pas l’écriture. La plupart des PSE se fient à certains indices provenant de

l’environnement naturel afin de détecter si le volcan est sur le point d’entrer en éruption. Trois types de modalités de réponse apparaissent :

Les signes scientifiques :Les «séismes» sont particulièrement évoqués (entre 24 et 34%) et ce, sur tous les secteurs interrogés. Les «cendres» sont ensuite citées au sein des deux populations antillaises (entre 12 et 25%), les souvenirs ou les éruptions proches (avec

notamment le volcan de l’île de Montserrat31 dont les retombées de cendres affectent

régulièrement la Guadeloupe) alimentant ces représentations.

Connaissez-vous des signes précurseurs à une éruption volcanique ? Si oui, le(s)quel(s) ? Dans les dynamiques éruptives de type explosif, des gaz magmatiques, des températures

élevées, des séismes profonds ou encore des déformations du sol, sont des signes géophysiques et géothermiques précurseurs d’une éruption volcanique. S’ils apparaissaient dans les mois à venir par exemple, seraient annonciateurs d’une éruption à une échéance de plusieurs années selon les scientifiques de l’Observatoire de Guadeloupe.

0 10 20 30 40 50 60 Signes évoqués uniquement

aux Antilles comportement des animaux

modification du débit des cours d'eau

l’environnement naturel afin de détecter si le volcan est sur le point d’entrer en éruption. Trois types de modalités de réponse apparaissent :

Les signes scientifiques :Les «séismes» sont particulièrement évoqués (entre 24 et 34%) et ce, sur tous les secteurs interrogés. Les «cendres» sont ensuite citées au sein des deux populations antillaises (entre 12 et 25%), les souvenirs ou les éruptions proches (avec

notamment le volcan de l’île de Montserrat31 dont les retombées de cendres affectent

régulièrement la Guadeloupe) alimentant ces représentations.

Connaissez-vous des signes précurseurs à une éruption volcanique ? Si oui, le(s)quel(s) ? Dans les dynamiques éruptives de type explosif, des gaz magmatiques, des températures

élevées, des séismes profonds ou encore des déformations du sol, sont des signes géophysiques et géothermiques précurseurs d’une éruption volcanique. S’ils apparaissaient dans les mois à venir par exemple, seraient annonciateurs d’une éruption à une échéance de plusieurs années selon les scientifiques de l’Observatoire de Guadeloupe.

Oui Non JSP NR Signes évoqués uniquement aux Antilles chaleur comportement des animaux fumerolles ciel rouge gax toxiques odeur de soufre modification du débit des cours d'eau autres

l’environnement naturel afin de détecter si le volcan est sur le point d’entrer en éruption. Trois types de modalités de réponse apparaissent :

Les signes scientifiques :Les «séismes» sont particulièrement évoqués (entre 24 et 34%) et ce, sur tous les secteurs interrogés. Les «cendres» sont ensuite citées au sein des deux populations antillaises (entre 12 et 25%), les souvenirs ou les éruptions proches (avec

notamment le volcan de l’île de Montserrat31 dont les retombées de cendres affectent

régulièrement la Guadeloupe) alimentant ces représentations.

Connaissez-vous des signes précurseurs à une éruption volcanique ? Si oui, le(s)quel(s) ? Dans les dynamiques éruptives de type explosif, des gaz magmatiques, des températures

élevées, des séismes profonds ou encore des déformations du sol, sont des signes géophysiques et géothermiques précurseurs d’une éruption volcanique. S’ils apparaissaient dans les mois à venir par exemple, seraient annonciateurs d’une éruption à une échéance de plusieurs années selon les scientifiques de l’Observatoire de Guadeloupe.

Signes évoqués uniquement aux Antilles Guadeloupe Martinique Réunion

Le «comportement des animaux», (chiens, chats ou animaux d’élevage) mais également des «insectes» (abeilles, fourmis …) est selon eux différent (4 % à la Réunion, 13 et 16 % en

Martinique et Guadeloupe) : ils sont plus nerveux voire «affolés» ou rentrent à l’intérieur

des habitations.

Puis, les «odeurs de soufre» sont mentionnées : autour de 5 à 6 % aux Antilles, 1% seulement

à la Réunion. Le type de volcanisme étant, comme précisé précédemment, le facteur explicatif de ces distinctions. Un élément notable à la Réunion, la couleur du ciel est très souvent indiquée ; en effet, lorsque le Piton de la Fournaise se réveille, la couleur rouge de

la lave se reflète sur les nuages lorsque la nuit tombe : la «rougeur du ciel» (13 %) est visible

de loin et sert d’indicateur à la population vivant aux abords de l’édifice. Cependant, ce n’est plus à proprement parler un signe précurseur du réveil du volcan mais un élément annonciateur de l’arrivée possible d’une coulée de lave.

Les réponses concernant la «modification du débit des cours d’eau» (5 %) ou le «silence de la

nature» (3 %) ont régulièrement été ponctuées d’anecdotes relatées dans chaque famille par les parents ou les grands-parents.

Signes non vérifiés scientifiquement ou superstitieux :Les «changements de températures» (entre 10 et 18 %) sont régulièrement évoqués sur chacun des trois terrains ; selon les personnes interrogées, soit la chaleur augmente, pouvant entraîner la floraison des arbres en dehors de la saison habituelle, soit les températures deviennent soudainement plus fraîches. La population possède incontestablement des connaissances mais aussi des croyances ancestrales transgénérationnelles. Nous pouvons cependant nous demander dans quelle mesure ces dernières prennent l’aval sur des savoirs issus d’une réelle science

profonde de la nature environnante. Toute digression est alors possible. Ce sera une «forme

particulière des nuages» (2 %) parfois évoquée par certains ou une particularité de la «couleur du soleil» (1 %) attribuée par d’autres.

Signes non naturels :A la Réunion, quelques individus pragmatiques (2 %) se basent sur «l’afflux de curieux» et le nombre grandissant de véhicules stationnant aux alentours ! D’autres font référence à la présence régulière d’«hélicoptères»effectuant des rotations de surveillance ou des vols touristiques ou à visées médiatiques. Ce type de réponse est influencé de manière flagrante par le caractère effusif du Piton de la Fournaise : il est en effet relativement aisé d’assister aux éruptions aussi fréquentes que spectaculaires.

«A priori, le comportement des animaux est lié à la micro sismicité dont nous parlions plus haut, ou encore aux infrasons, fréquences sonores trop basses pour l’oreille humaine, qui se produisent lors de l’arrivée des premières ondes sismiques dans le sol. Ce sont ces ondes qui sont responsables du grondement ou des bruits de détonation » et dont parlent les habitants de la Basse-Terre lorsqu’ils évoquent la crise de 76 (Beauducel, 2007).

2.2. Des phénomènes craints, projections des médias

A partir de l’apparition puis l’augmentation de certains signes précurseurs, une éruption est proche voire imminente. Si tel était le cas, nous avons souhaité connaître la représentation des différents phénomènes susceptibles de se manifester selon les

populations concernées,(Figure 1.8).

« En cas de nouvelle éruption, quels sont les phénomènes susceptibles de se manifester ? »

Figure 1.8 : Aléas volcaniques envisagés en cas de nouvelle éruption (en %)

Les « coulées de lave» arrivent en première position quelle que soit l’origine des répondants : 69% en Guadeloupe, 60% en Martinique et même 75% à la Réunion où c’est effectivement l’aléa le plus fréquent. Il est donc bien connu de la population. Un hiatus

0 10 20 30 40 50 60 70 80 Représentation (erronée) des Antillais Représentations (justes) typiques de l’activité explosive des volcans antillais Représentation

(juste) uniquement réunionnaise

2.2. Des phénomènes craints, projections des médias

A partir de l’apparition puis l’augmentation de certains signes précurseurs, une éruption est proche voire imminente. Si tel était le cas, nous avons souhaité connaître la représentation des différents phénomènes susceptibles de se manifester selon les

populations concernées,(Figure 1.8).

« En cas de nouvelle éruption, quels sont les phénomènes susceptibles de se manifester ? »

Figure 1.8 : Aléas volcaniques envisagés en cas de nouvelle éruption (en %)

Les « coulées de lave» arrivent en première position quelle que soit l’origine des répondants : 69% en Guadeloupe, 60% en Martinique et même 75% à la Réunion où c’est effectivement l’aléa le plus fréquent. Il est donc bien connu de la population. Un hiatus

Représentation (erronée) des Antillais Représentations (justes) typiques de l’activité explosive des volcans antillais Représentation

(juste) uniquement réunionnaise

2.2. Des phénomènes craints, projections des médias

A partir de l’apparition puis l’augmentation de certains signes précurseurs, une éruption est proche voire imminente. Si tel était le cas, nous avons souhaité connaître la représentation des différents phénomènes susceptibles de se manifester selon les

populations concernées,(Figure 1.8).

« En cas de nouvelle éruption, quels sont les phénomènes susceptibles de se manifester ? »

Figure 1.8 : Aléas volcaniques envisagés en cas de nouvelle éruption (en %)

Les « coulées de lave» arrivent en première position quelle que soit l’origine des répondants : 69% en Guadeloupe, 60% en Martinique et même 75% à la Réunion où c’est effectivement l’aléa le plus fréquent. Il est donc bien connu de la population. Un hiatus

Guadeloupe Martinique Réunion Représentation (erronée) des Antillais Représentations (justes) typiques de l’activité explosive des volcans antillais Représentation

(juste) uniquement réunionnaise

Grand’Rivière « A propos du volcan, les grans mouns disaient que quand la montagne était entrée en éruption, il y a eu des cendres sur les feuilles d’arbres, on sentait l’odeur du soufre, il y avait des jets de pierres qui arrivaient jusqu’à la mer. D’ailleurs dans la commune où j’habite, il y a un quartier qui s’appelle « La Lave » parce que d’après ce que j’ai appris, lors de l’éruption la lave a coulé dans cette commune».

Si les émissions de lave ne sont pas exclues au cours d’une éruption de la Soufrière de Guadeloupe ou de la Montagne Pelée en Martinique, elles se feront sous forme d’émissions de faibles étendues, à lave visqueuse car à forte teneur en silice, provoquant la formation de dômes ou d’aiguilles caractéristiques des éruptions péléennes. Les populations antillaises, effrayées par les images véhiculées dans les médias risquent de se trouver plus vulnérables car pas assez informées sur la teneur réelle des différents phénomènes susceptibles de se

manifester. Les «retombées de cendres» pour les deux îles antillaises (36% en Martinique et

66% en Guadeloupe) ou le pendant à la Réunion, «les retombées de cheveux de pelée» (42%)

obtiennent un fort plébiscite ; Les «gaz toxiques», les «projections de pierres» les «séismes» ainsi que les «nuées ardentes» (pour les populations antillaises) sont également en bonne place : entre 20 et 40% pour la Guadeloupe et la Martinique, un peu moindre pour la Réunion car les coulées de lave sont prépondérantes dans les représentations comme dans la réalité. Pourtant, si ces aléas sont mentionnés, leur définition et leurs caractéristiques ne sont que peu voire pas connues.

Les «raz de marée» sont évoqués par 10% environ des populations antillaises. «On constate

qu’en 1976, en Guadeloupe, la crainte d’un raz-de-marée avait existé. L’hypothèse sera à plusieurs reprise évoquée en août et septembre 1976, essentiellement pour être écartée, mais elle alimentera de nombreuses rumeurs : on parle d’un gigantesque raz-de-marée consécutif à l’explosion du volcan. Le spectre ici n’était plus celui de la Montagne Pelée mais celui du Krakatoa. Ce raz de marée disait-on, pouvait balayer la Caraïbe jusqu’à ses bords continentaux, en quatre heures environ» (De Vanssay & Colbeau-Justin, 2000). Ce peut être également un bon signe : le début de la prise de conscience d’un risque jusque-là oublié et méconnu. Par contre, aucun réunionnais ne cite cet aléa. Un effort d’information peut être accompli à ce niveau, surtout que les populations sont principalement implantées en zones côtières. Les effets du tsunami de 2004 en Asie du sud-est, ressenti à la Réunion, permettraient d’initier des campagnes éducatives et préventives favorisant la réduction de la vulnérabilité face à d’un tel événement.

« Lesquels craignez-vous le plus ? »

Figure 1.9 : Représentations des aléas volcaniques les plus craints (en%)

A la Guadeloupe, les gaz toxiques (25%), les coulées de lave (22%), les nuées ardentes

(17%) et les séismes (8%) sont les aléas les plus cités, (Figure 1.9). A la Martinique, nous

retrouvons les nuées ardentes (16%), les coulées de lave (16%) et les séismes (15%) ainsi qu’une proportion importante d’autres aléas non précisés (22%). Aux Antilles, les populations vivent ainsi dans la crainte d’un aléa qui ne se produira pas sous la forme qu’ils redoutent : les coulées de lave rougeoyantes dont les images sont largement véhiculées par les médias lors des éruptions effusives à la fréquence élevée (Hawaii, et Ile de la Réunion notamment, chez les médias français). Leurs craintes ne se concentrent pas sur les aléas majeurs ayant une réelle possibilité d’occurrence. Cela est susceptible d’augmenter leur vulnérabilité. A la Réunion, les personnes soumises à l’enquête craignent en premier lieu les

deux phénomènes les plus récurrents : les «coulées de lave» (43%) et les «cheveux de Pelée»

(17%), menaçant directement leurs biens (maisons, terrains…) mais également leur activité (élevages, plantations …), généralement leur unique source de revenus financiers. Certains

individus font la nuance entre les «coulées de lave» et les «coulées de lave hors enclos» (9%)

qui en effet présentent plus de risques pour la population. Les «gaz toxiques», dans une moindre mesure (5%), figurent parmi les réponses revenant le plus souvent. Une crainte particulière a été mentionnée à plusieurs reprises par les PSE enquêtées à la Réunion : l’ «afflux de curieux» gênant la circulation routière et l’accès des véhicules de secours.

Certains ne craignent «rien» de tout cela (11%). La question se pose de distinguer s’il s’agit

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

« Lesquels craignez-vous le plus ? »

Figure 1.9 : Représentations des aléas volcaniques les plus craints (en%)

A la Guadeloupe, les gaz toxiques (25%), les coulées de lave (22%), les nuées ardentes

(17%) et les séismes (8%) sont les aléas les plus cités,(Figure 1.9). A la Martinique, nous

retrouvons les nuées ardentes (16%), les coulées de lave (16%) et les séismes (15%) ainsi qu’une proportion importante d’autres aléas non précisés (22%). Aux Antilles, les populations vivent ainsi dans la crainte d’un aléa qui ne se produira pas sous la forme qu’ils redoutent : les coulées de lave rougeoyantes dont les images sont largement véhiculées par les médias lors des éruptions effusives à la fréquence élevée (Hawaii, et Ile de la Réunion notamment, chez les médias français). Leurs craintes ne se concentrent pas sur les aléas majeurs ayant une réelle possibilité d’occurrence. Cela est susceptible d’augmenter leur vulnérabilité. A la Réunion, les personnes soumises à l’enquête craignent en premier lieu les

deux phénomènes les plus récurrents : les «coulées de lave» (43%) et les «cheveux de Pelée»

(17%), menaçant directement leurs biens (maisons, terrains…) mais également leur activité (élevages, plantations …), généralement leur unique source de revenus financiers. Certains

individus font la nuance entre les «coulées de lave» et les «coulées de lave hors enclos» (9%)

qui en effet présentent plus de risques pour la population. Les «gaz toxiques», dans une moindre mesure (5%), figurent parmi les réponses revenant le plus souvent. Une crainte particulière a été mentionnée à plusieurs reprises par les PSE enquêtées à la Réunion : l’ «afflux de curieux» gênant la circulation routière et l’accès des véhicules de secours.

Certains ne craignent «rien» de tout cela (11%). La question se pose de distinguer s’il s’agit

« Lesquels craignez-vous le plus ? »

Figure 1.9 : Représentations des aléas volcaniques les plus craints (en%)

A la Guadeloupe, les gaz toxiques (25%), les coulées de lave (22%), les nuées ardentes

(17%) et les séismes (8%) sont les aléas les plus cités,(Figure 1.9). A la Martinique, nous

retrouvons les nuées ardentes (16%), les coulées de lave (16%) et les séismes (15%) ainsi qu’une proportion importante d’autres aléas non précisés (22%). Aux Antilles, les populations vivent ainsi dans la crainte d’un aléa qui ne se produira pas sous la forme qu’ils redoutent : les coulées de lave rougeoyantes dont les images sont largement véhiculées par les médias lors des éruptions effusives à la fréquence élevée (Hawaii, et Ile de la Réunion notamment, chez les médias français). Leurs craintes ne se concentrent pas sur les aléas majeurs ayant une réelle possibilité d’occurrence. Cela est susceptible d’augmenter leur vulnérabilité. A la Réunion, les personnes soumises à l’enquête craignent en premier lieu les

deux phénomènes les plus récurrents : les «coulées de lave» (43%) et les «cheveux de Pelée»

(17%), menaçant directement leurs biens (maisons, terrains…) mais également leur activité (élevages, plantations …), généralement leur unique source de revenus financiers. Certains

individus font la nuance entre les «coulées de lave» et les «coulées de lave hors enclos» (9%)

qui en effet présentent plus de risques pour la population. Les «gaz toxiques», dans une moindre mesure (5%), figurent parmi les réponses revenant le plus souvent. Une crainte particulière a été mentionnée à plusieurs reprises par les PSE enquêtées à la Réunion : l’ «afflux de curieux» gênant la circulation routière et l’accès des véhicules de secours.

Certains ne craignent «rien» de tout cela (11%). La question se pose de distinguer s’il s’agit

Guadeloupe Martinique Réunion

Les cause des craintes des diverses manifestations volcaniques peuvent être multiples, concentrons nous sur la Martinique et la Réunion avec la question qui suit.

Une fois encore, les réponses se distinguent selon le type de volcanisme. Les habitants redoutent le potentiel destructeur des phénomènes, autant en termes de vies humaines que de pertes matérielles.

« Pour quelles raisons craignez-vous ces phénomènes ? »

Figure 1.10 : Raisons de crainte des aléas volcaniques potentiels (en%)

L’ «imprévisibilité» et l’ «instantanéité» des manifestations volcaniques sont

particulièrement mises en avant en Martinique (18 %), (Figure 1.10). Les populations se

révèlent conscientes des difficultés auxquelles sont confrontés les décideurs face aux risques engendrés par le volcanisme explosif. A la Réunion, relativement rassurés par les différents

10 22 3 15 13 11 Martinique Réunion

Les PSE craignent avant tout pour leurs biens et plus particulièrement pour leurs «maisons». Ils témoignent de leur peur de perdre leur lieu de vie, généralement acquis au prix d’une vie de travail acharné. C’est bien souvent le seul bien matériel des habitants. Ce foyer si précieux se situe sur un terrain, généralement familial et légué au fil des passations générationnelles. L’attachement à la terre, déjà fortement marqué en milieu insulaire s’en trouve renforcé. La perte de son habitat représente une perte de repères pouvant générer de graves conséquences psychologiques (Weisset al.,2010).

Les cause des craintes des diverses manifestations volcaniques peuvent être multiples, concentrons nous sur la Martinique et la Réunion avec la question qui suit.

Une fois encore, les réponses se distinguent selon le type de volcanisme. Les habitants redoutent le potentiel destructeur des phénomènes, autant en termes de vies humaines que de pertes matérielles.

« Pour quelles raisons craignez-vous ces phénomènes ? »

Figure 1.10 : Raisons de crainte des aléas volcaniques potentiels (en%)

L’ «imprévisibilité» et l’ «instantanéité» des manifestations volcaniques sont

particulièrement mises en avant en Martinique (18 %), (Figure 1.10). Les populations se

révèlent conscientes des difficultés auxquelles sont confrontés les décideurs face aux risques engendrés par le volcanisme explosif. A la Réunion, relativement rassurés par les différents

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Les PSE craignent avant tout pour leurs biens et plus particulièrement pour leurs «maisons». Ils témoignent de leur peur de perdre leur lieu de vie, généralement acquis au prix d’une vie de travail acharné. C’est bien souvent le seul bien matériel des habitants. Ce foyer si précieux se situe sur un terrain, généralement familial et légué au fil des passations générationnelles. L’attachement à la terre, déjà fortement marqué en milieu insulaire s’en trouve renforcé. La perte de son habitat représente une perte de repères pouvant générer de graves conséquences psychologiques (Weisset al.,2010).

Les cause des craintes des diverses manifestations volcaniques peuvent être multiples, concentrons nous sur la Martinique et la Réunion avec la question qui suit.

Une fois encore, les réponses se distinguent selon le type de volcanisme. Les habitants redoutent le potentiel destructeur des phénomènes, autant en termes de vies humaines que de pertes matérielles.

« Pour quelles raisons craignez-vous ces phénomènes ? »

Figure 1.10 : Raisons de crainte des aléas volcaniques potentiels (en%)

L’ «imprévisibilité» et l’ «instantanéité» des manifestations volcaniques sont

particulièrement mises en avant en Martinique (18 %), (Figure 1.10). Les populations se

révèlent conscientes des difficultés auxquelles sont confrontés les décideurs face aux risques

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