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Des représentations proches des faits scientifiques Des risques naturels majeurs nombreux et variés

Les représentations du risque volcanique

1. Des représentations proches des faits scientifiques Des risques naturels majeurs nombreux et variés

Cyclones, séismes, éruptions volcaniques, glissements de terrain ou encore tsunamis, les îles étudiées ne sont guère épargnées par des aléas naturels aussi variés qu’intenses. La Guadeloupe et la Martinique, localisées entre le Tropique du Cancer (23° 27’ nord) et l’Equateur, la Réunion située entre ce dernier et le Tropique du Capricorne (23° 27’ sud) se retrouvent sur les trajectoires habituelles des cyclones estivaux.

Rappelons-nous du cyclone « Hugo » dont l’œil traversa la Guadeloupe en 1989. Il causa

plus d’une dizaine de victimes et d’innombrables dégâts matériels et économiques à long

terme. Ou encore de «Lenny» en 1999 qui n’épargna pas la Martinique dont près de 70 % de

la production de canne à sucre et la quasi-totalité de la production de bananes ont été

détruits. A la Réunion, «Dina» en 2002 et «Gamède» en 2007 générèrent quelques victimes,

une centaine de blessés mais surtout des dommages considérables : lignes électriques au sol, éboulements et inondations majeures, ponts stratégiques détruits …

La situation inter plaques des îles des Antilles favorise l’occurrence de séismes majeurs tels celui du 29 novembre 2007, d’une magnitude de 7.3, ayant concerné la Guadeloupe et la Martinique. Cette dernière fut plus touchée avec des façades effondrées, des voitures écrasées par les gravats, des habitations et des murs d'écoles fissurés mais aussi des éboulements sur les routes. On dénombra plusieurs dizaines de blessés et une victime. Ces petits territoires insulaires peuvent également être concernés par des événements lointains comme la Réunion qui a ressenti les effets du tsunami dévastant l’Asie du sud-est le 26 décembre 2004. Les conséquences de ces manifestations peuvent être catastrophiques pour les populations et le développement des îles. De plus, la vulnérabilité liée à l’intensité des divers aléas est accrue par la situation d’insularité et l’éloignement par rapport à la métropole.

La représentation mentale des populations menacées, relative aux risques naturels, en fait apparaitre trois grands types.

« Quels risques naturels menacent votre territoire ? »

Pour les trois îles, 70 à 85 % des personnes interrogées citent dans l'ordre les «séismes», le «volcanisme» puis les «cyclones». Les «raz de marées» apparaissent ensuite

(entre 10 et 35 %). Les autres éléments de réponses, tels que la «sècheresse», la «pollution»,

la «montée des océans», l’«inondation» ou encore le «glissement de terrain», ne sont cités que par quelques individus isolés (entre 1 % et 8 %). Les séismes et les cyclones sont les deux

jeu23. Ce sont de surcroît les trois aléas pour lesquels les populations reçoivent le plus d’informations préventives de la part des autorités, des scientifiques mais aussi des médias. Les îles de l’arc caribéen étant particulièrement soumises au risque sismique mais également à un volcanisme latent de type explosif, nous avons cherché à déterminer la crainte principale des habitants concernés,(Figure 1.4).

« Quel est celui que vous craignez le plus ?»

Figure 1.4 : Quels phénomènes craignez-vous le plus? (en %)

Nous pouvons observer que l’inquiétude majeure des antillais, guadeloupéens comme

martiniquais est le «séisme» (autour de 50 %). Les deux îles se situent à la limite convergente

entre la plaque Caraïbe et les plaques sud et nord-américaines. Des séismes destructeurs ont eu lieu dans la région, au cours de notre période de recherche. Le séisme du 21 novembre

2004, de magnitude 6.3 dont l’épicentre24se situait en mer, entre l’île de la Dominique et les

îles des Saintes, au sud de la Basse-Terre de Guadeloupe, a fait d’importants dégâts matériels sur ces quatre îles et une victime aux Saintes. Ces événements récents alimentent les craintes et influencent toujours les réponses des PSE. Le séisme est également un des rares risques naturels à ne pas présenter de signe précurseur. C’est un événement aussi violent que soudain. En outre, la population antillaise garde en mémoire le séisme du 8 février 1843. Atteignant une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter, il fit entre 1500 et 3000

victimes25à Pointe-à-Pitre, entièrement détruite et incendiée.

23Les éruptions passées sont exposées au cours du Chapitre 2.

24L’épicentre se situait plus exactement aux environs de 15°47' de latitude nord et 61°28' de longitude ouest (localisation par le réseau sismique des Antilles, Observatoire du Houelmont, Guadeloupe). La profondeur du foyer était crustale, superficielle, d'environ dix kilomètres. Le mécanisme du séisme était en faille normale, avec des plans nodaux orientés NW-SE, compatibles avec une extension NE-SW. (Source : site de l’Institut Physique de Globe de Paris)

25Différences au niveau du nombre de victimes recensées selon les sources. 0 10 20 30 40 50 60 séisme

jeu23. Ce sont de surcroît les trois aléas pour lesquels les populations reçoivent le plus d’informations préventives de la part des autorités, des scientifiques mais aussi des médias. Les îles de l’arc caribéen étant particulièrement soumises au risque sismique mais également à un volcanisme latent de type explosif, nous avons cherché à déterminer la crainte principale des habitants concernés,(Figure 1.4).

« Quel est celui que vous craignez le plus ?»

Figure 1.4 : Quels phénomènes craignez-vous le plus? (en %)

Nous pouvons observer que l’inquiétude majeure des antillais, guadeloupéens comme

martiniquais est le «séisme» (autour de 50 %). Les deux îles se situent à la limite convergente

entre la plaque Caraïbe et les plaques sud et nord-américaines. Des séismes destructeurs ont eu lieu dans la région, au cours de notre période de recherche. Le séisme du 21 novembre

2004, de magnitude 6.3 dont l’épicentre24se situait en mer, entre l’île de la Dominique et les

îles des Saintes, au sud de la Basse-Terre de Guadeloupe, a fait d’importants dégâts matériels sur ces quatre îles et une victime aux Saintes. Ces événements récents alimentent les craintes et influencent toujours les réponses des PSE. Le séisme est également un des rares risques naturels à ne pas présenter de signe précurseur. C’est un événement aussi violent que soudain. En outre, la population antillaise garde en mémoire le séisme du 8 février 1843. Atteignant une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter, il fit entre 1500 et 3000

victimes25à Pointe-à-Pitre, entièrement détruite et incendiée.

23Les éruptions passées sont exposées au cours du Chapitre 2.

24L’épicentre se situait plus exactement aux environs de 15°47' de latitude nord et 61°28' de longitude ouest (localisation par le réseau sismique des Antilles, Observatoire du Houelmont, Guadeloupe). La profondeur du foyer était crustale, superficielle, d'environ dix kilomètres. Le mécanisme du séisme était en faille normale, avec des plans nodaux orientés NW-SE, compatibles avec une extension NE-SW. (Source : site de l’Institut Physique de Globe de Paris)

25Différences au niveau du nombre de victimes recensées selon les sources. séisme volcan cyclone raz de

marée aucun autre

Guadeloupe Martinique

jeu23. Ce sont de surcroît les trois aléas pour lesquels les populations reçoivent le plus d’informations préventives de la part des autorités, des scientifiques mais aussi des médias. Les îles de l’arc caribéen étant particulièrement soumises au risque sismique mais également à un volcanisme latent de type explosif, nous avons cherché à déterminer la crainte principale des habitants concernés,(Figure 1.4).

« Quel est celui que vous craignez le plus ?»

Figure 1.4 : Quels phénomènes craignez-vous le plus? (en %)

Nous pouvons observer que l’inquiétude majeure des antillais, guadeloupéens comme

martiniquais est le «séisme» (autour de 50 %). Les deux îles se situent à la limite convergente

entre la plaque Caraïbe et les plaques sud et nord-américaines. Des séismes destructeurs ont eu lieu dans la région, au cours de notre période de recherche. Le séisme du 21 novembre

2004, de magnitude 6.3 dont l’épicentre24se situait en mer, entre l’île de la Dominique et les

îles des Saintes, au sud de la Basse-Terre de Guadeloupe, a fait d’importants dégâts matériels sur ces quatre îles et une victime aux Saintes. Ces événements récents alimentent les craintes et influencent toujours les réponses des PSE. Le séisme est également un des rares risques naturels à ne pas présenter de signe précurseur. C’est un événement aussi violent que soudain. En outre, la population antillaise garde en mémoire le séisme du 8 février 1843. Atteignant une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter, il fit entre 1500 et 3000

victimes25à Pointe-à-Pitre, entièrement détruite et incendiée.

23Les éruptions passées sont exposées au cours du Chapitre 2.

24L’épicentre se situait plus exactement aux environs de 15°47' de latitude nord et 61°28' de longitude ouest (localisation par le réseau sismique des Antilles, Observatoire du Houelmont, Guadeloupe). La profondeur du foyer était crustale, superficielle, d'environ dix kilomètres. Le mécanisme du séisme était en faille normale, avec des plans nodaux orientés NW-SE, compatibles avec une extension NE-SW. (Source : site de l’Institut Physique de Globe de Paris)

25Différences au niveau du nombre de victimes recensées selon les sources.

Guadeloupe Martinique

Le «volcan» arrive en seconde position pour les deux îles (29 % et 47 %), pourtant cet aléa semble être davantage craint par la population de la Martinique. L’histoire éruptive propre à chacune entre ici en ligne de compte26. Les «cyclones» sont ensuite cités mais dans une moindre mesure (12 % et 13%). Leur occurrence est fréquente et même régulière puisqu’annuelle : lors de la saison chaude de chaque hémisphère, entre les mois de juin et de novembre pour les Antilles et les mois de novembre et d’avril pour la Réunion. Ils sont, de plus, particulièrement médiatisés. C’est principalement à travers les bulletins météorologiques télévisés et radios que les populations sont maintenues au courant de

l’évolution et de la progression des phénomènes. Les «raz de marée» sont d’ailleurs un peu

plus craints (15 %) que les cyclones par les Martiniquais. Cela peut aisément s’expliquer par l’information préventive plus ancienne, fournie et facilitée pour les cyclones. Les populations davantage informées sont ainsi moins impressionnées par cet aléa mieux connu. Les retours d’expérience des vingt dernières années a permis l’intégration des mesures de prévention : construire des habitations solides et résistantes, prévoir des stocks d’eau, de nourriture et de matériel. Les piles pour radio sont par exemple indispensables afin de se tenir au courant de l’évolution du phénomène. Lorsque l’arrivée du cyclone est imminente, protéger sa maison, son bétail et suivre les consignes de sécurité telles que rester confiné chez soi, sont des comportements devenus systématiques.

Enfin, une faible proportion (entre 2 % et 4%) affirme ne rien craindre du tout. Les croyances populaires et spirituelles sont légions aux Antilles et à la Réunion. La foi et la superstition ont un impact indéniable sur la teneur des représentations des risques et des craintes associées. La défiance de certains individus face aux divers risques naturels peut trouver l’une de ses origines dans le concept même de l’esprit créole qui donne à la bravoure toute sa valeur.

1.2. Le risque volcanique

Selon les scientifiques des Observatoires Volcanologiques, il est inéluctable que chacun des trois volcans étudiés entrera à nouveau en éruption dans un intervalle de temps plus ou moins proche. Le Piton de la Fournaise établit sa moyenne annuelle à 1,5 éruptions,

tandis que la Soufrière montre, depuis quelques années déjà, des signes de réveil27.

Selon plus de 85 % des PSE aux Antilles, une éruption dans le futur est bel et bien envisageable. A la Réunion, ce sont 100% des personnes interrogées qui répondent positivement. Le type effusif et la forte activité du Piton de la Fournaise, se caractérisant par une fréquence moyenne de neuf mois entre chaque éruption, expliquent ce plébiscite. Il est important de constater que la majeure partie de la population menacée est consciente de la forte probabilité d’une nouvelle éruption dans un futur plus ou moins proche. Cette prise de

s’informer de manière régulière à propos de l’activité volcanique. A contrario, les individus vivant dans le déni du danger seront d’autant plus vulnérables.

Lorsque l’on demande aux populations antillaises d’évaluer l’échelle de temps possible, les séparant d’une éruption future28, leurs réponses sont très proches, à une exception près

(Figure 1.5).« Selon vous, quand aura lieu la prochaine éruption volcanique ? »

Figure 1.5 : Intervalle de temps jusqu’à la prochaine éruption volcanique (en %)

Quelle que soit leur île d’appartenance, plus de la moitié d’entre eux (entre 52% et 58%) ne répondent pas ou avouent ne pas savoir. Les personnes interrogées, généralement

peu sûres d’elles, préfèrent souvent ne pas répondre. Près de 15% affirment que «personne

ne peut le savoir». Cette expression reflète d’une part la réalité physique des phénomènes volcaniques, puisqu’effectivement les scientifiques des observatoires ne peuvent prévoir une éruption qu’à partir de l’apparition des premiers signes précurseurs, mais d’autre part le caractère éminemment fataliste de la société antillaise.

La différence se marque lorsque la population de Guadeloupe envisage une éruption dans

les «5 à 20 ans» à venir (12%), alors que celle de Martinique l’imagine plus éloignée dans le

temps c'est-à-dire dans «plus de 50 ans» (11%). Il est probable que l’intensité de la précédente éruption connue et/ou vécue entre ici en jeu. Les guadeloupéens ont subi une éruption phréatique en 1976, éruption somme toute peu dangereuse, contrairement aux martiniquais qui, au cours de l’année 1902, ont vu se succéder nuées ardentes et lahars destructeurs29.

28Cette question ne fut posée qu’en Guadeloupe et Martinique, l’île de la Réunion connaissant des éruptions dont la fréquence élevée ôte l’intérêt de réponses qui seraient quasi semblables pour la totalité de l’échantillon.

29Cf. Chapitre 2.

Nr/Jsp moins de 5 ans des centaines d'années de 20 à 50 ans à n'importe quel moment plus de 50 ans de 5 à 20 ans on ne peut pas savoir

s’informer de manière régulière à propos de l’activité volcanique. A contrario, les individus vivant dans le déni du danger seront d’autant plus vulnérables.

Lorsque l’on demande aux populations antillaises d’évaluer l’échelle de temps possible, les séparant d’une éruption future28, leurs réponses sont très proches, à une exception près

(Figure 1.5).« Selon vous, quand aura lieu la prochaine éruption volcanique ? »

Figure 1.5 : Intervalle de temps jusqu’à la prochaine éruption volcanique (en %)

Quelle que soit leur île d’appartenance, plus de la moitié d’entre eux (entre 52% et 58%) ne répondent pas ou avouent ne pas savoir. Les personnes interrogées, généralement

peu sûres d’elles, préfèrent souvent ne pas répondre. Près de 15% affirment que «personne

ne peut le savoir». Cette expression reflète d’une part la réalité physique des phénomènes volcaniques, puisqu’effectivement les scientifiques des observatoires ne peuvent prévoir une éruption qu’à partir de l’apparition des premiers signes précurseurs, mais d’autre part le caractère éminemment fataliste de la société antillaise.

La différence se marque lorsque la population de Guadeloupe envisage une éruption dans

les «5 à 20 ans» à venir (12%), alors que celle de Martinique l’imagine plus éloignée dans le

temps c'est-à-dire dans «plus de 50 ans» (11%). Il est probable que l’intensité de la précédente éruption connue et/ou vécue entre ici en jeu. Les guadeloupéens ont subi une éruption phréatique en 1976, éruption somme toute peu dangereuse, contrairement aux martiniquais qui, au cours de l’année 1902, ont vu se succéder nuées ardentes et lahars destructeurs29.

28Cette question ne fut posée qu’en Guadeloupe et Martinique, l’île de la Réunion connaissant des éruptions dont la fréquence élevée ôte l’intérêt de réponses qui seraient quasi semblables pour la totalité de l’échantillon.

29Cf. Chapitre 2.

0 10 20 30 40 50 60 70

Nr/Jsp moins de 5 ans des centaines d'années de 20 à 50 ans à n'importe quel moment plus de 50 ans de 5 à 20 ans on ne peut pas savoir

s’informer de manière régulière à propos de l’activité volcanique. A contrario, les individus vivant dans le déni du danger seront d’autant plus vulnérables.

Lorsque l’on demande aux populations antillaises d’évaluer l’échelle de temps possible, les séparant d’une éruption future28, leurs réponses sont très proches, à une exception près

(Figure 1.5).« Selon vous, quand aura lieu la prochaine éruption volcanique ? »

Figure 1.5 : Intervalle de temps jusqu’à la prochaine éruption volcanique (en %)

Quelle que soit leur île d’appartenance, plus de la moitié d’entre eux (entre 52% et 58%) ne répondent pas ou avouent ne pas savoir. Les personnes interrogées, généralement

peu sûres d’elles, préfèrent souvent ne pas répondre. Près de 15% affirment que «personne

ne peut le savoir». Cette expression reflète d’une part la réalité physique des phénomènes volcaniques, puisqu’effectivement les scientifiques des observatoires ne peuvent prévoir une éruption qu’à partir de l’apparition des premiers signes précurseurs, mais d’autre part le caractère éminemment fataliste de la société antillaise.

La différence se marque lorsque la population de Guadeloupe envisage une éruption dans

les «5 à 20 ans» à venir (12%), alors que celle de Martinique l’imagine plus éloignée dans le

temps c'est-à-dire dans «plus de 50 ans» (11%). Il est probable que l’intensité de la précédente éruption connue et/ou vécue entre ici en jeu. Les guadeloupéens ont subi une éruption phréatique en 1976, éruption somme toute peu dangereuse, contrairement aux martiniquais qui, au cours de l’année 1902, ont vu se succéder nuées ardentes et lahars destructeurs29.

28Cette question ne fut posée qu’en Guadeloupe et Martinique, l’île de la Réunion connaissant des éruptions dont la fréquence élevée ôte l’intérêt de réponses qui seraient quasi semblables pour la totalité de l’échantillon.

29Cf. Chapitre 2.

Guadeloupe Martinique

Ces derniers espèrent ainsi, consciemment ou pas, que la prochaine éruption soit éloignée dans le temps tandis que leurs voisins de Guadeloupe parviennent à l’envisager dans un futur plus proche. A côté des individus prévoyant la prochaine éruption dans un intervalle de temps déterminé, 10% des PSE conçoivent la possibilité de cet événement «à n’importe quel moment». Elles se rapprochent des données scientifiques ; en effet, une nouvelle éruption peut s’amorcer n’importe quand et seuls les signes précurseurs caractéristiques pourront fournir des précisions ou des renseignements quant à la date approximative. Cette prévision est loin d’être simple en volcanologie (encadré ci-contre).

Un système peut montrer tous les caractères d'une éruption imminentes : accroissement de

la teneur en SO2des gaz émis, amplification de la sismicité, fortes déformations de l'édifice...

et il se peut que rien ne se passe. Le réveil graduel de la Soufrière suit actuellement ce schéma de manière cyclique : les diverses mesures augmentent, laissant présager la possibilité d’un réveil puis tout se calme jusqu’au cycle suivant. Il est ainsi intéressant de se

pencher sur les causes du prochain réveil du volcan, envisagées par les populations,(Figure

1.6).

« Quelles seront, selon-vous, les causes du prochain réveil du volcan ? »30

Aux Antilles, et plus particulièrement en Guadeloupe, l’augmentation lente mais certaine de plusieurs paramètres relatifs à l’activité de la Soufrière nous conduit vraisemblablement vers une éruption (magmatique ou phréatique) dans les années à venir.

«Il est clair qu’un volcan actif comme la Soufrière ira inexorablement vers une éruption, c’est sa finalité. Cependant les éruptions « avortées » existent bien qu’elles soient assez rares. La vraie question est de savoir quand se produira l’éruption, et pour cela il faut considérer les deux scénarios :

Même si la dernière éruption magmatique remonte à plus de 500 ans, ce type d’éruption n’est clairement pas au programme actuellement car il n’y a aucun signe avant-coureur» (Beauducel, 2007 : 238).

Ces derniers espèrent ainsi, consciemment ou pas, que la prochaine éruption soit éloignée dans le temps tandis que leurs voisins de Guadeloupe parviennent à l’envisager dans un futur plus proche. A côté des individus prévoyant la prochaine éruption dans un intervalle de temps déterminé, 10% des PSE conçoivent la possibilité de cet événement «à n’importe quel moment». Elles se rapprochent des données scientifiques ; en effet, une nouvelle éruption peut s’amorcer n’importe quand et seuls les signes précurseurs caractéristiques pourront fournir des précisions ou des renseignements quant à la date approximative. Cette prévision est loin d’être simple en volcanologie (encadré ci-contre).

Un système peut montrer tous les caractères d'une éruption imminentes : accroissement de

la teneur en SO2des gaz émis, amplification de la sismicité, fortes déformations de l'édifice...

et il se peut que rien ne se passe. Le réveil graduel de la Soufrière suit actuellement ce schéma de manière cyclique : les diverses mesures augmentent, laissant présager la

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