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CHAPITRE 2 : LA SCIENCE DANS L’ENSEIGNEMENT DE JEAN-PAUL II

2. Analyse des textes de Jean-Paul II sur la science

2.1. Science et foi

Einstein, Galilée193

Dès son introduction, Jean-Paul II parle déjà de l’aspect « voilé » de la vérité en sciences : « [...] la vérité est présente dans le mystère de l’univers194 ». À l’instar de son prédécesseur Pie XI195, il

192 JEAN-PAUL II, « Discours à l’UNESCO », DC, 15 juin 1980, no. 1788, p. 609.

193 Cette allocution de Jean-Paul II fut prononcée à la commémoration solennelle d’Albert Einstein à l’occasion du

centenaire de sa naissance. Elle constitue le premier discours complet du pape consacré à l’Église et la science. Le texte situe bien la position de l’Église vis-à-vis la science fondamentale et contient les premières ébauches de Jean- Paul II concernant le rapport entre la science et la vérité.

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désire que tous les savants fassent noblement progresser la science, leur mission étant d’être au service de la vérité.

Abordant directement le domaine de la science fondamentale, le pape répète que la tâche de cette dernière est la recherche de la vérité. Il affirme que l’on doit aimer l’intelligence ainsi que sa fonction de connaître la vérité : « La science pure est un bien, digne d’être aimé, car elle est connaissance et donc perfection de l’homme dans son intelligence. [...] elle doit être honorée pour elle-même, comme une partie intégrante de la culture196 ». La recherche fondamentale ne doit pas être asservie à un quelconque pouvoir économique ou politique, mais doit être libre, n’ayant de comptes à rendre qu’à elle-même et à Dieu, « vérité suprême [et] créateur de l’homme et de toute chose197 ».

Quant aux applications pratiques de la science fondamentale, Jean-Paul II affirme qu’elles trouvent, « leur plein développement dans les diverses technologies198 ». La science appliquée doit être pour l’homme afin de satisfaire aux exigences de la vie et de supprimer tout mal qui pourrait la menacer. Elle doit être l’alliée de la conscience et au service de la cause du vrai bien de l’homme. Ce trio science-technologie-conscience est récurrent dans les discours de Jean-Paul II sur la science, notamment en ce qui a trait au versant appliqué de la science physique nucléaire. Mais quant à la menace que pose la science actuelle, le pape se limite à dire que « l’homme d’aujourd’hui semble menacé par ce qu’il fabrique », ce qui constitue une grande partie du « drame de l’existence humaine aujourd’hui199 ».

Jean-Paul II lance un appel à la communauté scientifique de ne pas mal interpréter le texte de la Genèse qui encourage l’homme à dominer le monde visible. Selon lui, l’homme doit retrouver son « authentique royauté » sur le monde. Sa tâche de domination sur le monde consiste donc en

194 JEAN-PAUL II, « Einstein, Galilée », DC, 10 novembre 1979, no. 1775, p. 1009.

195 Motu proprio In multis solaciis, sur l’Académie pontificale des sciences, 28 octobre 1936, in Acta apostolicae

sedis, 28, 1936, p. 424, dans lequel le pape invite la communauté scientifique à faire « progresser toujours plus noblement [...] les sciences sans leur demander rien de plus [...] parce que [...] en ce noble labeur consiste la mission de servir la vérité dont nous les chargeons ».

196 JEAN-PAUL II, « Einstein, Galilée », DC, 10 novembre 1979, no. 1775, p. 1009. 197 Ibid.

198 Ibid. 199 Ibid.

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« la priorité de l’éthique sur la technique, dans le primat de la personne sur les choses [...]200 ». Selon Jean-Paul II, cette triple supériorité peut être conservée aussi longtemps que l’homme maintienne le sens de la « transcendance de l’homme sur le monde et de Dieu sur l’homme201 ». L’Église, en tant que gardienne de ces transcendances, aide la science fondamentale à conserver une certaine pureté tout en s’assurant que le versant de ses applications pratiques soit au service de l’homme tout entier.

Abordant ensuite la relation entre l’Église et la science, le pape admet que la religion catholique a pu bénéficier de la science dans le passé, car l’esprit critique de la science purifie d’une vision magique du monde. Faisant référence aux conciles Vatican I et II, Jean-Paul II réaffirme la légitime autonomie de la culture, en particulier celle des sciences. Il insiste ensuite sur les signes de la présence de la main créatrice de Dieu dans la nature en affirmant que la fonction de cette liberté de la science est de rechercher la vérité inscrite dans la création par le doigt de Dieu. Il est également explicite lorsqu’il souligne que l’Église ne désire pas porter un jugement sur une quelconque doctrine portant sur les grands systèmes de l’univers. Le pape se limite à dire qu’une harmonie existe entre la vérité scientifique et la vérité révélée.

Jean-Paul II aborde ensuite le sujet de Galilée, cet homme de science et de foi « qui eut beaucoup à souffrir [...] de la part d’hommes et d’organismes de l’Église202 ». Ces attitudes de la part de

l’Église ont pu donner l’impression que science et foi s’opposaient. Afin de clarifier ce malentendu, le pape surprend en annonçant son vœu que « [...] des théologiens, des savants et des historiens [...] approfondissent l’examen du cas Galilée et [...] fassent disparaître les défiances que cette affaire oppose encore [...] à une concorde fructueuse entre science et foi203 ». Le pape appuie entièrement cette tâche, qui est pour lui une première étape vers une plus grande collaboration entre science et foi.

Jean-Paul II poursuit dans la même veine en soulignant que Galilée lui-même avait déjà déclaré que la foi et la science ne pouvaient pas se contredire. Le concile Vatican II se rapproche

200 JEAN-PAUL II, « Einstein, Galilée » , DC, 10 novembre 1979, no. 1775, p. 1009. 201 Ibid.

202 Ibid.

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également de la pensée de Galilée lorsqu’il affirme que « les réalités profanes et celles de la foi trouvent leur origine dans le même Dieu204 ». Jean-Paul II est d’avis que l’humilité du savant constitue une vertu de l’esprit nécessaire aussi bien pour la recherche scientifique que pour l’adhésion à la foi, et que cette humilité « crée un climat favorable au dialogue entre le croyant et le savant205 ». Pour Jean-Paul II, Galilée fut également un grand exégète, ayant déclaré que l’interprétation de la Bible va au-delà du sens littéral, ce qu’admet ouvertement l’Église aujourd’hui.

Le pape dit que l’Académie pontificale des sciences, dont Galilée fut associé à travers l’institut qui a précédé l’Académie moderne, est un « […] signe visible [de] l’harmonie profonde qui peut exister entre les vérités de la science et celles de la foi206 ». L’Église accorde une grande importance à la fonction de l’Académie, qui est de faire progresser la science pour le bien de l’humanité. Car la recherche de la vérité constitue « la plus noble des occupations strictement humaines207 ». En fin d’allocution, Jean-Paul II rappelle encore une fois l’objet ultime de la science, ce « Dieu inconnu vers lequel tend la vérité208 ».

Avec cette allocution, Jean-Paul II a voulu rendre claire son intention de jeter une nouvelle lumière sur l’affaire Galilée, qui ne constitue pour lui qu’un malentendu à partir duquel il faut dégager les véritables rôles des acteurs principaux dans le but « d’honorer la vérité de la foi et de la science209 ». Le texte dans son ensemble peut être considéré comme une sorte d’introduction générale à son enseignement sur la relation harmonieuse qui doit exister entre la science et la foi.

La rencontre avec les hommes de science et les étudiants210

Jean-Paul II commence par un plaidoyer pour une synthèse entre science et foi en disant que sa visite doit être « comprise comme un signe de disponibilité au dialogue entre la science et

204 Ibid. 205 Ibid., p. 1010. 206 Ibid., p. 1011. 207 Ibid. 208 Ibid.

209 JEAN-PAUL II, « Einstein, Galilée » DC, 10 novembre 1979, no. 1775, p. 1010.

210 JEAN-PAUL II, « La rencontre avec les hommes de science et les étudiants », DC, 15 novembre 1980, no. 1798,

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l’Église211 ». C’est cette synthèse que saint Albert a lui-même opérée entre science et foi, qu’il

faut viser. Car Albert s’est approprié la science et l’a intégrée à son système sans qu’elle perde son autonomie ni son orientation vers sa fin : la foi. Jean-Paul II affirme que les principes fondamentaux de cet intellectuel chrétien « doivent toujours être considérés comme valables aujourd’hui encore212 ». Albert est un exemple à suivre pour affronter les difficiles questions

posées par la science, la foi et l’Église.

Abordant la question de la foi et de la raison, Jean-Paul II admet les erreurs passées de l’Église envers la science : « L’Église se souvient de cela avec regret, car aujourd’hui nous nous rendons compte des erreurs et des déficiences des façons de procéder. Nous pouvons désormais affirmer que de tels conflits sont dépassés213 ». Jean-Paul II souligne qu’Albert avait déjà affirmé ce que les conciles Vatican I et II ont proclamé plus tard : que l’ordre de connaissance de la foi est distinct de celui de la raison. C’est seulement lorsque cette distinction est brouillée qu’un conflit peut surgir entre la science et la vérité de foi. En faisant la distinction entre les domaines, nous pouvons donc affronter avec plus d’efficacité les problèmes soulevés par le progrès scientifique qui, selon le pape, « est devenu le moteur d’un progrès culturel général214 ».

De ce progrès naissent une série de dangers imprévus, notamment le danger pour l’homme d’être manipulé à des fins de domination économique et politique. Jean-Paul II veut donc mettre en garde son auditoire contre une compréhension de la science comme pure « technique ». Car lorsqu’il y a instrumentalisation du monde et de l’homme, le concept de vérité, dans son sens réel et profond, est écarté.

Jean-Paul II affirme également qu’aucune science ne contient en elle-même ce qui lui permettrait de donner un sens à la vie, car « [...] elle ne peut même situer [la question de sens] dans le cadre de son approche215 ». Ce « vide » qu’arbore donc la science, cette dépravation de valeurs profondes concernant le sens et la fin ultime de l’existence finissent par asservir la vérité à toutes

211 Ibid.

212 Ibid., p. 1137. 213 Ibid.

214 JEAN-PAUL II, « La rencontre avec les hommes de science et les étudiants », DC, 15 novembre 1980, no. 1798,

p. 1137.

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sortes d’idéologies. Mais, précise le pape, « ces fausses routes peuvent être repérées et évitées grâce à la foi216 ». C’est pourquoi l’homme de science, surtout le croyant, doit se donner comme tâche de toujours « examiner [...] le processus et l’objectif de la science sous l’aspect de la question du sens217 ».

Face à cette « crise de sens » de la science, Jean-Paul II souligne qu’il ne faut pas avoir peur de la vérité, de prendre position en faveur de celle-ci. Il répète que la science constitue un chemin vers la vérité et que la raison, don de Dieu, est « destinée à la vérité de la connaissance218 » et non à l’erreur.

Jean-Paul II considère également la technique comme un chemin vers le vrai puisqu’elle doit servir à améliorer les conditions de vie de l’homme. C’est dans ce service à l’humanité que la science technique « trouve sa justification219 ».

Dans son discours à Cologne, Jean-Paul II aborde également la question de la dignité humaine. Il affirme que la science technique a encore beaucoup à faire pour restaurer la dignité des plus démunis et opprimés de ce monde en améliorant leurs conditions de vie. Pour Jean-Paul II, la dignité humaine s’enracine dans le fait que l’homme fut créé à l’image de Dieu. Tout homme a donc en lui « cette dignité propre à un être moral220 » et qui constitue la dignité personnelle de l’homme : « c’est l’instance à partir de laquelle se juge tout emploi culturel de la connaissance technico-scientifique221 ».

Toutefois, quoique l’objectivation de l’être humain soit un fléau de la science moderne, Jean-Paul II n’hésite pas à vanter l’esprit de responsabilité des sciences humaines, de la philosophie et de la théologie. Ces dernières, dit-il, ont su « […] stimuler de multiples manières la réflexion de

216 Ibid. 217 Ibid.

218 JEAN-PAUL II, « La rencontre avec les hommes de science et les étudiants » DC, 15 novembre 1980, no. 1798,

p. 1138.

219 Ibid. 220 Ibid.

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l’homme sur lui-même et sur son existence dans un monde dominé par la science et la technique222 ».

Selon le pape, il faut toujours percevoir la dignité de l’homme et éviter que ce dernier devienne l’esclave de la culture technique. Faisant allusion à la rationalité scientifique, il affirme que la raison naturelle, comme la foi, est capable de percevoir la dignité personnelle « dans la mesure où elle sait distinguer le vrai du faux223 ». Jean-Paul II ne nie toutefois pas les problèmes qui existent encore dans le lien qu’entretient la science avec la foi. Il est d’autant plus important de conserver et de fortifier ces liens de nos jours dans un monde « toujours plus imprégné de science224 ».

Le pape aborde ensuite la science comme possibilité de réalisation de l’homme dans tous ses aspects, car la connaissance de la vérité ne vise pas seulement d’autres fins. Elle est également « un accomplissement de caractère humain et personnel, un bien humain de premier ordre225 ». Alors se justifie l’exigence de la liberté scientifique, puisque le bien humain en question ne peut se réaliser qu’à travers la liberté. La science ne peut donc être réellement elle-même que lorsqu’elle est libre et qu’elle dépend uniquement de la vérité. Ce faisant, elle évite de devenir purement fonctionnelle et elle retrouve sa véritable identité.

Jean-Paul II souhaite également que la science théologique soit ainsi comprise puisqu’elle aussi est au service de la vérité. La théologie ne doit pas s’identifier au magistère ecclésiastique, mais doit être autonome dans sa recherche. Cela ne peut faire autrement que de créer des tensions à l’intérieur de l’Église ainsi que dans la relation entre l’Église et la science. Cependant, malgré les conflits que peut engendrer l’autonomie théologique, Jean-Paul II souligne que l’on doit se fonder sur la capacité de la raison à atteindre la vérité. De cette manière, les malentendus de jadis entre l’Église et la science peuvent être évités.

En fin de discours, Jean-Paul II se livre à une défense de la science. Rappelant que dans le passé, les savants combattaient l’autorité ecclésiastique au nom de la raison, il affirme qu’aujourd’hui

222 Ibid.

223 JEAN-PAUL II, « La rencontre avec les hommes de science et les étudiants » DC, 15 novembre 1980, no. 1798,

p. 1139.

224 Ibid. 225 Ibid.

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c’est l’Église qui prend la défense de la science pour la raison, la liberté et la dignité de l’homme afin de faire progresser l’humanité pour son bien. Mais à cela, le pape joint une condition : pour être victorieuse, la raison de l’homme « a besoin [...] de s’ouvrir à la parole de la vérité éternelle, qui est devenue l’homme en Christ226 ».

À la connaissance par la seule raison, il manque quelque chose, car pour Jean-Paul II, la raison ne se trouve pleinement accomplie que dans l’adoration de la vérité divine. C’est seulement ainsi que l’homme est capable de connaître une liberté totale et une existence authentiquement humaine.

Pour Jean-Paul II, la question centrale est : comment la science peut-elle permettre à l’homme de devenir pleinement homme ? La science à elle seule ne peut y arriver, car les vérités de la raison doivent s’ouvrir à la vérité divine. En effet, pour le pape, science et foi constituent deux ordres de connaissance distincts, mais puisant leur vérité dans la même source de toute vérité, qui est Dieu.

La rencontre de la science et de la théologie227

Dès son introduction, Jean-Paul II affirme que les scientifiques partagent le même idéal : la recherche désintéressée de la vérité. Ce dévouement à la vérité « enrichit l’héritage spirituel de l’humanité228 ». Toutefois, il note que le progrès humain, produit du génie de l’homme, menace

l’avenir de l’humanité. La vraie science, dit-il, « […] est pour la vérité, et la vérité pour l’homme, et l’homme reflète en tant qu’image la vérité éternelle transcendante qu’est Dieu229 ».

La question de Jean-Paul II est donc : comment remet-on la science au service de l’humanité ? Produire des résultats simplement parce que c’est techniquement possible ne laisse aucune place à une valeur éthique suprême ni à la vérité. Le pape évoque à cet effet une « crise de légitimité de

226 JEAN-PAUL II, « La rencontre avec les hommes de science et les étudiants » DC, 15 novembre 1980, no. 1798,

p. 1139.

227 Ce discours fut destiné à un groupe de Prix Nobel ayant participé à une rencontre organisée par le mouvement

Nova Spes sur le thème « L’homme au milieu des espoirs et des menaces ».

228 Jean-Paul II, « La rencontre de la science et de la théologie » (22 décembre 1980), DC, 18 janvier 1981, no. 1800,

p. 63.

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la science230 » qui à elle seule est incapable de donner un sens à la vie. C’est alors que la raison a besoin de recourir à des méthodes métaphysiques afin de contempler les causes finales pouvant donner un sens aux évènements de la vie. Selon Jean-Paul II, c’est seulement avec l’aide de la foi que l’homme peut y arriver, car « […] la quête de la signification finale est complexe [...] et l’homme [...] continuerait de chercher à tâtons dans les ténèbres s’il n’était pas aidé par la lumière de la foi231 ».

Au sujet de l’Église et de la science, Jean-Paul II rappelle que les conflits du passé étaient victimes d’« appréciations erronées et de méthodes déficientes232 ». La science et la foi

représentent deux ordres distincts et non superposables de connaissance. En réalité, si la science et la théologie respectent les limites de leur propre méthode, ils ne peuvent se contredire, car « la raison tout comme la foi découlent de la même source divine de toute vérité233 ». Afin de mieux

illustrer la convergence des deux domaines, Jean-Paul II fait une comparaison : pour sa part, le croyant pense que la science mène nécessairement à un ordre où tous les éléments de l’univers se rapportent les uns aux autres, puisque créés par le même Dieu. De l’autre côté, les savants sont de plus en plus convaincus qu’il existe une sorte de théorie « unifiée », un principe unique qui régirait l’ensemble des lois de la physique.

Jean-Paul II affirme que le problème aujourd’hui n’est plus l’opposition entre science et foi, mais le danger que représente une science hors de contrôle. Ainsi, face à ces dangers, la science et la théologie doivent développer un dialogue constructif afin de contrer cette menace. L’interdisciplinarité permet d’aborder la vérité sous plusieurs angles pour s’ouvrir à une connaissance plus complète de l’homme, personne à part entière qui doit être respectée en toute circonstance. Car selon le pape « le respect de l’homme deviendra la pierre de touche suprême pour juger tout emploi de la science234 ».

230 JEAN-PAUL II, « La rencontre de la science et de la théologie » (22 décembre 1980), DC, 18 janvier 1981, no.

1800, p. 63.

231 Ibid., p. 64. 232 Ibid. 233 Ibid.

234 JEAN-PAUL II, « La rencontre de la science et de la théologie » (22 décembre 1980), DC, 18 janvier 1981, no.

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La rencontre avec les savants235

Selon le pape, l’explosion de la première bombe atomique provoqua une crise morale mondiale en semant l’inquiétude collective quant au potentiel destructeur de la science. Toutefois, Jean- Paul II met en garde son auditoire contre une condamnation globale des sciences et de la technologie. À l’inverse, puisque la science et la technologie sont des produits de la créativité