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exploitations agricoles

3.4. Redéfinition de la place des agriculteurs dans l’espace « rural »

Rural, urbain ou périurbain… les migrations journalières modifient le rapport des individus au temps et à l’espace, et redéfinissent ainsi les formes d’investissement de l’espace. Le rural nature, patrimoine est réinvesti par différentes formes de territorialités résidentielles ou patrimoniales qui projettent différentes attentes sur l’agriculture et les agriculteurs. Les frontières entre le code rural, le code de l’urbanisme ou le code de l’environnement sont plus floues, et les agriculteurs sont de plus en plus amenés à redéfinir leurs droits sur l’espace et les ressources dans la relation à d’autres acteurs. Quels sont les termes de ces transformations de l’espace rural pour les agriculteurs et les exploitations agricoles ?

3.4.1. Rural, urbain, des frontières de plus en plus floues

En 2002, 90% des ménages résidant dans les espaces à dominante rurale ne comptent aucun actif agricole, les agriculteurs deviennent donc une minorité au sein de la population rurale342. Le

all the enrolled entities and actors, and controle the means of representation... The controlling actor grows by borrowing the force of others... Power is, therefore, the composition of the network." Murdoch, 1995, cité dans P. BOYLE and K. HALCAFREE, 1998, Migration into rural areas, Chichester, John Willey & Sons, 330 p. p5

340 A Bonnaud souligne le caractère très local du problème de l’entretien des pentes et de la réhabilitation des terrasses cévenoles, ressource dont la valorisation repose sur la mobilisation du Parc Naturel des monts d’Ardèche, quelques structures collectives locales (un point de vente collectif, une CUMA) portées par quelques leaders militants. Elle montre le décalage vécu par les agriculteurs entre leur inutilité macro-économique nation et une fonction environnementale, de démonstration, dont ils peinent à définir l’espace de reconnaissance sociale mais qu’ils renvoient à une histoire des pratiques. A. BONNAUD, 2008, "La requalification du patrimoine rural et agricole par les exploitants de territoires à fortes contraintes: le cas des Cévennes ardéchoises", Nouvelles questions agraires. Exploitants, fonctions, territoires., Paris, La boutique de l'histoire, pp. 231-248

341 C. BERNARD, L. DOBROMEZ, J. PLUVINAGE, A. DUFOUR, A. HAVET, I. MAUZ, Y. PAUTHENET, J. RÉMY and E. TCHAKÉRIAN, 2006, La multifonctionnalité à l'épreuve du local: les exploitations agricoles face aux enjeux des filières et des territoires., Cahiers d'études et de recherches francophones / Agricultures, Vol.15 /6, pp. 523-528

342 J.-P. SYLVESTRE, 2002, Agriculteurs, ruraux, citadins. Les mutations des campagnes françaises, Dijon, Educagri, 341p. , p.1

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phénomène dit de périurbanisation, de migration d’urbains vers les espaces ruraux amorcé à partir de 1975 et significativement accru sur la décennie 1990-2000, marque en effet un renouvellement de la composition sociale des espaces ruraux, et des territorialités qui en découlent. Le « milieu rural » devient le marqueur d’une ruralité définissant « un genre de vie et un mode d’habiter où la maison, la

présence de la nature, une convivialité teintée de localisme constituent à la fois des spécificités et des valeurs. »343. Ce mode de vie « en milieu rural » est le fait d’un renouvellement des rapports aux lieux marqués par ce que M. Vanier qualifie de logique « centration » des individus344. Ces pratiques de mobilité et de migrations des individus, l’émergence d’espace périurbains, « territoires sans nom », rendent aussi plus floue la catégorisation rural/urbain, partition symbolique et fonctionnelle de l’espace345 vers l’émergence de nouvelles typologies qui se veulent caractériser les mutations économiques et sociales des espaces considérés et qui distinguent : « rural profond », « semi-agricole », « rural en mutation », « rural en stagnation », « intermédiaire »346.

3.4.2. Une « ruralité » redéfinie autour de trois figures

Dans un contexte où la définition du rural et sa délimitation se révèle de moins en moins évidente347, cette question de la ruralité a occupé une place centrale dans les débats des géographes et ruralistes depuis 1990348. Or, le rural n’a pas disparu et a pris une dimension institutionnelle accrue en devenant le second pilier de la politique agricole commune. Les définitions statistiques n’apportant pas de réponse satisfaisante, il faut donc questionner le rural comme construction sociale.

« Defined in this way, the rural refers to socially defined cognitive means of organizing, understanding and mediating the world »349.

343 N. MATHIEU, La notion de rural et les rapports ville-campagne en France. Les années quatre-vingt-dix., Article cité p14

344 M. VANIER, 10 mai 2010, "De quoi le périurbain est-il le nom? ", Aux marges de la ville, des territoires sans nom, Université Lyon 2 , M. VANIER, 2010, Le pouvoir des territoires. Essai sur l'interterritorialité, Paris, Anthropos, 159 p.

345 Le croisement entre les deux interventions de C. Terriet et M. Vanier sur cette question de la définition des espaces périurbains, met en évidence la difficulté rencontrée par les statisticiens dès 1962 à catégoriser cet espace périurbain à partir de définition des unités élémentaires de la ville, « continuité du bâti » et de la campagne « en tant que paysage » et à intégrer la question des mobilités « habitant d’accord, mais à quelle heure ? à quel moment de l’année ? C. TERRIER, 10 mai 2010, "Les définitions statistiques des espaces périurbains", Aux marges de la ville, des territoires sans nom, Université Lyon 2,

346 B. KAYSER. La renaissance rurale. Sociologie des campagnes du monde occidental., Ouvrage cité pp. 31-33 B. JEAN, 2002, Les territoires ruraux dans la modernité avancée et la recomposition des systèmes ruraux, Estudos Sociedade e Agricultura, pp. 5-27

347 Les travaux de B Kayser illustrent manifestement cette recherche d’une redéfinition de l’existence et de la spécificité des espaces ruraux. L’ouvrage commence d’ailleurs par cette interpellation « Le rural existe… je l’ai rencontré » B. KAYSER. La renaissance rurale. Sociologie des campagnes du monde occidental., Ouvrage cité p 11

348 On peut recenser la tenue de plusieurs colloques et journées d’études ouvrages ayant pour objet de cerner les évolutions de cet espace rural : « Quelles campagnes pour demain ? » (1991, Rennes) ; le colloque « Des régions paysannes aux espaces fragiles. Hommage au professeur André Fel » (1991, Clermont-Ferrand) ; le colloque « Les mutations dans le milieu rural. Hommage au professeur Pierre Brunet » (Caen, 1992) ; la journée régionale de l’ARF « Comment les ruraux vivent-ils et construisent-ils leur(s) territoire(s) aujourd’hui ? » (Toulouse, 1998) ; le colloque « Les nouveaux espaces ruraux de l’Europe Atlantique » (Poitiers, 1999), le colloque « Des campagnes vivantes. Hommage à Jean Renard » (Nantes, 2000)

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Nous reviendrons ici sur trois figures du rural apparaissant dans les travaux des ruralistes: une figure de rural « vivant », diversifié et espace d’innovation ; une figure de rural réinventé par la production de patrimoines ; et la figure d’un rural que les anglo-saxons définissent comme « post-productiviste ».

a) Un rural diversifié, vivant et innovant

Le colloque « Campagnes vivantes », organisé en 2000 avec l’ambition d’en faire un « modèle

pour l’Europe » participe à la construction sociale d’une figure d’un espace rural vivant, innovant, de

qualité, capable de s’adapter aux évolutions sociétales350. Cette interrogation récurrente des géographes sur la « vitalité » du rural semble s’inscrire dans un processus de légitimation de l’objet « rural » lui-même, y compris comme objet d’étude351. Avec le projet de rendre compte de l’existence dans les espaces ruraux de dynamiques propres, spécifiques et endogènes et pas seulement en rapport à un centre urbain352, ces travaux viennent appuyer et enrichir d’exemples la théorie du développement local.

« De ces rencontres, mais aussi d’une perception positive du territoire, naissent des projets, s’y réalisent, renforcent la « vivacité » des campagnes grâce à une créativité en partie endogène. » 353

b) Le rural, patrimoine : une redéfinition du « sens des lieux »354

L’analyse menée par B. Jean des discours sociologique, social et politique sur le rural met en évidence la prévalence sur la période récente, d’une représentation du rural comme paysage naturel, espace à préserver, requalifié autour de la notion d’environnement355.

Dès les années 90 dans la lignée du rapport d’Isaac Chiva (1994), ethnologues et sociologues sont mis à contribution pour identifier les termes de ce réinvestissement résidentiel de « la campagne » et leurs travaux soulignent un important processus de patrimonialisation, de redéfinition du « sens des lieux »356. La notion de cadre de vie devient centrale, elle introduit dans le débat sur la définition de ce

350N. CROIX (dir.), 2000, Des campagnes vivantes. Un modèle pour l’Europe? Mélanges offert au Professeur Jean Renard, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 696 p. E. BOUZILLÉ-POUPLARD, 2001, Des campagnes vivantes. Réflexions de jeunes géographes à propos du colloque en hommage à Jean Renard, Ruralia, n°8, [En ligne], mis en ligne le 01 sept. 2001. URL : http://ruralia.revues.org/document237.html. Consulté le 29 avril 2010.

351 On notera l’emploi des termes qui font référence à ce champ lexical de la vie « Naissance de nouvelles campagnes », « La renaissance rurale », le « renouveau » des espaces ruraux ».

352 C. FOUGEROUSE, 1996, Le renouveau rural. Dépendance ou autonomie, Clamecy, L'Harmattan, 380 p.

353 J.-P. DIRY, 2000, "Les campagnes vivantes. Essai de définition", dans: CROIX (dir.) N., Des campagnes vivantes: un modèle pour l'Europe, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, pp. 23-30 , p29

354 La notion est issue des travaux de M. Bergues dans le pays Baumontois, celle-ci est citée dans P. ALPHANDÉRY, 2002, "Nature, politiques publiques et conflits de légitimité: la mise en oeuvre de la directive Habitats", dans: SYLVESTRE J.-P., Agriculteurs, ruraux et citadins. Les mutations dans les campagnes françaises, Dijon, Educagri, pp. 209-223

355 B. JEAN, Les territoires ruraux dans la modernité avancée et la recomposition des systèmes ruraux, Article cité

356M. RAUTENBERG, A. MICOUD, L. BERARD and P. MARCHENAY, 2000, Campagnes de tous nos désirs. Patrimoines et nouveaux usages sociaux. Mission du Patrimoine ethnologique. Collection Ethnologie de

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qui fait patrimoine naturel et culturel, les questions d’identité, de bien-être et d’esthétique. « L’envahissement de la notion de paysage »357 dans le courant des années 90, est par exemple significatif du processus de construction sociale d’un objet dans la confrontation des regards358. Ce réinvestissement patrimonial d’une « campagne paysage et cadre de vie» apparaît particulièrement prégnant dans les espaces périurbains. Cela contribue à l’émergence de nouvelles territorialités qui s’incarnent dans les pratiques et projections individuelles d’une campagne idéalisée, dans l’action collective avec la multiplication des associations de défense du cadre de vie dont les mouvements NIMBY, et dans les dispositifs de l’action publique, via par exemple en Île-de-France, l’émergence de consensus pour la protection des « espaces ouverts »359.

Dans un contexte d’interrogations croissantes sur la gestion des ressources naturelles à l’échelle internationale, sur les risques associés à l’agriculture, la question du lien entre l’homme et la nature fait resurgir une foule « d’objets hybrides »360. Elle cristallise un rapport au « sauvage » et à l’ « ordre », et la confrontation entre des idéologies et des savoirs scientifiques très distincts361 . Nature exploitée, nature à protéger identifiée par les experts, nature saisie et mobilisée comme emblème identitaire d’un territoire, nature réinvestie comme ressource naturelle « renouvelable » dont la valorisation devient un enjeu économique de développement territorial362, la question participe à définir de nouvelles territorialités dans l’espace rural, c'est-à-dire à la fois de nouvelles formes d’appropriation par les groupes sociaux des objets, des espaces, mais aussi de nouveaux découpages et de contrôle de l’espace par les acteurs publics et privés363.

Ce regard nouveau sur l’espace rural que P. Alphandéry qualifie de « patrimonialisation

généralisée », est l’expression de ce qu’il analyse comme « un besoin social contemporain d’identification à des territoires », contrepoint d’une dynamique de mondialisation et de

la France. Cahier 16., Paris, Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, 191 p. P. ALPHANDÉRY and J.-P. BILLAUD, 2009, Retour sur la sociologie rurale, Études rurales, n°183, pp. 9-22

357 N. MATHIEU, La notion de rural et les rapports ville-campagne en France. Les années quatre-vingt-dix., Article cité

358 R. Larrère souligne la confrontation des regards entre le regard esthétique produit de la culture artistique, le regard informé de l’agronome ou du géographe et le regard « initié » du paysage vécu R. LARRÈRE, 2002, "Nature, campagne et paysage: des différents regards et de leur légitimité", dans: SYLVESTRE J.-P., Agriculteurs, ruraux et citadins. Les mutations des campagnes françaises, Dijon, Educagri, pp. 193-208

359 Les travaux de M. Poulot et T. Rouyres montrent ainsi, par une analyse de l’évolution des dispositifs d’aménagement des espaces périurbains de la Région Parisienne, ce processus de réinvestissement patrimonial des espaces ouverts, espaces à protéger et sanctuariser dans le périurbain. M. POULOT and T. ROUYRES, 2003, Les espaces ouverts en Île-de-France: quels enjeux pour quels acteurs? , Canadian Journal of Regional Science, Vol. XXVI/2&3, pp. 431-446 , M. POULOT and T. ROUYRES, 2007, Refaire campagne en Île-de-France, Norois, n°202/1, pp. 61-71

360 B. LATOUR, 1991; édition 1997, Nous n'avons jamais été modernes. Essai d'anthropologie symétrique., Paris, La découverte, 1997, 207 p. cité dans P. ALPHANDÉRY, Les campagnes françaises de l'agriculture à l'environnement (1945-2000) : politiques publiques, dynamiques sociales et enjeux territoriaux, Thèse citée

361 N. MATHIEU and M. JOLLIVET, 1989, Du rural à l'environnement. La question de la nature aujourd'hui. , Paris A.R.F Editions, L'Harmattan, 352 p.

362 Y. LUGINBUHL, 1989, "Le rural pour repenser la nature?", dans: MATHIEU N. et JOLLIVET M., Du rural à l'environnement. La question de la nature aujourd'hui, Paris, A.R.F Editions, L'Harmattan, pp. 100-108 et A. MICOUD, 1989, "La forêt qui cache les arbres: représentations sociales et développement local dans le Parc du Pilat", dans: MATHIEU N. et JOLLIVET M., Du rural à l'environnement. La question de la nature aujourd'hui, Paris, A.R.F Editions. L'Harmattan, pp. 279-288

363 P. MELÉ, 2008, "Identifier un régime de territorialité réflexive", dans: VANIER (dir.) M., Territoire, territorialité, territorialisation. Controverses et perspectives. , Rennes, Presses Universitaires de Rennes, pp. 45-55

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délocalisation364. En effet, à l’ère de la mobilité et du numérique, les pratiques des lieux deviennent de plus en plus individuelles, les individus sont inscrits dans des réseaux sociaux multi-scalaires. Alors que la notion de territoire comme espace d’appartenance à une communauté est de plus en plus difficile à déceler ; la production paradoxalement foisonnante de territoires apparaît ainsi comme l’expression d’un besoin social d’ancrage spatial et temporel365.

« La construction des localités, entendues comme lieux propres des différents groupements humains, ne se peut plus sans la prise en compte de ces temporalités nouvellement mises au jour, soit naturelles soit culturelles, par lesquelles lesdits groupements peuvent prétendre faire durer leur identité dans le temps.» 366

c) Un rural « post-productiviste »

Les anglo-saxons ont privilégié à l’entrée par les territoires, une entrée par les réseaux367. Avec la théorie de l’acteur réseau, ils réinterrogent les rapports de pouvoirs entre les individus et groupes qui peuvent cristalliser autour d’un objet368, et la construction de capacités de développement rural par activation d’un capital social inscrit dans la qualité des interrelations369. La figure du rural qu’ils définissent comme « post-productiviste », renvoie à l’éclatement d’un espace rural structuré par une agriculture régulée par un État central, vers une insertion plus forte de ces espaces ruraux dans des systèmes globaux de régulation : le marché, l’écologie. Rejoignant ici les travaux de M. Mormont, cette approche présente l’intérêt de rompre avec le stéréotype d’une mondialisation de l’économie déterritorialisante et un processus « d’écologisation » territorialisant. En effet, l’émergence de chacune des formes de territorialités, du produire, de l’habiter et de l’écologie apparaît traversée par une forme

de globalisation et par un processus de territorialisation370.

364 P. ALPHANDÉRY, Les campagnes françaises de l'agriculture à l'environnement (1945-2000) : politiques publiques, dynamiques sociales et enjeux territoriaux, Thèse citée p522 ;

365 P. ALPHANDÉRY and M. BERGUES, Territoires en questions: pratiques des lieux, usages d'un mot, Article cité , p7

366 A. MICOUD, ibid., Des patrimoines aux territoires durables. Ethnologie et écologie dans les campagnes françaises. , /n° 2, pp. 13-22 , p13

367 En s’inscrivant dans la continuité de la théorie de l’acteur réseau formalisée par Callon et Latour. Sur ce point : A. ÀRNASON, M. SHUCKSMITH and J. VERGUNST, 2009, Comparing Rural Development. Continuity and Change in the Countryside of Western Europe, Padstow, Ashgate Publishing Limited, 200p. , J. MURDOCH, Networks - a new paradigm of rural development? , Article cité

368 En appréhendant ici le pouvoir dans sa dimension interactionnelle. En reprenant les travaux de J. Murdoch, K. Halcafree et P. Boyle mettent notamment en évidence que le pouvoir n’est pas celui de ceux qui institutionnellement le détiennent mais de ceux qui sont capables de mettre en problématique, de convaincre, et d’inscrire les autres dans le réseau. P. BOYLE and K. HALCAFREE. Migration into rural areas, Ouvrage cité p5

369"We have found that social capital is best undestood as a methaphor for the qualities of some socio relationships that allow other benefits to be secured through them. an awareness of social capital is thus an awareness of the process of development" A. ÀRNASON, M. SHUCKSMITH and J. VERGUNST. Comparing Rural Development. Continuity and Change in the Countryside of Western Europe, Ouvrage cité p171

370 Si la globalisation consiste surtout en une intensification et un élargissement des flux, elle n’est en fait possible que parce qu’elle recompose les espaces, y compris leurs composantes les plus stables ou immobiles : elle les reconfigure et reconfigure aussi les rapports entre les échelles. M. MORMONT, 2009, Globalisations et écologisation des campagnes, Etudes rurales, n°183 //1, pp. 143-160 , p143

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3.4.3. Agriculture et agriculteurs dans un espace rural composite:

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