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LA REALISATION DU PROGRAMME EN UBANGI

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10.4. LA REALISATION DU PROGRAMME EN UBANGI

10.4.1. DECISIONS POLITIQUES ET FORMES DE COOPERATION

Le plan opérationnel fut présenté conjointement en 1973 à l'Institut de Recherche Scientifique du Zaïre

(1RS) et, à travers le Centre d'Etudes Scientifiques et Médicales de l'Université Libre de Bruxelles pour les

actions de coopération (CEMUBAC), à l'administration Générale de Coopération au Développement à Bruxelles (AGCD). Après une mission conjointe d'identification effectuée sur le terrain en janvier 1974, par des re­ présentants de l'IRS, et du Département de la Santé Pu­ blique pour le Zaïre et par l'AGCD et le CEMUBAC pour la Belgique, la décision fut prise d'organiser un programme de prévention du goitre au Nord-Zaïre sous forme d'un projet de coopération belgo-zaïrois. Le projet fut ce­ pendant fortement réduit dans ses moyens financiers et pour cette raison limité dans une première étape à la sous-région de l'Ubangi, et à deux équipes mobiles au lieu des quatre prévues. Les organes de gestion du pro­ jet furent établis sur une base strictement paritaire. A Kinshasa, le Directeur Général de l'IRS pris la res­ ponsabilité effective pour le Zaïre du développement

du programme. A Bruxelles, une section particulière du CEBUMAC fut créée pour assurer cette direction du côté belge. Localement à Gemena la co-direction du programme fut confiée au médecin Zaïrois qui exerçait depuis plusieurs années les fonctions de médecin sous- régional à Gemena et d'autre part à deux médecins

belges ayant travaillé depuis de longues années au Zaïre et effectuant de fréquentes missions de supervi­ sion sur le terrain. Au cours de l'année 1974, l'IRS entreprit la remise en état à Gemena d'un bâtiment et d'autres locaux destinés à servir de base opérationnelle au programme et de locaux d'habitation pour son personnel. A ce moment également la base bilatérale belgo-zaïroise du projet, a pu être étendue à une coopération multilaté­ rale pour les actions suivantes ; le Centre International de Recherche et Développement (IDRC-Ottawa) pour l'équipe­ ment et le fonctionnement d'un laboratoire de chimie ali­ mentaire destiné à étudier l'action antithyroïdienne du manioc, le Corps de la Paix des Etats-Unis pour la mise à la disposition du programme de 1974 à 1977 de deux in­ firmières et d'un mécanicien, l'organisation OXFAM pour la fourniture d'huile iodée.

10.4.2. ACTION DE PARTICIPATION REGIONALE

En septembre 1974, un colloque et une réunion de coordination réunirent à Gemena des responsables adminis­ tratifs et scientifiques du programme et notamment des représentants de l'IRS et du Département de la Santé

Publique, les autorités régionales de l'Equateur et Sous- Régionales de l'Ubangi, les médecins, les agents et respon­ sables sanitaires de la sous-région ainsi que des respon­ sables médecins du CEMUBAC. Dans un fascicule d'une cen­ taine de pages, immédiatement édité, les participants à cette réunion ont constaté l'état d'avancement très satis­ faisant des études préliminaires et de la phase prépara­ toire du programme. Ils recommandèrent qu'une phase d'at­ taque du goitre par injection d'huile iodée soit immédiate­ ment entamée et développèrent les grandes lignes d'une

stratégie intégrée d'éradication du goitre à mettre en oeuvre en Ubangi. Celle-ci consistait à exécuter le pro­ gramme tel qu'il avait été proposé mais à y inclure chaque fois que cela paraissait possible des actions de dévelop­ pement d'autres services de santé primaires et des actions de formation et de recyclage de personnel zaïrois. En même temps, les buts de la campagne ont été expliqués lors

de diverses réunions de groupe aux responsables adminis­ tratifs, aux cadres urbains, aux infirmiers et dans les écoles. Il fut également décidé de diffuser régulière­

ment dans la presse et à la radio, des rapports sur l'état

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fut constituée par un médecin belge, deux infirmières américaines du Corps de La Paix, un infirmier zaïrois et un petit véhicule tout terrain. Une zone située im­ médiatement au sud de Gemena fut choisie comme première zone de traitement, sur la base de la sévérité de l'endé­ mie, de la densité de la population et de la proximité de

la base opérationnelle. A la demande des autorités sous- régionales, il fut également décidé que les habitants de la ville de Gemena seraient traités en priorité.

10.4.3. PREMIERE ANNEE D'ACTIVITE : LA PREVENTION DU GOITRE PAR LA PREMIERE EQUIPE MOBILE.

Le 26 septembre 1974, la première équipe mobile for­ mée commença son travail sur le terrain en assurant le

traitement des 600 habitants d'un village situé immé­

diatement au sud de Gemena. Son activité s'est poursuivie ensuite à un rythme rapide. Le tableau 10.7 montre par mois les principales déterminations épidémiologiques et opérationnelles recueillies par cette équipe pendant la 1ère année d'activité, soit d'octobre 1974 à septembre 1975. Le tableau montre que 86.470 personnes furent traitées au cours de cette première année. Le nombre

d'habitants traités par mois varie dans les limites larges de 1.660 à 14.954 personnes, suite notamment au caractère irrégulier de l'approvisionnement en essence, au temps consacré à l'installation de la base opérationnelle et aux discussions avec les responsables administratifs et sani­ taires. Le taux moyen de participation est élevé. Il a été estimé à 74% mais il est vraisemblablement sous-estimé d'environ 10% du fait de la population probablement trop élevée à partir de laquelle il a été établi. En ce qui concerne la sévérité de l'endémie, la prévalence moyenne de tous les goitres est de 53% (35 à 73%), celle du

goitre visible de 14% (5 à 33%) et celle du crétinisme de 4,0% (0,6 à 10,1%). Des prévalences de goitres plus faibles sont observées pour les mois de janvier, février et mars. Elles correspondent à la période au cours de laquelle le traitement a été effectué dans la ville de Gemena. Le tableau 10.8 confirme cette observation en montrant que les prévalences de goitre»et de crétinisme

sont significativement plus élevée^en milieu rural comparé au milieu urbain. Les différences les plus importantes entre milieu urbain et rural sont observées pour les pré­ valences du crétinisme et du goître visible. Le tableau montre en outre que le taux de participation au programme est significativement plus élevé dans la ville de Gemena où les diverses actions de sensibilisation visant à aug­ menter la participation de la population au programme de

Prévalence du goitre vlsltle (t) 23 33 12 6 5 6 16 22 14 20 20 24 14 Prévdlence du cretlnlsme (t) 6.4 2.4 2.2 1.6 0.6 0.6 7,0 10,1 5,2 7,0 2.8 9.0 4.0 Taux de participation r.) S5 51 60 71 69 91 64 64 76 59 47 31 74 ’kxnîjra Je sujets traités 4.796 2.634 9.957 5.260 14.954 12.552 12.560 9.156 3.276 1.660 5.245 4.396 66.47C

TABLEAU 10.7. Données épidémiologiques et participation au programme au cours de la première année d'activité. Les données sont présentées par mois d'activité (octobre 1974 - septembre 1975).

Milieu Zones Total de la

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