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INFRASTRUCTURE SANITAIRE

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pAogAomme goltAe

10.2.1. DESCRIPTION EPIDEMIOLOGIQUE ET JIETABOLIQUE DE

10.2.2.2. INFRASTRUCTURE SANITAIRE

Le tableau 10,1+ montre pour chaque zone de l'Ubangi, l'importance de la population, le nombre d'hôpitaux, le nombre de lits d'hôpitaux par 1,000 habitants, le nombre de dispensaires et le nombre d'habitants par dispensaire. Pour l'ensemble de l'Ubangi, il existe 1,6 lits d'hôpital pour 1,000 habitants et un dispensaire pour 8.332 habi­ tants, Cette infrastructure sanitaire qui date le plus souvent de l'époque coloniale est répartie de façon rela­ tivement homogène dans les différentes zones de l'Ubangi. Le tableau 10.5 montre par zone, la répartition du person nel médicalet infirmier de l'Ubangi, Pour l'ensemble de la sous-région, il y a 1I+ médecins (moitié de natio­ naux et moitié d'étrangers) soit un médecin pour 60,000 habitants» Il existe d'autre part un infirmier pour 2.520 habitants. La distribution entre les différentes zones montre que les zones de Kungu, Libenge et Bosobolo sont particulièrement démunies en personnels médical et infirmier. Une analyse plus détaillée du fonctionnement de ces structures médicales montre qu'un tiers des lits d'hôpitaux seulement sont en fait réellement fonctionnels et que l'insuffisance des moyens de communication, de tré sorerie et des difficultés extrêmes d'approvisionnement en produits médico-pharmaceutiques rendent malaisé et irrégulier le fonctionnement des dispensaires. On peut estimer que plus de la moitié d'entre eux ne fonctionnent pas. En pratique, les soins médicaux et infirmiers se limitent au traitement avec les moyens disponibles, d'une très faible fraction de la population, représentant pro­ bablement moins de 5/? des habitants de la région. Il s'agit essentiellement de ceux qui habitent à proximité des centres médicaux et de certains dispensaires plus actifs. De très larges parties de la sous-région sont

BOSOBOLO 65.726 91.407 2,3 13.277 6.9 LIBENGE 81.230 105.822 1.8 13.876 7.6 GEMENA 168.138 322.261 5,4 11.488 28.0 KUNGU 98.836 154.536 3.3 12.846 12.0 BUOJALA 102.602 167.486 3.7 13.434 12.4 TOTAL UBANGI 516.532 841.514 3.7 64.925 12.9

TABLEAU 10.3. Répartition géographique dans les cinq zones de l'Ubangi de différents indices d'état et de mouvement de la population

ZONES POPULATION NOMBRE D'HOPITAUX NOMBRE DE LITS NOMBRE DE LITS PAR 1.000 HABITANTS NOMBRE DE DISPENSAIRES NOMBRE D'HABITANTS PAR DISPENSAIRE BOSOBOLO 91.407 1 145 1.6 11 8.310 LIBENGE 105.822 1 250 2.4 15 7.055 GEMENA 322.261 4 670 2.1 37 0.710 KUNGU 154.530 1 24 1.6 14 11.038 BUOJALA 167.486 3 267 1.6 24 6.979 TOTAL UBANGI 841.514 10 1.356 1.6 101 0.332

TABLEAU 10.4. Répartition géographique dans les cinq zones de l'Ubangi de l'infrastructure sanitaire.

ZONES POPULATION MEDECINS INFIRMIERS MED./HAB. INF./HAB. BOSOBOLG 91.407 1 30 91.407 3.047 LIBENGE 105.822 1 35 105.822 3.023 GEIIENA 322.261 9 160 35.807 2.014 KUNGU 154.538 - 28 - 5.519 BUDJALA 167.486 3 81 55.828 2.068 TOTAL UBANGI 841.514 14 334 60.108 2.520

TABLEAU 10.5. Répartition géographique dans les cinq zones de l'Ubangi du personnel médical et infirmier.

tandis que la médecine traditionnelle si elle n'est pas absente, n'utilise qu'un savoir peu cohérent dans le traitement d'un nombre limité d'affections (Inst. Rech,

Scient. Zaïre

1917)•

Cependant, dans deux ou trois lo­

calités privilégiées de l'Ubangi (Bwananda, Tandala, Gbadolite) de même que dans d'autres parties des sous- régions voisines (Karawa), quelques formations médicales existent qui grâce, à une aide de coopération étrangère ou missionnaire ou au soutien d'une société agricole ou d'une autorité locale, obtiennent des moyens qui leur permettent d'effectuer un travail médical de qualité. Plusieurs de ces formations disposent de bonnes écoles d'infirmiers et développent à côté de leur programme purement médical, des actions de développement rural ayant des conséquences intéressantes sur le niveau de santé des populations. Il s'agit notamment de l'instal­ lation de puits donnant un eau potable de bonne qualité, de projets agricoles de développement de la culture du soya, de l'introduction d'élevage de bovins, etc... Les zones d'influence de ces formations périphériques sont cependant le plus souvent limitées à une vingtaine de kilomètres autour des centres médicaux, de telle sorte que de vastes zones de l'Ubangi ne sont pas touchées par ces programmes.

10.2.2.3. ECONOMIE

L'Ubangi est essentiellement une région à vocation agricole et d'élevage. La culture du coton, du café, des arachides, de l'hévéa ou des palmiers y est organi­ sée soit en coopératives villageoises soit dans quel­ ques plantations agrico-industrielles. Quelques grands élevages de bovins existent dans la zone de savanes, située au nord de la sous-région. Cependant, suite à d'importantes difficultés d'organisation apparues ces dernières années, notamment, au niveau des agents commer­ ciaux intermédiaires, chargés d'acheter les produits des récoltes et de les faire transporter par voie fluviale vers Kinshasa, il existe actuellement, une importante récession de cette production agricole. Quelques nouvel­ les implantations agrico-industrielles ont été installées récemment dans la sous-région. Il s'agit notamment d'une huilerie savonnerie moderne à Gemena, d'une scierie et de plantations à Gbadolite et d'un abattoir à Libenge. Cependant, elles ne fonctionnent actuellement qu'à un pourcentage faible de leur capacité. Les transports rou­ tiers sont fortement handicapés par l'état des routes et par la difficulté d'approvisionnement en carburant et en pièces de rechange. Pour une fraction très large de la population, l'économie est ainsi principalement revenue à une situation d'auto-subsistance dans laquelle les prin­ cipaux aliments sont produits localement. Ce sont le manioc, le maïs, les bananes plantains, les arachides et en quantité plus faible, le gibier et le poisson.

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Etant donne le rôle potentiel que le sel pourrait jouer comme véhicule d'un programme de prophylaxie iodée, nous avons tenté de recueillir des informations plus détaillées sur sa distribution commerciale dans la sous-région. Le sel, comme les autres produits

importés, est un produit rare et cher, il n'est pas con­ sommé de façon homogène par tous les habitants. L'ap­ provisionnement est effectué de Kinshasa par les princi­ paux ports fluviaux de la sous-région. Il est extrême­ ment irrégulier et peut varier d'une année à l'autre

de 100 à 1+00 tonnes pour une population désservie de l'ordre d'un million d'habitants. En supposant que cet apport soit distribué de façon égale à tous les habitants de l'Ubangi, on obtient ainsi une ration moyenne de

l'ordre de 0,3 à 1,2 gr par jour soit le dixième environ de la quantité de sel consommée dans les pays développés. En réalité, la distribution n'est pas homogène de telle sorte que si le sel est assez largement consommé dans les petites villes et villages proches des ports fluviaux seules des quantités extrêmement faibles atteignent les régions les plus distantes de ceux-ci, alors qu'il s'agit des zones ou l'endémie goitreuse atteint toute sa sévérité. Cette situation est en outre aggravée par le prix du sel qui varie notablement en fonction de l'offre existante et en particulier en fonction de la distance entre le lieu d'achat et les rivières navigables. A Kinshasa,

capitale du Zaïre, le prix du sac de lo Kgs est de l'ordre de 100 FB, mais ce prix est déjà doublé dans les ports situés à plus de 200 kms de la ville sur le fleuve Zaïre et ses principaux affluents. Dans les villages éloignés des ports fluviaux, le prix d'un copeau de 30 grammes de sel tel qu'il est vendu dans les marchés locaux peut atteindre 5 FB, c'est-à-dire un ordre de grandeur semblable à celui d'une dose d'huile iodée. Dans la plupart de ces villages, des sels végétaux formés à partir de cendres de noix de palmiers ou de certaines herbes, sont utilisés en remplacement du sel de cuisine (PALES et al 1953,

VIS et al 1969).

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