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INFORMATIONS NECESSAIRES A L'ORGANISATION DU

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10.3.4. INFORMATIONS NECESSAIRES A L'ORGANISATION DU

PROGRAMME ET A SON EVALUATION

Des renseignements statistiques sont nécessaires d'une part pour situer les populations à traiter, c'est- à-dire pour organiser le plan de travail et d'autre part pour mesurer le travail effectué, la sévérité de l'endé­ mie avant et après le traitement, c'est-à-dire pour évaluer les avantages obtenus.

En ce qui concerne le premier point, il est extrême­ ment utile de disposer de listes administratives des

villages, des localités et circonscriptions administratives et de cartes situant géographiquement ces entités. Dans les différentes zones administratives du Zaïre, un recen­ sement annuel est réalisé et contient notamment les in­ formations suivantes ; liste de tous les villages et de leur nombre d'habitants, groupement de ces villages en unités administratives plus larges à savoir les cheffe­ ries, les collectivités locales, les zones etc...

La figure 10.^ montre un exemple de ce document ap­ pelé le tableau synoptique et établi en 1972 dans le süd de la sous-région de l'Ubangi. D'autre part, il existe également au Zaïre pour chaque zone administrative, une carte géographique au 1/200 000. Bien que ces cartes n'aient pas été mises à jour depuis une vingtaine d'an­ nées, elles mentionnent néanmoins les principales routes et villages et il est relativement facile de les complé­ ter d'indications plus récentes obtenues auprès des chefs de village ou de collectivité : la figure 10.6 montre une partie d'une de ces cartes géographiques. Ces deux documents de base complétés par des reconnaissances géo­ graphiques sur le terrain permettent d'établir le calen­ drier de travail des équipes mobiles.

D'autre part, en cours de traitement, il est essen­ tiel de récolter des informations épidémiologiques, mé­ dicales, et opérationnelles suffisantes en vue d'évaluer le développement du programme, de suivre la réducttion progressive de l'endémie et de corriger les insuffisances éventuelles de la planification centrale. Ces renseigne­ ments se divisent en deux grandes catégories : d'une part les données statistiques recueillies lors du traitement de masse proprement dit et d'autre part, des informations épidémiologiques et médicales plus détaillées recueillies dans environ 5^ d.es villages traités. Pour répondre au premier objectif, les renseignements à recueillir doivent

être suffisant pour évaluer la sévérité de l'endémie et la proportion des personnes traitées. Ils ne doivent pas être trop détaillés de façon à ne pas ralentir le rythme de traitement envisagé qui est de 500 à 1000

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TABLEAU 10.5. Tableau synoptique des chiffres de population dans différentes collectivités dans la zone de Kungu.

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sonnes par jour. Une feuille de pointage précodêe, présentée dans la figure 10,7 a été élaborée dans ce but. Les informations essentielles à collecter con­ cernent l'identification des unités administratives, c'est-à-dire des villages traités et d'autre part la mesure de la fréquence du goitre et du crétinisme et le nombre de sujets traités par village. La partie supé­ rieure du document permet d'enregistrer l'identification du village. Elle mentionne également la collectivité et la zone administrative à laquelle il appartient, la date de passage de l'équipe de traitement, le nom du chef de l'équipe et de l'aide-infirmier ayant effectué la palpation du goître. En vue de ne pas ralentir le rythme de traitement et le programme n'envisageant évi­ demment pas de suivre séparément, tous les patients, il a été jugé inutile d'enregistrer des renseignements indi­ viduels d'identification tels que le nom du patient ou de parents. Dans sa partie centrale, la feuille de poin­ tage enregistre cependant pour chaque sujet, des rensei­ gnements qui permettront de calculer par groupe d'âge et de sexe, les fréquences du goître et du crétinisme par village. Ces informations enregistrées pour chaque sujet dans des cases précodées sont le sexe, le groupe d'âge (deux cases),le volume et la nodularité du goître

(deux cases),la présence ou l'absence de crétinisme (une case). Le document permet encore d'enregistrer pour chaque sujet une information codée (une case) et une autre non codée (un ou deux mots) se rapportant par exemple à l'observation d'une pathologie autre que le goître. Chaque feuille de pointage est prévue pour contenir les informations citées se rapportant à 100 su­ jets de telle sorte que les données d'un village de taille moyenne (300 à 2,000 personnes) s'inscrivent sur un total de 3 à 20 feuilles. La partie inférieure de la feuille et un rappel en haut de page, est préparé de façon à permettre 1'enrégistrement codé, à partir d'un dépouillement manuel simple du nombre de sujets pré­ sentant les différents stades de goître et de crétinisme. Ce dépouillement permet au chef d'équipe de calculer par jour, très simplement, les paramètres principaux de l'en­ démie c'est-à-dire les prévalences de tous les goîtres, des goîtres visibles et du crétinisme ainsi que le nombre de sujet traité. Le taux de participation au traitement est également facilement obtenu en comparant ce dernier chiffre au nombre total d'habitants tel qu'il est men­ tionné dans le recensement administratif. Ces renseigne­ ments ainsi que la liste des villages, servent de base à l'établissement d'une fiche mensuelle récapitulative. Ces données statistiques permettent ainsi au chef d'équipe de même qu'au médecin superviseur d'évaluer chaque jour ou chaque mois, les progrès de la campagne par un dépouil­ lement manuel simple des données sur le terrain. En outre, la feuille de pointage sert directement de document de

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FIGURE 10.7. Feuille de codage préstandardisée utilisée dans le programme d'injection de masse à l'huile iodée

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transfert pour la perforation de fiches mécanographi­ ques permettant une analyse statistique par ordinateur des données obtenues et assurant également un bon archi­ vage des renseignements concernant les zones traitées

et non traitées.

Par ailleurs, outre les renseignements épidémiolo­ giques et opérationnels ainsi recueillis à un rythme rapide et tenant compte de l'expérience relativement

limitée dont on dispose en ce qui concerne les programmes de prévention à l'huile iodée, il paraît nécessaire

d'assurer parallèlement une évaluation biologique du sta­ tut thyroïdien des sujets traités et de son évolution après traitement de l'ensemble de la région couverte. Dans ce but, dans 5^ des villages choisis aléatoirement

et en fonction des possibilités pratiques rencontrées, un nombre variable de sujets des 2 sexes, âgés de 15 à 1+0 ans, sont soumis à un examen clinique rapide ainsi qu'à un test de captation de l'iode radioactif et à des prélèvements de sang et d'urine. Ceux-ci sont destinés à la détermination des concentrations sériques des hor­ mones thyroïdiennes et de la TSH ainsi que des concentra­ tions urinaires d'iode et de thiocyanate.

10.3.5. COUTS

L'estimation des coûts d'un programme de prévention à l'huile iodée capable d'assurer le traitement à l'huile iodée de 1 million et demi de personnes en un espace de 5 ans, est présentée dans le tableau 10.6. Dans cette estimation, on a séparé les coûtsimpliqués par la créa­ tion à l'échelon intermédiaire des services de santé, de l'unité centrale de planification, de ceux afférents à la constitution et au fonctionnement, au niveau péri­

phérique de ces services, des

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équipes mobiles. Il a

été estimé que les locaux peu nombreux nécessaires au fonctionnement de ce programme pouvaient être trouvée au sein des services existants ; leur coût n'a donc pas été retenu.

Pour l'unité centrale, on a tenu compte des coûts impliqués par les rémunérations d'un médecin, d'un chi­ miste et de 5 techniciens. On a également tenu compte d'un laboratoire susceptible de réaliser des dosages biochimiques simples (iode, créatinine...) et de ren­ voyer vers un laboratoire de référence un nombre limité de déterminations biochimiques plus complexes (T^, TSH..) le coût de cette unité pour la période de 5 ans a été estimée à 13,7 millions.

“ Rénunératlon d'un chimiste pendant 5 ans

(500.000 FB X 5 ans) 2.500.000,-- Rémunération de 5 techniciens pendant S ans

(100.000 FB X 5 techn. X 5 ans) 2.500.000,-HRTERIEL

- 2 véhicul.* tout tarr.ln pour la pérloda da 5 ans,

carburant, plécaa da rachanga at antratlan 1.500.000,-- Equlpananta da laboratoira pour la dotaga da l'ioda

at d'autraa analysas A affactuar dans un laboratoirs

da référanca (T., TSH,,..) 1.500.000,-PONCTlONNEICirr

- 125,000 FB par an X S ans 750.000,-TOTAL : 2. A L'ECHELON PERIPHERIQUE l QUATRE EQUIPES MOBILES DE TRAITEMENT PBRSOMCL

• 5 techniciens teq^ plein X 4 équipes

(100.000 FB X 5 techn. X 5 «ns X 4 équipes) 10 .000.000,-NhTERZEZ.

- Huile iodée (1,5 million de doses X 6 FB) 12 .000.000,-- Patlt équlpasiant irfdlcal, aiguillas at aarlnguas,

■atérlal da stérilisation, faulllss da polntaga

pour 4 équipas aobllss 1 .000.000,-• 2 véhicules tout terrain pour 5 ans X 4 équipes,

certmrant, pièces de rechange et entretien 6 .000.000,-FONCriONNElCNT

- 100.000 FB par équipa X 5 ans X 4 équipas 2 .000.000,-JOTAL :

13.750.QQQ.- 31.000.000-TOTAL GENERAL 44.750.000 —

PAK ANNEE ^ PAR PERSONNE TRAITEE PAR PERSONNE ET PAR ANNEE DE PROTECTION

9 MILLIONS - 30 FB

C FB

TABLEAU 10.6. Estimation globale des coûts d'un progreimme de prophylaxie à l'huile iodée appliqué à 1,5 million d'habitants d'Afrique Centrale pendant une période d'activité de 5 ans.

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Pour chacune des équipes mobiles, on a prévu

qu'elle serait formée entièrement de personnel auxi­ liaire à savoir un chef d'équipe, un chauffeur et trois aide-infirmiers. Pour la période de fonctionnement de 5 ans, on a estimé que deux véhicules tout terrain se­ raient nécessaires pour chaque équipe. Le coût global de ces quatre unités pour la période de 5 ans, est de 31 millions.

Le coût total du programme est ainsi estimé à envi­

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millions de FB, soit 9 millions par an, 30 FB

par personne et 6 FB par personne traitée et par année de protection.

10.3.6. CONCLUSION

Après les enquêtes préliminaires, qui avaient per­ mis de suspecter l'existence en Ubangi-Mongala d'une endémie goitreuse et crétine d'une extrême sévérité, le plan structuré d'une phase d'attaque destinée à assurer à court terme le contrôle de ce fléau social a été établi en vue de le soumettre aux autorités zaïroises et belges compétentes.

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