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Récapitulatif des hypothèses et des résultats

Liste d’hypothèses et leurs résultats

4.5.1. Utilisation du LAM par des patients hospitalisé

Hypothèse opérationnelle 1a : IL N’Y AURA PAS DE DIFFÉRENCE ENTRE LES PATIENTS ET LES SUJETS TÉMOINS QUANT À LEUR RESSENTI AFFECTIF DE BASE DES DIMENSIONS D’INTENSITÉ ET D’ACTIVATION. Partiellement confirmée : les ressentis affectifs de base moyens de l’intensité et de l’activation ne diffèrent pas entre nos deux échantillons. Par contre, les patients de l’échantillon clinique ressentent des affects d’intensité plus variable.

Hypothèse opérationnelle 1b : LES PATIENTS AURONT UN RESSENTI AFFECTIF DE BASE DE LA DIMENSION DE VALENCE MOINS ÉLEVÉ QUE LES SUJETS TÉMOINS. Confirmée : le ressenti affectif de base de la valence est moins élevé dans notre échantillon de patients que dans l’échantillon tout venant.

Hypothèse opérationnelle 1c : NOUS N’OBSERVERONS PAS D’EFFET DU TEMPS (SUCCESSION DES JOURS D’OBSERVATION) SUR LES DONNÉES RÉCOLTÉES DANS LA VIE QUOTIDIENNE PAR LES PATIENTS (DIMENSIONS DU LAM MAIS EN PARTICULIER LE BIEN-ÊTRE PHYSIQUE). Confirmée : nous n’observons aucun effet fixe relatif à la succession des jours de monitoring sur l’ensemble des dimensions du LAM (bien-être physique, valence, activation, intensité, nombre de qualificatifs utilisés). Cependant, il y a un effet temporel aléatoire pour la dimension d’activation : même si globalement on n’observe pas d’effet relatif à la succession des jours, il y a un effet différentiel, certains patients ayant tendance à ressentir une activation plus marquée au fil du temps, d’autres une activation moindre.

Hypothèse opérationnelle 1d : NOUS OBSERVERONS UN EFFET DU CONTEXTE TEMPOREL, À SAVOIR LE MOMENT DANS LA JOURNÉE (MATIN OU SOIR), SUR L’INTENSITÉ DU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE CHEZ LES PATIENTS. N’est pas confirmée : nous n’observons pas d’effet relatif au moment dans la journée sur l’intensité du bien-être physique de notre échantillon de patients.

4.5.2. Traitement affectif et bien-être physique

Hypothèse opérationnelle 2a : LA VALENCE DU VÉCU AFFECTIF EST UN PRÉDICTEUR DU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE. Confirmée : la valence du vécu affectif est un prédicteur significatif du bien-être physique.

Groupe 2b : traitement affectif et tendances à somatiser

Hypothèse opérationnelle 2b1 : LES FACETTES DE L’ALEXITHYMIE « DIFFICULTÉ À IDENTIFIER SES SENTIMENTS » (DIF) ET « DIFFICULTÉ À DÉCRIRE SES SENTIMENTS » (DDF) SERONT POSITIVEMENT CORRÉLÉES À LA GRAVITÉ DE LA SOMATISATION COMME TENDANCE RELATIVEMENT STABLE (SOMS-2) ET AU NOMBRE DE SYMPTÔMES SOMATIQUES RÉCENTS RAPPORTÉS (SOMS-7T).N’est pas confirmée : ni DIF ni DDF ne sont liées à la gravité de la somatisation (tendance) ou au nombre de symptômes somatiques actuels rapportés.

Hypothèse opérationnelle 2b2 (exploratoire) : LES DIMENSIONS DE L’OUVERTURE ÉMOTIONNELLE « COMMUNICATION DES ÉMOTIONS » (COMEMO), « REPRÉSENTATION COGNITIVE ET CONCEPTUELLE » (REPCOG) ET « RÉGULATION DES ÉMOTIONS » (REGEMO) SERONT NÉGATIVEMENT CORRÉLÉES À LA GRAVITÉ DE LA SOMATISATION COMME TENDANCE RELATIVEMENT STABLE (SOMS-2) ET AU NOMBRE DE SYMPTÔMES SOMATIQUES RÉCENTS RAPPORTÉS (SOMS-7T).

o Partiellement confirmée : la tendance stable à somatiser (SOMS-2) est plus basse chez les personnes qui régulent mieux leurs émotions.

o Par contre :

 REGEMO n’est pas liée au nombre de symptômes somatiques rapportés.  REPCOG est plus élevée chez les personnes qui ont plus tendance à

somatiser (relation inverse à celle attendue). Elle n’est pas liée au nombre de symptômes somatiques rapportés.

 COMEMO n’est pas liée à la somatisation comme « trait » ou au nombre récent de symptômes somatiques rapportés.

Hypothèse opérationnelle 2b3 (exploratoire) : LES DIMENSIONS DE L’OUVERTURE ÉMOTIONNELLE « PERCEPTION DES INDICATEURS CORPORELS INTERNES » (PERINT) ET « RESTRICTIONS NORMATIVES » (RESNOR) SERONT POSITIVEMENT CORRÉLÉES À LA GRAVITÉ DE LA SOMATISATION COMME TENDANCE RELATIVEMENT STABLE (SOMS-2) ET AU NOMBRE DE SYMPTÔMES SOMATIQUES RÉCENTS RAPPORTÉS (SOMS-7T).

o Confirmée : RESNOR est positivement corrélée à la gravité de la somatisation (trait) et au nombre actuel de symptômes somatiques rapportés.

Hypothèse opérationnelle 2c1 : LES FACETTES DE L’ALEXITHYMIE « DIFFICULTÉ À IDENTIFIER SES SENTIMENTS » ET « DIFFICULTÉ À DÉCRIRE SES SENTIMENTS » SERONT NÉGATIVEMENT CORRÉLÉES AU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE RAPPORTÉ DANS LA VIE QUOTIDIENNE. N’est pas confirmée : aucune facette de l’alexithymie n’est corrélée au bien-être évalué dans la vie quotidienne.

Hypothèse opérationnelle 2c2 : LES DIMENSIONS DE L’OUVERTURE ÉMOTIONNELLE « COMMUNICATION DES ÉMOTIONS » ET « RÉGULATION DES ÉMOTIONS » SERONT POSITIVEMENT CORRÉLÉES AU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE RAPPORTÉ DANS LA VIE QUOTIDIENNE. N’est pas confirmée : ces dimensions ne sont pas corrélées au bien-être physique dans la vie quotidienne.

Hypothèse opérationnelle 2c3 (exploratoire) : LES DIMENSIONS DE L’OUVERTURE ÉMOTIONNELLE

« REPRÉSENTATION COGNITIVE ET CONCEPTUELLE » (REPCOG), « PERCEPTION DES INDICATEURS CORPORELS INTERNES »(PERINT) ET « RESTRICTIONS NORMATIVES »(RESNOR) SERONT CORRÉLÉES AU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE RAPPORTÉ DANS LA VIE QUOTIDIENNE (HYPOTHÈSE NON-ORIENTÉE).

o Partiellement confirmée : REPCGOG est corrélée au bien-être quotidien ; la relation entre ces deux variables est négative.

o Par contre : ni PERINT ni RESNOR ne sont liées au bien-être physique quotidien. Groupe 2d : tendance à somatiser et affects quotidiens

Hypothèse opérationnelle 2d1 (exploratoire) : LA TENDANCE À LA SOMATISATION, ÉVALUÉE AU MOYEN DU SOMS-2 ET DU SOMS-7T, EST LIÉE À L’ÉVALUATION QUOTIDIENNE GLOBALE (MOYENNES INDIVIDUELLES) DES DIMENSIONS DE BASE DU VÉCU AFFECTIF, LA VALENCE, L’ACTIVATION ET L’INTENSITÉ. N’est pas confirmée : la somatisation, actuelle ou en tant que trait, n’est pas liée aux ressentis affectifs de base moyens dans la vie quotidienne.

Hypothèse opérationnelle 2d2 (exploratoire) : LA TENDANCE À LA SOMATISATION, ÉVALUÉE AU

MOYEN DU SOMS-2 ET DU SOMS-7T, EST LIÉE À LA VARIABILITÉ GLOBALE DES ÉVALUATIONS QUOTIDIENNES (ÉCARTS-TYPES MOYENS INDIVIDUELS) DES DIMENSIONS DE BASE DU VÉCU, LA VALENCE, L’ACTIVATION ET L’INTENSITÉ. Confirmée : la somatisation, considérée comme un trait ou comme la tendance actuelle à rapporter un grand nombre de symptômes, est liée à une variabilité accrue des ressentis affectifs de base, en particulier de la valence et de l’activation.

4.5.3. Utilisation du vocabulaire affectif et bien-être physique et psychique

Groupe 3a : Comparaison des échantillons quant à l’utilisation du vocabulaire affectif

Hypothèse opérationnelle 3a1 : LES PATIENTS UTILISERONT MOINS DE QUALIFICATIFS POUR SE

DÉCRIRE QUE LES SUJETS TÉMOINS. N’est pas confirmée : les patients n’utilisent pas moins de qualificatifs pour se décrire que les sujets témoins.

Hypothèse opérationnelle 3a2 (exploratoire) : LES PATIENTS UTILISERONT UN REGISTRE MOINS

RICHE DE QUALIFICATIFS PARMI LES 30 PROPOSÉS QUE LES SUJETS TÉMOINS. N’est pas confirmée : les patients n’utilisent pas un registre moins riche de qualificatifs parmi l’ensemble proposé. Hypothèse opérationnelle 3a3 : LES PATIENTS UTILISERONT PROPORTIONNELLEMENT PLUS DE

QUALIFICATIFS NÉGATIFS POUR DÉCRIRE LEUR VÉCU AFFECTIF. Confirmée : les patients utilisent proportionnellement plus de qualificatifs négatifs pour se décrire.

Hypothèse opérationnelle 3a4 (exploratoire) : LES PATIENTS FERONT UNE UTILISATION MOINS DIFFÉRENCIÉE DES QUALIFICATIFS SUR L’ESPACE BIDIMENSIONNEL. Partiellement confirmée : les patients utilisent de manière moins différenciée les qualificatifs sur l’espace bidimensionnel, mais uniquement par rapport à la dimension de valence.

Groupe 3b : traitement affectif et utilisation du vocabulaire affectif

Hypothèse opérationnelle 3b1 : LES FACETTES DE L’ALEXITHYMIE « DIFFICULTÉ À IDENTIFIER SES SENTIMENTS » (DIF) ET « DIFFICULTÉ À DÉCRIRE SES SENTIMENTS » (DDF) SERONT NÉGATIVEMENT CORRÉLÉES AU NOMBRE DE QUALIFICATIFS UTILISÉS ET À LA MANIÈRE DE DIFFÉRENCIER LES QUALIFICATIFS SUR L’ESPACE BIDIMENSIONNEL ; ELLES SERONT PAR CONTRE POSITIVEMENT CORRÉLÉES À LA PROPORTION DE QUALIFICATIFS NÉGATIFS UTILISÉS.

o N’est pas confirmée : DIF et DDF ne sont pas liées au nombre de qualificatifs utilisés. De plus, DIF est, contrairement à notre hypothèse, négativement corrélée à la proportion de qualificatifs négatifs utilisés, alors que DDF n’y est pas liée du tout. Enfin, l’alexithymie n’est pas liée à la différenciation des qualificatifs sur l’espace bidimensionnel.

Hypothèse opérationnelle 3b2 (exploratoire) : LES DIMENSIONS DE L’OUVERTURE ÉMOTIONNELLE « COMMUNICATION DES ÉMOTIONS »,« REPRÉSENTATION COGNITIVE ET CONCEPTUELLE »,« RÉGULATION DES ÉMOTIONS » ET « PERCEPTION DES INDICATEURS INTERNES DES ÉMOTIONS » SERONT LIÉES AU NOMBRE DE QUALIFICATIFS UTILISÉS, À LA PROPORTION DE QUALIFICATIFS NÉGATIFS UTILISÉS AINSI QU’À À LA MANIÈRE DE DIFFÉRENCIER LES QUALIFICATIFS SUR L’ESPACE BIDIMENSIONNEL.

 COMEMO est négativement corrélée à la variabilité du nombre de qualificatifs utilisés mais n’a pas de lien avec la proportion de qualificatifs négatifs utilisés.

 REPCOG est négativement corrélée à la variabilité du nombre de qualificatifs utilisés mais n’a pas de lien avec la proportion de qualificatifs négatifs.

 REGEMO est positivement corrélée à la prédominance d’utilisation d’un certain type de qualificatifs, positif ou négatif, mais n’est pas liée au nombre de qualificatifs sélectionnés pour se décrire.

 PERINT n’est pas liée au nombre de qualificatifs sélectionnés pour se décrire mais est négativement corrélée (1) à la prédominance d’utilisation d’un certain type de qualificatifs, positifs ou négatifs et (2) à l’utilisation différenciée des qualificatifs sur l’espace bidimensionnel.

Groupe 3c : tendance à somatiser et utilisation du vocabulaire affectif

Hypothèse opérationnelle 3c1 (exploratoire) : LA TENDANCE À SOMATISER (SOMS-2) AINSI QUE LE NOMBRE DE SOMATISATIONS RÉCENTES RAPPORTÉES (SOMS-7T) SERONT LIÉES AU NOMBRE DE QUALIFICATIFS UTILISÉS, À LA PROPORTION DE QUALIFICATIFS NÉGATIFS UTILISÉS AINSI QU’À LA MANIÈRE DE DIFFÉRENCIER LES QUALIFICATIFS SUR L’ESPACE BIDIMENSIONNEL. Partiellement confirmée : la tendance à somatiser ainsi que le nombre actuel de symptômes somatiques rapportés sont liés au nombre de qualificatifs utilisés (relation positive) et à la proportion de qualificatifs positifs (relation positive) et négatifs (relation négative) utilisés. Par contre, la somatisation n’est pas liée à la manière de différencier les qualificatifs sur l’espace bidimensionnel. Hypothèse opérationnelle 3c2 (exploratoire) : L’INTENSITÉ DES SOMATISATIONS RÉCENTES (SOMS- 7T/INTENSITÉ) NE SERA PAS LIÉE AU NOMBRE DE QUALIFICATIFS UTILISÉS, À LA PROPORTION DE QUALIFICATIFS NÉGATIFS UTILISÉE OU À LA MANIÈRE DE DIFFÉRENCIER LES QUALIFICATIFS SUR L’ESPACE BIDIMENSIONNEL.

o Confirmée : l’intensité des somatisations actuelle n’est liée ni à l’utilisation des descripteurs émotionnels, ni au nombre ou type de qualificatif utilisé, ni à une utilisation plus différenciée des qualificatifs sur l’espace bidimensionnel (dimension d’activation).

Chapitre V

DISCUSSION