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Question 4............................................................................................................. 68

IV. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

3.1 Question 3

A présent, nous allons nous centrer sur le lien entre les interactions et la condition du travail de groupe, structurée (S) ou non-structurée (N-S).

Dans quelle mesure les caractéristiques de l’aide sont-elles différentes, dans l’interaction, entre une condition structurée et une condition non-structurée pour des élèves de niveau faible en mathématiques ?

Hypothèse :

3.1 Le comportement d’aide sera plus présent dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée pour les élèves de niveau faible en mathématiques.

Pour répondre à cette question et confirmer ou infirmer notre hypothèse, nous avons comptabilisé la quantité d’aide demandée, donnée et reçue (avec une précision sur sa qualité) dans chaque condition. Le graphique 12 illustre nos résultats :

Graphique 12

Caractéristiques de l'aide en fonction de la condition ( S ou N-S)

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De manière générale, nous pouvons observer une quantité d’interactions plus élevée dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée. En effet, le

comportement d’aide est plus présent, dans notre recherche, lorsque nous sommes en présence d’un travail coopératif. Ceci confirme notre hypothèse 3.1.

A présent, nous allons affiner nos résultats en nous centrant sur les différentes aides présentes dans les interactions. Au niveau de l’aide reçue, qu’elle soit directe, directe et indirecte ou incomplète et non-reçue, elle semble plus présente dans la condition structurée. Les élèves de niveau faible recevraient donc plus d’aide dans une condition structurée par rapport à une condition non-structurée, quelle que soit la qualité des informations reçues. Par rapport à l’aide demandée, à nouveau, elle paraît quantitativement plus présente dans la condition où les élèves travaillent selon certains principes coopératifs par rapport à une condition non-structurée. Par conséquent, il semblerait que les élèves de niveau faible aient davantage posé des questions dans la condition structurée par rapport à la non-structurée. Finalement, en ce qui concerne l’aide donnée, à nouveau, elle semble plus présente dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée. Les élèves de niveau faible donneraient davantage d’aide lors d’un travail coopératif par rapport à un travail non-structuré.

Au niveau quantitatif, il semble que tous les comportements d’aide soient plus présents dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée.

Il nous semble intéressant de nous focaliser également sur la proportionnalité de ces comportements d’aide dans l’interaction en fonction des conditions. Nous allons tout d’abord nous pencher sur la proportion d’aide donnée, reçue et demandée par les élèves de niveau faible par rapport à la totalité du comportement d’aide. Les graphiques suivants (graphiques 13 et 14) illustrent notre propos :

Graphique 13

Caractéristiques de l'aide du Groupe S

23%

47%

30%

Total d'aide demandée Total d'aide reçue Total d'aide donnée

Graphique 14

Caractéristiques de l'aide du Groupe N-S

27%

44%

29%

Total d'aide demandée Total d'aide reçue Total d'aide donnée

Il semblerait que les différences de proportion soient faibles en général entre les deux conditions. En effet, durant le travail de groupe, 29% du comportement d’aide semble consacré à la donation d’aide des élèves de niveau faible dans la condition non-structurée pour 30% dans la condition structurée. 27% de la totalité des comportements d’aide, dans la condition non-structurée, serait consacrée aux demandes d’aide des élèves de niveau faible pour 23% dans la condition structurée.

Finalement, 47% des comportements d’aide concernerait la réception d’aide dans la

condition structurée par rapport à 44% dans la condition non-structurée, toujours pour les élèves de niveau faible.

De manière générale, nous pouvons supposer que si quantitativement les deux conditions sont différentes par rapport aux interactions (plus de comportements d’aide dans la condition structurée par rapport à la non-structurée), au niveau des différentes aides observées, elles sont proportionnellement les mêmes dans les deux situations. Les élèves de niveau faible interagiraient plus dans la condition structurée, mais la même proportion de leurs interactions est consacrée à la demande, réception et donation d’aide par rapport à la condition non-structurée.

Pour continuer, nous aimerions nous pencher sur l’aide reçue et sa qualité. En effet, dans le cadre théorique, nous avons relevé l’importance des explications de qualité dans les interactions pour que les élèves faibles puissent tirer profit des moments de travaux de groupe. L’aide reçue est-elle qualitativement différente entre les deux conditions (structurée et non-structurée) ? Les graphiques 15 et 16 nous permettent d’ébaucher une réponse à cette question.

Graphique 15

Répartition des différents apports Groupe S

37%

15%

17%

31%

Total d'aide reçue

Total d'aide reçue indirectement Total d'aide incomplète ou non reçue Total de fausses informations reçues

Graphique 16

Répartition des différents apports Groupe NS

26%

15%

18%

41% Total d'aide reçue

Total d'aide reçue indirectement Total d'aide incomplète ou non reçue Total de fausses informations reçues

Dans la condition structurée, par rapport à l’aide reçue totale, les élèves faibles recevraient 37% d’aide de qualité de manière directe. Dans la condition non-structurée, ce type d’aide ne serait présent qu’à 26 %. La première condition serait donc plus propice à une aide appropriée contenant, entre autres, des explications. Le total d’aide reçue indirectement ainsi que l’aide incomplète ou non reçue ne semblent pas différer entre les deux conditions. Cependant, au niveau des fausses informations reçues, les élèves de niveau faible en auraient reçues proportionnellement 41% dans la condition non-structurée, tandis que dans la condition structurée le pourcentage s’élèverait à 31 %. Il semblerait que, par rapport à la totalité d’aide reçue, les élèves participants à la condition non-structurée aient reçu plus de fausses informations que les élèves intégrés à la condition structurée.

De manière générale, proportionnellement à l’aide totale reçue, les élèves faibles recevraient une aide de meilleure qualité ainsi que moins de fausses informations dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée.

Nous aimerions à présent entrer davantage dans le détail par rapport à l’aide reçue en nous centrant sur nos différentes catégories.

Graphique 17

Répartion des apports pour les deux conditions (structurée non-structurée) groupe structuré reçoit plus d’aide de toutes sortes que le groupe non-structuré sauf au niveau de la dernière catégorie (donner uniquement une réponse à un calcul ou à un problème).

Pour observer cela de manière proportionnelle, nous pouvons nous pencher sur les graphiques suivants (graphiques 18 et 19) :

Graphique 18

Graphique 19 d’analyse. Le groupe structuré semble différer du groupe non-structuré sur plusieurs points. Tout d’abord, au niveau de l’aide reçue par rapport à la stratégie de résolution du problème (aide la plus élaborée), elle est présente à raison de 21%

dans la condition structurée pour 4% dans la condition non-structurée. L’aide donnée par rapport à la consigne est également plus présente pour les élèves présents dans la condition structurée (20% par rapport à 8%). En ce qui concerne l’aide reçue par rapport à une partie du problème, la différence semble moindre mais la condition non-structurée en détient proportionnellement plus (29% pour 21%). Les confirmations reçues ne diffèrent que de 2% entre les deux conditions (8% pour le groupe non-structuré et 10% pour le groupe structuré). Cependant, il y aurait plus d’infirmations reçues dans la condition non-structurée (38%) que dans la condition structurée (26%). Finalement, par rapport à l’aide reçue qui serait uniquement une réponse à un calcul ou au problème, elle est plus présente dans le groupe non-structuré (13%) que dans le groupe non-non-structuré (2%).

Ce qui nous semble intéressant de relever par rapport à ces deux derniers graphiques (18 et 19) concerne la qualité de l’aide reçue. Si les trois premières catégories sont plus proches des explications et donc de qualité plutôt élevée, les trois suivantes se rapprochent davantage d’une aide ponctuelle et brève, qui peut

être utile si elle est tout de même parfois suivie d’une explication élaborée. De manière générale, il ressort que la qualité de l’aide serait meilleure dans la condition structurée par rapport à la condition non-structurée.