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acro-tâche et apprentissage médiatisé

4.4. Macro-tâches médiatisées

4.4.2. Le choix des documents et leur agencement

4.4.3.5. Proposer une approche prismatique

Dans le domaine de la compréhension de l’oral, l’introduction du multimédia a permis de croiser les supports et les discours pour enrichir les représentations. Lancien (1998 : 24-29) a repéré quatre attributs du multimédia, à savoir, la multiréférentialité, la multicanalité , l’hypertextualité et l’interactivité. Parce qu’ils nous semblent plus appropriés à notre sujet, nous ne parlerons que des deux premiers.

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4.4.3.5.1. La multiréférentialité

La multiréférentialité est la possibilité de rassembler des sources d’information diverse

abiletés, telles que prendre les notes, o

s sur un thème donné. C’est en utilisant ces différentes sources, en assurant la complémentarité des documents et des contextes d’énonciation, que se crée la multiréférentialité42.

Pudelko, Crinon, & Legros (2002 : 84-106) se sont intéressés à la lecture à partir de sources multiples. Cette tâche met en jeu, selon eux, des opérations de comparaison, de synthèse et de mise en cohérence d’informations éparses. Ils expliquent qu’ "une lecture efficace des sources multiples nécessite la maîtrise d’autres h

rganiser l’information, détecter les incohérences et les redondances". D’autre part, ils citent les travaux de chercheurs qui ont montré que l’entrecroisement des sources en lecture est particulièrement bénéfique pour des lecteurs experts tandis qu’une découverte plus linéaire semble préférable pour des apprenants novices (ibid, p.105). Ces résultats concernent la compréhension de l’écrit, mais il est raisonnable de penser qu’ils seraient valables dans le domaine de la compréhension de l’oral. De son côté, LeDoux (2003 : 138), le neurobiologiste américain, s'est intéressé à la façon de présenter l'information, soit en bloc, soit de manière progressive. La seconde méthode d'apprentissage (dite "interfoliée") où la représentation s'affine graduellement à partir de répétitions des stimuli, permet un affinage graduel de la représentation de telle sorte que "la nouvelle information n'interfère pas avec la base de données et s'intègre plutôt progressivement à elle".

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Si on accepte l ation élaborée des

représentations, véritable schème dès tions –est un processeur au sens de l’approche système, la possibilité de se représenter autrement une réalité accroît la variété. Quant à la faculté de relier entre elles ces conceptions et de les croiser, elle accroît la fermeté. Or cette possibilité de varier les la condition de la tion, le point de vue dopté, pour peu qu’en même temps on ait le souci de commencer le repérage du référentiel simultanément à la description qu’il entraîne.Sallaberry (1996 : 98).

’idée qu’une conception générale applicable à un objet –coordin qu’il s’agit de plusieurs coordina

représentations que l’on peut construire d’un objet constitue à la fois le projet et ultiréférentialité, pour peu qu’on se donne la peine de préciser, pour chaque concep m

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l'apprentissage. Barbot et Camatarri (1999 : 102) y ont vu, par ssus constructiviste". Dans une liste de recomm

s stable de la part de l’appre

recherc es

indénia La

vidéo constitue surtout, pour nous, un m

d’apporter des indices extralinguistiques, de permettre aux apprenants de se construire un répertoire de vignettes culturelles associées à des situations d’énonciation précises. En bref, c'est une opportunité de situer la langue et de la donner à voir.

La multimodalité ne se résume toutefois pas à donner l’accès à des formes différentes

qui est souvent mis en avant par les tenants de l’apprentissage multimédia. Cornaire (1998 :

.5.2. La multimodalité

Lancien (1998 : 9-10) a parlé des rapports de redondance ou de forte complémentarité entre les trois canaux (images, sons et textes), ce qui permettrait de faciliter la compréhension des énoncés linguistiques. La multimodalité, que Lancien désigne par "multicanalité", rend possible la diversité de la prise d’information sensorielle (Trocmé-Fabre, 1987 : 139) et donne l'occasion de "cerner" une même information dans des représentations différentes (Legros et

al, 2002 : 42).

Cette multimodalité semble constituer une des propriétés fondamentales des TICE avec un potentiel certain pour

exemple, la possibilité "d’activer un proce

andations pédagogiques, Rost (2002 : 105) préconise que "la présentation de l’input [soit] multimodale [pour] permettre plusieurs perspectives". En s’appuyant sur les travaux de Clark et Paivo, (1991), Rost suggère que "des activités qui fournissent des représentations multiples du contenu permettent une construction du sens plu

nant".

Nous ne détaillerons pas ici les bénéfices de la vidéo. Cornaire (1998 : 129) cite la he menée par Batlova qui a montré que l’usage de la vidéo présentait des avantag bles en rendant l’attention plus soutenue, en particulier, grâce à sa charge affective.

oyen puissant de contextualiser le discours,

127) cite une recherche qui a conclu que l’appréhension d’un texte écrit est facilitée par l’addition d’un titre ou d’images significatives. On peut toutefois se montrer plus réservé sur un de proposer une version sou

(adapté de Korn 2002 : 52)

l’utilité de lier la vidéo et le texte. Il est en effet devenu comm

s-titrée d’un extrait vidéo selon l'hypothèse que l’association du texte et de l’image faciliterait la compréhension. Ainsi, Chapelle (2003 : 87) rapporte une étude conduite par Korn (2002) concernant la compréhension d'un cours magistral selon des modes de présentation différents présentés dans la première colonne du tableau 4.7. Les résultats de cette recherche ont indiqué que plus il y a de modalités de présentation, plus le nombre de mots acquis est grand. Cette recherche confirmerait donc le principe de multimodalité.

Tableau 4.7 Modes de présentation et acquisition lexicale

[1] Résultats basés sur la performance à des post-tests après un laps de temps conséquent

sont en tout cas souhaitables.

Si la multimodalité semble favoriser la mémorisation lexicale, il faut néanmoins attendre la réplication d'enquêtes empiriques venant confirmer les résultats de Korn en ce qui concerne la compréhension de l'oral. Nous pouvons néanmoins avancer que les images permettent de mieux fixer les événements et surtout de prendre des repères chronologiques dans le déroulement textuel. Mais nous tendrions à penser que l’information écrite vient en concurrence avec l’information orale plutôt qu’en complément. L’adjonction du mot et du son (ou de l'image) peut faciliter la compréhension, mais elle peut également créer des effets de parasitage. Des études supplémentaires mesurant les effets de redondance ou de parasitage