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L’état de l’intégration régionale

2.3 Questions intersectorielles

2.3.3 Problématique homme-femme

Les CER sont attentives aux questions relatives à la violence à l’égard des femmes et s’emploient à assurer une représentation plus importante des femmes dans les postes de responsabilité dans le domaine socio-économique et à éliminer toutes formes de discrimination à leur encontre.

À n’en pas douter, la situation des femmes est généralement moins favorable que celle des hommes dans la plupart des pays, en particulier dans le tiers monde. Souvent, les femmes disposent d’un accès limité à l’éducation et aux autres possibilités, ce qui rend leur productivité relativement moindre que celle des hommes. Néanmoins, les femmes constituent une large proportion de la population active dans les petites et moyennes entreprises. L’amélioration de la productivité des femmes devrait contri-buer de manière significative à la croissance économique, à l’efficacité, à l’intégration régionale et à la réduction de la pauvreté.

Les CER, les États membres et les institutions panafricaines devraient tous accorder une attention particulière à l’égalité des sexes. Dans la SADC, la question de l’atten-tion prioritaire à accorder à la problématique homme-femme a trouvé un écho dans le plan indicatif stratégique régional de développement. La troisième session ordi-naire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, tenue à Addis-Abeba (Éthiopie) en juillet 2004, a adopté la Déclaration solennelle sur l’égalité des sexes en Afrique. La déclaration constitue un important instrument africain visant à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Par cet instrument, les dirigeants africains ont pris l’engagement de faire rapport chaque année sur les progrès accomplis dans la poursuite de ces objectifs.

2.4 Conclusion

En dépit des nombreux défis recensés dans le présent chapitre, un certain nombre de CER ont réalisé des progrès significatifs dans le processus d’intégration régionale.

Bien entendu, beaucoup reste encore à faire. La mise en œuvre d’un PMI constitue un pas important vers l’intégration régionale, si l’on veut que celle-ci devienne réalité.

Les pays africains doivent également mettre en œuvre les diverses décisions adoptées par les chefs d’État et de gouvernement en matière d’intégration régionale.

Les États membres, en particulier les décideurs, devraient considérer l’intégration régionale comme une partie intégrante de leur stratégie élargie de développement.

La fragmentation des marchés en Afrique doit laisser place à leur intégration, afin d’attirer des investissements substantiels, en provenance tant du continent que du reste du monde, et afin d’aider à l’instauration d’économies compétitives et plus diversifiées.

Compte tenu de l’importance que revêtent les TIC dans la croissance économique de l’Afrique, les États membres et les parties prenantes devraient intensifier leurs efforts tendant à libéraliser les TIC, en accélérant la privatisation des réseaux de télécommunications pour attirer des investisseurs étrangers, en créant des centres de formation dans le domaine des TIC et en réduisant le coût des communications.

Les CER devraient mettre en œuvre des programmes visant à améliorer la produc-tion agricole dans les zones soumises à la sécheresse, aux inondaproduc-tions et aux insectes, cela grâce au partage des meilleures pratiques, la mise en place d’un système d’alerte précoce et l’amélioration de la conservation des produits alimentaires. Toutes les CER doivent par conséquent hâter la mise en œuvre du CAADP, pour qu’une solu-tion puisse être trouvée au problème de la sécurité alimentaire sur le continent.

Pour la libre circulation des biens, des services et des personnes, il existe une nécessité urgente de développer les infrastructures, qui font partie des principaux obstacles au transport des biens et des services. Il y a lieu de régler la question du passage des frontières et celle des passeports pour faciliter la libre circulation des personnes à travers les régions.

Bibliographie

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Sites Internet www.africa-union.org www.comesa.int www.eac.int www.ecowas.int www.maghrebarabe.org www.sadc.int

www.uemoa.int www.worldbank.org

3.1 Introduction

L

e consensus qui se dégage de la littérature théorique est que le commerce favorise la croissance et la réduction de la pauvreté, parce qu’il agit en tant que véhi-cule permettant d’échanger le surplus de la production nationale contre les pro-duits d’autres pays. Le commerce incite aussi à allouer les ressources en fonction des avantages comparatifs des pays participant aux échanges et il stimule la croissance économique. Ces pays tirent de leurs échanges des gains substantiels en termes de prospérité.

Néanmoins, si le commerce entre les pays peut engendrer une croissance générale, il n’existe pas de garantie que les avantages cumulés sont répartis de manière égale entre partenaires commerciaux. Il y a des gagnants et des perdants dans toue relation commerciale. Il est toutefois possible que les participants à des échanges commer-ciaux soient tous gagnants, à des degrés divers. Plusieurs facteurs déterminent la mesure dans laquelle un pays peut tirer avantage d’une relation commerciale. Au nombre de ces facteurs figurent les termes de l’échange entre le pays et ses partenaires commerciaux, le taux de change international entre les produits commercialisés et les caractéristiques sur les marchés des produits qu’exporte le pays.

Winters (2002) a démontré que le commerce peut influer sur la pauvreté par dif-férents canaux (croissance économique, évolution des prix, revenus des ventes sur le marché, recettes publiques). Du fait que la pauvreté reste le plus grand défi que l’Afrique doit relever, l’analyse du lien entre commerce et pauvreté revêt une impor-tance cruciale, la réduction des effets de la pauvreté constituant l’objectif fondamen-tal. L’accroissement des échanges recelant des gains potentiels, de nombreux pays africains continuent d’appliquer des politiques de libéralisation du commerce devant les mener à la prospérité et à la croissance, et leur permettre, à terme, de réduire la pauvreté. La littérature démontre qu’il existe un lien étroit entre croissance écono-mique générale et réduction de la pauvreté. Ces corrélations simples ne prouvent aucun lien de causalité, mais elles montrent le rôle indéniable que les politiques favorables à la croissance jouent dans toute stratégie de réduction de la pauvreté.

Points de vue théoriques sur