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Prisons de femmes, prisons d’hommes

Dans le document Des hommes et des dieux en prison (Page 111-117)

Reproblématisation en administration centrale

Chapitre 3 Laïcités locales

2. Paramètres de la négociation des laïcités locales

2.5. Types de l’établissement et problématiques religieuses

2.5.1. Prisons de femmes, prisons d’hommes

Le genre compte parmi les paramètres explicatifs des variations que l’on constate entre les établissements en matière de gestion du fait religieux7. Dans leur article, un des rares articles sur la religiosité des femmes détenues, Irene Becci et Malaury Shneuwly Purdie (2012) soulignent le rôle joué par l’institution carcérale qui détermine largement les différences genrées de religiosité. À l’évidence, la question religieuse ne se pose pas de la même manière chez les femmes que chez les hommes. Il existe déjà une construction « genrée » de la

6 On distingue les maisons d'arrêt pour les prévenus ou les condamnés à de courtes peines des établissements pour peine, maisons centrales pour des condamnés à de longues peines aux missions sécuritaires ou centres de détention pour les condamnés en fin de peine avec mission de réinsertion.

7 Jim Beckford lors de l’atelier européen « Des Dieux en prison » que nous avons organisé en septembre 2011 a évoqué le genre comme un angle mort des études relatives à la religion en prison.

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religiosité des femmes perçue différemment de celle des hommes8, comme le dit Sonia, une gradée en poste depuis vingt ans :

La religion pour les femmes, c’est un moment de recueillement et ce n’est pas pour manipuler, c’est pour elles. Les femmes n’utilisent pas la religion pour créer des groupes. Les détenues affichent très peu leur religion. Il y a très peu de personnes qui y assistent. En moyenne, il y a une cinquantaine de détenues…

- C’est pas mal…

- Pour moi non, sur 250 détenues, cela en fait peu. Certaines qui arrivent en détention s’impliquent dans la religion, c’est nouveau pour elles, c’est une observation personnelle que je fais, mais elles s’impliquent à la recherche d’un pardon. « J’ai fait quelque chose de mal et je vais à la messe pour me faire pardonner. » Très peu sont assidues. Chez les femmes, la religion qui a le moins d’impact, c’est l’islam. C’est très différent des hommes. (CD2 Ge2)

Est-ce à dire que la politique de gestion des questions religieuses est différente ? La principale observation porte sur une forme de reconnaissance du caractère apaisant et positif de la religion chez les femmes. D’une certaine façon, on peut dire que les demandes religieuses des femmes détenues apparaissent d’emblée comme plus légitimes que celles des hommes. On ne les soupçonne pas systématiquement d’instrumentaliser ou du moins de mobiliser leur religion dans un bras-de-fer avec l’administration pénitentiaire. Cela se traduit par la perception d’une moindre dangerosité de la religion chez les femmes. L’islam n’est, chez les femmes, jamais perçu comme une menace du point de vue sécuritaire. Alors que l’on insiste volontiers sur la radicalisation des hommes musulmans, l’islam des femmes ne suscite pas d’inquiétudes. Une gradée en charge des questions cultuelles dit n’avoir jamais eu, en 20 ans, à gérer d’appel à la prière ou de prières collectives. Il n’y a pas non plus, selon les dires des acteurs, de problème de prosélytisme. Nous n’avons pas rencontré, contrairement aux hommes, de femmes incarcérées pour des faits de terrorisme islamique. Au pire évoque-t-on un changement de la populatiévoque-t-on pénale avec de jeunes détenues qui sévoque-t-ont là pour de courtes peines (souvent liées à des affaires de stupéfiants) « plus virulentes, moins respectueuses », des jeunes de banlieue « sanguines » ou « réactives », auprès desquelles l’aumônier musulman aurait un rôle apaisant. Mais leur jeune âge est davantage avancé que leur rapport à la religion. Le genre semble neutraliser les peurs relatives à l’islam. Il n’est question ni de radicalisme, ni de prosélytisme (aucune surveillance particulière n’est mise en place en la matière).

Ce qui est perçu comme problématique du point de vue de la sécurité, c’est la présence éventuelle d’hommes dans les détentions de femmes. Au CD2, l’imam et le diacre font partie des rares intervenants de sexe masculin. Contrairement à leurs collègues femmes, ils ne vont pas en cellule et ne disposent donc pas des clés.

Le fait pour un homme d’entrer dans une cellule… C’est quand même une chambre. Il y a le lit, les toilettes… J’ai connu un homme, un aumônier, qui entrait en cellule. Cela me dérangeait. Moi, je trouve que c’est indécent. Les surveillants hommes eux doivent être accompagnés ! D’ailleurs, après, le directeur lui a retiré les clés. (CD2 Ge1)

Alors que chez les hommes, des femmes aumôniers vont en cellule sans que cela ne pose problème aux directions ou hiérarchies, les aumôniers reçoivent les détenues dans les locaux de l’aumônerie.

8 On nous décrit les femmes comme plus pratiquantes, « plus ferventes », « la religion étant peut-être plus ancrée chez elle que chez les hommes ».

113 2.5.2. Maisons d'arrêt, établissements pour peines

Les variations locales observées sont enfin largement imputables au type de régime de détention (maison d'arrêt, centre de détention et maison centrale). Selon ces régimes, les attendus de la gestion du fait religieux varient sensiblement. Certes, l’ensemble des directeurs, lorsqu’ils l’évoquent, dissocient les missions qui relèvent de l’organisation du culte et celles qui procèdent de la lutte contre le prosélytisme et la radicalisation. Cette dissociation se reflète d’ailleurs dans la différenciation des référents chargés de l’une ou de l’autre tâche et ce même au sein de la direction.

La comparaison fait cependant ressortir une régularité forte : les directeurs et gradés des maisons d'arrêt associent la religion davantage à l’organisation des aumôneries et du culte alors que ceux de maisons centrales l’identifient plus volontiers à la problématique de la lutte contre la radicalisation religieuse. La plupart des gradés y évoquent les phénomènes de pression et d’emprise de l’islam sur les autres détenus, notamment les plus vulnérables, et le risque de radicalisation comme « le problème n°1 ». Ce directeur qui vient d’une maison centrale considère le souci de l’islam comme un « réflexe pénitentiaire », surtout en maison centrale :

Le danger islamiste est en maison centrale. C’est un réflexe pénitentiaire, mais plutôt en maison centrale. On s’en fout qu’ils croient à l’islam, on a un réflexe sécuritaire. L’islam fait peur en détention, comme dehors.

- C’est depuis 2001 ?

- Non depuis plus longtemps. Cela date de l’affaire Kelkal. L’islam est associé au terrorisme, à l’intérieur comme à l’extérieur. Quand les politiques découvrent que l’islamisme en prison est un terreau au terrorisme, franchement… C’est un bienfait d’intégrer des aumôniers musulmans. C’était une manœuvre politique. Cela ne s’inscrivait pas dans les droits des détenus, c’est secondaire cela. Moi je fais ici de la Realpolitik. Le problème, c’est l’islam. La pratique de la religion doit être respectée. Moi je suis dans le strict respect de la loi. Il y a même une paranoïa sur l’islam dans la pénitentiaire.

De manière significative, la plupart des épisodes de prosélytisme évoqués l’ont été dans des maisons centrales. Chacune des trois maisons de notre échantillon garde en mémoire des tentatives de prise de pouvoir islamique en détention ayant nécessité une intervention. Dans l’une d’entre elle, la salle de musculation de la MC2 surnommée depuis la « mini-mosquée » a été appropriée par des détenus musulmans. Des prêches « sauvages » y étaient alors régulièrement tenus par « un imam autoproclamé » : « C’était du prosélytisme à 200 % ! » pour reprendre les termes d’un gradé témoin de l’épisode. Dans un contexte marqué par les mises en garde nationales contre le prosélytisme, plusieurs mesures sont prises par la direction : la salle est fermée pour un temps et la surveillance réétudiée.

Dans un autre établissement, un premier surveillant se souvient du temps où certains étages ressemblaient à des « petits Kaboul » :

À l’époque, on avait du beau monde. On avait A, B, C, D (des détenus condamnés pour fait de terrorisme islamique et un condamné pour Stup)… À l’époque, il y avait 50 détenus qui allaient au prêche et c’était C, il faisait le prêche. Il a amélioré son système en sortant du système. Il avait une barbe discrète en prison. Moi, je revois d’anciens détenus car je m’occupe de boxeurs professionnels et je revois d’anciens détenus. Je l’ai croisé à Nantes et il avait la barbe jusque-là et la djellaba noire, il n’a pas décroché, il est resté à bloc dedans.

-Comment a été dissout le petit Kaboul ?

- Il y a eu un changement de direction. On avait une vingtaine de détenus sous le préau du B et autant sous le préau du C qui faisaient la prière à 18 heures. Après, le groupe devient tellement important que

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personne n’avait le choix ici, même ceux qui ne sont pas d’accord. L’ancien directeur avait un côté social très développé et le nouveau qui est arrivé, il l’avait oublié chez lui ! Il avait surtout le côté répressif. Moi cela fait 12 ans que je travaille ici et les directeurs se succèdent, un social, un répressif, un social… C’est le cycle.

- Vous avez fait des transfèrements ?

- Un ultimatum a été donné pour les prières collectives. Moi j’ai été assez surpris parce que le directeur en audience a reçu les têtes de réseau, il leur a expliqué que la prière collective est interdite dans les communs. Il leur a dit : « Vous avez accès le vendredi à la salle de culte, c’est tout ! ». Le lendemain, c’était terminé, plus personne ne priait. Et pendant trois semaines, pas de problème Et un soir, ils ont tous été à la prière. J’ai de très bonnes relations avec eux. Je suis un très bon acteur (rires). Je m’entretiens avec A : « A (utilise son prénom), explique moi, tu t’arrêtes et après tu recommences ». Il me répond : « On a pris des renseignements à l’extérieur, il n’a aucun droit de nous empêcher de faire cela donc on recommence. » Ils ont prié trois jours, ils ont été 40 à prendre des CRI.

- Vous avez 40 places au QD !?

- Non, on a dix places. Il a été vidé le QI pour être transformé en QD. Et heureusement. Vous avez entendu sur X (autre maison centrale), les détenus se baladent en djellaba… D’après ce que j’ai cru entendre, on est la seule maison centrale où les règles sont suivies. Tout le monde n’a pas été transféré. On a des jeunes soumis qui disent en audience, on n’a pas le choix, on est obligé de prier. Et pour les protéger, ils ont fait 15 jours de mitard et après ils revenaient en bâtiment pour ne pas passer pour des balances.

La mémoire de ces incidents qui remontent aux années 2006-2007 et le dispositif de détection des dérives radicales mis en place par l’AP justifient une attention constante à ce

« risque » et le cantonnement de l’islam dans un périmètre donné. Cette attention aux aspects sécuritaires se traduit par une observation particulièrement vigilante des comportements suggérant des formes de radicalisation.

Les outils de détection et de suivi de la radicalisation sont en revanche peu mentionnés et considérés même parfois comme superfétatoires par les gradés dans les maisons d’arrêt et centres de détention. Selon l’un d’entre eux, malgré les demandes répétées de signalements de la DI « on a beau chercher, il n’y avait rien à déclarer ».

En maison d'arrêt et en CD, à de rares exceptions près9, la religion est principalement conçue du point de vue de l’organisation des cultes, elle est moins spontanément assimilée à une menace intérieure, « ce n’est pas une question centrale ni prioritaire, on a bien d’autres problèmes à traiter » selon un directeur, tels la surpopulation ou les problèmes psychiatriques ; la surpopulation permanente constitue la situation des trois maisons d'arrêt étudiées.

Cette surpopulation oblige des détenus à cohabiter dans la même cellule à deux, voire à trois, ce qui peut être problématique du fait de la diversité religieuse. Cette question du placement des détenus en cellule, spécifique aux maisons d'arrêt, est habituellement gérée par la hiérarchie qui y fait largement référence. Comment faire en sorte que le détenu pratiquant puisse pratiquer sa religion sans être gêné et sans gêner celui qui vit dans le même espace ? La promiscuité inévitable dans un espace aussi réduit nécessite une certaine tolérance de part et d’autre. Des tensions existent cependant à propos de la nourriture, des prières ou encore de l’usage de la télévision (voir chapitre 5).

La religion est en revanche davantage perçue en fonction de ses vertus occupationnelles et d’apaisement. Plus nombreuses qu’en maison centrale, ces activités s’étalent tout au long de la semaine et permettent à des détenus en maison d'arrêt de sortir chaque jour de cellule.

9 À la MA1, un directeur-adjoint et l’aumônier musulman font la guerre aux détenus qui propagent des conceptions présentées comme salafistes.

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Les conditions de détention proposées aux condamnés en établissement pour peines sont en revanche meilleures : l’encellulement individuel favorise la liberté de pratique religieuse ; la relative ouverture des cellules et la diversité des activités (travail, formation, activités) ne favorise pas des adaptations secondaires concernant la fréquentation du culte.

Faute de places en atelier ou en formation suffisantes du fait d’un surpeuplement récurrent, la religion constitue donc en maison d’arrêt une offre d’activité « de plus » appréciable. Elles sont du coup plus prisées qu’en maison centrale ou centre de détention. En même temps, ces activités posent des problèmes organisationnels plus aigus.

Très peu connaissent leur religion… Par contre, ils s’en servent. Ils revendiquent l’appartenance à une religion pour mettre en défaut l’administration. Un des aumôniers musulmans agréés ici a été mis en défaut par des jeunes à cause de l’horaire de la prière. C’était pas fondé sur des textes religieux. Ça les privait de promenade le matin, ça les embêtait. Il a été menacé. C’est des gens jeunes. Le contestataire (c’est le même qui est intervenu contre le changement d’horaire), c’est l’un des seuls qui faisait l’appel à la prière, qui essayait de rencontrer des gens qui ne sont pas dans son bâtiment mais partagent sa vision radicale. Il avait déjà foutu un peu le bordel dans les cours de langue arabe. Il était bien repéré. En contestant l’aumônier, il conteste l’autorité, donc l’administration. C’était la même chose pour le changement d’horaire du culte. À chaque fois, qu’il y a un pas de fait par l’aumônier, on va dire légal, ils s’en servent pour le contester.

Contester l’aumônier légal au culte, c’est se positionner devant les autres détenus comme un possible recours.

La surpopulation et le turn-over des détenus10 compliquent l’organisation du culte. Les maisons d'arrêt sont les seuls établissements dans lesquels une liste de postulants doit être établie pour chaque culte avec un nombre limité de détenus (variable selon les établissements, entre 20 et 100 détenus)11. La constitution d’une liste, quoique permettant au personnel de connaître les détenus inscrits et autorisés à aller au culte, n’empêche pas des erreurs, oublis et confusions.

Certains détenus qui sont pourtant inscrits au culte disent qu’ils ne sont jamais appelés, ils attendent en vain, ce qui a pu provoquer de l’exaspération voire de la violence ; d’autres ne sont pas inscrits mais parviennent à atteindre la salle polyvalente où se tient le culte ; les aumôniers se désolent de l’absence de certains détenus probablement non appelés et ils ne savent jamais si le détenu a simplement décidé de ne pas y aller à la dernière minute ou s’il a eu un empêchement (parloir, visite médicale, entretien avec un CPIP).

Nous avons observé que le culte commence généralement en retard parce qu’il faut toujours attendre l’arrivée des fidèles.

Outre les conditions de détentions, les profils des détenus propres à chacun des établissements et l’effet de la durée des peines jouent sur les usages de la religion. Les populations en maison d'arrêt sont souvent plus jeunes (à la MA1 par exemple, plus de 3 détenus sur 4 a moins de 45 ans) et pour une durée moyenne courte (un peu plus de six mois).

Les attentes religieuses de cette population ne sont pas les mêmes que celles des personnes condamnées de maisons centrales, plus âgées (trois détenus sur quatre ont plus de 40 ans à la MC2) qui s’inscrivent dans la durée (pour la moitié d’entre eux, la durée est comprise entre 20 et 30 ans et pour 20 % à perpétuité à la MC2). Chacun peut aller au culte sans pour autant chercher à sortir de cellule ou retrouver des codétenus. Cela étant, si la fréquentation des cultes est en moyenne plus faible, les risques de caïdat religieux sont plus probables qu’en maison d’arrêt.

10 Cette population connaît un fort turn-over puisqu’elle est soit prévenue en attente de son procès soit condamnée en attente de son transfert ou de sa sortie de prison après une courte peine.

11 Si une liste est établie en établissement pour peines, elle est généralement valable pour plusieurs mois et le nombre des détenus inscrits n’est généralement pas problématique.

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L’arrivée en établissement pour peines de « nouveaux détenus », des jeunes de banlieue condamnés à de longues peines, tend à déstabiliser les équilibres carcéraux. Au profil ethnico-religieux des personnes incarcérées, les chefs d’établissement doivent ajuster leur mode de gestion du fait religieux comme ils le racontent :

On en (de la religion) discutait avec les autres directeurs. Bon, les principaux, ce sont quand même les personnes d’origine musulmane qui mettent énormément en valeur leur religion pour revendiquer certaines choses et c’est vrai j’y étais pas préparée, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si exacerbé. (Elle évoque les tentatives de prières collectives qu’il faut sans arrêt contrer – toujours rappeler la règle face à cela nous dit encore la directrice.) Et quand on intervient pour rappeler la règle, dans n’importe quel domaine que ça soit, souvent ils disent : « Oui mais vous nous interdisez ça parce que je suis arabe ou parce que je suis musulman ». (Elle oppose cela au fait que les catholiques sont discrets et ne revendiquent pas au nom de leur religion). Le juif non plus n’en parle pas. On n’aborde jamais le sujet en entretien ou en audience sauf pour dire qu’ils vont rencontrer l’aumônier. Alors que les musulmans c’est vraiment de façon plus… un argument de défense quand on leur fait part du fait qu’ils ont eu un comportement très très limite parce qu’agressif, insultant, menaçant tout de suite ils nous le brandissent « ah oui mais vous me dites ça parce que je suis musulman ou parce ce que je suis arabe. »

Un directeur de la MC2 dit : En ce moment… il y a beaucoup de choses qui se jouent en détention et qu’on ne maitrise pas, des rapports de force. Il y a eu l’arrivée de nouveaux détenus qui viennent de quartier particuliers. De plus en plus de jeunes issus de réseaux, en maison centrale c’est le cas, issus de réseaux soit du terrorisme, soit radicaux. Leur arrivée récente fait que cela grossit le noyau.

Le direction de la MC3 raconte : Je viens de recevoir des jeunes du centre de détention d’à côté. Des jeunes qui sont voués à se rebeller, ce qui va enclencher une spirale jusqu’à l’isolement. Donc il y a erreur.

Une population pénale, c’est un éclatement de gens sans référence. Et le prosélytisme spécule sur cette crise identitaire très forte. Il apporte des réponses a priori. Il faut avoir une réflexion de fond sur le prosélytisme qui ne se réduit à simplement l’emprise de l’islam. Il faut comprendre ce qui fait le lit de cette emprise. Les valeurs du grand banditisme ne passent pas. Les valeurs du prosélytisme passent. Il faut analyser la nature de la crise identitaire. Cela va au-delà des frontières religieuses. Mais le prosélytisme islamique apporte une

Une population pénale, c’est un éclatement de gens sans référence. Et le prosélytisme spécule sur cette crise identitaire très forte. Il apporte des réponses a priori. Il faut avoir une réflexion de fond sur le prosélytisme qui ne se réduit à simplement l’emprise de l’islam. Il faut comprendre ce qui fait le lit de cette emprise. Les valeurs du grand banditisme ne passent pas. Les valeurs du prosélytisme passent. Il faut analyser la nature de la crise identitaire. Cela va au-delà des frontières religieuses. Mais le prosélytisme islamique apporte une

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