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Principes de l’expression des émotions

Linguistique darwinienne 1

2.2. Le champ de l’inutile

2.2.2. L’expression des émotions

2.2.2.2. Principes de l’expression des émotions

La méthode employée par Darwin pour traiter de l’expression des émotions est incompatible, tout comme son éthologie, avec le paradigme réaliste-cartésien dans lequel les sciences naturelles se meuvent. En revanche, nul ne peut accuser Darwin d’un manque de rigueur, ses conclusions sur le comportement en général et sur l’expression des émotions en particulier étant issues de principes méthodologiques clairement définis et scrupuleusement suivis. Ces derniers sont élaborés pour contourner les difficultés inhérentes à l’étude de l’expression des émotions :

From the reasons above assigned, namely, the fleeting nature of some expressions (the changes in the features being often extremely slight); our sympathy being easily aroused when we behold any strong emotion, and our attention thus distracted; our imagination deceiving us, from knowing in a vague manner what to expect, though certainly few of us know what the exact changes in the countenance are; and lastly, even our long familiarity with the subject,—from all these causes combined, the observation of Expression is by no means easy, as many persons, whom I have asked to observe certain points, have soon discovered. Hence it is difficult to determine, with certainty, what are the movements of the features and of the body, which commonly characterize certain states of the mind. Nevertheless, some of the doubts and difficulties have, as I hope, been cleared away by the observation of infants,—of the insane,—of the different races of man,—of works of art,—and lastly, of the facial muscles under the action of galvanism, as effected by Dr. Duchenne. (Darwin (1890) : 18-19, nous soulignons)

Le sens commun n’est cette fois-ci pas mis en avant par Darwin. En effet, lorsque l’expression d’une émotion est constatée, ce qui n’est de loin pas garanti, une trop forte tendance interprétative trompeuse, qu’elle soit issue de la sympathie ou le fruit de l’imagination, est fréquente. L’observation des nouveaux-nés, des déments ou des différentes ethnies, systématisée à partir des anecdotes recueillies et alliée à l’étude des œuvres d’art et des clichés pris par Duchenne, ces derniers ayant été aussi soumis à un panel test, a pour but de pallier aux errements du sens commun. Les nouveaux-nés présentent l’avantage d’être sujets à de nombreuses émotions qu’ils expriment avec force tandis que les déments sont, selon Darwin, certainement les êtres humains ayant les plus fortes passions. De plus, c’est chez les nouveaux-nés et les déments que le degré d’apprentissage du contrôle de l’expression est au plus bas. Comme Darwin a pu le constater à travers l’observation de ses propres enfants et confirmée par le témoignage de mères et de nourrices312, le nourrisson extériorise

312Darwin (1877), "A Biographical Sketch of an Infant" : 285-294 ; Id. (1890) : 40-41, 159-164, 202-203, 221-222, 235, 250, 273, 286, 379 ; Charlesworth & Kreutzer (1973) : 91-95 ; Browne (1985) : 307-308

instinctivement des émotions assez complexes dès les premiers jours de son existence. Les malades mentaux sont, quant à eux, autant d’exemples d’expérience limite de la conscience et du contrôle de soi. Rappelons à ce titre que le naturaliste souligne à plusieurs reprises que les hommes dotés des pouvoirs mentaux les plus faibles (jeunes enfants, malades mentaux, personnes âgées, sauvages) sont les plus enclins aux comportements purement habituels.

Ainsi, nouveaux-nés et déments représentent deux cas de vie rivée à l’habitude permettant de mettre en lumière l’universalité, et par extension l’innéité313, de l’expression des émotions.

Or, le questionnaire envoyé par Darwin afin de recueillir des témoignages sur l’expression des émotions de différentes ethnies disséminées dans le monde entier a pour but de confirmer ou d’infirmer314 l’universalité et l’innéité des habitudes expressives. De même, la soumission des clichés pris par Duchenne lors de ses expériences de galvanisation à des individus dont l’âge, la culture et l’ethnie diffèrent permet de tester la reconnaissance, universelle, de l’expression des émotions. A l’inverse des clichés de Duchenne, les œuvres d’art ne permettent généralement pas d’obtenir une certitude quant à l’expression que l’artiste souhaitait représenter, prouvant ainsi à quel point les émotions sont exprimées de manière précise, une telle précision étant un argument en faveur du caractère habituel de l’expression et de la compréhension des émotions et, par extension, de leur caractère potentiellement inné, à travers leur transmission héréditaire.

L’observation des êtres humains est suffisante pour établir l’universalité et le caractère inné de l’expression des émotions. En revanche, une phylogénèse de l’expression des émotions nécessite, dans l’optique d’une continuité entre l’homme et l’animal, de s’intéresser à d’autres espèces :

But there remains the much greater difficulty of understanding the cause or origin of the several expressions, and of judging whether any theoretical explanation is trustworthy. Besides, judging as well as we can by our reason, without the aid of any rules, which of two or more explanations is the most satisfactory, or are quite unsatisfactory, I see only one way of testing our conclusions. This is to observe whether the same principle by which one expression can, as it appears, be explained, is applicable in other allied cases; and especially, whether the same general principles can be applied with satisfactory results, both to man and the lower animals. This latter method, I am inclined to think, is the most serviceable of all. The difficulty of judging of the truth of any theoretical explanation, and of testing it by some distinct line of investigation, is the great drawback to that interest which the study seems well fitted to excite. (Darwin (1890) : 19, nous soulignons)

L’argumentation de Darwin porte toujours la trace de l’uniformitarisme lyellien, cette fois-ci transposé au comportement des différentes espèces. Ainsi, aucune cause, ou devrait-on dire

313 C’est précisément la nécessité du lien entre universalité et innéité qu’Ekman conteste dans le contexte de l’expression faciale. Ekman (1973b) : 170-171

314 Une universalité de l’expression, impliquant, selon Darwin, son innéité, est un argument en faveur de la position monogéniste conforme aux idéaux du naturaliste.

raison, distincte de celles expliquant le comportement animal ne doit être supposée chez l’homme. L’homme et l’animal ne sont jamais aussi proches que lors du jeu entre psychologie et physiologie thématisé par le caractère habituel de leurs actions respectives. L’étude de homme, et particulièrement des figures limites de l’humanité, est au maximum du zoomorphisme de par l’insistance sur la détermination physiologique de l’expression des émotions tandis que le traitement de l’animal atteint un nouveau pallier d’anthropomorphisme par l’insistance mise sur la volonté à l’origine de l’expression. Pourtant, malgré l’anthropomorphisme toujours assumé de l’éthologie darwinienne, l’animal non-humain est également mobilisé pour contrecarrer l’élan de sympathie ou d’imagination tronquant aisément l’interprétation de l’expression. L’écart entre l’homme et l’animal n’est que de degré, mais il est cependant suffisant pour que ce dernier soit, dans le cas de l’expression,

« less likely to deceive us. »315 Plusieurs explications peuvent éclairer le caractère moins trompeur de l’expression des animaux non-humains. D’une part, l’observateur humain peut être moins ému, moins enclin à compatir avec un individu d’une autre espèce soumis à des émotions plus ou moins fortes le poussant à s’exprimer plus ou moins évidemment. Cette distance de l’observateur humain face aux autres espèces tendrait toutefois, dans la théorie morale de Darwin, à s’estomper avec les progrès de la société316. D’autre part, les moyens employés par les autres espèces pour exprimer leurs émotions sont moins connus, moins attendus par l’observateur humain dont l’imagination resterait dès lors inactive. Enfin, l’animal non-humain peut certes développer des moyens d’expression tout à fait subtils, mais il ne peut, en revanche, agir autant que l’homme, passé maître dans l’art de la comédie317, sur les signes extérieurs de ses sentiments.

La théorie de L’expression des émotions est écrite, à l’instar de celle de la sélection sexuelle dans La filiation de l’homme, à partir de l’animal. L’expression des émotions et la sélection sexuelle étant deux exemples paradigmatiques du champ couvert par l’éthologie darwinienne, les mêmes méthodes d’observation et de rédaction sont employées.

Contrairement à L’origine des espèces et conformément au manuscrit de la Sélection naturelle, La filiation de l’homme et L’expression des émotions laissent une large place aux exemples narrés sous forme d’anecdotes. Il est vrai que des éléments de théorie importants surgissent parmi les exemples, nécessitant une lecture attentive et surtout une compréhension

315Darwin (1890) : 28

316Darwin (1874) : 123

317 L’ancrage physiologique de l’expression des émotions rend toutefois impossible de camoufler à l’observateur attentif certains sentiments.

exhaustive des très nombreux exemples proposés par Darwin. Toutefois, Darwin prend souvent la peine de résumer les points théoriques les plus importants acquis à travers les exemples discutés et, aussi bien dans le premier chapitre consacré à la sélection sexuelle dans La filiation de l’homme que dans le premier chapitre de L’expression des émotions, le naturaliste présente des principes fondamentaux encadrant tout le développement de l’ouvrage, consacré à prouver l’existence, l’adéquation et la responsabilité du principe évolutionnaire défendu318. Ainsi, Darwin isole trois principes permettant de rendre compte exhaustivement de l’expression des émotions :

I. The principle of serviceable associated Habits.—Certain complex actions are of direct or indirect service under certain states of the mind, in order to relieve or gratify certain sensations, desires, &c .; and whenever the same state of mind is induced, however feebly, there is a tendency through the force of habit and association for the same movements to be performed, though they may not then be of the least use. Some actions ordinarily associated through habit with certain states of the mind may be partially repressed through the will, and in such cases the muscles which are least under the separate control of the will are the most liable still to act, causing movements which we recognise as expressive. In certain other cases the checking of one habitual movement requires other slight movements; and these are likewise expressive.

II. The principle of Antithesis.—Certain states of the mind lead to certain habitual actions, which are of service, as under our first principle. Now when a directly opposite state of mind is induced, there is a strong and involuntary tendency to the performance of movements of a directly opposite nature, though these are of no use;

and such movements are in some cases highly expressive.

III. The principle of actions due to the constitution of the Nervous System, independently from the first of the Will, and independently to a certain extent of Habit.—When the sensorium is strongly excited, nerve-force is generated in excess, and is transmitted in certain definite directions, depending on the connection of the nerve-cells, and partly on habit: or the supply of nerve-force may, as it appears, be interrupted. Effects are thus produced which we recognise as expressive. This third principle may, for the sake of brevity, be called that of the direct action of the nervous system. (Darwin (1890) : 29-30)

Des trois principes résumés par Darwin, le premier est certainement le plus important. Le naturaliste insiste sur le fait que nombreuses sont les émotions dont l’expression résulte du jeu complexe entre les trois principes, interaction rendant difficilement identifiable la responsabilité de tel ou tel principe pour rendre compte d’un mouvement choisi319. Toutefois, le principe d’association des habitudes utiles englobe les deux autres et est celui qui repose sur la construction théorique complexe de l’origine et du développement de l’expression des émotions tant dans son aspect physiologique que psychologique. Or, plusieurs concepts darwiniens, tels que l’habitude ou l’instinct que nous avons déjà mobilisés dans la première partie de ce chapitre, jouent un rôle prépondérant dans la formulation synthétique de ce premier principe de l’expression des émotions. En effet, comme son nom l’indique clairement, le principe d’association des habitudes utiles doit rendre compte de mouvements expressifs habituels. Il est alors possible de distinguer trois pans dans l’explication que donne

318 Peut-être trouvons-nous dans le style de La filiation de l’homme et de L’expression des émotions une raison du défaut de lecture frappant, selon Tort, ces ouvrages de Darwin. Tort (2008) : 9 ; Durant (1985) : 293

319Darwin (1890) : 87

Darwin de ce premier principe, à savoir la répercussion physiologique de l’habitude, le principe d’association et la relation entre habitude et action réflexe.

La question de la répercussion physiologique de l’habitude doit permettre de rendre compte de la possibilité de transmission des actions expressives indispensable pour comprendre leur caractère souvent inné. La théorie retenue par Darwin320 est celle, conjointe, de Müller (1801-1858) et de Spencer321 qui insistent sur la modification physique des cellules nerveuses lorsque ces dernières sont utilisées de manière répétitive. Soulignons que le néo-lamarckisme de Müller et de Spencer est tout à fait compatible, même si Darwin ne le mentionne pas, avec l’hypothèse de la pangenèse322, les organes modifiés par l’action habituelle pouvant émettre des gemmules transmettant directement à la progéniture un système nerveux altéré, propice au passage du flux nerveux conduisant systématiquement à la même action sous l’effet d’une certaine émotion bien définie. Le lien entre le premier et le troisième principe de l’expression des émotions est dès lors évident.

Le principe d’association concerne le versant psychologique du premier principe de l’expression des émotions. Ainsi, non seulement une émotion appelle-t-elle à accomplir, inconsciemment, une action, mais toute action peut également déboucher sur une suite d’actions dont la complexité semble ne pas avoir de limite323. Rappelons que de telles suites d’actions sont impossibles à distinguer de l’instinct, l’exemple de la chenille interrompue dans la fabrication de son cocon étant évoqué par Darwin dans le septième chapitre de L’origine des espèces pour souligner cette correspondance parfaite entre ce qu’il appelle le rythme de l’habitude et de l’instinct324, ces deux derniers concepts étant bien entendu distingués par leur origine distincte, l’habitude mobilisant une certaine instance d’intelligence, l’instinct étant le fruit de la sélection de variations spontanées.

La différence entre instinct et habitude est une nouvelle fois mise en avant dans l’étude des actions réflexes. Ces dernières sont « due to the excitement of a peripheral nerve, which transmits its influence to certain nerve-cells, and these in their turn excite certain muscles or glands into action »325. Au contraire de l’instinct, qui semble toujours centralisé, les structures mentales le déterminant, l’action réflexe est localisée et mobilise des réseaux du système

320Darwin (1890) : 9-13, 30, 41-43, 49-50, 71-75, 80, 209 358-364 ;

321 Cf. supra note 304 pour les références à Spencer ; Müller (1838-1842), Elements of Physiology ; Richards (1987) : 233-234

322Richards (1987) : 233

323Darwin (1890) : 32-36, 44-51

324Darwin (1859) : 208

325Darwin (1890) : 36

nerveux périphériques à la zone affectée. De plus, même si les actions réflexes peuvent être soumises à l’action de la sélection naturelle dans le cas précis d’une modification du système nerveux par variation spontanée326, elles sont généralement issues, sauf dans le cas où le réseau nerveux est fondamentalement inaccessible à la volonté327, d’habitudes elles-mêmes issues de la volonté328. C’est ici que se joue la double argumentation darwinienne, d’une part contre la théorie fixiste de l’expression des émotions en général, et celle de Bell en particulier, d’autre part contre la théorie adaptationniste. En effet, l’animal accomplit des actions complexes, au départ volontaires, qui lui permettent d’obtenir satisfaction et qui, répétées par association, altèrent sa structure, son système nerveux, qui peut dès lors être transmis à sa progéniture. Or, les actions utiles donnant naissance aux habitudes puis aux actions réflexes expressives ne sont en aucun cas soumises à la sélection naturelle mais relèvent, conformément à la perspective panchronique, des habitudes mentales, c’est-à-dire d’une réaction intelligente, prenant en compte la structure de l’animal, face aux conditions tant organiques qu’inorganiques. La perspective adaptationniste est ainsi désavouée par Darwin quant à l’origine du développement de l’expression des émotions. De plus, une fois l’émotion et l’action volontaire utile associées, automatisées, ce qui constitue à proprement parler le caractère expressif de tels mouvements, le critère d’utilité, ne devant jamais être considéré comme relevant de la sélection naturelle, devient dispensable. Aussi bien dans son développement que dans son accomplissement, l’expression des émotions n’est pas une adaptation et relève dès lors du champ de l’inutile, ce qui ne contredit pas l’importance de telles actions329. Les structures physiologiques permettant l’expression des émotions ne sont, en définitive, ni un produit de la sélection naturelle, ni développées à des fins expressives330.

Le principe d’antithèse est, au premier abord, tout à fait trivial. Des actions utiles entreprises suite à certains sentiments sont, selon le premier principe, associées à un état mental, automatisées et expriment ainsi les émotions ressenties par l’individu. Une émotion contraire à celle dont les mouvements expressifs sont déterminés par le principe d’association des habitudes utiles conduit, par opposition musculaire, à des mouvements expressifs également contraires. Pourtant, derrière le principe d’antithèse, se cache des implications

326Darwin (1890) : 43-44

327Darwin (1890) : 43

328Darwin (1890) : 41-42

329 Contrairement à ce qu’affirme Richards qui n’a, en définitive, pas compris l’importance du champ de l’inutile chez Darwin. Cf. Richards (1987) : 230.

330 Bell, ou tout autre partisan de la théologie naturelle, pourrait invoquer la solution d’un plan divin de l’esthétisme. Toutefois, nous avons souligné que, pour Darwin, le recours au dessein divin permet d’argumenter en faveur de n’importe quelle théorie.

importantes. En effet, c’est la limite de la convention dans l’expression qui est mise en évidence avec le principe d’antithèse. Les actions expressives dont le principe d’antithèse peut rendre compte ne rendent aucun service à l’animal. Des mouvements contraires aux mouvements initialement utiles relevant du premier principe ne peuvent prétendre à une quelconque utilité autre que communicative331. L’importance de la communication pour les espèces non-humaines n’est absolument niée par Darwin. En revanche, le naturaliste doute de la possibilité d’établissement volontaire de mouvements aussi complexe à des fins communicatives332. En d’autres termes, tous les animaux communiquent à travers l’expression de leurs émotions, mais une telle communication n’est pas volontaire, ne relève pas d’une instance de convention, même minimale. Cependant, l’animal darwinien correspondant à la perspective panchronique est, nous l’avons souligné, un animal réagissant à sa propre structure dans le contexte des conditions, tout autant organiques qu’inorganiques, dans lesquels il se meut. Ainsi, si les mouvements purement expressifs, ne présentant aucune utilité, dans leur origine, quant à la satisfaction d’un certain désir et relevant donc du principe d’antithèse, s’avèrent être profitable à la communication, la volonté peut succéder à la simple cause musculaire333. Apparaît alors l’espace, restreint pour l’animal et plus conséquent pour l’homme, d’action sur les mouvements expressifs débouchant sur une certaine instance de convention334 du mouvement corporel et ouvrant la possibilité d’un espace de négociation dans lequel la feinte et le mensonge peuvent surgir. Rappelons enfin que la négociation, la feinte et le mensonge restent, pour Darwin, bien plus évidente chez l’animal moins trompeur puisque, notamment, moins en mesure d’agir sur sa propre structure dans un contexte relationnel que l’homme doté de pouvoirs mentaux plus développés.

La définition du troisième principe de l’expression des émotions comme celui des actions dues à la constitution du système nerveux, dès l’origine indépendantes de la volonté et jusqu’à un certain point indépendantes de l’habitude, semble d’emblée l’isoler des deux autres.

Certes, le système nerveux est évoqué dans le principe d’association des habitudes utiles et, par extension, dans le principe d’antithèse, mais ce dernier est, dans les deux cas, modifié par

Certes, le système nerveux est évoqué dans le principe d’association des habitudes utiles et, par extension, dans le principe d’antithèse, mais ce dernier est, dans les deux cas, modifié par