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Comme nous l’avons évoqué précédemment, les jardins partagés se distinguent d’autres formes de jardinage urbain par le rapport à la nature — et en particulier à l’agriculture qui se déploie en leur sein155. Nous observons comment « cultiver la terre tout en en prenant soin est une sorte d’“éducation des choses” »156 (Zask 2016 : 16). En effet, Zask développe l’idée que « la valeur éducative de l’expérience réside dans le fait qu’il s’agit de mon expérience ». Le jardinage est alors « un accomplissement de l’expérience elle-même et apporte les moyens de la perpétuer » (Ibid. : 62). Nous explorons ce dialogue entre l’individu et l’environnement au sein de l’expérience des jardins partagés en nous penchant d’abord sur la dimension plus globale du rapport à la nature et à la culture de la terre, et ensuite en explorant la dimension alimentaire et sa fonction au sein des jardins étudiés.

a. Prendre soin de la terre, de l’environnement, de la nature

Une des motivations qui incitent les jardiniers à s’investir dans un jardin partagé relève de préoccupations globales, d’interrogation sur la place et le rapport de l’être humain à son environnement. Comme nous l’avons vu dans la première section de ce chapitre, une réflexion théorique accompagne ces pratiques locales qu’elle soit conscientisée ou non. Nous présentons ici les enjeux liés à la culture de la terre comme manière de prendre soin de soi et de la nature pour ensuite aller plus loin dans l’analyse des rapports complexes entre humains et non-humains qui se tissent au jardin.

i. Respect de la nature et de soi : remettre l’être humain à sa place

Le souci quotidien de l’environnement est visible dans les jardins. Bien que le concept ne soit pas central dans notre travail, nous pouvons dire que l’éthique du care (Gilligan 1982, Tronto 1993, Molinier, Laugier et Paperman 2009) se retrouve au sein des jardins dans le rapport développé à la nature comme l’exprime Lorenzo :

« C’est déjà une chose, tu dois en prendre soin, mettre de l’effort, faire attention. Et puis, tu vois les plantes qui poussent et tu manges ce que tu as cultivé. Tu dois enlever les mauvaises plantes, disons. Et donc c’est une

155 La dimension collective apporte des manières de faire différentes de la gestion en parcelle individuelle ; et comme nous l’avons expliqué en introduction, les jardins partagés promeuvent, pour la plupart, des pratiques respectueuses de l’environnement, les règlements interdisent l’usage de pesticides et d’engrais chimiques.

certaine philosophie, non ? Il y a un certain soin. » (Lorenzo, 5 juillet 2017, Rome)

En effet, le care correspond à « l’attention à cette vie humaine ordinaire, à l’ordinaire de la vie et à ce qui fait sa continuité. Il renvoie au fait que des gens s’occupent et se soucient d’autres humains ou non-humains. Cette éthique affirme l’importance des soins et de l’attention portée aux autres, en particulier ceux dont la vie et le bien-être dépendent d’une attention particularisée, continue, quotidienne » (Blanc et Paddeu 2018). Le jardinage requiert cette attention renouvelée pour pouvoir perdurer. Au-delà de cette dimension du soin, et complémentaire à celle-ci émerge la nécessité de remettre l’être humain à sa place, au cœur d’un environnement. En effet, « le jardinier participe à la nature » (Zask 2016 : 97), il atteint ses buts en comprenant la logique de la nature en ne se positionnant ni en serviteur ni en dominateur de celle-ci (Ibid.). « Cultiver la terre c’est donc la modifier », mais en maintenant la possibilité d’interactions futures (Ibid. : 50). Cette réflexion rejoint le tournant en sciences sociales de la fin du « grand partage » entre nature et culture (Charbonnier 2015). Ainsi, notre interprétation est inspirée par l’ensemble des théories socio-environnementales qui ont réfuté l’universalité de la dichotomie nature/culture (Latour 1991, 1999, Rival 1998, De Castro 2009, Descola 2010). Ces éléments ont pu être observés chez certains jardiniers, majoritaires à Strasbourg et minoritaires à Rome. Par exemple, Dalia explique sa vision du jardin :

« J’ai découvert des trucs qui pouvaient se manger. Je dis des trucs parce qu’au départ je savais pas ce que c’était, mais en fait c’est des plantes comestibles. Regarder un jardin potager de manière différente, dire que quand on cultive des légumes c’est pas que de la culture de légumes. C’est un écosystème un tout qui vit, qui enrichit le sol, qui enrichit ça : tous les insectes, les animaux qu’il y a autour. » (Dalia, 26 juillet 2018, Strasbourg)

L’entrée en contact avec la « nature » par le jardin nourrit une approche complexe de l’environnement qui dépasse la simple question de la production potagère. Cette conception de la nature et de l’environnement comme un système complexe est répandue chez les membres des jardins partagés — ce qui rejoint l’analyse effectuée dans la première section de ce chapitre.

À Rome, un des jardiniers explique la distinction qu’il opère entre une conception de la nature extérieure — dé-spatialisée — à l’être humain et un dépassement de cette division nature/culture avec le souci explicite d’inclure l’humain au sein de son écosystème, dans un environnement spatialisé :

« Parce que souvent ces initiatives sont conditionnées, comment dire par un environnementalisme comme j’ai dit – c’est-à-dire la défense de l’environnement et c’est tout. Et puis en défendant l’environnement, on oublie que dedans il y a aussi les êtres humains. Donc je défends l’environnement, mais avec les êtres humains, tu comprends ? En revanche l’adoration de l’environnement pour soi-même ça devient autre chose… c’est indissociable la réalité humaine de la réalité matérielle du lieu où tu vis. (…)

la Terre est l’environnement de l’être humain, non ? » (Alessandro, 15 juin 2017, Rome)

Les jardiniers prennent soin de leur environnement pour en recevoir les bienfaits en retour. Ce changement dans la conception du rapport au vivant pose les fondations pour permettre de penser un changement social plus ample, réflexion que nous étayons dans le chapitre 6. En outre, la dimension de nature comme lieu de recueil des urbains surmenés et « déconnectés » des rythmes naturels émerge dans les discours à Rome et à Strasbourg :

« Vivant en ville dans un environnement… donc, être dans un environnement qui te fait débrancher de la ville. Et puis je l’ai fait pour les enfants et puis pour nous aussi… » (Gabriele, 12 juillet 2017, Rome)

« Et donc avoir l’occasion, dans une ville comme Rome, une routine, maison, travail, si pressant, avoir la possibilité d’avoir un contact comme ça... c’est déjà beaucoup. Et donc nous avons commencé à fréquenter le jardin pédagogique et les potagers » (Ivana, 27 juin 2017, Rome)

« Au début, je cherchais à avoir une place de jardin parce que quand on habite en ville, ça fait un espace de liberté, un peu de nature dans ce monde de béton. Et c’est aussi parce que je voulais produire, pas être en autosuffisance, mais déjà mettre un pied, apprendre et avoir beaucoup. Je voulais développer mes connaissances au niveau d’agriculture, enfin de la culture... jardiner… » (Nicolas, 8 août 2018, Strasbourg)

Ainsi, ces réflexions s’inscrivent dans une vision particulière de l’environnement qui se traduit également par un rapport aux non-humains original que nous développons ci-dessous.

ii. Des non-humains plus ou moins désirables

Bien que la présente recherche soit centrée sur les sujets humains, nous avons prêté attention aux « matérialités particulières et aux capacités agentives » (Pottinger 2016) des non-humains rencontrés au sein des jardins partagés en suivant les jardiniers et en observant comment les non-humains émergent comme des présences actives (Callon 1986, Latour 1991, Pitt 2015). En effet, l’activité du jardinage implique un contact quotidien ou du moins régulier avec un ensemble de non-humains vivants, des interactions avec la faune et la flore présentes. Les rapports à cette « nature » sont ambivalents qu’il s’agisse de plantes ou d’animaux, invertébrés en l’occurrence.

Concernant le rapport aux plantes, la manière de les sélectionner et d’entretenir le jardin ne relève pas uniquement de la technique mais « ressort aussi de considérations sociales et culturelles » (Menozzi 2007 : 8). Par exemple, l’objet « mauvaises herbes » « s’élabore dans les interactions entre des modalités techniques d’entretien, des représentations des plantes et des espaces, des relations sociales » (Ibid.). Dans les jardins observés, bien que le terme « mauvaises herbes » soit interrogé

(Figure. 17), dans la pratique, il existe des hiérarchies. En effet, certaines plantes « ont le droit d’être plantées et de grandir, d’autres doivent être éradiquées. Les plantes les plus soignées sont souvent celles qui « ont une fonction alimentaire, esthétique ou ornementale selon une perspective humaine » (Del Monte et Sachsé 2018).

Figure 17. Lors d’un événement public au jardin, des dictons liés au jardin sont exposés, celui-ci fait référence aux mauvaises herbes et la citation sur la photo illustre une approche littéraire et poétique de cette notion et une évolution des

représentations de ces plantes, 2017. Source : Victoria Sachsé.

L’exemple du liseron au jardin de St-Gall permet d’illustrer le rapport à une plante non désirée. En effet, la présence du liseron est considérée comme un problème récurrent lors des premières années, et le sujet émerge dans de nombreux entretiens et échanges.

“Si le liseron la recouvre il y a un moment où les framboises meurent ou peut être que par absence de lumière, les framboisiers ne font pas de framboises, ils ont poussé en hauteur, mais ils ont pas fait de fruits.” (Benoit, 6 juin 2018, Strasbourg)

La plupart des jardiniers sont ainsi “gênés” par ces plantes qui viennent concurrencer les cultures désirées. Cependant, la plupart d’entre eux sont conscients de la fonction du liseron et parlent notamment de plantes bio-indicatrices157. En effet, les jardiniers interrogés, qui deviennent, pour certains, des experts (voir chapitre 2), connaissent les raisons de la présence du liseron et son éventuelle utilité pour le sol. Ils mobilisent des connaissances techniques pointues pour expliquer cela.

“(…) il y avait quand même beaucoup de liseron à enlever. C’est le temps que ça stabilise avec l’azote, ça peut prendre plusieurs années que l’azote soit consommé quoi” (Stéphane, 6 décembre 2017, Strasbourg)

“Finalement, on voit que le liseron il s’est autorégulé parce que maintenant il n’y en a quasi plus du liseron. Comme le coquelicot d’ailleurs. Donc le sol commence à se réguler au niveau nitrates… À la base, il y avait beaucoup d’azote…” (Émilie, 10 septembre 2018, Strasbourg)

Certains jardiniers de St-Gall, adeptes et formés à la permaculture, développent des analyses sur ces plantes non désirables au jardin.

“Les adventices, entre guillemets, sont les satans au jardin. Alors qu’ils jouent chacun un rôle en tant que plante régulatrice ou juste en nettoyant le sol. Le pissenlit bah c’est une plante qui nettoie le sol, et qui est dépolluante. En plus, on peut faire de la confiture, on peut la manger, ou ça sert juste à la nourriture aux limaces, mais ça aussi ça posait problème. Une plante peut poser problème si elle convient pas à l’ensemble de la communauté.” (Ibid.)

L’extrait précédent illustre également la dimension politique qui émerge des pratiques ordinaires (Blanc et Paddeu 2018). En effet, le choix des plantes, leurs usages, leur perception soulèvent des questions de définition des limites du collectif, employé ici avec le sens défini par Latour (1999) qui est un outil intéressant pour observer, dans une entreprise expérimentale, les « multiplicités d’associations d’humains et de non-humains qui ne sont plus divisés a priori par le grand partage entre le domaine de la nature et celui de la société » (Descola 2016) 158.

157 Ce terme est utilisé en permaculture et mobilisé par les jardiniers rencontrés. La définition suivante est fournie sur un site dédié à la permaculture : « Les plantes bio-indicatrices sont des plantes qui poussent spontanément et donnent des indications sur le sol. Le sol est un énorme réservoir de graines. Ces graines ne germent pas tant que des conditions particulières ne sont pas réunies. Elles sont dites "en dormance". Une fois les conditions particulières réunies, la levée de la dormance s'effectue : les graines germent. Les conditions particulières à la levée de la dormance des graines sont la géologie, le climat, l'hydrologie (le cycle de l'eau), l'environnement végétal et le sol. » source : http://www.monjardinenpermaculture.fr/pages/les-plantes-bio-indicatrices

158L’absence de pagination est dû au fait que cette définition est extraite de la leçon donnée au Collège de France le 9 mars 2016.

À Rome, en revanche, le discours sur les mauvaises herbes dites « erbacce »159 en italien est plus « classique » c’est-à-dire que la nécessité d’éliminer les adventices n’est pas remise en cause par la plupart des jardiniers. Visuellement, les parcelles correspondent à des potagers plus “traditionnels” avec des rangées de légumes, des allées dégagées que nous illustrons ici dans la Figure 18. Certains développent des pratiques inspirées des modèles de la permaculture tels que le couvert du sol, le paillage ou les associations de plantes. Cependant, contrairement au jardin de St-Gall où la permaculture est le “maître-mot”, à Rome, les pratiques horticoles dépendent des curiosités individuelles. Après avoir vu la question des “mauvaises herbes”, nous nous focalisons sur les plantes “désirables”, souvent importées de l’extérieur, préparées en semis chez les jardiniers qui les plantent au jardin une fois qu’elles sont assez robustes. C’est le cas de Benoit, qui explique l’importance de cette pratique, selon lui, révélatrice de l’implication des membres du jardin dans l’activité :

“Ça fait deux ans que je fais des graines ici160, que je mets des tables devant les fenêtres. Et puis je fais des pousses, des petits plants avant de les mettre au jardin. Dans la pratique de chaque jardinier on sent une implication particulière, enfin qui augmente, quand les gens commencent à faire leurs godets chez eux. Tant qu’ils les font pas on peut avoir un doute un peu sur l’envie réelle de faire, d’avoir de la production.” (Benoit, 6 juin 2018, Strasbourg).

Par ailleurs, concernant l’approvisionnement en semences et en plants, des accords sont passés avec des structures éducatives comme un lycée agricole pour le jardin strasbourgeois et une université pour Rome. Ces

159 Le suffixe -acce est péjoratif en italien.

160L’entretien a lieu chez lui, il me montre les fenêtres, à côté de nous dans le salon. Figure 18. Parcelles individuelles dans le jardin partagé Tre

liens illustrent un véritable ancrage dans le territoire avec des institutions diverses et la volonté de créer et d’entretenir des liens localement. Une des motivations est également économique : se procurer en plants auprès de ces structures est soit gratuit soit meilleur marché que chez des pépiniéristes.

« Alain s’est occupé à Obernai de lycée agricole, ils ont des serres… Ils ont fait démarrer pas mal de petites plantes, donc en fait en gros, on savait qu’on allait lancer certaines plantes et il y en a beaucoup plus qui ont été lancées enfin, d’après ma mémoire. » (Stéphane, 6 décembre 2017, Strasbourg)

Concernant Rome, l’association de jardin a développé un programme avec l’université de la Tuscia, la seule université du Latium qui propose des cours de sciences agraires et environnementales. Le programme consiste à fournir des plants de tomates endogènes (Figure 19) (de la région Latium) et à étudier leur développement dans des conditions de culture « réelle » et non en laboratoire. Les jardiniers profitent de nombreuses variétés de tomates fournies en échange d’un suivi et de relevés occasionnels réalisés avec les étudiants et responsables qui suivent le projet. Les jardins partagés révèlent, à travers cette dimension, la question de la transmission des savoirs entre profanes et experts (Adell 2011). De plus, cet échange de savoirs se fait sur une base non marchande entre membres du jardin et chercheurs académiques.

Figure 19. Les semis de tomates stockés dans la serre du jardin Tre Fontane, 2017. Source : Victoria Sachsé.

Notons qu’à Rome, concernant la question des semis, un groupe thématique s’est créé lors des premières années de l’association. Son fonctionnement n’est pas évident et l’organisation évolue au fil des ans en fonction de l’expérience vécue. Comme l’explique le responsable de la serre :

« Alors la serre a été faite en 2014 ou 2015, au départ ce n’est pas un groupe qui gérait la serre. Elle était à disposition des jardiniers (…). Et puis nous avons commencé à le proposer comme un service, moi et un autre gars, comme activité d’autofinancement. C’est-à-dire, nous achetions le nécessaire, les semis, la terre et tout le reste et puis nous vendions les plants aux jardiniers et avec le produit nous nous remboursions les dépenses et le reste nous le donnions à l’association comme fonds de caisse. (…) Et puis il a été décidé que nous ne gérions plus l’argent directement et donc nous faisions les semis avec l’argent de l’association pour tous les membres. L’association fournissait le matériel et nous fournissions les plants à tous les jardiniers. Ce changement a été décidé en Assemblée, comme étant plus traçable… Au début de l’année, un budget est alloué à chaque groupe… » (Giacomo, 4 juillet 2017, Rome)

Lors de mon deuxième terrain en mars 2018, un nouveau laboratoire autour des semences s’était mis en place appelé « semi ribelli » — semences rebelles, qui se définit comme un « laboratoire expérimental de sensibilisation et de formation collective, né au sein du jardin Tre Fontane. Partant de l’idée que les semences sont un bien commun, l’objectif est de promouvoir l’utilisation de semences reproductibles et de créer, dans le temps, une réserve de semences reproductibles accessible à tou•tes »161. La question des semis est donc présente au jardin et connaît une réelle évolution depuis la création du jardin jusqu’à récemment, soulevant les questions de production des végétaux, sujet que nous analysons plus particulièrement dans la troisième section de ce chapitre. Notons que les jardiniers ne sont pas obligés de s’approvisionner auprès du groupe et peuvent aller chercher leurs plants ailleurs.

Concernant les animaux, nous avons pu constater que les abeilles font l’unanimité et sont présentes dans les deux jardins avec des ruches installées dans les deux lieux. En effet, des membres de chaque jardin sont formés à l’apiculture. Outre la reconnaissance de l’importance des abeilles pour la pollinisation, certains se passionnent pour le sujet et apprennent à gérer un rucher, connaissant les intérêts et l’importance de respecter un protocole quant à l’installation de ruches.

« C’est pas interdit, c’est réglementé. Et heureusement que c’est réglementé parce qu’il faut pas qu’il y en ait trop sinon tu crées un déséquilibre. Du coup, tu déposes un rucher, il faut que tu déposes une déclaration, ça permet à la collectivité de savoir s’il y en a trop, s’il y en a pas assez, et de réguler. Donc c’est pas pour emmerder le monde, c’est vraiment important, on peut pas faire n’importe quoi, et il y a des gens qui vivent de ça... Et puis d’un seul coup tu vas avoir les abeilles qui vont se barrer et tu sais même pas pourquoi, mais voilà tandis que d’autres, eux, c’est leur boulot donc il faut aussi tenir compte de ça. » (Guillaume, 30 septembre 2017, Strasbourg)

À Rome, un des leaders collaboratifs s’est formé en apiculture et a réalisé un travail de « campagne » pour convaincre les autres membres d’installer des ruches au jardin.

« Quand j’ai proposé les abeilles, ils m’ont dit non. Mais je l’ai dépassé parce que j’ai dit : vous me donnez un petit morceau de terre qui est inutilisable pour faire du potager et je mets des abeilles, je suis responsable et je vous fournis en miel. (…)