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Qui doit le faire ?

UN PLAN DE GESTION

Patrick TRIPLET

ÉTABLIR UN PLAN DE GESTION

Quand intervenir ? Un plan de gestion doit être rédigé :

- dès qu’un site vient d’être élevé au statut d’aire protégée,

- quand une extension significative est apportée à la surface d’une aire protégée, - quand le document de programmation précédent est arrivé à échéance,

- quand il y a nécessité de redéfinir la gestion en raison d’une modification profonde et durable des écosystèmes.

Qui doit le faire ?

Sa réalisation peut être le fait d'une structure extérieure qui déploie une équipe de naturalistes et d'environnementalistes aptes à rendre excellent un travail sur le papier car dans de nombreux cas, l’application sur le terrain présente de nombreuses limites, liées à la perception imparfaite des interrelations entre les humains et le milieu naturel par une équipe venue d'ailleurs. La meilleure façon de procéder consiste à laisser la réalisation du plan de gestion au conservateur du site qui compose sa propre équipe, en faisant appel, si nécessaire, à des personnalités extérieures, dont, si besoin, un consultant spécialisé sur la méthodologie des plans de gestion, et comprenant des agents de l’aire protégée et des représentants des communautés villageoises périphériques. L'établissement du diagnostic et d'un programme d'actions s’effectuent sur la base de discussions et de confrontations d'expériences et de données. Il convient aussi d'intégrer, dans l'équipe de réflexion et de réalisation, les partenaires des organisations non gouvernementales spécialisées dans la protection de la nature qui apportent un regard extérieur et sont ensuite d'excellents ambassadeurs auprès des partenaires financiers potentiels.

Les compétences nécessaires pour rédiger le plan de gestion

Rédiger un plan de gestion d’une aire protégée exige certaines compétences et du savoir-faire : - disposer d’une bonne connaissance de l’aire protégée et de ses caractéristiques,

- disposer de connaissances scientifiques sur le fonctionnement de l’écosystème dans lequel se situe l’aire protégée,

- être capable de préparer des opérations chiffrées sur le plan budgétaire, - être capable de communiquer, par écrit et à l’oral,

- disposer d’aptitudes à la négociation et à la gestion des relations avec les partenaires, - disposer de qualités de synthèse pour développer un projet et le mettre en forme,

- être capable de faire preuve de tolérance et de changer la façon de penser, le cas échéant, en fonction des apports,

- être réaliste et capable de mener à bien ce qui est possible, - disposer d’appuis et de crédibilité au niveau local,

Comment s’y prendre ? Éviter les pièges Il ne faut pas :

- attendre d’être en période de crise pour songer à l’établir,

- vouloir atteindre la perfection et différer pour cela sa validation ou sa publication, - penser uniquement protection et oublier les autres aspects de la vie d’une aire protégée, - oublier le dispositif d’évaluation et les indicateurs de réussite,

- laisser des problèmes non résolus au seul niveau de la phase de validation, - élaborer des documents d’affichage sans contenu,

- vouloir le rédiger trop rapidement, sans suffisamment de concertation avec les partenaires locaux, - vouloir le faire sans faire appel à la connaissance locale, parfois non écrite, mais indispensable à

la bonne compréhension historique du site

Retenir quelques éléments importants

Pour être efficace, un plan de gestion doit disposer des qualités suivantes :

- reposer sur le travail de l’équipe de l’aire protégée et être entièrement accepté par elle, - être le reflet de l’investissement personnel et du conservateur du site,

- être clair et accessible, les termes techniques sont évités ou expliqués,

- être concis et compréhensible, d’une longueur raisonnable, sans délayage d’informations, mais avec juste ce qui est nécessaire,

- être systématique et logique, avec des objectifs et des opérations qui découlent des connaissances et du processus d’analyse,

- être accepté par tous les acteurs locaux attachés au site,

- être précis, flexible et pratique, avec des objectifs clairs et des méthodes réalistes pour y aboutir, basées sur l’expérience et la connaissance, et des outils de vérification adaptés,

- être un véritable outil de gestion du site, intégrant tous les compartiments de celui-ci, y compris les activités humaines, tout en restant dans le cadre légal tracé par la réglementation,

- être réaliste et pour cela ne pas programmer des actions pour lesquelles on sait pertinemment que les moyens humains, matériels et financiers ne seront pas suffisants,

- être l’occasion d'adapter le règlement intérieur qui est parfois ancien et n’est plus adapté en raison de l'absence d'intégration de la gestion participative,

- être accompagné, si nécessaire et opportun, d’un plan de développement et de gestion touristique.

Il apporte plus de détails sur la gestion touristique à mettre en œuvre, notamment le zonage qui doit être confronté à celui des ressources naturelles à préserver.

Ne pas brûler les étapes Six étapes peuvent être distinguées :

1. dresser l’état des lieux : établir un inventaire, comprendre le fonctionnement,

2. établir un diagnostic et la liste des enjeux (soit des problèmes à résoudre soit des opportunités à valoriser),

3. se fixer des objectifs à long terme, c’est-à-dire définir un état jugé idéal pour l’aire protégée, 4. analyser les contraintes qui pèsent sur la réalisation des objectifs à long terme,

5. fixer les objectifs à cinq ans en précisant :

- les étapes permettant de se rapprocher des objectifs à long terme, - les réponses temporaires ou d’urgence aux enjeux,

- comment on compte lever ces contraintes.

6. définir le plan de travail qui permet d’atteindre les objectifs à cinq ans en indiquant : - les opérations à mener et les activités permettant de les réaliser,

- le suivi du déroulement de l’application du plan de gestion pour pouvoir le réajuster, si nécessaire, en fonction des résultats obtenus.

Prendre des précautions lors de la rédaction des objectifs

Les objectifs doivent être réalistes. Des précautions sont donc à prendre lors de leur rédaction : - se demander quand l’objectif peut être atteint ; s’il est difficile de répondre à la question, il est

nécessaire de reformuler l’objectif dans sa globalité,

- vérifier que chaque objectif ne traite que d’un seul thème ; un objectif ne doit pas prêter à confusion.

Faire le test avec différentes personnes afin de vérifier que tout le monde comprend la même chose.

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- chaque objectif doit permettre d’obtenir des résultats qui sont autant d’éléments qui sont évalués ; rechercher les facteurs dont dépendent ces résultats ; si ces facteurs sont négligés, les résultats en sont affectés et avec eux l’efficacité de la gestion.

- déterminer, dès le départ, les besoins en matière de suivi,

- identifier et décrire la gestion qu’il faut mettre en œuvre pour atteindre un objectif déterminé.

Décider d’une organisation du plan de gestion

Il existe de nombreuses méthodologies de rédaction d’un plan de gestion et pour le moment, aucune méthode n’a été adoptée par l’ensemble de la communauté francophone. Les figures 1 et 2 fournissent deux propositions d’ossature au plan de gestion. La figure 1 reprend la méthodologie utilisée pour l’élaboration des plans de gestion des réserves naturelles en France. Cette méthodologie, régulièrement révisée, est de plus en plus utilisée en-dehors des réserves naturelles, sur d’autres types d’aires protégées.

Le document se compose de deux sections principales, trois lorsque le plan intègre l’évaluation. La première section est uniquement descriptive. Elle vise à rassembler tous les éléments connus sur le site. On y retrouve donc les données biologiques, la connaissance des espèces et leur statut de conservation, les données socio-économiques relatives au site, ainsi que son rôle potentiel ou réel en matière de sensibilisation des populations et du public scolaire à la conservation de la nature.

La seconde partie s’appuie sur la première et en tire les enseignements. Elle vise à définir les objectifs idéaux qui devraient être atteints si aucune contrainte ne pèse sur les opérations destinées à aboutir à ce résultat. Ces contraintes existant, il est nécessaire de les prendre en compte et d’adapter les moyens à la situation.

La section C se compose en réalité de l’évaluation du plan qui fait l’objet d’une fiche séparée. Selon la méthodologie française, un plan de gestion peut se faire et être fonctionnel avec les sections A et B.

La méthodologie française est proche de celle préconisée par le groupe d’évaluation scientifique et technique de la convention de Ramsar (GEST), également fondée sur l’organisation du plan en deux grandes parties, une descriptive et une opérationnelle. L’utilisation de l’une ou l’autre méthodologie aboutit à un résultat très comparable.

Le tableau I propose donc un sommaire issu de l’expérience des réserves naturelles françaises, qu’il suffit de compléter pour disposer d’un plan de gestion.

SECTION A : Diagnostic de l’aire protégée

Le contexte culturel et socio-économique

L’environnement et le patrimoine naturel : description et évaluation

L’intérêt pédagogique

La valeur de l’aire protégée et les enjeux de conservation

Concertation

SECTION B : Gestion de l’aire protégée

Objectifs à long terme

Objectifs du plan

Opérations uniques et renouvelables

Programmation : plan de travail quinquennal et plan de travail annuel

Concertation

Validation

Facteurs influençant l’état de conservation

Facteurs influençant la gestion

Plan de gestion simplifié

SECTION C : Évaluation de la gestion et nouvelle version du plan

Évaluation annuelle et bilan d’activités annuel

Évaluation de fin de plan

Compte-rendu annuel

Figure 1 :diagnostic d’une aire protégée, l’exemple du processus de réflexion utilisé sur les réserves naturelles en France

M M

M M M

M

M M

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4.1 Projets

4.2 Programme de travail 4.3 Examen annuel

4.4 Examen principal ou audit

Communication et négociation avec les acteurs/communautés locales,etc...

Préambule/Politique

Éléments écologiques socio-économiques culturels Autres éléments

3. OBJECTIFS/

Figure 2 :diagnostic d’une aire protégée, l’exemple du processus de réflexion utilisé sur les sites Ramsar

Tableau I : proposition d’organisation d’un plan de gestion l’exemple du Guide méthodologique des plans de gestion des réserves naturelles de France

SOMMAIRE

A : DIAGNOSTIC

A.1. INFORMATIONS GÉNRALES A.1.1. Description générale A.1.2. Localisation

A.1.3 Limites administratives et superficie A.1.4. Gestion

A.1.5. Cadre socio-économique

A.1.6. Classements en faveur du patrimoine A.1.7. Évolution historique de l'occupation du sol A.2. L'ENVIRONNEMENT ET LE PATRIMOINE NATUREL

A.2.1. Climat A.2.2. Eau A.2.3. Géologie

A.2.4. Habitats naturels et espèces A.3. CADRE SOCIO-ÉCONOMIQUE

A.3.1. Bref rappel du patrimoine culturel et historique du site A.3.2. Régime foncier et infrastructures dans l’aire protégée A.3.3. Activités socio-économiques périphériques

A.4. LA VOCATION À ACCUEILLIR ET L'INTÉRÊT PÉDAGOGIQUE DE LA RÉSERVE NATURELLE A.4.1. Activités pédagogiques et les équipements

A.4.2. Capacité à accueillir

A.4.3. Intérêt pédagogique de l’aire protégée A.4.4. Activités scientifiques

A.5. LA VALEUR ET LES ENJEUX DE L’AIRE PROTÉGÉE A.5.1. Valeur du patrimoine naturel

A.5.2. Flore et habitats A.5.3. Faune

A.5.4. Enjeux

B. GESTION DE L’AIRE PROTÉGÉE PRÉAMBULE

B.1. LES OBJECTIFS À TERME ET LES OBJECTIFS DU PLAN B.2. LES OPÉRATIONS

B.2.1. Définition

B.2.2. Facteurs influençant la gestion B.2.3. Liste synthétique des opérations B.2.4. Registre des opérations

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE

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Planifier le temps nécessaire à l’élaboration du plan de gestion

Le temps est toujours une ressource rare pour une équipe chargée de la gestion d’une aire protégée.

Un plan de gestion est une entreprise importante, délicate, qui nécessite un minimum de planification afin de déterminer le budget temps qui devra lui être alloué. Le tableau II récapitule les différentes étapes nécessaires pour parvenir à finaliser le projet. Une quantification du temps nécessaire à la réalisation de chaque étape est proposée. Les valeurs sont considérées comme optimales, mais il appartient à chaque conservateur de déterminer quelle durée il compte pour chaque étape.

Tableau II :les étapes d’un plan de gestion

Mise en place de l’équipe chargée de l’élaboration 2 jours

Première réunion de cadrage 1 jour

Récupération de toutes les informations disponibles 2 mois Collecte de données manquantes sur le terrain 2 mois

Séminaire de synthèse des données 3 jours

Consultation des partenaires locaux 1 mois

Planification d’un atelier (voir ci-dessous) 3 jours Rédaction d’une première version du plan 2 à 3 mois Atelier de restitution et de rédaction des opérations 2 jours Rédaction de la version définitive du plan 1 mois

Réunion de validation 1 jour

Impression et diffusion du plan définitif 1 mois

L’évaluation de la valeur patrimoniale des espèces

Les aires protégées ont la mission essentielle de sauvegarder la biodiversité. Un soin particulier doit donc être apporté à la connaissance du statut des espèces. Un effort particulier doit être fourni afin de déterminer ce statut. L’évaluation des espèces se fera selon plusieurs catégories de critères (tableau III).

La classe de valeur peut être exprimée simplement, de A (forte valeur patrimoniale) à C (faible va-leur), ou de manière plus détaillée en attribuant des coefficients à chaque critère.

Définir les objectifs

Cette phase est très importante car elle intervient lorsque l’équipe de réflexion a analysé l’ensemble des données et les contraintes qui pèsent sur le site. Le tableau IV donne quelques exemples d’objectifs et d’opérations qui leur sont liés. Bien entendu, chaque objectif doit être défini en fonction de la situation et des contraintes locales. Cette phase doit permettre à l’équipe d’avoir les idées relativement claires sur ce qui doit être fait. Ensuite va venir le moment de confronter ce travail à la réflexion de personnes extérieures.

Les objectifs à long terme

Ce sont les objectifs qui permettent d’atteindre ou de maintenir un état considéré comme idéal pour le site (tous les habitats et les espèces en bon état de conservation). Ils doivent être conçus sur la base

Nom de

Tableau III :critères nécessaires à l’évaluation des espèces

Tableau IV :exemples d’objectifs et d’activités liés à l’amélioration des connaissances pouvant être développées dans un plan de gestion (d’après thèmes de recherches spécifiques dans le parc national de Wasa, Cameroun)

Sous-thèmes Objectifs Activités de recherche

1- Aspects institutionnels Comprendre le rôle et l’influence des comités et structures de gestion de l’aire protégée

Priorités à court terme

- identifier les structures et comités existants et préciser leur état de fonctionnement et les interrelations

- identifier les conflits et proposer un cadre fonctionnel pour leur résolution - développer et maintenir des bonnes relations entre les populations villageoises

et le personnel du parc national Priorités à moyen terme

- évaluer les activités de toutes les structures existantes - évaluer la cogestion

- négocier l'accès aux ressources dans l’aire protégée et participer au développement d'un système pour assurer une utilisation soutenable - participer à la détermination des zones à usages multiples et évaluer et

surveiller les niveaux de chaque espèce ou ressource dans ces aires Priorité à long terme

- proposer des améliorations pour le modèle institutionnel existant 2- Aspects

- inventorier les ressources exploitables par les populations - déterminer le revenu des populations

Priorité á moyen terme

- déterminer les possibilités d’utilisation des ressources du parc naturel de l’aire protégée

Priorité à long terme

- étudier la possibilité d’améliorer la productivité des ressources exploitées 3- Végétation Mieux connaître la flore et les

groupements végétaux

Priorité à court terme

- identifier les espèces et les associations végétales Priorités á moyen terme

- identifier les facteurs à l’origine des modifications de la végétation - proposer des mesures de gestion conservatoire

Priorité à long terme

- analyser et expliquer les tendances de la végétation 4- Ressources halieutiques Déterminer l’importance des

ressources halieutiques et les possibilités éventuelles de leur exploitation

Priorités à court terme

- étudier l’impact des prélèvements halieutiques sur le stock et les oiseaux piscivores

- examiner la dynamique reconstitutive des stocks Priorité à moyen terme

- déterminer la productivité halieutique des mares et les quantités à prélèver éventuellement dans le cadre de la révision du plan d’aménagement Priorité à long terme

- réaliser des projections pour une exploitation optimale des ressources halieutiques

5- Grande faune Avoir une connaissance actuelle du potentiel faunique et écotouristique

Priorités à court terme

- réaliser des dénombrements des différentes espèces de la faune sauvage, - déterminer la capacité de charge

Priorités à moyen terme

- identifier les facteurs à l’origine des modifications de l’habitat des animaux, - évaluer les possibilités de l’écotourisme

Priorité à long terme

- déterminer les variations d’abondance et dégager les tendances évolutives des populations

- identifier les espèces disparues ou menacées Priorité à moyen terme

- déterminer les facteurs à l’origine de la disparition des espèces Priorités à long terme

- réaliser une surveillance continue

- étudier les processus qui déterminent la disparition des espèces

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Définir les opérations

Une opération est la mise en œuvre concrète et planifiée d’un ou plusieurs moyens qui contribuent à la réalisation des objectifs du plan. Elle constitue le terme de l’arborescence logique : objectifs à long terme /objectifs du plan / opérations (tableau VI).

Il faut également vérifier la cohérence des opérations entre elles et avec les autres objectifs du plan.

Il faut éviter qu’une opération compromette un autre objectif ou une autre opération. Ce travail doit être réalisé avec rigueur en prenant le temps nécessaire. La superposition de la carte des opérations avec celle du patrimoine peut faciliter l’analyse.

du diagnostic et notamment à partir des enjeux. Ils ont vocation à rester quasi permanents dans les plans successifs (sauf erreur de définition lors du premier plan ou amélioration sensible des connaissances), même lorsque les évaluations démontrent qu’ils sont atteints.

Il est nécessaire de veiller à la cohérence des objectifs et à l’absence d’incompatibilité entre les objectifs de conservation et les autres. Ces derniers doivent être redéfinis s’il s’avère que leur application peut conduire à un risque pour la conservation (par exemple, développement de l’accueil).

Le test SMART s’applique très bien pour la définition de ces objectifs :

spécifique : l’objectif est-il suffisamment précis et ciblé (pas trop général) ? Est-il opérationnel ? mesurable : peut-on l’évaluer s’il est atteint au moyen d’indicateurs quantitatifs ou semi-quantitatifs ? accessible : est-il réalisable avec les moyens humains, techniques et financiers du gestionnaire ? réaliste : a-t-on des chances de l’atteindre en cinq ans ? N’est-il pas dépendant d’aléas ?

temporel : une échéance est-elle fixée ? Exemples d’objectif à long terme :

- maintien des populations des espèces endémiques de…, - maintien du caractère forestier de ou de la zone humide.

Les objectifs du plan

Les objectifs du plan ont un caractère opérationnel, leur durée de vie est celle du plan, même s’ils peuvent être reconduits. Ils déclinent les objectifs à long terme en visant un résultat concret à moyen terme. Ils cherchent notamment à réduire les effets des facteurs influençant négativement l’état de conservation (tableau V).

Enjeux Objectif à long terme Facteurs influençant l’état de

conservation

Objectif du plan

Savane riche en grands ongulés

Maintien de troupeaux conséquents

Dérangements liés au manque d’organisation des passages

Organiser la circulation des personnes

Zone humide d’importance internationale pour plusieurs espèces d’oiseaux

Amélioration des possibilités

d’hivernage Niveaux d’eau très fluctuants

Gérer les entrées d’eau en fonction des exigences des espèces

Tableau V :exemple de définition des objectifs

Tableau Vl :définition des opérations

Objectif à long terme Objectif du plan Facteurs influençant la gestion Mettre en place une meilleure signalétique

En France, les différentes opérations sont codifiées par des lettres : - PO : police de la nature,

- SE : suivi, études, inventaires, - RE : recherche,

- TU : travaux uniques, équipements, - TE : travaux d’entretien, maintenance,

- PI : pédagogie, informations, animations, éditions, - AD : gestion administrative.

L’avantage d’une codification est qu’elle oblige à classer les opérations par famille et donc de voir celles qui sont incompatibles entre elles. La priorité est de définir les opérations dites « travaux uniques»

et « travaux d’entretien » dont dépend le site pour son fonctionnement au quotidien. Une partie des opérations de suivi est destinée à évaluer le bien fondé des opérations de travaux.

Établir un registre d’opérations

Il s’agit simplement d’énumérer dans un tableau les opérations de même nature et d’y apporter les éléments de compréhension permettant d’un seul coup d’œil d’évaluer la quantité de travail que cela représente. Il s’agit d’estimations mais elles ont une portée pratique : elles peuvent permettre de rédiger une programmation financière pour les cinq années et elles constituent une bonne façon de sensibiliser les bailleurs de fonds qui savent ainsi ce qui va leur demander et au cours de quelle année.

Il s’agit simplement d’énumérer dans un tableau les opérations de même nature et d’y apporter les éléments de compréhension permettant d’un seul coup d’œil d’évaluer la quantité de travail que cela représente. Il s’agit d’estimations mais elles ont une portée pratique : elles peuvent permettre de rédiger une programmation financière pour les cinq années et elles constituent une bonne façon de sensibiliser les bailleurs de fonds qui savent ainsi ce qui va leur demander et au cours de quelle année.