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Manuel de gestion des aires protégées d'Afrique francophone

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Academic year: 2022

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HAL Id: hal-00669157

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00669157

Submitted on 11 Feb 2012

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Manuel de gestion des aires protégées d’Afrique francophone

Patrick Triplet

To cite this version:

Patrick Triplet. Manuel de gestion des aires protégées d’Afrique francophone. Awely, Paris, pp.1215, 2009. �hal-00669157�

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Préface par Abdou DIOUF

Parmi les outils essentiels que les diverses coopérations ont apporté à l’Afrique figurent un certain nombre d’ouvrages au titre modeste: les Manuels – manuel de l’agronome,manuel du vétérinaire,manuel du chef de chantier. Edités, réédités, disponibles dans toutes les bibliothèques et diffusés dans les recoins les plus éloignés, ces ouvrages à l’apparence austère ont donné à des générations de cadres africains la possibilité de se former, de tenir à jour leurs connaissances, d’expérimenter selon des règles claires et de diffuser leurs connaissances à d’autres agents de développement.

Fruits de recherches menées sur le terrain et prenant en compte la diversité des contextes écologiques, culturels, sociaux et économiques, ces manuels ont été et restent, même à l’époque des nouvelles technologies de l’information et de la communication, des points de repère inoubliables.

C’est pourquoi il faut se féliciter que, pour répondre à des problèmes nouveaux ou connaissant une évolution considérable, des équipes de chercheurs et de praticiens s’attachent toujours à élaborer des manuels couvrant le champ de leurs pratiques et faisant l’état de l’art dans leur domaine, en ayant pour but la formation de tous ceux que touchent ces problèmes.

Parmi les sujets qui attendent de tels manuels, l’ensemble des questions liées à l’environnement, au développement durable, à la biodiversité et à la gestion de ces ressources fragiles et menacées que sont les espèces vivantes, animales et végétales, représente un bloc encore peu exploré.

Ce nouveau manuel, sur la gestion des aires protégées d’Afrique francophone, est donc le bienvenu.

Examinant les différentes réalités réunies sous ce nom, du parc national, géré par les représentants de l’État aux aires communautaires de conservation, concept nouveau qui comprend l’appropriation de la conservation par les populations locales, il est le premier qui, au sein d’une bibliothèque déjà restreinte, soit rédigé en français.

Actuellement les conservateurs et les agents des pays francophones ne peuvent se fier qu’aux enseignements reçus lors de leur formation initiale ; hors de rares stages de remise à niveau, il ne leur

Manuel de gestion des aires protégées

d’Afrique francophone

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est ensuite plus possible de vérifier la validité de leur travail, d’améliorer leurs connaissances, encore moins de les partager à partir d’un document reconnu par tous.

Or l’existence que mènent les gestionnaires d’aires protégées d’Afrique francophone est scandée par les questions que leur posent quotidiennement leurs agents, les populations vivant en contact avec les aires protégées, les visiteurs de ces aires et les multiples organismes gouvernementaux et non gouvernementaux qui ont un intérêt à l’existence et à la pérennité des zones protégées : elle est fondée sur les décisions qu’ils doivent prendre en réponse à ces questions.

Les auteurs du manuel se sont donc attachés à fournir à ces responsables un instrument simple et clair, offrant à la fois un cadre pour construire leur réflexion et analyser correctement les problèmes, des procédures pour trouver la réponse adéquate et des indications pour mettre en œuvre cette réponse.

Ils présentent un état raisonné des connaissances et des pratiques reconnues par les meilleurs spécialistes sous une forme ramassée et d’usage immédiat, traité dans la perspective de la prise de décision et de l’encadrement de tous ceux qui interviennent dans les aires protégées. Ils offrent ainsi à des hommes souvent installés dans des endroits isolés, avec des moyens d’action inégaux, en même temps un outil de travail, un support de formation et un compagnon quotidien. Par la même occasion ils dressent pour nous le portrait emblématique du conservateur d’aires protégées exerçant en Afrique aujourd’hui.

Alors que, plus que jamais, nous devons veiller à ce que le français joue pleinement son rôle de langue scientifique et technique et contribue à la fois à l’amélioration des connaissances et à la diffusion des savoirs et des savoir-faire.

Je suis heureux de saluer, dans ce manuel, un signe de la vitalité de notre langue commune et un témoignage de l’attachement que lui porte tous ceux qui travaillent, dans leur domaine, à préserver la beauté et la diversité de notre monde.

Abdou DIOUF

Secrétaire général de la Francophonie

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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Avant-propos par Jean-Louis BORLOO

Les aires protégées sont les garants de la préservation d’un patrimoine collectif encore lourdement impacté par le développement de notre civilisation. La faune, la flore, les habitats qu’elles permettent de sauvegarder présentent une valeur universelle non seulement en tant qu’espèces et espaces originaux, mais également en raison du rôle actuel ou potentiel qu’ils peuvent jouer pour l’homme. Il y a donc nécessité pour tous de se sentir concernés par la gestion de toute aire protégée, sur toute la surface du globe. Les aires protégées d’Afrique figurent souvent dans l’imaginaire des occidentaux, enfants ou adultes, en raison de leur faune exceptionnelle et de leurs paysages grandioses. L’histoire de nombreux pays d’Afrique est liée à celle de la France et, une cinquantaine d’années après la décolonisation, des liens étroits restent établis tant au niveau des États que des populations. Il est donc naturel que ces liens d’affection soient également accompagnés d’une aide pour la préservation du patrimoine naturel.

Soutenir l’édition d’un manuel de gestion des aires protégées d’Afrique francophone représente une aide d’autant plus précieuse qu’elle va permettre de combler un manque. Les manuels ou écrits sur la gestion des aires protégées sont communs en langue anglaise, mais aucun document de synthèse n’existait à ce jour en langue française, langue parlée par au moins une partie du personnel de chaque aire protégée d’Afrique francophone. La France est d’autant plus motivée par ce manuel qu’il est le fruit d’un travail collectif de 95 auteurs de 21 nationalités, et pas seulement francophones. La coordination de l’ouvrage a été assurée par un Français, Africain de cœur et d’adoption, avec l’accord de l’ensemble de l’équipe.

Je remercie l’association Awely qui a pris l’initiative de porter ce projet et je félicite l’ensemble des auteurs pour les contributions qu’ils ont apportées, pour la qualité de leur travail, pour leur implication non seulement dans cet ouvrage mais, de manière plus générale, dans la conservation de la nature en Afrique.

J’émets le souhait que cet ouvrage devienne l’aide mémoire des agents impliqués dans la gestion des aires protégées d’Afrique francophone, ceci afin que la gestion de celles-ci continue sur son actuelle lancée de modernisation, qu’il soit l’aide-mémoire qui permette aux agents de trouver rapidement une réponse à leurs interrogations et qu’il contribue ainsi à améliorer leurs performances. Il ne fait aucun doute que ce travail va se poursuivre au fil des années, qu’il va mobiliser les expériences d’autres agents, d’autres scientifiques d’Afrique et de manière générale de la communauté francophone et que la dynamique ainsi créée bénéficiera aux réseaux déjà existants et suscitera des initiatives comparables.

Jean-Louis BORLOO

Ministre d'État, Ministre de l'Écologie,

du Développement et de l'Aménagement durables

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Introductionpar Patrick TRIPLET

Depuis 1985, j’ai eu à organiser, à encadrer ou à participer à différents stages de formation des agents des aires protégées d’Afrique francophone. Ces formations se sont déroulées en France, en Algérie, en Tunisie, au Sénégal, au Cameroun, sur des thèmes très variés, les zones humides et les oiseaux d’eau, les méthodes de dénombrements, les techniques d’accueil du public, le comportement à adopter face à un risque d’influenza aviaire. Ces stages furent autant d’occasions de rencontrer les agents des aires protégées, de vivre avec eux, de partager leur espoirs, leurs interrogations voire leurs craintes quant à des problèmes de gestion qui se posaient sur leurs sites.

Braconnage, espèces invasives, surpâturage, incompréhension entre touristes issus du monde occidental et populations locales ou agents de l’aire protégée, manque de moyens financiers… autant de sujets à approfondir pour ces agents désireux de dépasser le simple cadre de la surveillance du site. Les questions posées m’ont progressivement amené à préparer des documents, des éléments de réponses que je transmettais aux uns et aux autres, jusqu’au jour où s’est imposée l’idée de réaliser un Manuel qui permettrait aux agents de disposer à portée de main de réponses à des questions qu’ils se posent tous les jours… ou presque. Bref, il s’agissait de réunir dans un même ouvrage tous les aspects de la gestion d’un site.

Il existe des ouvrages sur la gestion des aires protégées, excellents même, essentiellement en langue anglaise, peu accessibles pour bon nombre d’agents francophones. Outre la langue, et bien que cela s’estompe progressivement, l’approche des pays francophones de la gestion des aires protégées présente des différences avec celle des pays anglophones. Et il est parfois difficile à un Francophone d’assimiler des notions de gestion, d’évaluation écrites dans une langue qui n’est pas la sienne. Pourtant, l’utilisation harmonieuse des savoirs des uns et des autres augmente les perspectives d’une bonne gestion.

J’ai conscience que coordonner un manuel destiné aux gestionnaires des aires protégées d’Afrique francophone en étant français est un exercice audacieux. Mais ma connaissance de l’Afrique et des Africains, ma présence auprès des délégations africaines dans maintes réunions internationales, la confiance que me portent de nombreux conservateurs et de nombreux cadres supérieurs des administrations des aires protégées m’assimile à un Africain d’adoption.

L’ouvrage présenté ici est le fruit d’un travail collectif. Certes, il peut être regretté qu’il manque tel ou tel aspect. Mais jamais on ne pourra tout réunir dans un seul ouvrage. Cela est dû à la disparité des aires protégées, aux priorités des plus importantes qui ont, bien entendu, pesé très fortement sur les orientations en matière de recherche d’auteurs, à la difficulté également de trouver des spécialistes disponibles pour répondre à certains aspects, au manque de connaissance sur des points particuliers.

Les textes sont conçus de telle manière que chaque sujet est traité dans une logique qui est celle de la prise de décision : quel est le problème ? Quel est l’enjeu ? Pourquoi est-ce important ? Quand intervenir ? Qui doit le faire ? Comment s’y prendre ?

De nombreux thèmes sont abordés par grands chapitres : le statut d’agent et la hiérarchie, les relations

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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avec les populations locales (de la lutte contre le braconnage à la gouvernance), la mise en place de procédures de suivi, les mesures de gestion sur le terrain et la programmation (méthodologie simple des plans de gestion, évaluation de la gestion), l’accueil du public (créer des pistes, un centre d’accueil, former des écoguides), les mécanismes de financement et les façons de communiquer auprès de partenaires potentiels. Un chapitre est également consacré aux éléments les plus marquants de la faune, afin de proposer les meilleures idées à développer pour une gestion efficace.

Avec cet ouvrage, de nombreux agents des aires protégées disposent désormais d’un répertoire de données, de recettes, de conseils qui leur permettront d’ajuster, voire d’élaborer, leur réponse à un problème qui leur ait posé. Dans bien des aires protégées, internet est encore absent et peut-être est- ce mieux ainsi. S’il faut que les agents disposent d’informations actualisées, il est très certainement préférable qu’ils ne soient pas contraints de faire des recherches sur le web dès qu’ils ont un problème car cela peut être au détriment de leur investissement sur le terrain. Cet ouvrage leur donnera des réponses et si celles-ci ne sont pas suffisantes, alors le recours à des recherches plus poussées sera nécessaire.

Émettons le vœu que ce Manuel renforce les réseaux existants, et génère une dynamique d’échanges d’expériences, d’idées, de conseils entre les gestionnaires des aires protégées. Il faut souhaiter également que cette dynamique ne se limite pas aux aires protégées, que cet ouvrage fournira aux agents des moyens de faire comprendre au monde extérieur que les aires protégées ont des fonctions essentielles pour, aujourd’hui, préserver le patrimoine et, demain, devenir peut-être les indispensables îlots de nature restant, sauvegardant ainsi les dernières espèces animales et végétales sauvages. Si les aires protégées sont bien gérées et contribuent au développement local et si notre civilisation s’assagit enfin, peut-être verra-t-on demain les aires protégées constituer des « arches de Noé », permettant de reconquérir des espaces actuellement altérés.

Remerciements

En tout premier lieu, j’aimerais rendre un hommage particulier à Alain Gallicé et Daniel Convain, chargés respectivement de la relecture et de la mise en page des fiches, pour leur compétence, leur talent et leur patience. Il a souvent fallu revenir sur des fiches en raison de données nouvelles, de la contribution d’un nouvel auteur, ou simplement parce que la fiche d’origine ne répondait plus aux critères évolutifs de sélection. Leur implication fut complète et j’ai conscience d’avoir souvent écourter leurs nuits. Je remercie également l’ensemble des auteurs qui ont accepté de communiquer leur savoir en condensant celui-ci dans un nombre de pages parfois réduit, ceci afin de respecter l’équilibre entre les différentes fiches et les différents chapitres. Certains furent plus sollicités que d’autres et ont parfois été le dernier recours pour rédiger ou terminer une fiche restée en panne.

Je remercie également sincèrement Emmanuelle Gründmann et Renaud Fulconis qui m’ont fait confiance et ont accepté que leur association Awely porte l’aspect financier du projet.

Merci particulièrement à Issa Seydina Sylla, Pierre Poilecot, Michel Louis, Cédric Vermeulen, Jérôme Mokoko Ikonga, Justine Dossa, Anne Fournier, Renaud Fulconis, Olivier Langrand, Louis Tsagué pour leur disponibilité, leurs conseils, leurs carnets d’adresses qui m’ont ainsi permis de trouver les auteurs pour les fiches orphelines.

Je voudrais également remercier les différentes personnes qui, au cours des 25 années de maturation de cet ouvrage, m’ont fait bénéficier de leurs connaissances, de leurs relations, de leur expérience.

Pour leurs conseils et leurs encouragements :

Binta Ba, Atigou Baldé, Muriel et René Bancal, Mame Balla Gueye, Abou Bamba, Leon Bennun, Martin Brooks, Ron Demey, Daf ould Daf, Malle Diagana, Yelli Diawara, Moussa Diop, Matar Diouf, Tim Dodman, Susie Ellis, Richard Emslie, Ousmane Kane, Sandra Kloff, Sidi Mohamed Ould Moine, Mariama Ndiaye, Souleye Ndiaye, Timbo Soumana, Petrus Ndongala-Viengele, Deborah Olson, Andréa

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Oudréago, Louis Ouedraogo, Jacques Peeters, Mohamed Ribi, Stephen Rumsey, Zein Sidatt, Issa Sidibé, Anada Tiega, Namory Traoré, Caroline Tutin.

Pour leur aide au niveau de l’Organisation internationale de la Francophonie : Hervé Cronel, Clément Duhaime, Jacinthe Potvin, Fatimata Touré, Sidi Bonfils.

Pour leur aide dans la relecture de fiches : Sébastien Desanlis, Sabine et Bernard Godard.

Pour le montage du dossier de financement auprès du ministère français de l’Écologie : Patrice Blanchet, Sabine Moraud, Marianne Courouble.

Pour m’avoir fait confiance tout au long de ma carrière professionnelle et m’avoir trouvé les moyens financiers et matériels :

Philippe Arcillon (†), Jérôme Bignon, Jean-Claude Buisine, Yves Butel, Jean-Christian Cornette, Christian Marie, Raymond Pouget, Jean Servat, Elizabeth Wangari.

Pour l’appui financier direct ou indirect apporté à mes déplacements en Afrique :

L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, l’association Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental, le Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, l’UICN, le Syndicat Mixte Baie de Somme, Grand Littoral, la Direction Générale des Forêts de Tunisie, l’ATEN, l’Ambassade de France au Sénégal, la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal, la Fédération Nationale des Chasseurs de France, la Fédération Régionale des Chasseurs de Picardie, le Conseil Général de la Somme, Eurosite, AEWA, la Direction des Eaux et Forêts d’Algérie, le Ministère de l’Écologie (France).

Pour avoir enrichi mes connaissances lors d’échanges entre collègues passionnés d’Afrique : Maurice Benmergui, Françoise Claro, Roland Corti, Michel Alexandre Czajkowski, Naïk Faucon, Michel Fouquet, Nicolas Gaidet, Olivier Girard, Nathalie Hecker, François Lamarque, Geoffroy Mauvais, Mélanie Miettinen, Jean-Yves Mondain-Monval, Otto Overdijk, Michael Smart, Emmanuel Thévenin, Nana Thiam, Bertrand Trolliet, Pierre Yésou.

Joseph Lopez qui a bien voulu dessiner différentes cartes oiseaux.

Mon épouse Geneviève, mes filles Nathalie, Pauline, Hortense, Agathe ont accepté mes absences en Afrique et les longs week ends pendant lesquels je restais enfermé dans mon bureau. Merci à elles pour leur patience et leur compréhension.

Patrick TRIPLET

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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Les auteurs

Patrick TRIPLET,

Syndicat Mixte Baie de Somme, Grand Littoral Picard, directeur de la réserve naturelle nationale de la baie de Somme, France (patrick.triplet1@orange.fr)

Afrique du Sud Phoebe BARNARD,

Climate Change & BioAdaptation Division, South African National Biodiversity Institute, Kirstenbosch Research Centre (Barnard@sanbi.org).

Louis LIEBENBERG,

Managing Director, CyberTracker Conservation, Cape Town (louis@cybertracker.co.za).

Australie

Geoffrey W.HOWARD,

IUCNGlobal Coordinator for Invasive Species, IUCNSpecies Programme, Nairobi, Kenya (geoffrey.howard@iucn.org).

Algérie

Bouzid CHALABI,

Agronome, spécialisé en conservation de la nature, maître assistant chargé de cours, centre universitaire d'El Tarf (chalabi_bouzid@yahoo.fr).

Boudjéma SAMRAOUI,

Laboratoire de Recherche et de Conservation des Zones Humides, Département de biologie, Université de Guelma, Algérie.

Center of Excellence in Biodiversity Research, King Saud University, Riyadh, KSA. (bsamraoui@yahoo.fr).

Belgique

Eric ARNHEM,

Université Libre de Bruxelles, Laboratoire d’Anthropologie et Génétique Humaine (ericarnhem@gmail.com).

Cécilia JULVE,

Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Laboratoire de Foresterie des Régions Tropicales et Subtropicales (ceciliajulve@gmail.com).

Cédric VERMEULEN,

Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Unité de Gestion des Ressources Forestières et des Milieux Naturels, Laboratoire de Foresterie des Régions tropicales et subtropicales (vermeulen.c@fsagx.ac.be).

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Bénin

Christophe ADJIN,

FSA/UAC-Bénin (cadjine2@yahoo.fr).

Jacob AGOSSEVI,

Directeur Exécutif, Département gestion durable des zones humides.

Association Vive le Paysan Nouveau (agojacob@yahoo.fr).

Jean T. CLAUDECODJIA,

Doyen Faculté des Sciences Agronomiques Université d'Abomey-Calavi, Directeur du Centre International d'Ecodéveloppement Intégré (CECODI) (jtccodjia@yahoo.fr).

Bruno A. DJOSSA,

Spécialiste en relation plante-animal centrée sur les chiroptères,

Assistant de recherche au Laboratoire d'Ecologie Appliquée de la Faculté des Sciences Agronomiques,Université d'Abomey-Calavi (Bénin), (djosbruno@yahoo.fr).

Justine DOSSA,

Spécialiste en Gestion de la faune, PhD-Student on sea turtles (justicoul@yahoo.fr).

Josea S. DOSSOU-BODJRENOU,

Nature Tropicale (ntongmu@yahoo.com).

Azizou EL-HADJISSA,

Directeur Général des Forêts et des Ressources Naturelles du Bénin (az_issa@yahoo.fr).

Nathalie GNANKIKPÉRA,

Researcher on Wildlife Management Specialist in Crocodiles conservation (crocobenin@yahoo.fr).

Toussaint LOUGBEGNON,

FSA/UAC-Bénin (tlougbe@yahoo.fr).

Patrice SAGBO,

Nature Tropicale (ntongmu@yahoo.com).

Brice SINSIN,

Laboratoire d'Ecologie Appliquée, Faculté des Sciences Agronomiques Université d'Abomey-Calavi, Cotonou (bsinsin@gmail.com).

Étotépé SOGBOHOSSOU,

Laboratoire d’Ecologie appliquée, Faculté des Sciences Agronomiques Université d’Abomey Calavi (etotepe@yahoo.com).

Diafarou TIOMOKO,

Conservateur du Parc National de la Pendjari (diafarou.tiomoko@pendjarie.net).

Burkina Faso Sébastien KIÉMA,

Zootechnicien, Phytoécologue au Département Productions Forestières de l'Institut de l'Environnement et des Recherches Agricoles (DPF/INERA) (Sebastien.Kiema@ird.bf).

Yemboado GEORGESNAMOANO,

Etudiant en Master Spécialisé Gestion des Aires Protégées à l'Institut International de l'Ingénierie, de l'Eau et de l'Environnement (namoano_yg@yahoo.fr).

Urbain G. YAMÉOGO,

Chargé de programme au Secrétariat Permanent du CONEDD(Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable) (yamurbain@yahoo.fr).

Cameroun

Emmanuel BATTOKOK,

Professeur à l’École de Faune de Garoua (emmabattokok@gmail.com).

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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Lazare ELOUNDOU,

Responsable Unité Afrique, Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO

(L.Eloundou Assomo@unesco.org).

Roger C. FOTSO,

Director, Cameroon Country Program, Wildlife Conservation Society/Cameroon Biodiversity Program (rfotso@wcs.org).

Isaie TIA,

Conservateur retraité.

Francis Nchembi Tarla,

Directeur de l’Ecole de faune de Garoua (franktarla@yahoo.com).

Julienne NGOUNDOUNGANOKO,

Dr en anthropologie, Consultante internationale dans les domaines de la culture, du développement et des politiques publiques de genre (anoko_vinuales@yahoo.com).

Louis TSAGUÉ,

Directeur adjoint de l’Ecole de Faune de Garoua (tsaguel@yahoo.fr).

Congo

Richard Malonga,

WCS Congo Programme (rmalonga@wcs-congo.org).

Jérôme MOKOKOIKONGA,

WCS Congo Programme (jrmokoko@yahoo.fr).

Côte d’Ivoire

Gustave ABOUAABOUA,

Maître-Assistant, Université Abobo-Adjamé (abouagustave@yahoo.fr).

Abou BAMBA,

Coordinateur pour l’Afrique à la Convention de Ramsar (bamba@ramsar.org).

Yves KOUASSIKOFFI,

Juriste, Doctorant en Politiques Environnementales, Université Abobo-Adjamé (kouassiyves7@yahoo.fr).

France

Emilie BOUCHÉE,

Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, Syndicat Mixte Baie de Somme (emiliebouchee@baiedesomme.org).

Antoine CADI,

Responsable Programmes internationaux, association SOPTOM, Village des Tortues (antoinecadi@free.org).

Philippe CARRUETTE,

Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, Syndicat Mixte Baie de Somme (philippecarruette@baiedesomme.org).

Christelle COLIN,

Présidente de Projet Primates France et vétérinaire du Centre de Conservation pour Chimpanzés (projetprimates@yahoo.fr ou wara_guinee@yahoo.fr).

Louis-Gérard D’ESCRIENNE,

Ingénieur Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (louis-gerard.descrienne@oncfs.gouv.fr).

Sophie LEDRÉANQUÉNÉCHDU,

Vétérinaire (sophie.le-drean-quenechdu@wanadoo.fr).

Anne FOURNIER,

Chercheur phytoécologue, spécialiste des savanes, IRD(anne.fournier@ird.fr).

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Jacques FRÉTEY,

Coordonnateur scientifique MoU d’Abidjan CMS, Co-chairman IUCNSSC/Marine Turtle Specialist group, UICN-France, Muséum national d’Histoire naturelle (jfretey@imatech.fr).

Renaud FULCONIS,

Directeur – Fondateur Awely, des animaux et des hommes, (renaud@awely.org).

Sylvie GOYET,

Directrice Fondation Internationale pour le Banc d’Arguin (goyet@lafiba.org).

Nathanaël HERMANN,

Chargé de projet Syndicat Mixte Baie de Somme (nathanaelherrmann@baiedesomme.org).

Charlotte HOUPLINE,

Secrétaire de Projet Primates France (www.projetprimatesfrance.org) (charlotte.houpline@yahoo.fr).

Tatyana HUMLE,

PhD Visiting Associate Professor, Wildlife Research Center, University of Kyoto (tatyana.humle@stir.ac.uk).

Olivier LANGRAND,

Conservation International (o.langrand@conservation.org).

André LARTIGES,

Ingénieur retraité de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (andre.lartiges@orange.fr).

Nathanaël LEGEARD,

Toilettes du Monde (contact@tdm.asso.fr).

Michel LOUIS,

Directeur général du Parc zoologique d’Amnéville (zoo.amneville@wanadoo.fr).

Julien MARCHAIS,

Coordinateur du programme Enfants et Éléphants (contact@enfantsetelephants.net).

Carole MARTINEZ,

Chargée de programme, Comité français de l’UICN(carole.martinez@uicn.fr).

Pierre POILECOT,

Écologue (écologie tropicale) CIRAD, France (pierre.poilecot@cirad.fr).

Philippe POIRÉ,

Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, Syndicat Mixte Baie de Somme (philippepoire@baiedesomme.org).

Jean-Luc SÉJOURNÉ,

président d’AfricaLab (jean-luc.sejourne@wanadoo.fr).

Faustine SIMON,

Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, Syndicat Mixte Baie de Somme (faustine.simon@gmail.com).

Vincent SCHRICKE,

Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (vincent.schricke@oncfs.gouv.fr).

Bernard TOUTAIN,

Ancien Chercheur en Pastoralisme au Cirad (bernard.toutain@cirad.fr).

Jérôme THIERRY,

Médecin (jthierr@club-internet.fr).

Nathalie TRIPLET,

Juriste (nathalie.triplet@yahoo.fr).

Gabon

Omer NTOUGOU,

Directeur technique des Parcs Nationaux (omer.ntougou@gmail.com).

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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Guinée

Pierre LAMAH,

Secrétaire permanent de la Commission Nationale du Développement Durable (pierlam_georgsoncol17@yahoo.fr).

Madagascar

Harison RANDRIANASOLO,

Conservation International Madagascar and Indian Ocean Islands Hotspots (h.randrianasolo@conservation.org).

Michèle ANDRIANARISATA,

Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International (mandrianarisata@conservation.org).

Jean MAHARAVO,

Centre National de Recherches sur l’Environnement (maharavo@simicro.mg).

Nirhy RABIBISOA,

Madagascar Center for Biodiversity Conservation, Conservation International (nrabibisoa@conservation.org).

Daniel RAKOTONDRAVONY,

Département de Biologie Animale, Université d’Antananarivo (rakotondravony.daniel@gmail.com).

Liva RAMIANDRARIVO,

Direction du Système des Aires protégées (liva.ramiandrarivo@meeft.gov.mg).

Vololomboahangy RANDRIANJAFY,

Département de Biologie Animale et Ecologie, Université de Mahajanga, (lobovoahangy@wanadoo.mg).

Mali

Bourama NIAGATÉ,

Ingénieur des Eaux et Forêts, Directeur du Parc National et Réserve de Biosphère de la Boucle du Baoulé, Coordinateur Stratégie Conservation des éléphants, Point Focal AEWA/CMS(niagate@yahoo.fr).

Maroc

Mustapha AKSISSOU,

Département de Biologie, Faculté des Sciences, Tetouan (aksissou@yahoo.fr).

Wafae BENHARDOUZE,

Département de Biologie, Faculté des Sciences, Tetouan (Benhardouze@hotmail.com).

Mauritanie Amadou BA,

Directeur des Aires Protégées (gaonadio@yahoo.fr).

Amadou ALASSANESALL,

Parc National du Banc d’Arguin (pnba@mauritania.mr).

Niger

Salifou MAHAMADOU,

Coordonnateur Projet WAP(salifoumahamadou2000@yahoo.fr).

Royaume-Uni

John GOSS-CUSTARD,

Ancien Directeur de recherche au Centre for Ecology and Hydrology (johngc66@googlemail.com).

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Sénégal Binta BA,

Adjointe au bureau d’information des aires protégées du nord Sénégal, (bintadialloba@yahoo.fr).

Adama FILYBOUSSO,

Cartographe, Société d’Aménagement et d’Exploitation du Delta du fleuve Sénégal (afbousso@hotmail.com).

Paul Moïse Diéhdou,

Direction des Parcs Nationaux (affizamomo@yahoo.fr).

Ibrahima DIOP,

Directeur de la Station Biologique du Parc National des Oiseaux du Djoudj (ibradiop@hotmail.com).

Racine KANE,

Chef de mission UICN(racine.kane@iucn.org).

Antoine MBENGUE,

Équipe Plateau de Thiès, Initiative Enda Graf et Broederlijk Delen, s/c Groupe de Recherche et d'Appui aux Initiatives mutualistes(GRAIM), (antoinembengue5@yahoo.fr).

Fatou N’DIAYE,

Responsable du bureau d’information des aires protégées du nord Sénégal, (fatoundiayefrfr@yahoo.fr).

Boucar NDIAYE,

Conseiller technique, direction des Parcs Nationaux du Sénégal (bendiay@yahoo.fr).

Assane NDOYE,

Conservateur de la réserve naturelle de la Somone (ndoyeassane68@yahoo.fr).

Marius NIAGA,

Conservateur de la Réserve de Faune du Ferlo Nord (niagamarius@yahoo.fr).

Aissatou NIASSE,

Coordinatrice scientifique, Parc National des Iles de la Madeleine (satouniasse@yahoo.fr).

Issa SYLLA,

ancien Directeur de la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal (issawet@gmail.com).

Tunisie

Abdelhamid KAREM,

Directeur de la Conservation des Forêts, Direction générale des Forêts (abdelhamidkarem@yahoo.fr).

Slaheddine SELMI,

Maître de Conférences en Biologie à l'Université de Gabès (slah_selmi@yahoo.fr).

USA

Leanne ALONSO,

Conservation International (lalonso@conservation.org).

La relecture de l’ensemble des textes est assurée par Alain Gallicé.

La mise en forme de l’ouvrage est l’œuvre de Daniel Convain (Collectif Baie de Somme).

Référence conseillée : Triplet P. (ed) (2009) Manuel de gestion des aires protégées d’Afrique francophone. Awely, Paris, 1 234 p.

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

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SOMMAIRE

Technique

Les aires protégées 1

Définir les aires protégées

Carole MARTINEZet Patrick TRIPLET

Définir les aires protégées d’Afrique Patrick TRIPLETet Olivier LANGRAND

Les aires protégées en milieu désertique Bouzid CHALABIet Salifou MAHAMADOU

Les aires protégées en zone humide Samraoui BOUDJÉMAet Patrick TRIPLET

Les aires protégées en milieu forestier Jérôme MOKOKOIKONGA

L’exemple du Mont Nimba Pierre LAMAH

Les aires marines protégées Sylvie GOYETet Justine DOSSA

Les conventions internationales Patrick TRIPLETet Lazare ELOUNDOU

Inscrire une zone humide sur la liste Ramsar Abou BAMBA

Le personnel des aires protégées 85

Définir le métier de conservateur

Ibrahima DIOP, Amadou BA, Seydina Issa SYLLAet Patrick TRIPLET

Gérer une équipe

Seydina Issa SYLLA, Ibrahima DIOP, Patrick TRIPLET, Nathalie TRIPLET

Gérer le personnel Boucar NDIAYE

Recruter du personnel Boucar NDIAYE

Élaborer un planning Nathanaël HERMANN

Choisir et entretenir une embarcation Louis-Gérard D’ESCRIENNE

Mettre en œuvre des règles simples d’hygiène Patrick TRIPLET

Accueillir dans les établissements d’hébergement des aires protégées Louis TSAGUÉ

Assurer la sécurité contre le feu Patrick TRIPLET

Donner de premiers soins Jérôme THIERRY

Savoir réagir face à une morsure de serpent Michel LOUIS

Connaître l’école de faune de Garoua

Francis NCHEMBITARLAet Emmanuel BATTOKOK

Gérer une aire protégée en période de conflit armé Charlotte HOUPLINEet Patrick TRIPLET

(16)

La programmation 137 Établir un plan de gestion

Patrick TRIPLET

L’expérience gabonaise en matière d’établissement de plans de gestion Omer NTOUGOU

Élaborer un plan de travail annuel Patrick TRIPLETet Seydina Issa SYLLA

Évaluer la gestion Patrick TRIPLET

Élaborer un projet Patrick TRIPLET

Définir et choisir un indicateur Patrick TRIPLET

Définir l’évaluation biologique rapide (RAP) : outil scientifique fondamental dans le processus de création d’une aire protégée

Harison RANDRIANASOLO, Leeanne ALONSO, Michèle ANDRIANARISATA, Jean MAHARAVO, Nirhy RABIBISOA, Daniel RAKOTONDRAVONY,

Liva RAMIANDRARIVO, Vololomboahangy RANDRIANJAFY

Appliquer les lignes directrices pour l'évaluation rapide de la biodiversité des zones humides intérieures, côtières et marines

Convention de Ramsar

Les populations locales 224

Améliorer le quotidien des populations pour la préservation de la biodiversité Renaud FULCONIS

Un exemple d’actions avec les populations locales : concilier respect des hommes et des tortues

Jacques FRÉTEY

Améliorer la participation des populations locales à la gestion des aires protégées Cédric VERMEULENet Patrick TRIPLET

Intégrer l’équité de genre dans une aire protégée Julienne NGOUNDOUNG

Mettre en place des structures de concertation Patrick TRIPLET

Comprendre la gouvernance

Patrick TRIPLETet Cédric VERMEULEN

Identifier les structures locales de décision Cédric VERMEULEN

Autoriser ou non les prélèvements de produits naturels sur une aire protégée Cédric VERMEULENet Patrick TRIPLET

Mettre en place un suivi écologique villageois Cédric VERMEULEN

Gérer un problème (relationnel) et négocier Nathalie TRIPLETet Patrick TRIPLET

Établir des scénarii de cogestion des aires protégées Azizou EL-HADJISSAet Brice SINSIN

Les relations entre la faune et les populations locales 278 Gérer les conflits humains-faune sauvage

Charlotte HOUPLINEet Renaud FULCONIS

Gérer les conflits humains-carnivores en Afrique occidentale Etotépé A. SOGBOHOSSOUet Brice SINSIN

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

(17)

Un aménagement faunique au service des populations locales : l’exemple de la réserve de faune du Bafing

Bourama NIAGATE

Entretenir les relations avec les chasseurs André LARTIGESet Diafarou TIOMOKO

Chasse et braconnage des antilopes sahélo-sahéliennes Pierre POILECOT

Définir les différentes formes de braconnage et d’atteintes aux aires protégées Jean-Luc SÉJOURNÉ

Mener des actions de répression dans le cadre d’une stratégie de lutte anti-braconnage

Assane NDOYE, Paul Moïse DIÉHDOU

La surveillance marine au parc national du Banc d’Arguin (Mauritanie) Amadou ALASSANESALLet Amadou BA

Connaître quelques règles de sécurité Louis TSAGUÉet Isaie TIA

Lutter contre le braconnage en zone forestière Jérôme MOKOKOIKONGA

Former les agents à la lutte anti-braconnage Jean-Luc SÉJOURNÉ

Savoir rédiger un procès-verbal

Assane NDOYE, Charlotte HOUPLINE, Amadou BA, Boucar NDIAYE

Mettre en place des alternatives à la lutte contre le braconnage Marius NIAGAet Charlotte HOUPLINE

L’aulacodiculture Pierre POILECOT

La communication 377

Utiliser différents modes de communication Patrick TRIPLET

Préparer, tenir et évaluer une conférence Patrick TRIPLET

Organiser une réunion Patrick TRIPLET

Organiser un stage de formation Patrick TRIPLET

Encadrer un stage Patrick TRIPLET

Évaluer un stage de formation Patrick TRIPLET

Communiquer avec les journalistes Patrick TRIPLET

Autoriser à photographier ou à filmer Patrick TRIPLET

Utiliser des photographies de toutes provenances Patrick TRIPLET

Établir un partenariat Patrick TRIPLET

Jumeler des aires protégées Patrick TRIPLETet Eurosite Recruter un consultant

Patrick TRIPLETet Abdelhamid KAREM

(18)

Rédiger un rapport Patrick TRIPLET

Gérer la documentation Patrick TRIPLET

L’accueil du public 428

Définir l’écotourisme Patrick TRIPLET

Dix principes pour le tourisme en Afrique Olivier LANGRAND

Le bureau d’information et de sensibilisation des parcs et réserves du nord-Sénégal Fatou N’DIAYE

Gérer la fréquentation touristique Patrick TRIPLET

Définir les fonctions d’un animateur nature/écoguide Patrick TRIPLET

Sensibiliser les enfants à la nature Philippe CARRUETTE

Sensibiliser les enfants à la nature. Éducation à l'environnement centrée sur la coexistence humains-Éléphants

Julien MARCHAIS

Encadrer les visiteurs Patrick TRIPLET

Définir l’interprétation dans une aire protégée Patrick TRIPLET

Effectuer une enquête satisfaction auprès des visiteurs Patrick TRIPLET

Rédiger un règlement intérieur Patrick TRIPLET

Mettre en place un code de bonne conduite Patrick TRIPLETet Binta BA

Les structures d’accueil 458

Créer un centre d’accueil

Patrick TRIPLETet PN Guadeloupe Créer des toilettes écologiques Nathanael LEGEARD

Gérer les déchets Patrick TRIPLET

Créer un sentier intégré Patrick TRIPLET

Construire un mirador

Patrick TRIPLETet Philippe CARRUETTE

Établir un zonage des activités Patrick TRIPLET

Améliorer la signalétique Patrick TRIPLET

La gestion des espaces 488

Gérer le pâturage du bétail dans les aires protégées de savane Sébastien KIÉMA, Anne FOURNIERet Bernard TOUTAIN

Pourquoi et comment utiliser le feu comme outil de gestion en savane Anne FOURNIERet Urbain YAMÉOGO

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

(19)

Intégrer les changements climatiques à la gestion Patrick TRIPLETet Phoebe BARNARD

Conserver et inventorier les zones humides Patrick TRIPLET

Donner une valeur économique à la biodiversité Omer NTOUGOU

La gestion des espèces 537

Gérer la biodiversité Patrick TRIPLET

Connaître l’état de conservation des espèces animales Carole MARTINEZ

Gérer les espèces animales en surnombre Patrick TRIPLET

Gérer les espèces végétales et animales invasives Patrick TRIPLETet Geoffrey HOWARD

L’Herbe du Laos Pierre POILECOT

Réintroduire des espèces végétales Patrick TRIPLETet Pierre POILECOT

Inventorier les habitats des tortues marines Jacques FRÉTEY

Étudier les échouages de Tortues

Wafae BENHARDOUZE, Mustapha AKSISSOU, Jacques FRETEY

Prendre en compte les chiroptères dans la gestion des aires protégées Bruno A. DJOSSAet Brice A. SINSIN

Réintroduire des espèces animales Pierre POILECOT

Réintroduire des Chimpanzés dans la nature Tatyana HUMLE, Christelle COLIN

Connaître et éviter les dérangements de la faune sauvage Patrick TRIPLET

Nourrir la faune sauvage Patrick TRIPLET

Connaître les zoonoses et les autres maladies communes à l’homme et à l’animal Sophie LEDRÉANQUÉNECHDU

Contribuer au suivi de l’influenza aviaire Patrick TRIPLET

Le suivi des espèces 623

Mener des suivis et des études scientifiques Patrick TRIPLET, Pierre POILECOT

Dénombrer la grande faune en zone de savane Pierre POILECOT

Dénombrer la grande et moyenne faune mammalienne en milieu forestier Cécilia JULVEet Eric ARNHEM

Dénombrer les carnivores

Pierre POILECOTet Charlotte HOUPLINE

Dénombrer les grands singes Tatyana HUMLEet Christelle COLIN

Définir la capacité de charge chez les herbivores Pierre POILECOT

(20)

Étudier la distribution écologique et les facteurs du choix de l’habitat pour la conservation des Suidae: l’exemple du Bénin

Jean T. CLAUDECODJIA, Toussaint LOUGBEGNONet Christophe ADJIN

Dénombrer les oiseaux d’eau

Vincent SCHRICKEet Patrick TRIPLET

Définir et utiliser la capacité d’accueil chez les oiseaux John GOSS-CUSTARD

Utiliser des indicateurs pour déterminer si une aire protégée est bien gérée pour les oiseaux

John GOSS-CUSTARD

Dénombrer l’avifaune terrestre

Slaheddine SELMIet Emmanuel BATTOKOK

Dénombrer les oiseaux coloniaux Patrick TRIPLET

Comprendre la migration

Association Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental et Patrick TRIPLET

Inventorier la végétation et la flore Pierre POILECOT

Faire une collection botanique de référence Pierre POILECOT

Des outils techniques dans les suivis 751

Baguer les oiseaux

Philippe CARRUETTEet Patrick TRIPLET

Utiliser des enregistrements sonores Patrick TRIPLET

Choisir son matériel optique Philippe POIRÉ

Utiliser le GPSdans les aires protégées Louis-Gérard D’ESCRIENNE

Utiliser le CyberTracker Louis LIEBENBERG

Utiliser le SIGdans la gestion d’une aire protégée Adama FILYBOUSSOet Emilie BOUCHÉE

Mettre en place une base de données Faustine SIMON

Le financement de l’aire protégée 791

Établir le budget d’une aire protégée

Gustave ABOUAABOUAet Yves KOUASSIKOFFI

Diversifier et augmenter les ressources financières des aires protégées Patrick TRIPLET

Développer les ressources financières par le tourisme Omer NTOUGOU

Financer les aires protégées : une illustration à travers le contrat de fiducie Gustave ABOUAABOUAet Yves KOUASSIKOFFI

Processus de création d'une fondation pour les parcs nationaux au Bénin Djafarou TIOMOKO

Mettre en place un fonds de microréalisation au profit des populations locales Racine KANEet Antoine MBENGUE

Comprendre ce qu’est une privatisation de l’accueil dans une aire protégée Patrick TRIPLET

MANUEL DE GESTION DES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE FRANCOPHONE

(21)

Espèces et groupes d’espèces Reptiles, oiseaux

Les serpents d’Afrique francophone 841

Michel LOUIS

Les crocodiles d’Afrique Nathalie GNANKIKPÉRA

Les tortues terrestres et d’eau douce d’Afrique Antoine CADI

Les tortues marines d’Afrique Jacques FRÉTEY

Les oiseaux

Patrick TRIPLET, Charlotte HOUPLINE, Aïssetou NIASSE, Roger FOTSO

Mammifères 1090

Introduction Pierre POILECOT

Le Grand Aulacode Pierre POILECOT

Le Pangolin terrestre du Cap Pierre POILECOT

Les carnivores d’Afrique francophone Michel LOUIS

Les gorilles

Jérôme MOKOKOIKONGA

Le Chimpanzé

Tatyana HUMLE, Christelle COLIN

Le Bonobo

Renaud FULCONIS

Les grands herbivores

Pierre POILECOT, Joséa S. DOSSOU-BODJRÈNOU,

Patrice SAGBO, Yemboado GEORGESNAMOANO, Jacob AGOSSEVI, Richard MALONGA

Conclusion 1198

Patrick TRIPLET

RAPAC, le réseau des aires protégées d’Afrique centrale AWELY, des animaux et des hommes

Glossaire 1201

Patrick TRIPLETet Pierre POILECOT

(22)

LES AIRES PROTÉGÉES

LES AIRES PROTÉGÉES

DÉFINIR LES AIRES PROTÉGÉES 2

Carole MARTINEZet Patrick TRIPLET

DÉFINIR LES AIRES PROTÉGÉES D’AFRIQUE 18

Patrick TRIPLETet Olivier LANGRAND

LES AIRES PROTÉGÉES EN MILIEU DÉSERTIQUE 25 Bouzid CHALABIet Salifou MAHAMADOU

LES AIRES PROTÉGÉES EN ZONE HUMIDE 35

Samraoui BOUDJÉMAet Patrick TRIPLET

LES AIRES PROTÉGÉES EN MILIEU FORESTIER 40

Jérôme MOKOKOIKONGA

L’EXEMPLE DU MONT NIMBA 46

Pierre LAMAH

LES AIRES MARINES PROTÉGÉES 48

Sylvie GOYETet Justine DOSSA

LES CONVENTIONS INTERNATIONALES 62

Patrick TRIPLETet Lazare ELOUNDOU

INSCRIRE UNE ZONE HUMIDE SUR LA LISTE RAMSAR 84 Abou BAMBA

(23)

La notion générique d’aire protégée se révèle très riche. À l’exemple des poupées russes,

« aires protégées » est un terme gigogne comprenant une très grande diversité d’espaces protégés.

L’éventail des différents statuts d’aires protégées est en effet large, allant de la protection très stricte à la gestion durable des ressources naturelles.

Selon la définition actualisée de l’UICN(2008) une aire protégée est « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».

Cette définition, simple, concise, détermine les objectifs fondamentaux des aires protégées : protection et maintien de la biodiversité (comprise dans ses trois dimensions : génétique, spécifique et éco- systémique), des ressources naturelles, des paysages et des valeurs culturelles rattachées. Pour l’UICN, seules les aires dont le principal objectif est de conserver la nature peuvent être considérées comme des aires protégées. Les espaces protégés peuvent avoir d’autres buts de même importance, mais en cas de conflit d’intérêts, la conservation de la nature doit être prioritaire.

L’homme n’est pas exclu des aires protégées et de leur gestion ; il y a au contraire une juste place sans y devenir un facteur d’appauvrissement, de pollution, de dérangement ou de piétinement. La tâche du gestionnaire est tracée ; il doit jouer en permanence sur un subtil équilibre entre les intérêts parfois contradictoires provenant de la gestion des ressources naturelles.

Les fonctions des aires protégées

Outils de maintien in-situd’écosystèmes, d’habitats naturels et semi-naturels, de populations viables d’espèces dans leurs environnements naturels, les aires protégées ont de multiples fonctions (d’après Des parcs pour la vie) :

- protection des espèces hautement sensibles aux activités et dérangements humains,

- maintien des ressources génétiques sauvages importantes pour la médecine ou pour la reproduction des espèces animales ou végétales,

- recherche scientifique sur des espaces ressemblant au plus aux écosystèmes naturels originels, - conservation des sols et des eaux dans les zones érodables,

- régulation et purification des eaux notamment en protégeant les zones humides et les forêts, - protection contre les catastrophes naturelles telles que les inondations ou les tempêtes, - maintien d’une importante végétation naturelle sur sols pauvres et dans les zones sensibles, - mise à disposition d’habitats pour l’alimentation, la reproduction ou le repos des espèces, - rôle fondamental dans l’éducation et la sensibilisation du public, notamment scolaire, - protection d'éléments naturels et culturels particuliers,

- création de revenus et d’emplois grâce au tourisme.

Tous ces objectifs ne peuvent être développés sur toutes les aires protégées. Cet ouvrage se propose de montrer comment il faut déterminer les priorités afin que le site contribue de la meilleure façon possible aux objectifs fixés sur une aire protégée déterminée.

Les objectifs communs des aires protégées sont, selon l’UICN(2008) :

- conserver la composition, la structure, la fonction et le potentiel évolutif de la biodiversité, - contribuer aux stratégies régionales de conservation (réserves centrales, zones tampons, corridors,

DÉFINIR

LES AIRES PROTÉGÉES

Carole MARTINEZet Patrick TRIPLET

(24)

étapes-relais pour les espèces migratrices, etc.),

- préserver la biodiversité du paysage ou de l’habitat, des espèces et des écosystèmes associés, - être suffisamment grandes pour garantir l’intégrité et le maintien à long terme des cibles de

conservation spécifiées, ou pouvoir être étendues pour y arriver, - préserver à jamais les valeurs pour lesquelles elles ont été créées,

- opérer avec l’assistance d’un plan de gestion, ainsi que d’un programme de suivi et d’évaluation qui encourage une gestion adaptative,

- posséder un système de gouvernance clair et équitable,

- préserver les caractéristiques significatives du paysage, sa géomorphologie et sa géologie,

- fournir des services écosystémiques régulateurs, y compris l’effet tampon contre les impacts des changements climatiques,

- conserver les zones naturelles et scéniques d’importance nationale et internationale à des fins culturelles, spirituelles et scientifiques,

- distribuer aux communautés locales et résidentes des bénéfices en accord avec les autres objectifs de la gestion,

- offrir des avantages récréatifs dans le respect des autres objectifs de la gestion,

- faciliter les activités de recherche scientifique qui ont un faible impact, et un suivi écologique lié et cohérent par rapport aux valeurs de l’aire protégée,

- utiliser les stratégies de gestion adaptative pour améliorer peu à peu l’efficacité de la gestion et la qualité de la gouvernance,

- aider à fournir des opportunités éducatives (y compris au sujet des approches de gestion), - aider à gagner le support général à la protection.

Les aires protégées dans le monde

Les aires protégées sont les « pierres angulaires » des stratégies nationales et internationales de conservation. C’est à ce titre qu’elles font, depuis 2004, l’objet d’un programme spécial au sein de la convention sur la diversité biologique, fondé sur les travaux et recommandations du Vèmecongrès mondial sur les parcs tenu en 2003. L’augmentation du nombre d’aires protégées dans le monde témoigne de l’intérêt que suscite cet outil. Selon les analyses de l’UICN, l’ensemble mondial des aires protégées est passé au cours des quarante dernières années de la taille du Royaume-Uni à celle de l’Amérique du Sud.

La mise en place d’une base de données mondiale sur les aires protégées en 1981 par l’UICNet hébergée désormais par l’UNEP-WCMC(World Conservation Monitoring centre du programme des Nations Unies pour l’environnement) permet de rassembler de nombreuses informations sur les sites. Depuis 2002, les données statistiques sont fournies régulièrement par la commission mondiale sur les aires protégées (WCPA) qui alimente une base de données mise en ligne par la WDPA(World Database on Protected Areas). Ces informations permettent de se faire une idée du contexte (pays, superficie, position géographique, altitude, date de création, désignations internationales, liste des espèces animales et végétales caractéristiques…). (http://www.wdpa.org/).

La liste des Nations Unies des aires protégées répertoriait, en 2003, 102 102 sites couvrant plus de 18,8 millions de km2dont 17 millions sont terrestres, soit 11,5 % de la surface terrestre de la planète.

Cela représente une superficie supérieure à celles de l’Union indienne et de la Chine réunies. Les aires protégées couvrent une surface plus importante que celle des terres arables cultivées.

Les sites les plus exceptionnels, qui sont au nombre de 150, bénéficient d’une reconnaissance internationale au travers de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sur la base de la convention de 1972, ratifiée par 176 États.

DÉFINIR LES AIRES PROTÉGÉES

(25)

Répartition écologique des aires protégées

La liste identifie 14 « biomes ». Les biomes sont définis comme étant les communautés principales du monde, classées selon la végétation prédominante et caractérisées par l’adaptation spécifique des organismes à cet environnement. Ce sont des endroits, des zones et des régions, où un certain type d’habitat, tel que la forêt tropicale humide, est dominant. Le 4èmecongrès sur les parcs, tenu en 1992, a demandé à ce que 10 % de chaque biome soient préservés. À ce jour, neuf des 14 biomes ont atteint ce but parmi lesquels :

- les paysages chauds ou semi-désertiques tel que le Sahara (plus de 10 %), - les savanes des prairies tropicales, situées en Afrique (plus de 15 %),

- près de 17 % des forêts denses subtropicales et de climat tempéré que l’on trouve sur plusieurs continents, et presque 30 % pour des îles à systèmes mixtes caractéristiques de celles d’Indonésie jouissent du statut d’aires protégées.

Cinq des 14 biomes terrestres sont sous-représentés. Ce sont : - les systèmes des lacs (un peu plus de 1,5 %),

- les prairies des climats tempérés (4,5 %),

- les déserts à hiver froid, tels que le Gobi (moins de 8 %),

- les forêts touffues typiques de l’Amérique du Nord et de l’Europe septentrionale (moins de 8 %), - les forêts de conifères des climats tempérés que l’on trouve dans les forêts de Nouvelle-Calédonie, du Pays de Galles et de Scandinavie, dont moins de 9 % bénéficie actuellement d’une protection.

L’Europe, qui abrite 43 000 aires protégées, se place au premier rang pour le nombre d’aires protégées répertoriées. En seconde place se trouve l’Eurasie du Nord qui en compte 18 000, suivi de l’Amérique du Nord (13 000), l’Australie (près de 9 000). Le Pacifique est la région qui compte le moins d’aires protégées : 320. L’Afrique australe et orientale en compte 4 390 et l’Afrique centrale et occidentale, 2 600.

Cependant, proportionnellement, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud détiennent les plus vastes aires protégées, une couverture représentant 25 % de la superficie de chacun de ces ensembles.

Les aires protégées s’étendent sur 1,6 millions de km2soit 14,5 % de l’Afrique australe et orientale ; elles recouvrent 1,1 millions de km2soit un peu plus de 10,5 % de la surface terrestre de l’Afrique centrale et occidentale.

Types d’habitats Superficie totale (km2) Superficie protégée (km2) Pourcentage protégé

Forêt tropicale humide 10 390 000 2 471 000 23,8

Forêt tropicale sèche 2 716 000 339 000 14,7

Savane 15 368 000 1 878 000 12,2

Fourrés 5 611 000 692 000 12,3

Zones humides 3 429 000 434 000 12,7

Désert 45 474 000 4 589 000 10,1

Tableau I: principaux types de milieux et surfaces représentées dans les aires protégées (d’après Mulongoy & Chape, 2004)

Justification de la création d’aires protégées Des aires protégées ont été créées pour :

les espèces

Il est préconisé de créer des aires protégées afin de remplir les conditions suivantes en matière de préservation des espèces :

(26)

- espèces menacées figurant sur la liste rouge de l’UICN, avec une attention particulière pour les espèces en danger critique ou en danger,

- espèces endémiques, avec une priorité haute pour les espèces en danger critique et en danger, trouvées principalement sur un seul site,

- assemblages significatifs d’espèces grégaires,

- espèces importantes pour le développement de la conservation et la gestion (par exemple, les espèces indicatrices),

- espèces sauvages ancêtres d’espèces domestiques ou cultivées.

les habitats et écosystèmes

Il est également préconisé de créer des aires protégées afin de remplir les conditions suivantes en matière de préservation des :

- représentations viables d’écosystèmes terrestres, d’eau douce ou marins,

- habitats et écosystèmes irremplaçables (habitats ou écosystèmes qui ont des caractères uniques tels qu’aucune autre aire ne peut être conservée à sa place et qui conservent encore ces caractéristiques, - aires naturelles de grande surface, intactes ou non fragmentées,

- habitats naturels présentant un niveau de menace élevé,

- habitats nécessaires pour la survie de populations viables d’espèces migratrices, - sites présentant une biodiversité utile pour l’humanité,

- sites fournissant des services, comme des fonctions hydrologiques, la protection du trait de côte et des sols, la possibilité pour des espèces de valeur économique de se reproduire,

- sites abritant des espèces précieuses sur le plan économique ou en raison de leur patrimoine génétique (par exemple, alimentation, fourniture de bois, recherche médicale et scientifique),

- sites et espèces présentant une valeur particulière sur le plan socio-économique (sites sacrés, espèces charismatiques, sites offrant des possibilités récréatives et de recueillement, paysages de grande beauté).

Règlementation des aires protégées

Les aires protégées sont régies par les lois de chaque État, avec des appellations qui peuvent varier selon la législation nationale. Il appartient aux États de créer des réseaux nationaux d’aires protégées et de fournir à celles-ci les moyens de mettre en œuvre une véritable politique de préservation. Selon les cas, la gestion peut être décentralisée ou confiée à des structures non étatiques, comme des organisations non gouvernementales (ONG), des communautés locales ou le secteur privé.

Afin que chacun puisse parler de la même chose, l’UICNa défini, sur la base des objectifs précédents, six grands types d’aires protégées :

I : protection intégrale (par exemple, a : réserve naturelle intégrale / b : zone de nature sauvage), II : conservation de l'écosystème et loisirs (par exemple, parc national),

III : conservation d'éléments naturels (par exemple, monument naturel),

IV :conservation par une gestion active (par exemple, aire de gestion des habitats/espèces),

V : conservation d'un paysage terrestre/marin et loisirs (par exemple, paysage terrestre/marin protégé), VI :utilisation durable des écosystèmes naturels (par exemple, aire protégée de ressources naturelles

gérée).

Ces catégories fournissent en quelque sorte un langage commun et universel afin d’appréhender l’ensemble des aires protégées dans le monde au-delà de leurs différentes dénominations. Elles fournissent un cadre de référence pour la collecte, la manipulation et la diffusion des données sur les aires protégées au niveau international, et facilitent ainsi les analyses, les évaluations globales et régionales et les comparaisons entre pays.

De par leur typologie, ces catégories explicitent les différences existant entre les principaux types

DÉFINIR LES AIRES PROTÉGÉES

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