• Aucun résultat trouvé

CHOISIR ET ENTRETENIR UNE EMBARCATION

Qui doit le faire ?

CHOISIR ET ENTRETENIR UNE EMBARCATION

Louis GÉRARDd’ESCRIENNE

locales dans un cadre de gestion participative, pour renforcer son intégration (transports occasionnels ou réguliers, transports sanitaires, etc.), peuvent-ils servir à désenclaver le poste de commandement, les postes annexes ?

Le choix d’une embarcation

L’embarcation choisie doit être la plus adaptée à la gestion de l’aire protégée ; les caractéristiques de la coque et du moteur n’étant pas les mêmes selon que l’embarcation est à la surveillance ou à des opérations techniques, scientifiques ou de logistique.

Choix de la coque : barque, pirogue, vedette Pour se déterminer, plusieurs éléments sont à examiner :

- les types d’embarcations déjà utilisées sur l’aire protégée,

- les possibilités locales ou les plus proches (chantier naval, importateur),

- le rôle principal dévolu au bateau (surveillance, transport de personnes et matériel, recueil de données, etc.),

- la même embarcation peut-elle servir à toutes ces missions de façon satisfaisante.

Choix de la motorisation Ce choix se fait en fonction de plusieurs questions :

- est-il nécessaire que l’embarcation soit plus rapide que celles utilisées par les populations locales sur ou en périphérie de l’aire protégée ?,

- quelles sont les possibilités locales (ou les plus proches) d’acquisition et de maintenance ?,

- de quelle marge de manœuvre dispose l’équipe gestionnaire pour assumer des choix de moteurs plus respectueux de l’environnement et moins coûteux en fonctionnement (moteur hors-bord ou in-bord, 2 ou 4 temps,…).?

Formation des personnels

La sécurité des personnels et la pérennisation du matériel nautique passent obligatoirement par des formations. Des stages doivent être dispensés sur les thèmes suivants :

- pilotage d’embarcation, rôle des personnels embarqués (formation de chefs de bord et de personnel de bord),

- notion de navigation (utilisation du GPSdans les aires protégées), - sécurité des personnels embarqués,

- conduite de mission nautique (missions de surveillance, missions techniques, logistique, etc.), - maintenance du matériel nautique (mécanique, entretien).

L’entretien

La durée de vie d’une embarcation dépend de la rigueur apportée à son entretien.

La fréquence des opérations indiquées ci-après dépend de la fréquence d’utilisation du bateau. Les opérations prévues à chaque sortie doivent être rigoureusement effectuées et, si la fréquence des autres opérations peut être adaptée localement, le principe d’un entretien particulier mensuel, semestriel et annuel doit être respecté.

CHOISIR ET ENTRETENIR UNE EMBARCATION

À chaque sortie, à effectuer par l’équipage

• avant de partir, vérifier : - hélice(s),

- branchement alimentation carburant, - plein carburant (mélange),

- plein huile (si graissage séparé), - fermeture du capot,

- fonctionnement des pompes de cale (si le bateau en est équipé).

• lors de l’embarquement vérifier que le lot de bord comporte : - bougies de rechange,

- hélice avec écrou + goupille, - outils.

• après démarrage, vérifier le :

- fonctionnement des instruments qui équipent l’embarcation (VHF, GPS, feux de navigation), - témoin de circulation d’eau,

- et faire des essais (marche avant, marche arrière, direction).

• avant chaque sortie de nuit ou en soirée, vérifier le : - fonctionnement du phare.

Après chaque sortie, à effectuer par l’équipage L’équipage doit effectuer les opérations suivantes :

• rinçage de la tête motrice + extérieur embase à l’eau douce (notamment en cas d’utilisation en milieu salin),

• vérification de l’état des hélices,

• purge du bol décanteur si présence d’eau,

• rinçage du pont du bateau,

• rinçage à l’eau douce :

- des instruments sur la console (VHF, GPS, cadrans de contrôle, etc.), - de toutes les parties métalliques qui ont reçu des embruns,

- des outils s’ils ont été en contact avec les embruns.

• remplir le carnet d’entretien,

• et noter sur une feuille tous les petits problèmes ou travaux non urgents à effectuer et à signaler au mécanicien avant sa venue.

Tous les 15 jours, si le bateau travaille dans un milieu d’eau salée ou saumâtre, à effectuer par l’équipage

Il est nécessaire si on a navigué dans un milieu d’eau salée ou saumâtre de :

• sortir le bateau de l’eau (quand c’est possible),

• faire tourner le (les) moteur(s) dans un bidon d’eau douce (ou dans une zone d’eau douce),

• rincer le moteur à l’eau douce (jet d’eau, pulvérisateur), puis de : - bien le laisser sécher,

- pulvériser un produit protecteur hydrofuge, genre WD40 (sur tête motrice, sur toutes les parties extérieures du moteur).

- nettoyer les crépines des pompes de cale,

• enlever les algues et le sable dans les cales,

• nettoyer l’ensemble des instruments, - rincer à l’eau douce,

- essuyer.

• rincer à l’eau douce les outils utilisés et les faire sécher avant de les ranger.

Tous les mois, à effectuer par un mécanicien ou un agent formé spécialement

Tous les mois une vérification de l’état général du bateau et des moteurs. Les opérations d’entretien courant sont effectuées par l’équipage, les autres exigent l’intervention d’un mécanicien ou d’un agent formé spécialement. Il est nécessaire de :

• vérifier les batteries (niveau, nettoyage cosses, serrage, graissage),

• vérifier les bougies (nettoyage, vérification de l’état des électrodes, vérification de l’écartement, si usure, il faut changer, mais ne pas les changer systématiquement).

Si un problème survient entre deux visites du mécanicien, l’équipage effectue le changement : il doit toujours y avoir un jeu de bougies neuves à bord (du modèle prévu pour le moteur), changement au bout de 100 heures moteur ou d’un an.

• faire la vidange d’embase toutes les 200 heures (vérification chaque mois de l’huile d’embase par la vis supérieure, vérification de l’aspect de l’huile, si l’huile a l’aspect « mayonnaise », changer le joint torique),

• vérifier l’état des hélices et des goupilles,

• nettoyer le filtre à essence moteur,

• vérifier la barre de direction (vérification de l’huile hydraulique, purger les vérins si nécessaires),

• nettoyer avec un antioxydant (du puits arrière, des câbles, du vérin),

• regraisser avec graisse silicone,

• remplacer dans le lot de bord des pièces utilisées par l’équipage (bougies, hélices, filtres, etc.).

Des embarcations tous usages

CHOISIR ET ENTRETENIR UNE EMBARCATION

Type de milieux Type de bateau Type de moteur Puissance moteur

Fleuves, rivières PIrogue Moteur hors-bord Approximativement 25 à 40 cv

Lacs coque open

minimum 5 m Hors-bord ou in-bord 40 à 150 cv

Marais Pirogue, coque open Moteur hors-bord, électrique ou

thermique 4 cv à 40 cv ou plus

Zones marines Coque open, vedette Hors-bord ou in-bord Minimum 40 cv, jusqu’à 100,

150 ou plus

Tableau I :quelques exemples d’embarcations

Tous les 6 mois, à effectuer par un électronicien ou un agent ayant reçu une formation adaptée Tous les six mois, par un électronicien ou agent formé, il faut :

• démonter la console des instruments électroniques,

• vérifier toutes les connexions,

• pulvériser un produit pour contacts électriques, - démonter le tableau de fusibles, et effectuer : - le nettoyage des contacts,

- la pulvérisation de produit pour contacts électriques.

• si la poignée de commande devient dure, la - démonter,

- graisser,

- et huiler les câbles.

• vérifier le serrage de la boulonnerie de bord,

• huiler les serrures,

• vérifier l’état de la remorque (lorsque le bateau est transporté sur remorque) : - graisser les essieux,

- vérifier la fixation des patins,

- vérifier l’état du câble et du treuil, graissage, serrage de la boulonnerie.

Tous les ans

Refaire la peinture de la coque si cela s’avère nécessaire, notamment pour rattraper les traces laissées sur la coque par les chocs divers.

Lorsqu’il n’est pas possible de brosser la coque régulièrement, appliquer un antifouling (peinture anti-algues) lorsque le bateau est utilisé dans un milieu propice au développement d’algues sous la ligne de flottaison.

Quel est l’enjeu ?

Un visiteur d’une aire protégée doit conserver un excellent souvenir de son séjour. Même si les paysages, la faune, l’accueil ont été à la hauteur, il suffit parfois d’un simple incident de santé pour ternir le souvenir. Quelques règles simples permettent d’obtenir de bons résultats.

Pourquoi est-ce important ?

Les visiteurs n’ont pas forcément connaissance des problèmes sanitaires qu’ils peuvent rencontrer et, parfois, les locaux n’ont pas conscience qu’une personne extérieure à leur région puisse se montrer fragile vis-à-vis de certains germes pathogènes qui n’ont pas d’effets sur eux.

Quand intervenir ?

Dès qu’une aire protégée reçoit du public, elle doit être en mesure de mettre en œuvre des règles d’hygiène encore plus strictes que celles qu’elle a mises en place pour son propre personnel.

Qui doit le faire ?

Le conservateur doit déléguer à un agent qui aura une formation spécifique, ou à du personnel médical (infirmier) si celui-ci est présent sur le site.

Comment s’y prendre ?

• Dans les toilettes, vérifier qu’il y a toujours du savon sur le lavabo.

• Si l’eau n’est pas potable, il est nécessaire de proposer une eau filtrée, bouillie ou traitée, ou de mettre en vente des bouteilles d’eau conditionnée.

• Si un restaurant existe dans l’enceinte de l’aire protégée, il convient de veiller à ce que l’hygiène soit irréprochable : vaisselle nettoyée avec une lessive appropriée, tables lavées, plats correctement cuits, fruits et légumes lavés avec de l’eau filtrée ou bouillie.

• Les personnes qui y manipulent la nourriture doivent disposer de savon afin de se laver les mains avant toute manipulation de ressources alimentaires. Une personne souffrant de problèmes intestinaux ne doit pas être autorisée à toucher de la nourriture ou les boissons.

• La nourriture doit être stockée au froid (y compris les œufs).

L’utilisation de récipients différents pour chaque type de nourriture est préconisée. La congélation/décongélation/congélation est évidemment à proscrire.

• Les produits alimentaires, qui ne peuvent être conservés dans des enceintes réfrigérées, doivent être stockés dans des locaux appropriés où les rongeurs n’ont pas accès. Il faut vérifier à intervalles réguliers