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Les lignes temporales gauches sont fortement marquées. Elles sont visibles depuis la suture coronale jusqu’à la zone de fracture de l’os, sur une longueur de 49,4 mm. Leurs trajectoires les feraient passer sur le sommet de la bosse pariétale gauche si cette dernière était conservée. Au-dessus de ces lignes et antérieurement, la table externe du pariétal gauche est caractérisée par une forte porosité.

Un seul foramen pariétal est visible. Il se situe sur le côté droit et mesure 3 mm de diamètre. Il est entouré d’un bourrelet osseux. La même particularité a été observée sur un crâne de Wadi Halfa (WH 24) pour le foramen pariétal gauche. En coupe scanner, on

observe que le canal du foramen pariétal gauche de NK 2 est également présent sans toutefois percer complètement la table externe (Figure 56).

Au niveau postérieur des sutures squameuses gauche et droite, une crête marquée est observable dans la continuité de la crête mastoïdienne du temporal.

L’angle de courbure du pariétal de NK 2 (PAA = 132,14°) se situe dans la gamme de variation des groupes modernes du Paléolithique supérieur à l’époque actuelle (Figure 57).

Figure 56 : coupe scanner au niveau du foramen pariétal gauche.

Figure 57 : angle de courbure du pariétal (PAA) de NK 2 par rapport à la médiane et aux centiles des valeurs de chacun

des groupes de comparaison.

L’occipital

Plan occipital

L’écaille occipitale est bien conservée. Au-dessus des lignes occipitales suprêmes, la surface de l’os est marquée par une forte porosité. Ce phénomène résulte d’une vascularisation plus dense de l’os dans cette région (Hublin, 1978). La suture de l’écaille occipitale montre à ces deux endroits une trajectoire plus convexe.

Les lignes nuchales suprêmes sont visibles et séparées médialement des lignes nuchales

supérieures (grade OT 3 du torus occipital selon Lahr, 1996). Cette morphologie est présente à

35 % (n = 40) dans les deux séries épipaléolithiques nubiennes de Wadi Halfa et Jebel Sahaba. La protubérance occipitale externe, située à la jonction des lignes courbes occipitales suprêmes (Hublin, 1978), est peu marquée. Elle se caractérise par un bourrelet osseux légèrement saillant, situé entre les lignes suprêmes et supérieures, au centre duquel se trouve une dépression circulaire importante (8,7 mm de diamètre) dont la surface est poreuse et rugueuse. Elle est

séparée du tuberculum linearum localisé à la réunion des lignes courbes supérieures.

Plan nuchal

Les lignes occipitales supérieures sont bien marquées. Leur trajet depuis le plan médial se poursuit latéralement jusqu’à rejoindre les crêtes mastoïdes. Elles constituent la limite supérieure des insertions des muscles nuchaux, au niveau des insertions du trapèze et du

sterno-cléïdo-mastoïdien (m. trapezius et m. sternocleidomastoideus). L’empreinte de différents

muscles sous-iniaques est prononcée.

Au point de rencontre de la ligne nuchale supérieure gauche et de la branche secondaire postéro-supérieure de la ligne nuchale inférieure gauche, se trouve un tubercule. Il est unilatéral, bien développé et correspond au processus rétromastoïde de Waldeyer (1909). Selon cet auteur, sa présence est généralement associée à des insertions musculaires fortement marquées.

Contrairement aux lignes occipitales supérieures, les lignes inférieures ne correspondent pas à des limites d’insertions musculaires. Il s’agit plutôt d’une saillie osseuse composée de plusieurs branches entre les dépressions où s’insèrent les muscles nuchaux (Hublin, 1978). Chez

NK2, le segment principal, entre le grand complexe et les muscles droits postérieurs (m.

semispinalis capitis et m. rectus capitis posterior), est marqué par deux dépressions

symétriques. Elles se situent à 18,5 mm de part et d’autre de la crête occipitale externe sur la ligne nuchale inférieure juste avant la séparation de cette dernière en deux branches secondaires

supérieures des muscles petit et grand droits (m. rectus capitis posterior major et m. rectus

capitis posterior minor) qui s’insèrent parfois sur la ligne occipitale inférieure elle-même

(Caspari, 1991). La branche postéro-supérieure de la ligne occipitale inférieure est large et possède un relief assez complexe. Elle semble rejoindre la ligne oblique latéralement. La branche postéro-inférieure est observable dans son entièreté à droite. Elle est très marquée et forme une véritable crête orientée sagittalement.

La ligne oblique, qui délimite l’insertion du muscle oblique supérieur (m. obliquus capitis

superior), débute à droite au niveau de la ligne occipitale supérieure, tandis qu’à gauche, elle

part du bord inférieur de la surface d’insertion du grand complexe (m. semispinalis capitis).

Elles forment deux crêtes nettes qui s’estompent à proximité de la suture occipito-mastoïdienne. La crête occipitale externe est un relief relatif à la profondeur des insertions des muscles

grands complexes et petits droits (m. semispinalis capitis et m. rectus capitis posterior minor).

Elle est très marquée chez NK 2 jusqu’aux lignes nuchales inférieures et reste ensuite bien

visible jusqu’aux lignes nuchales supérieures (grade OCR 2 de Lahr (1996) observé sur 32 % (n

= 37) des individus de Wadi Halfa et Jebel Sahaba). On note la présence d’un foramen occipital large (diamètre = 1,4 mm) au croisement de la ligne nuchale inférieure et de la crête occipitale externe. La fréquence de ce caractère est faible dans les populations épipaléolithiques nubiennes observées (5 %, n = 42).

Les parties latérales de part et d’autres des deux condyles sont fortement endommagées. Une légère asymétrie des condyles est visible. Le condyle gauche présente un faible rétrécissement de la surface articulaire en son centre qui pourrait évoquer une ébauche de dédoublement des facettes. Les canaux hypoglosses sont bien conservés. Le gauche présente un spicule osseux sur le bord interne du canal. Il débute depuis la partie supérieure du bord et se prolonge sur 2,5 mm vers le bord antérieur de l’ouverture interne du canal condylaire. Une légère excroissance osseuse est présente dans le prolongement de cette épine sur ce bord interne antérieur.

La partie basilaire de l’occipital se caractérise par la présence d’un tubercule pharyngien.

Courbure

L’angle de courbure de l’occipital (OCA = 117,54°) de NK 2 est légèrement inférieure à la moyenne de l’ensemble des groupes modernes de comparaison (120° ± 4,86° ; n = 190), mais témoigne d’un occipital convexe (Figure 58).