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Organisation de la filière de la soie dans la région de Bangalore

I NTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

3.3. P RODUCTION DE LA SOIE EN I NDE

3.3.2 Organisation de la filière de la soie dans la région de Bangalore

En Inde, la sériciculture est une activité domestique, pratiquée essentiellement dans les villages. Les différentes étapes de production de la soie et de sa transformation sont encore peu mécanisées : ce qui contribue à créer de nombreux emplois ruraux. Six millions de personnes en dépendraient au moins une partie de leurs revenus. Les filières publique et privée sont interdépendantes et il existe de fortes interrelations entre les différentes étapes de la production (Guetat-Bernard H., 1995).

Nous allons maintenant décrire les différents stades de la filière de la soie, en insistant sur son inscription spatiale dans la région de Bangalore. Tout en garder à l’esprit que les différentes étapes de la production de la soie sont les mêmes partout en Inde et dans les autres pays du monde. Par ailleurs, nous tenterons de compléter cette analyse de l’organisation spatiale par une évocation des interactions sociales qui y ont lieu. En effet, il y a souvent coïncidence entre l’activité d’un groupe d’individus dans la filière de la soie et son appartenance à une caste. Ainsi, celles d’artisans sont plutôt représentées parmi les ouvriers qualifiés et les contremaîtres : ce qui constitue l’indice de la continuité avec leurs occupations traditionnelles mais aussi une limite certaine dans leurs possibilités d’accès à l’éducation. Quant aux castes marchandes, elles dominent le monde de l’entreprenariat industriel. Enfin les castes Brahmanes sont surtout représentées dans les catégories socioprofessionnelles les plus hautes (Shah, Baviskar et Ramswaamy, 1996).

Production des cocons

En amont de la filière se pose en premier lieu le problème de l'achat des œufs de vers à soie. Il peut être réalisé grâce à des intermédiaires ou sur des marchés réglementés. La culture du mûrier (moriculture) sert uniquement à la production des vers. Le mûrier est un arbre pérenne qui peut être de grande taille. Toutefois en Inde la culture du mûrier prend la forme de champs de jeunes plants54 (Cf. planche 3.1). Trois à quatre récoltes de feuilles par an sont possibles,

jusqu’à six si les mûriers sont plantés en zone irriguée (Soulancé D., 1994). Les vers sont élevés dans de grands paniers en osier (Cf. planche 3.1). Ils sont nourris avec les feuilles du mûrier hachées. Dans certains villages, la culture du mûrier et celle des vers sont dissociées mais, en règle générale, les feuilles distribuées aux vers proviennent du jardin cultivé par l'éleveur, dont il peut être locataire ou propriétaire. En Inde, plus de 96 % des cultivateurs de mûriers sont de petits fermiers qui possèdent en moyenne moins de 4 hectares dont 0.25 à 0.5 hectares sont réservés pour le mûrier (Adkoli N.S., 2002). Ces activités se pratiquent exclusivement dans les villages.

Marché des cocons et fileurs

Au début du développement de la sériciculture au Karnataka, les ventes de cocons avaient lieu dans les villages entre producteurs de cocons et filateurs. Ce type de transaction était favorable à l’émergence d’intermédiaires et de marchés privés, où il n’y avait pas de vente aux enchères et où la pesée était souvent truquée. Les intermédiaires agissant sur ces marchés exploitaient à la fois l’innocence des cultivateurs, souvent analphabètes, et celle des tisserands à qui ils revendaient les cocons à des prix exorbitants, se ménageant ainsi d’importants bénéfices (Soulancé D. 1994). Depuis une loi de 1959, une transaction ne peut se faire que sur des marchés officiels. Le gouvernement tente d’imposer que les transactions aient lieu dans le cadre de la filière publique, c’est-à-dire que l’achat et la vente des oeufs de vers à soie ou des cocons à tisser sa fasse dans les marchés publics réglementés où sont présents des contrôleurs et où les prix minimums sont fixés par le gouvernement. La vente des produits est faite aux enchères. Pour avoir le droit de mener une transaction il faut être muni d’une licence délivrée par les autorités du marché. Cette infrastructure a pour objectif de contrôler la qualité et surtout de protéger les producteurs des intermédiaires peu scrupuleux. Les contrôles sont fréquents et les montants des amendes élevés pour les contrevenants. En dépit de ces contrôles et réglementations, la majorité de la production échapperait encore au contrôle de l’État.

L’établissement d’un marché est fonction du niveau de production d’une zone. Il y a une quarantaine de marchés légaux de cocons au Karnataka, dont la majorité est concentrée dans les zones de production traditionnelles. Le plus important est celui de Ramnagar, au sud de Bangalore. Il est considéré comme le plus grand marché de cocons de l’Asie du Sud. Le second est celui de Kollegal, le troisième, celui de Siddalaghata. Treize nouveaux marchés ont été construits dans les zones non-traditionnelles, afin d’éviter de longs trajets aux producteurs des nouvelles zones. Mais nombreux sont ceux qui préfèrent vendre leur récolte à un meilleur prix dans des marchés de zones plus éloignées : « la plupart des villageois [de Tylur] vont porter leur production soit à la ville la plus proche, (…) soit sur le marché gouvernemental de Kollegal où ils espèrent vendre le kilogramme de cocons entre 50 et 80 roupies. Pour s’y rendre, ils transportent à dos d’homme d’encombrants sacs de cocons, puis empruntent le bus et doivent payer pour chaque sac de cocon le prix d’une place entière » (Soulancé D. 1994). Malgré les marchés gouvernementaux, 85 % de la production serait toujours écoulée par des intermédiaires dans les zones traditionnelles, tandis que dans les zones d’introduction récente la totalité de la production s’écoulerait sur les marchés réglementés (Charsley S.R. cité par Landy, 1992). Marchés et filatures se trouvent en zones rurales ou les petites villes. Autour de ces marchés il y a une forte concentration de filatures (schéma 3.1), car les cocons doivent être étouffés et dévidés rapidement pour éviter l’éclosion du papillon. La plupart des filatures indiennes sont équipées de matériel obsolète. Les machines à dévider automatisées utilisées au Japon et en Corée ne sont pas compatibles avec la race de cocons qui prédomine dans la sériciculture indienne (Sinha, S. 1990).

Les deux principaux types de matériel présent dans les filatures sont les suivants (Guetat- Bernard H. 1994) :

- Chakra : ce sont des outils constitués d’un simple rouet de bois tourné manuellement.

« La roue est placée perpendiculairement au sol, derrière un four de terre sur lequel est posé un pot en métal rempli d’eau qui permet d’ébouillanter les cocons. Une personne tire les fils à la main pendant qu’une autre fait tourner le rouet »

- Cottage bassin : ils sont caractérisés par l’existence de deux bassins séparés l’un pour la

cuisson des vers, l’autre pour le dévidage (Cf. planche 3.2, photographie 3.2.2 et 3.2.3). Le dévidage est effectué automatiquement. Ils produisent une soie de meilleure qualité.

La soie grège est produite par des fileurs qui la vendent sous forme d'écheveaux appelés « flottes ». La soie grège est habituellement vendue à Bangalore (schéma 3.1). Comme pour le marché des cocons, l'État indien a tenté de réglementer les transactions. Depuis une loi de 1979 au Karnataka, toute transaction de soie grège ne peut se faire que sur les marchés gouvernementaux d’échange de la soie. En pratique, le seul marché public d’échange de soie pour le Karnataka est entré en fonctionnement en 1980 à Bangalore et on estime que la moitié de la production de la soie de l’Etat passe encore par la filière traditionnelle (Boets B. 1993).

Moulineurs et tisserands

La soie doit ensuite être moulinée (toronnée), c’est-à-dire que deux ou plusieurs fils de soie sont assemblés et torsadés ensemble (Cf. planche 3.3). Cette opération, qui permet d’obtenir des fils plus résistants, est généralement effectuée dans des ateliers urbains. A Bangalore, les moulineurs sont localisés en périphérie du centre ancien où sont situés leurs clients (Cf. carte 3.4). Les entreprises des moulineurs font partie de l’industrie domestique. Ainsi il faut qu’ils entreposent chez eux leurs machines, qui peuvent être assez imposantes. Ils ont besoin d’espace, ce qui a tendance à les contraidre à s’éloigner du centre où l’habitat est très dense et les prix très élevés. Ils sont ainsi plutôt localisés dans les espaces mixtes du sud-ouest de la ville. Les secteurs jouxtant les quartiers de négoce, comme Nagarpet et Sultanpet, abritent également de nombreux moulineurs et petits tisserands. Les ruelles de ces quartiers résonnent des bourdonnements et claquements des machines.

Au Karnataka, environ un tiers de la soie produite reste dans l'Etat pour être tissée. Le reste est exporté dans d'autres Etats indiens. Les tisserands appartiennent généralement aux communautés désavantagées d’un point-de-vue économique et social. En Inde du Nord, ils appartiennent à un segment particulier de la communauté musulmane tandis qu’en Inde du Sud ils font généralement partie des Scheduled et Backward Castes (Sinha S., 1990). La vulnérabilité des tisserands indépendants est largement fonction de leur faiblesse économique combinée à un manque d’information sur les tendances du marché. Ce sont précisément ces facteurs qui rendent puissant le système des maîtres tisserands. Les tisserands indépendants ne parviennent à dégager que de faibles bénéfices, d’autant plus que la main d’œuvre abondante, permet aux maîtres tisserands de faire jouer la concurrence.

Les fabriques possédées par des grossistes, des exportateurs ou par le gouvernement utilisent une technologie plus avancée et le travail y est salarié, voire permanent dans les unités du

gouvernement. Ces entreprises travaillent à grande échelle et rassemblent souvent tous les stades de la production et de la finition des produits, tout en sous-traitant une grande partie des tâches. Les moulineurs et tisserands (non-grossistes) appartiennent généralement au secteur de la « petite » industrie et leurs activités sont, le plus souvent, domestiques. Toutefois plusieurs types d'unités de production sont en activité, déterminées par l'échelle à laquelle elles travaillent, les technologies utilisées et les relations externes comme la sous-traitance (Tom I., 1989). Le travail domestique peut concerner une personne ou l'ensemble de la famille. Quelque-unes sont des unités indépendantes, possédant ou non les outils de production, mais la plupart sont intégrées à des réseaux de sous-traitance. Ainsi, le fournisseur est également le client et c'est lui qui fournit la matière première à mouliner ou à tisser en même temps que ses instructions. Ces unités de production ne sont liées qu'à une poignée de clients qui possèdent souvent leurs propres ateliers et sous-traitent dans ces structures une partie de la production.

Ce mode de fonctionnement est appelé job-work, à la fois par les chercheurs indiens et les entrepreneurs qui le pratiquent. Il assure des débouchés de vente, à des tarifs fixés d’avance. Par contre, le moulineur ou le tisserand engagés dans la relation dépendent fortement de la firme qui les soumettent, à une assez forte compétition. La pratique du job-work, permet à la grande firme d’accroître son échelle de production sans investissement supplémentaire, puisque celui- ci est supporté par la petite unité. Elle évite aussi les problèmes liés au travail (comme les grèves) et économise sur les charges (retraites). Cette pratique permet enfin de les valoriser aux yeux des services publics en tant que promoteur du développement. « Les plus grandes firmes sous-traitent du travail à de plus petites non seulement pour les raisons habituelles (flexibilité, partage des risques, etc.…) mais aussi pour bénéficier des primes du gouvernement aux petites firmes, s’évader du cadre des lois du travail et de sécurité sociale en donnant du travail à des firmes nominalement indépendantes, trop petites pour être couvertes par la législation » (Holmström M., 2001). Il existe un niveau inférieur de sous-traitance, le labour-job. En effet, les petites unités industrielles qui fonctionnent grâce au job-work entretiennent souvent une relation de labour-job avec des unités de niveau inférieur. Il s’agit de petits ateliers souvent installés dans la maison même de l’entrepreneur, qui est un ancien ouvrier qualifié qui a voulu être indépendant. Cette relation est informelle. Le sous-traitant est fourni en matière première par la firme, qui lui passe commande en même temps. Pour obtenir et conserver ce labour-job, il a intérêt à pratiquer de bas tarifs, assurer une qualité constante et respecter les délais de livraison.

Les acteurs de fin de filière à Bangalore

Les fabricants grossistes sont concentrés autour des deux rues centrales du négoce en gros de la soie : Jumma Masjid Road et Avenue Road (Cf. carte 3.4). Si cette dernière abrite également des grossistes en pierres précieuses, or et argent, Jumma Masjid Road est une succession et un empilement de bureaux, de pièces d’expositions,55 de boutiques de marchands de soie.

Toutefois le terme « boutique » recouvre des réalités très différentes : certaines sont très petites, d’autres très grandes et très luxueuses. Les rues adjacentes en particulier Choudeswari Temple Street, Appaji Rao Lane abritent aussi beaucoup d’entreprises de fabricants-grossistes. Tout comme les « boutiques », la catégorie des « fabricants-grossistes » recouvre des réalités diverses : de la simple vente en gros de produits achetés à des tisserands à la vente en gros de sa propre production… En tout état de cause, si de nombreux fabricants-grossistes ont une adresse dans le centre, il s’agit de bureaux et non de la localisation des activités productrices.

Quant aux détaillants, ils se retrouvent majoritairement dans deux quartiers (Cf. carte 3.4) : d’une part M.G. Road, qui concentre de grandes boutiques très luxueuses prisées par une clientèle indienne aisée et par de nombreux touristes occidentaux. D’autre part la partie ouest du centre ancien, à proximité des grossistes. Les boutiques y sont principalement situées le long de Chickpet Road et de B.V.K. Iyengar Road. A l’angle de ces deux rues fleurissent des boutiques spécialisées dans les saris de Kancheepuram. On trouve toutefois des boutiques de vente au détail de soie (essentiellement de saris) éparpillées dans d’autres quartiers de la ville.

Enfin, les exportateurs ont plutôt tendance à « éviter » le centre ancien. Ils se localisent de manière préférentielle dans les quartiers de l’ancien cantonment, St Marks Road par exemple, ou dans les nouvelles banlieues résidentielles comme Jayanagar et Koramangala (Cf. carte 3.4). Ceci est probablement dû au fait que les représentants de ces entreprises ne tiennent pas à recevoir leurs clients étrangers dans les rues étroites et surpeuplées du centre ancien. Pourtant, la plupart d’entre eux avaient initialement leurs bureaux dans ces quartiers. Leurs besoins d’espace pour créer des pièces d’expositions et des bureaux vastes et luxueux semblent l’avoir emporté au final. Les dernières étapes de vérification des produits, d’empaquetage, activités très consommatrices d’espace se font aussi, la plupart du temps dans ces locaux. A cela il convient d’ajouter un avantage non négligeable : les quartiers du cantonment à proximité de MG Road et des banlieues résidentielles sont moins sujets aux coupures de courant que ceux du centre ancien. Toutefois, on voit que les exportateurs restent à distance raisonnable du quartier du négoce en gros de la soie. Les exportateurs sont reliés aux tisserands et aux fabricants grossistes

par la chaîne complexe de la sous-traitance et des intermédiaires. Dans de nombreux centres de tissages, ils prennent le pas sur les fabricants grossistes voire font aussi du commerce sur le marché national.

Enfin, tout comme la production de la soie, la filière du traitement des déchets de la soie (spun

silk) est très développée en Inde (Cf. planche 3.4). Ces déchets sont de plusieurs natures. Il y a

ceux issus des filatures, mais aussi les cocons percés. En Inde, les déchets de soie sont collectés par des marchands dans les villages, directement auprès des producteurs. Vendus à des industriels de Bangalore, ils sont transformés en fils, au cours de nombreuses opérations consistant pour la plupart à écarter les fibres, les aligner et enfin les agréger. Les fils ainsi produits sont de qualité moindre que les fils issus du dévidage du cocon. Toutefois ils sont utilisés dans de nombreuses industries comme la fabrication des tapis de soie du Kashmir. Quant aux papillons morts, ils sont également collectés et servent à l’alimentation des volailles.

La concentration spatiale et sectorielle de la filière de la soie dans certains quartiers de Bangalore n’est pas sans évoquer la figure du district industriel que L. Kennedy (in Landy F. Chaudhuri B., 2002) décrit dans l’industrie du cuir de la vallée de Palar au Tamil Nadu. De plus, le fait que les exportateurs fassent leur possible pour rester proches du centre met en évidence la nécessité de la proximité dans les relations inter-entreprises comme le soulignent Leamer & Storper (2001) cités par E. Malecki (2002) : « la persistance des agglomérations dans les villes est dû à la nécessité des « poignées de main » et des échanges tacites de savoirs qui ne peuvent avoir lieu que face à face, en comparaison avec les « conversations » qui peuvent avoir lieu de manière électronique.

CONCLUSION

Que reste-t-il de ce tableau tantôt brossé à grand traits, tantôt détaillé ? En premier lieu que la sériciculture a une histoire riche aux enjeux internationaux. Qu’aujourd’hui l’Inde est le second producteur mondial de soie et que sa longue tradition séricicole lui garantit la maîtrise de la production des quatre types de soie : le sub-continent occupe ainsi une place unique sur la scène mondiale. Que sur ce sub-contient, la production de fibres de soie, délicate et gourmande en main d’œuvre est effectuée, en milieu rural tandis que la transformation et la commercialisation des soieries a lieu dans les villes, en particulier à Bangalore : métropole au cœur d’une région séricicole. Les différentes activités liées à la transformation des fils et tissus et les différents types d’activité marchande sont clairement identifiées et localisées dans la ville. Une enquête nous a permis d’éclaircir le tableau des différentes activités et également de déterminer comment sont utilisés les moyens de communication dans la filière de la soie.

C

HAPITRE

4

E

NQUETE ET CREATION DES TYPOLOGIES

4 TITRE CHAPITRE 4

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« Les résultats d’une enquête, les chiffres qui en sont issus dépendent à la fois d’une définition, de l’élaboration d’un questionnaire, du choix de la population interrogée, de la réalisation de l’enquête et enfin du traitement statistique des données recueillies ». Blum A. Guérin-Pace F., 2000. C’est pour cette raison que nous avons jugé nécessaire de présenter avec précision les conditions dans lesquelles l’enquête s’est déroulée et de détailler le travail de préparation des données recueillies. Il nous semble en effet indispensable de vérifier, par exemple, s’il existe des biais dans les données du fait de la manière dont elles ont été recueillies. Ensuite, avant de mener les tests sur l’utilisation des moyens de communication au sein des entreprises et sur leur adoption depuis le début des années 1990, il nous semble utile de disposer d’une catégorisation fiable des entreprises enquêtées selon les activités qu’elles intègrent. Or, comme nous allons le découvrir, la classification proposée par les pages jaunes de Bangalore ne nous semble pas satisfaisante. De même il nous paraît intéressant d’explorer au préalable la manière dont les moyens de télécommunications sont associés par les entreprises dans le processus de communication. Il nous semble important de souligner ici que, bien que nous ayons établi au chapitre 1 que la rencontre présentielle et le courrier postal n’étaient pas considérés des moyens de communication, nous les avons pris en compte dans l’enquête et dans le traitement des données recueillies. En effet, ils font bel et bien partie du processus de communication entre les entreprises et il ne nous semblait pas pertinent de les écarter de l’étude.