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Mise en œuvre opérationnelle de l’évaluation des pratiques professionnelles par les organismes et universités dans le cadre de la formation continue

Fonction pédagogique justifiant l'entretien et statut d'exercice

3. Rapport l’évaluation et formation continue

3.1. Mise en œuvre opérationnelle de l’évaluation des pratiques professionnelles par les organismes et universités dans le cadre de la formation continue

3.1.1. Mise en œuvre opérationnelle effective : les questionnaires

La mise en œuvre effective en réponse à l’obligation s’est faite sous la forme de questionnaires. (5, 7, 9, 11, 12) Les questionnaires se déclinent sous forme de QCM (11) avant et après la formation, sous forme de questionnaires sur les connaissances avant après la formation ou 10 points à retenir (5). Les questionnaires peuvent porter sur les pratiques (7) pour permettre au praticien de se situer et à l’organisme de formation d’adapter sa formation (7), ou alors ne sont pas exploités (3, 5, 11, 12).

3.1.2. Les freins à la mise en œuvre de l’évaluation des pratiques professionnelles Les obstacles à la mise en œuvre sont d’ordre organisationnel (lourdeur administrative, contraintes logistiques et humaines, contraintes financières), soit relèvent de problèmes de communication et d’information sur le contenu de l’obligation (manque de transparence du dispositif rapport avec l’OGDPC), ou enfin du défaut de formation à l’évaluation des pratiques professionnelles.

Un dispositif complexe (1, 9,11, 12), le terme « usine à gaz » est évoqué.

Répondant 1 :« Il y a eu u grand flou sur la manière dont nous devions concevoir les formations et sur les rapports avec l’OGDPC (rire), on va dire …. On a vraiment eu l’impression d’une usine à gaz…. » Répondant 9 :« A votre avis qu’a apporté le DPC par rapport à la FMC ?

À mon avis pas grand-chose (rire). Je l’ai ressenti comme une grosse usine à gaz, difficile à mettre en place. »

Répondant 12 :« Nous n’avons eu aucun appui technique et les rapports avec l’OGDPC (rire), on va dire …. On a vraiment eu l’impression d’une usine à gaz… »

Les contraintes financières (1, 2, 9), les contraintes d’organisation (6,11), la lourdeur administrative (2, 5, 9,11), le défaut de communication et de transparence (1, 2, 6, 9, 12) sont évoquées par les responsables de formation continue comme des obstacles à

l’adhésion des organismes de formation, qu’ils soient universitaires ou membre d’organisme de formation.

La lourdeur administrative conjuguée aux contraintes financières (nouvelles

modalités de financement de la formation), ont eu un effet bloquant sur l’adhésion des organismes et des universités au dispositif. (1, 2, 5, 9,11)

Répondant 1

« Nous n’avons pas eu de véritable information si ce n’est que nous devions être agréés, tout au moins nos formations. »

Répondant 2

« Je ne te cache pas que l’on a renoncé devant le dédale administratif et le peu de transparence du système de financement. »

Répondant 6

« Je pense que actuellement ce dispositif est encore vécu comme un dispositif obligatoire très contraignant, qui n’a pas été suffisamment expliqué dans la démarche. Je ne pense pas que la communication ait été bien faite. Mais je crois que c’est très mal vendu. »

Répondant 9

« Je trouve que pour les programmes qui ont été déposés, on en est à la quatrième version, on n’a déjà eu trois refus et des refus qui sont assez vague.

On se retrouve avec beaucoup d’incompréhensions parfois pour monter les dossiers. Et la difficulté en plus c’est de savoir ce qui est vraiment attendu.

Et sur ce plan université est un peu démuni pour nous aider sur un domaine aussi spécifique que le dentaire. En termes de visibilité, une grande difficulté, je pense qu’il y a eu une mauvaise communication, et en plus pas de réponse par rapport à nos interrogations dans les difficultés de mise en place de formation dans le cadre du DPC. »

Répondant 12

« Nous n’avons eu aucun appui technique et les rapports avec l’OGDPC (rire), on va dire, il y a eu un manque d’accompagnement très important qui montre le décalage entre nos décideurs et le terrain… »

Entretien 2

« Je ne te cache pas que l’on a renoncé devant le dédale administratif et le peu de transparence du système de financement. Il fallait que l’on avance les frais de formation (salle, conférenciers, repas…..) car c’est l’OGDPC qui enregistrait les inscriptions et donc les frais d’inscription. Nous n’avions pas le budget pour faire cette avance ……. »

Entretien 5

« Quels rapports entre l’université et l’OGDPC ?

Il y en a eu puisque nous avons été agréés, mais on a abandonné du fait de la lourdeur administrative. Mais que ce soit au niveau de l’université ou des organismes de formations auxquels je suis associé, nous avons abandonné les formations type DPC, pratiquement d’ailleurs à la demande des praticiens. »

Entretien 11

« les sociétés se sont engagées pour se débarrasser de cette obligation, et puis on s’aperçoit que c’est très difficile d’obtenir un numéro d’agrément, c’est très difficile à organiser, les contraintes sont lourdes mais il faut une certaine souplesse pour continuer à faire de la formation continue car il y a une forte concurrence entre les sociétés les professionnels, les universités et c’est un problème…. ».

L’entretien 9 est une synthèse des remarques des autres responsables de formation continue. Sans abandonner la démarche d’agrément, il arrive à la conclusion que la formule agréée ne sera pas possible à mettre en œuvre, la structure universitaire n’ayant pas les moyens financiers et fonctionnels nécessaires.

Les deux responsables de formation continue universitaire ont soit abandonné les formations type DPC (5) ou ne pourront pas les mettre en place (9)

Ce dernier frein du problème d’organisation de l’évaluation des pratiques professionnelles évoqué par le répondant 9, responsable universitaire, est aussi un frein pour les petites structures de formation (1,2, 12) et confirmé par le responsable d’un organisme national (7) qui a évoqué les investissements mis en place (logiciel de gestion de suivi et d’analyse des questionnaires), et les difficultés inhérentes de l’avance des frais de formation dans l’attente du remboursement par l’OGDPC.

En outre, les répondants (1, 2, 12), libéraux et responsables d’association de proximité s’interrogent sur le fait de former à l’évaluation des pratiques professionnelles, alors que eux même n’y sont pas formés.

Entretien 9 :

« Puis, on a décidé de se conformer sur les formations au type DPC. A partir de là on a été confronté à plusieurs freins. Je pense qu’on a eu 2 formations qui ont été accréditées pour le DPC.

En termes de difficultés la première c’était une difficulté budgétaire. En fait l’argent pour le DPC n’était pas complètement disponible lors de l’inscription et il fallait fonctionner sur un fond d’avance que nous n’avions pas. Donc, cela était délicat

Et puis, on s’est heurté à la lourdeur en termes d’organisation et d’agrément des dossiers formation pour combiner formation et EPP

D’abord, en termes d’organisation parce qu’il fallait mettre en place l’évaluation des pratiques professionnelles en amont de la formation et en aval de la formation.

C’était tellement complexe à mettre en place avant la formation, ……. elle date je crois de mars 2014, que du coup, on a arrêté de mettre en place ce type de formation.

Je trouve que pour les programmes qui ont été déposés, on en est à la quatrième version, on a déjà eu trois refus et des refus qui sont assez vagues.

On se retrouve avec beaucoup d’incompréhensions parfois pour monter les dossiers. Et la difficulté en plus c’est de savoir ce qui est vraiment attendu.

Et sur ce plan université est un peu démuni pour nous aider sur un domaine aussi spécifique que le dentaire. Alors on a donné des dossiers, ils ont été retoquées et la dernière raison ça été que les modalités de contrôle des connaissances n’était pas assez évalués. Donc nous avons représenté le dossier avec de nouvelles modalités, ….. Alors peut-être effectivement qu’il va être accepté, mais le dossier tel qu’il est monté, sur le terrain, c’est impossible en terme de faisabilité à mettre en œuvre

Pourquoi ?

Parce que c’est lourd en termes de moyens, de temps et en termes de personnel. De temps parce que cela va demander du temps supplémentaire. En terme d’investissement, parce que il va falloir peut être investir pour des choses en ligne. Or, on n’a pas du tout budget pour ça. Sur le terrain ce n’est pas faisable.

Le principe d’articuler évaluation des pratiques professionnelles/ formation, ce n’est pas ce qu’il y a de plus difficile sur le principe à faire.

Après en termes d’organisation ça nécessite une réflexion et des moyens pour lequel nous n’étions pas forcément prêts. »

3.2.

Mise en œuvre à géométrie variable par les chirurgiens-dentistes

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