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Fonction pédagogique justifiant l'entretien et statut d'exercice

2.2. Evaluation et formation initiale

Dans cette sous-catégorie les différentes dimensions de l’évaluation en formation initiale sont justifiées par le rôle des universités dans la préparation des étudiants vers la vie professionnelle. (Tableau 1)

2.2.1. Rôle de régulation sociale

L’évaluation a deux rôles, un rôle de qualification par la délivrance du diplôme (8, 11), et un challenge à relever, préparer les étudiants à autonomie et à être responsable de ses actes en les préparant à une réflexion critique sur leurs pratiques. (3, 4, 7, 8, 9, 10, 11).

Les répondants formalisent la nécessité d’une préparation à une autre forme d’évaluation qui développe l’autonomie et la responsabilité comme le prévoit l’arrêté du 8 avril 2013 portant réforme de la formation initiale en odontologie, mais souligne la difficulté de combiner les deux types d’évaluation, formative et qualifiante (1,2, 6, 8, 11, 12). « Se pose la question de ce que doit être l’évaluation et de ce que doit être un examen » (8)

Répondant 1 :

Par contre d’autres trouvent que l’EPP est une forme d’auto évaluation qu’ils font tous les jours, ou en discutant avec des confrères, et ne seraient pas opposés à ce que ces groupe de discussion puissent être de l’EPP

Répondant 2 :

Pour moi sur le fond, c’est intéressant…. C’est dommage, le concept est intéressant… A mon avis, il donne une dimension complémentaire à la FMC. Je reste convaincu que le principe du DPC est bon, il reste à trouver la méthode qui permet de combiner FMC et EPP, de déterminer les rôles de chacun, de communiquer sur les objectifs

Répondant 3 :

Je pense que c’est un plus, le contrôle des organismes de formation et des formations est pour moi une évolution favorable mais mérite plus de transparence

Répondant 5 :

Ce type de formation interactive semble plus efficace pour permettre un changement des pratiques professionnelles. Ce regard extérieur permet de valider le ressenti que l’on a sur nos pratiques Répondant 6 :

Après …la démarche me semble tout à fait cohérente de faire un bilan sue ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas, sur ce que l’on peut améliorer, sur ce qui ne va pas bien avant de mettre en œuvre quelque chose, mais c’est mal vendu

Répondant 8 :

Le DPC peut contribuer à clarifier la notion de qualité des soins, il y a un lien entre le développement professionnel et la qualité des soins qu’ils sont amenés à produire

Répondant 9 :

Sur le fond l’idée est louable. Et même si on pouvait faire nos cours sous cette forme-là, l’idée est parfaite. C’est la mise en œuvre qui est difficile. Je pense que cela n’a pas été assez préparé au niveau institutionnel avant de le mettre en place.

Encore une fois, l’idée est louable, pour moi, c’est cette impression d’usine à gaz, de lourdeur administrative. Si on simplifie les choses, nous on est partant. Il faut que cela soit plus facile à mettre en œuvre, beaucoup plus lisible pour les praticiens….de même la transparence sur les objectifs attendus des formations.

2.2.2. Régulation de l’activité de formation : une réflexion sur la pratique

En parallèle de la notion de qualification comme responsabilité des universités, les modalités pédagogiques permettant la construction professionnelle, incluent une préparation à un réflexion critique des pratiques.

Si les répondants évoquent spontanément une forme d’évaluation qui accompagne la construction des connaissances et des compétences, la notion de pratique réflexive est inconnue pour 10 répondants.

La notion de pratique réflexive n’est connue que des répondants 8 et 11, et évoquée spontanément que lors de l’entretien 8, responsable pédagogique de formation initial qui s’est formé et à effectuer des recherches en pédagogie. Le répondant 11, universitaire impliqué dans la formation continue, place la pratique réflexive comme un élément de la démarche qualité.

Le tableau 11 décrit les réponses spontanées données à la question de la pratique réflexive, puis le tableau 8 après explication, l’interprétation qui en a été donnée.

Tableau 11 : Représentation spontanée de la pratique réflexive

Commentaires spontanés à la question sur la pratique réflexive

entretien 1 c’est réfléchir sur sa pratique peut être.

entretien 2 réfléchir sur sa pratique, se questionner peut être. entretien 3 C’est des praticiens à qui on a appris à réfléchir. entretien 4

entretien 5

entretien 6

Je pense que c’est la personne qui se réinterroge sur sa pratique, qui re- réfléchit sur ce qu’il fait, pourquoi il le fait, comment il le fait… il y a vraiment une réflexion sur pourquoi il le fait et comment il le fait.

entretien 7

Réflexif ? Qui réfléchirait lui-même, qui serait indépendant ? Je ne sais pas du tout ce que c’est, mais pour moi, de prime abord, c’est un praticien qui est capable de choisir dans tout ce qu’il a fait pendant ses études les connaissances pour l’adapter au cas qu’il a sous les yeux. Je n’en ai aucune idée. Je le verrais comme ça en définition extérieure.

entretien 9 C’est-à-dire se remettre en question ?

entretien 12 réfléchir sur sa pratique, s'interroger.

Spontanément les répondants reconnaissent ne pas connaître cette notion et cherchent à en trouver le sens. Les termes « réfléchir », « se réinterroger », « se remettre en question » sont énoncé en première intention pour qualifier la pratique réflexive comme étant une réflexion

sur les pratiques.

Après explication, le rapprochement avec la notion d’évaluation des pratiques professionnelles est effectué par les participants.

Le tableau 12 synthétise les différents propos recueillis. La pratique réflexive est alors vue comme une forme d’évaluation des pratiques professionnelles moins contraignante (1), une auto évaluation consciente qui relève de la pédagogie (2,10, 12), qui devrait être innée, mais qui dans les faits doit être enseignée en formation initiale (10), et qui est faite de façon intuitive en groupes de discussion (12)

« Pour moi la formation initiale elle est propice à cette réflexion tant que l’étudiant est jeune, et ce n’est pas péjoratif de ma part, tant qu’il est malléable…. c’est beaucoup plus difficile en formation continue, car vous avez un praticien qui vous dit mais moi je fais comme ça depuis longtemps…. » (10)

Tableau 12 Synthèse les différents propos recueillis après avoir défini la pratique réflexive

Commentaires sur la pratique réflexive après explication

entretien 1 alors c’est une forme d’auto évaluation, ce que l’on fait de manière courante au cabinet, ou dès que l’on a un problème. Ce serait un peu comme l’EPP mais moins contraignant, non imposé….. c’est intéressant……(silence)

entretien 2

C’est un peu le principe de l’EPP si je comprends bien, mais il faut le faire consciemment, si réfléchir sur sa pratique au moment de l’action est facile, regarder en arrière et véritablement tout analyser n’est pas inné, je ne suis pas sûr que l’on puisse le faire seul pour être efficace. Un regard extérieur te permet de voir des aspects que tu n’aurais pas vu, encore faut-il accepter ce regard extérieur, il faut une grande confiance en la personne…….il y a peu de gens avec qui je le ferai je crois.

entretien 4 c'est une forme d'auto évaluation

entretien 5 c'est un peu le sens de l'évaluation des pratiques professionnelles entretien 6

c’est une démarche qui est lié à la pédagogie, et je pense qu’il y a un grand manque à notre niveau en terme de formation pédagogique, de toutes les bases de l’enseignement, les outils, les règles, les difficultés… sur ce qu’on nous demande, les notions de profil, de compétences, d’objectifs. entretien 7 (explication)

C’est donc une forme d’évaluation des pratiques professionnelles ? D’accord. entretien 9 C’est un peu le concept de l’évaluation des pratiques professionnelles alors

entretien 10 Pour moi cette pratique devrait être innée. On ne devrait pas avoir à l’apprendre, mais dans les faits il faut qu’on le fasse. A mon avis les étudiants ont être obligés d’engager ce type de réflexion dès qu’ils seront confrontés à leur premier échec.

entretien 12

explication) alors c’est une forme d’auto évaluation, prendre du recul sur sa pratique pour l’améliorer …. C’est ce que l’on fait au cabinet pour optimiser notre façon d’agir, ou dès que l’on a un problème. Ce serait un peu comme l’EPP mais moins contraignant, non imposé…. Je pense que de toutes les façons à

un moment il faut partager pour avancer, l’auto évaluation cela ne suffit pas ……(silence) . La formation initiale ne le fait pas, tout au moins pas dans ce contexte. En tant qu’étudiant, on réfléchit

en clinique pour mettre en place un protocole mais rarement on revient sur ce que l’on a fait. Ce n’est que dans le cadre d’examen que l’on revient sur ce qui a été fait. En formation continue, je pense que les formations type discussion de cas clinique en petit nombre permettent de développer cette approche. Je pense qu’intuitivement c’est ce que l’on fait dans ces formations à la différence des formations théoriques qui ont pour but de perfectionner nos connaissances.

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