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Mise en œuvre à géométrie variable par les chirurgiens-dentistes à s’engager dans un dispositif de formation

Fonction pédagogique justifiant l'entretien et statut d'exercice

3. Rapport l’évaluation et formation continue

3.2. Mise en œuvre à géométrie variable par les chirurgiens-dentistes à s’engager dans un dispositif de formation

Entrent dans cette sous-catégorie les facteurs influençant l’engagement ou non des professionnels dans une activité de formation.

Plusieurs facteurs ont été recensés pour expliquer la participation ou non à des activités de formation : la notion de motivation qui va déterminer les profils d praticiens qui s’engagent en formation, ou qui ne font pas de formation n’éprouvant pas le besoin d’une formation.

3.2.1. Motivation et engagement dans une activité de formation

Plusieurs profils existent (7) « Je suis avec des praticiens qui viennent chercher des éléments pour améliorer leurs pratiques, ou remplir une obligation, ou faire plus d’argent » .Un constat général, ce sont toujours les mêmes praticiens qui assistent aux formations , et l’obligation a permis d’en toucher un peu plus mais peu (11)

Plusieurs types de motivation sont évoqués, l’intérêt pour le métier (3), satisfaire l’obligation légale (3, 11), obtenir un diplôme reconnu, développer une nouvelle patientèle (3, 7,9) apprendre ou perfectionner une technique pour valoriser un exercice (3, 5, 7, 9), améliorer les connaissances et les pratiques (4, 5, 7, 9, 10, 12), motifs financiers directs ou indirects (4, 7), pour chercher des recettes (3, 7)

Intérêt pour leur métier (3) « C’est toujours les mêmes. Amener des dentistes à se former, quelle que soit la formation, il faudrait qu’ils aient l’esprit de se former, ce serait déjà une révolution. C’est toujours les mêmes profils, c’est des praticiens qui sont très motivés, ils s’intéressent à leur boulot, à leur métier, ils sont motivés et s’ils sont motivés, ils changeront leurs habitudes »

Par obligation, pour venir chercher des crédits, ou un diplôme reconnu pour l’obligation médico légale (1, 3,11, 12)

Pour acquérir une nouvelle patientèle (3, 7, 9)

Pour valoriser leur exercice, acquérir ou améliorer une nouvelle technique (5, 7, 9)

Améliorer leurs connaissances et leurs pratiques (4, 5, 7, 9, 10, 12)

Financiers (4, 7) : « on n’est pas sur un objectif d’amélioration de pratique mais bien sur la recherche d’une pratique qui va rapporter plus d’argent. C’est un autre profil de praticiens. Ils sont là pour augmenter leur rendement. Alors est-ce des profils très, très particuliers, ils n’ont aucune idée de la notion d’évaluation des pratiques professionnelles, ils sont plus sur une dimension managériale. Ils viennent chercher des

recettes pour gagner plus d’argent. Là tu n’obtiendras jamais rien d’eux sur l’évaluation des pratiques professionnelles. Par contre, ils viennent chercher un maximum d’informations qu’ils mettront en place. C’est un peu la même chose que les systèmes de coaching qui ne désemplissent pas, en faisant croire aux gens qu’ils vont leur présenter un système tout fait, qui va leur permettre de gagner beaucoup d’argent. Ces praticiens ne cherchent pas à mieux travailler, ils cherchent à gagner plus d’argent. ». (7)

Chercher des recettes (3, 7) : « Les praticiens de toutes façons, ils ont le réflexe de demander des recettes, ce qu’ils veulent c’est des tours de main. Untel, va leur propose, moi je fais ça et je suis le plus fort, parce qu’il faut voir aussi les gens qui font de la formation, et l’enseignement. Ils ont un ego quand même, souvent surdimensionné. Donc les praticiens acceptent des recettes de cuisine. Le dentiste c’est çà, un produit, un matériau, une technique. Les praticiens ne souhaitent pas, ils n’ont pas tendance à vouloir réfléchir » (3). « Ils viennent chercher des recettes pour gagner plus d’argent. Là tu n’obtiendras jamais rien d’eux sur l’évaluation des pratiques professionnelles. »

3.2.2. Facteurs influençant le défaut de participation à une activité de formation : zone de confort, routine et sentiment d’efficacité

Les répondants reconnaissent que ce sont toujours les mêmes praticiens que l’on voit en formation. Ils n’en concluent pas pour autant que la formation ne les intéresse pas. Ils constatent la facilité du recours au e-learning ou au tutoriel, ou que d’autres n’éprouvent pas le besoin de se former, car ils sont dans une routine, et n’ont pas eu de problème particulier dans leur exercice.

L’auto évaluation de ses compétences est une notion personnelle et l’exercice étant un exercice solitaire, seul le regard des patients permet de se remettre en question. La formation est vue comme élitiste et en décalage avec l’exercice quotidien.

Les praticiens qui ne participent pas à des activités de formation sont des praticiens

qui n’en n’éprouvent pas le besoin (1, 4, 9, 10, 12) « je ne dis pas que les praticiens qui

ne viennent pas en formation sont de mauvais praticiens, je pense qu’ils sont pris dans les habitudes et qu’ils n’ont jamais vraiment rencontrés de grosses difficultés, ne prenant pas en charge des cas complexes. La notion de compétence, d’efficacité dans sa pratique, c’est très personnel », « les praticiens qui ne viennent pas se former ne sont pas forcément de mauvais praticiens, ils restent sur ce qu’ils maîtrisent, et ils ont peu de doute car peu d’incidents. » (1), « Parce que si tu ne sors pas de ton cabinet tu ne sais pas ce

qui se passe ailleurs, et puis il faut reconnaître que tout se passe bien en général on est dans une zone de confort » (4), « je ne suis pas sûr que le praticien libéral qui ne prend pas la peine, soit d’échanger avec les confrères, soit de lire, soit en mesure de s’évaluer, d’imaginer que sa pratique puisse être mauvaise ou moins bonne que celle de ses confrères. Je pense qu’il faut un repère pour s’évaluer » (9), « les praticiens sont dans la routine, ils ne se rendent pas compte qu’il y a autre chose en tout cas, ils n’en éprouvent pas le besoin, c’est peut-être cela l’explication, la zone de confort, de la routine.(10), «Nous avons en réalité un exercice solitaire et c’est le regard de nos patients qui nous conforte dans nos pratiques. Je pense qu’ils sont pris dans les habitudes et qu’ils n’ont jamais vraiment rencontré de grosses difficultés. La notion de compétence, d’efficacité dans sa pratique, c’est très personnel. Ils adressent vers des spécialistes en cas de difficultés »(12)

Confort donné par le e-learning et tutoriels (4) peuvent se substituer à des formations présentielles «Je pense aussi que les vidéos sont importantes. Il y a de très bon truc sur Internet. »

Effet négatif du décalage entre le contenu de la formation qui ne présente que des

cas difficilement réalisables en cabinet, et la pratique réelle (7) « D’ailleurs à la

longue, Ils finissent par ne plus aller en formation parce que ça les démoralise. Cela les dépriment parce qu’ils savent qu’ils ne pourront jamais atteindre ce niveau, soit pour des raisons financières, soit pour des raisons de structure de cabinet et d’organisation, soit parce que cela nécessite d’autres formations qu’ils n’ont pas le temps de faire. Et là on perd tout l’intérêt de la formation ; une publication dans un bouquin suffit amplement »

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