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La solution naturaliste consiste donc à soutenir que les doutes sceptiques peuvent être négligés parce qu’ils sont oiseux (idle), c’est-à-dire impuissants à l’encontre de croyances qui se trouvent, par ailleurs ou en sus, définir la sphère à l’intérieur de laquelle seulement la demande de justification fait sens. Préciser le sens de l’idleness en question nous semble requérir d’expliciter une distinction qui, si elle n’est pas présentée comme telle, est sous- jacente à l’ensemble du propos de l’auteur – la distinction de la suggestion sceptique (de la possibilité de l’illusion), d’une part, et de l’exigence de justification à l’endroit de la croyance réaliste. Strawson se trouve combiner en effet la reconnaissance de l’intelligibilité d’une suggestion sceptique invulnérable théoriquement (comme on l’a vu) avec le rejet de l’exigence de justification qualifiée d’insensée en soutenant que, si la suggestion de la possibilité de l’illusion perceptive générale est intelligible et effectivement impossible à exclure par argument, l’exigence épistémique de cette exclusion, elle, peut être rejetée comme insensée pour la même raison que la suggestion sceptique est théoriquement invulnérable (parce qu’elle est en dehors du champ d’une recherche possible de justification). La solution naturaliste, telle qu’elle est définie par Strawson, consiste à dire qu’il est vain ou oiseux d’exiger une preuve ou démonstration de l’existence des corps (iii) pour la double raison qu’elle est naturellement indubitable en fait (i) et naturellement tout aussi impossible en droit à établir qu’à critiquer de manière cohérente par argument (ii). Il s’agit donc d’interroger le passage du constat de l’impuissance de fait de la raison à l’endroit de la croyance réaliste à l’impossibilité de droit de l’établissement rationnel de cette croyance, puis de cette impossibilité au rejet de la demande de justification comme étant insensée ; autrement dit du passage d’un constat psychologique à un diagnostic logique puis, ensuite, de celui-ci à une thèse épistémologique (ou anti-épistémologique) que l’on peut

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formuler comme la disqualification de la nécessité d’exclure par argument les scénarii sceptiques pour prétendre à la connaissance. Or, c’est cette exclusion qui peut être qualifiée de naturaliste, par distinction d’avec l’exclusion contextualiste qui a pu constituer la stratégie anti-sceptique dominante, dans le sillage de Wittgenstein, avec Austin et Dretske notamment.

L’on peut essayer de clarifier la position en la situant par rapport à la formalisation181

du paradoxe sceptique radical qui le caractérise comme la conjonction des trois thèses suivantes :

(1) je sais que p.

(2) je ne sais pas si non-h. (3) si (2) alors non-(1).

Où « p » est une proposition portant sur l’existence d’un ou plusieurs corps et « h » une hypothèse sceptique quelconque – type possibilité du rêve ou de l’hallucination perceptive générale, Malin Génie, cerveau dans une cuve, etc.

D’une part, on a vu que Strawson qualifie de dogmatique la preuve de Moore si elle est comprise comme une réponse à la question sceptique qui consisterait à nier (2) sur la base de l’affirmation de (1). Sa réponse à lui ne saurait donc être lue comme l’affirmation pure et simple de (1) au seul motif que c’est une croyance indéracinable. D’autre part, il n’y a pas d’indice que Strawson refuse (3), par ailleurs difficile à rejeter complètement. Enfin, sa défense de l’intelligibilité et de l’invulnérabilité théorique de la suggestion sceptique revient, en un sens, à l’acceptation de (2) : Strawson affirme et défend que l’on peut toujours imaginer que l’on pourrait être en train de rêver – il n’y a là aucune impossibilité logique – et que l’on ne peut effectivement produire aucun argument qui établisse qu’on n’est pas en train de rêver. C’est là sa concession au scepticisme – concession dont Williams souligne qu’elle ne peut qu’être épistémologiquement fatale.

Mais – et c’est le point essentiel – cette concession sceptique ou acceptation de (2) est tout à fait circonscrite et fait l’objet d’une analyse sensée conduire à la neutralisation de

181 Devenue standard depuis K. DeRose, “Solving the Skeptical Problem”, Philosophical Review, vol. 104,

1995, pp. 1–52 ; E. Sosa, “How to Defeat Opposition to Moore.” Philosophical Perspectives, vol. 13, 1999, pp. 141–154 ; et J. Vogel, “The New Relevant Alternatives Theory.” Philosophical Perspectives, vol. 13, pp. 155–180.

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la conséquence (3). Strawson délimite en fait la signification de (2) et interroge, sur cette base, la légitimité de l’inférence de (2) à (3). Car, s’il est bien vrai que h est intelligible et qu’aucune preuve ni démonstration n’est possible de non-h, en quel sens et pour quelle raison est-ce le cas ? Et cela est-il une raison suffisante de nier qu’on sache que non-h (et, par implication, que p) ?

« Le but du sceptique est et demeure de montrer que la satisfaction de ces conditions [l’apparente applicabilité du concept d’objet à l’expérience] est compatible avec la fausseté de toutes les propositions que nous affirmons ainsi [à la faveur d’une situation sceptique] ; et que par conséquent – à défaut d'arguments contraires – on ne peut pas vraiment dire qu'on sait que de telles propositions sont vraies ».

[SN, 1.2, pp. 10-11] 182

C’est précisément l’exigence épistémique d’une réfutation de (2) par argument comme condition de l’affirmation de (1) qui est contestée par Strawson. En quel sens donc la réfutation de (2) n’est-elle pas nécessaire et ne requiert-elle rien de plus que d’être négligée pour l’affirmation de (1) ? Pour trois raisons qu’on peut expliciter successivement : (i) nous ne pouvons pas ne pas croire à l’existence des corps ; (ii) faire fi en théorie – comme la suggestion sceptique consiste à le faire – de cette croyance ou de la fiabilité nous prive de toute ressource logique ou conceptuelle pour penser et justifier quoi que soit au sujet des existences ; (iii) de sorte qu’on n’a aucune raison d’admettre l’exigence épistémologique d’une démonstration de non-h pour affirmer p.

(i) D’abord – c’est la thèse psychologique – cette réfutation n’est pas requise pour que nous soyons assurés en fait de ne pas rêver. Car, si la suggestion sceptique est toujours

intelligible, elle n’est cependant jamais crue – ceci en vertu d’une détermination naturelle

de notre esprit que notre raison est aussi impuissante à affaiblir qu’à renforcer. En ce sens, le scepticisme à l’égard des corps est toujours feint ; nous croyons à l’existence indépendante du monde dès lors que nous percevons. Bien entendu, cela n’affecte pas encore la position sceptique qui demande seulement ce qui justifie ou pourrait justifier ce qu’on ne saurait ne pas croire ; mais les deux raisons suivantes tirent argument de cette nécessité doxastique naturelle sur les plans conceptuel et épistémologique car celle-ci témoigne du fait que nous

182 ‘‘His point is, and remains, that the fulfillment of those conditions is consistent with the falsity of all the

propositions we then affirm; and hence that—failing further argument to the contrary—we cannot be said really to know that any such propositions are true’’.

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ne sommes pas réalistes en vertu de raisons et que cette croyance apparaît comme extérieure à la sphère d’influence de la raison. Ce constat de fait est la base des réflexions suivantes.

(ii) Ensuite – c’est l’aspect logique du naturalisme, qui en fait effectivement une critique théorique du scepticisme – l’hypothèse sceptique nous prive par principe de ce qui est le fondement naturel de notre conviction de ne pas rêver, à savoir, le fait perceptif. Le sceptique demande d’imaginer que le fondement sur la base duquel, en fait et par nature, nous croyons à l’existence des corps, soit trompeur (comme nous pouvons donc l’imaginer) et demande ensuite quelle raison on pourrait alors alléguer en faveur de cette croyance. Mais si le seul critère naturel de cette croyance est l’évidence perceptive, et si celle-ci est mise en question par hypothèse, il est nécessaire qu’on ne puisse rien répondre à la demande sceptique. Si on reconnaît, comme Strawson, à l’évidence perceptive ou au fait perceptif le statut de fondement naturel exclusif de la croyance à l’existence des corps, c’est une proposition analytique que d’affirmer que l’on ne peut jamais établir que l’expérience n’est pas trompeuse. Il faut être attentif au fait que cela ne signifie pas que les jugements d’expérience soient le fondement de nos jugements de perception, mais bien plutôt que nous

concevons naturellement et nécessairement notre expérience comme le produit d’une

interaction causale de notre corps avec d’autres, existant dans un espace objectif indépendant. Cette nécessité conceptuelle naturelle de penser notre expérience perceptive comme conscience immédiate d’objets dans l’espace ne garantit donc pas la fiabilité de l’expérience et la vérité de l’affirmation de l’existence des corps en réponse à la suggestion sceptique – c’est ce qui est clairement concédé dans la reconnaissance de la limitation de la portée des arguments transcendantaux –, mais elle circonscrit cette suggestion en soulignant que si nous faisons fi de la croyance à l’existence des corps ou suspendons notre conviction de sa fiabilité, notre pensée au sujet des existences est privée de toute ressource conceptuelle et, en conséquence, épistémique. Cette privation, selon Strawson, n’affecte pas la suggestion sceptique mais l’exigence de justification qui en est inférée.

Avant de développer les implications de cette circonscription de la portée de l’intelligibilité de la suggestion sceptique pour mieux caractériser la solution naturaliste, on peut insister sur la nature conceptuelle de cette nécessité naturelle de décrire l’expérience dans des termes réalistes. Dans le cadre de la discussion de l’empirisme fondationnaliste de Ayer (sur lequel nous reviendrons en discutant des formes de réductionnisme), Strawson insiste sur la dépendance de la caractérisation de l’expérience subjective par rapport à l’usage de nos concepts réalistes et en tire argument pour soutenir que la nécessité de la croyance

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réaliste n’est pas seulement doxastique, mais également conceptuelle :

« Nos jugements de perception, comme le remarque Ayer, expriment ou reflètent une certaine conception du monde [world view], comme contenant des objets, porteurs de propriétés variées, localisés dans un espace commun et dont l’existence est continue, indépendante des perceptions discontinues et relativement fugaces que nous en avons. Que nous fassions de tels jugements implique la possession et l’application de concepts à de tels objets. Mais il apparaît alors que nous ne pouvons pas donner de caractérisation véridique de l’expérience sensible “au-delà” de laquelle nos jugements nous portent, comme dit Ayer, sans faire référence à ces jugements mêmes ; que notre expérience sensible elle-même est imprégnée de ces concepts d’objets qui figurent dans de tels jugements. Cela ne signifie pas, ou il ne suit pas directement de ce trait de l’expérience sensible que la conception générale du monde reflétée par ces jugements est vraie. Ce serait se débarrasser bien vite du scepticisme. Mais je crois qu’il s’ensuit que notre expérience sensible ne pourrait avoir le caractère qu’elle a effectivement – au moins avant que la réflexion philosophique n’intervienne – si nous n’endossions pas d’abord sans le moindre doute cette conception du monde comme étant vraie. Les concepts de l’objectif dont nous constatons le caractère indispensable pour une caractérisation véridique de l’expérience sensible ne seraient précisément pas indispensables comme ils le sont à moins que ceux dont c’était l’expérience n’aient pris ces concepts, initialement et sans réflexion, comme ayant une application dans le monde ».

[‘‘Perception and Its Objects’’, PW, pp. 128-129]183

L’on voit deux choses qui intéressent notre propos. D’abord, la nécessité naturelle de notre engagement réaliste, qu’en fait rien d’autre ne fonde que notre expérience perceptive, est ancrée à un niveau conceptuel en ce sens qu’il ne nous est pas possible de décrire notre expérience sans recourir à des concepts réalistes ou impliquant une conception réaliste. Notre conception de l’expérience subjective est d’emblée et conceptuellement articulée à une conception réaliste ou croyance à l’existence d’un monde matériel indépendant. Cela, comme y insiste Strawson, n’est pas une réfutation du scepticisme et n’affecte pas l’intelligibilité de la suggestion sceptique ; mais – et c’est capital pour comprendre le passage

183 ‘‘Our perceptual judgements, as Ayer remarks, embody or reflect a certain view of the world, as containing

objects, variously propertied, located in a common space and continuing in their existence independently of our interrupted and relatively fleeting perceptions of them. Our making of such judgements implies our possession and application of concepts of such objects. But now it appears that we cannot give a veridical characterization even of the sensible experience which these judgements, as Ayer expresses it, ‘go beyond’, without reference to those judgements themselves; that our sensible experience itself is thoroughly permeated with those concepts of objects which figure in such judgements. This does not mean, i.e. it does not follow directly from this feature of sensible experience, that the general view of the world which those judgements reflect must be true. That would be too short a way with scepticism. But it does follow, I think, that our sensible experience could not have the character it does have unless—at least before philosophical reflection sets in— we unquestioningly took that general view of the world to be true. The concepts of the objective which we see to be indispensable to the veridical characterization of sensible experience simply would not be in this way indispensable unless those whose experience it was initially and unreflectively took such concepts to have application in the world’’.

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de l’élément psychologique à l’élément conceptuel de la solution naturaliste – cela permet de caractériser cette suggestion comme impliquant la suspension du cadre conceptuel même de toute pensée de l’expérience.

« Les croyances impliquent des concepts et les concepts qui figurent dans nos croyances les plus primitives et les moins théoriques n’acquièrent de signification pour nous, ne

sont des concepts pour nous qu’en tant qu’ils sont ces concepts qui entrent le plus

intimement et le plus immédiatement dans notre expérience du monde. Ils sont […] ce que nous expérimentons le monde comme exemplifiant ; nous voyons les choses et les situations comme en étant des cas. Corrélativement, l’expérience est la conscience du monde en tant qu’il les exemplifie. Nous ne devrions pas dire que la croyance, à ce niveau, est formée sur la base de l’expérience ou qu’elle est le résultat des pressions qu’elle exerce. Nous devrions plutôt dire qu’à ce niveau, croyance, concepts et expériences fusionnent ; que voir et croire sont, à ce niveau, une seule et même chose. […] L’une des erreurs des empiristes classiques fut de supposer que les concepts en question étaient des concepts de simples qualités sensibles. Mais ce n’est pas le cas ; ce sont des concepts d’objets et de personnes, et de leurs qualités et relations. »

[‘‘Does knowledge Have Foundations?’’, PW, pp. 107-108]184

Par là même, cela permet de caractériser la croyance réaliste non pas seulement comme ce dont nous ne demandons pas de justification en fait (parce que nous sommes spontanément, naturellement, toujours déjà réalistes), mais aussi et corollairement comme ce dont il ne peut y avoir de justification en droit car relevant de la structure même de toute pensée possible ou pleinement intelligible de toute expérience. Ensuite, nous voyons que Strawson, très explicitement, ne souscrit pas à la doctrine de la priorité épistémique des jugements d’expérience par rapport aux jugements de perception. Cela permet d’évacuer la critique de l’ambiguïté de sa position formulée par Williams : il conçoit que la concession de l’intelligibilité du scepticisme implique de souscrire à cette thèse, mais que celle-ci est en contradiction avec le rejet naturaliste de l’exigence de justification de la croyance réaliste qu’il prône finalement – où il voit, encore, un signe de l’incohérence d’une position qui cherche à marier Hume (comme naturaliste « substantiel » et empiriste sceptique) avec Wittgenstein (comme naturaliste « méthodologique » diagnostiquant l’inintelligibilité du

184 ‘‘Beliefs involve concepts and the concepts which figure in our most primitive and least theoretical beliefs

only acquire meaning for us, only are concepts for us as being just those concepts which enter most intimately and immediately into our experience of the world. They are […] what we experience the world as exemplifying, what we see things and situations as cases of. Correlatively experience is awareness of the world as exemplifying them. We should not say that belief at this level is formed on the basis of, or as the result of the pressures of, experience. Rather we should say that, at this level, belief, concept, and experience are merged; that seeing and believing are, at this level, one. […] One of the mistakes of the classical empiricists was to suppose that the concepts in question were concepts of simple sensory qualities. But they are not; they are concepts of objects and people and their qualities and relations’’.

100 scepticisme) :

« Notre pratique ordinaire ne semble pas impliquer qu’on accepte de la priorité épistémologique des jugements expérientiels par rapport aux jugements sur le monde. Pourtant, la conception de Strawson fait reposer le scepticisme précisément sur cette doctrine de la priorité épistémologique. Il n’est donc pas étonnant qu’ensuite Strawson oscille entre, d’une part, accorder que le sceptique a affaibli ou exclu toutes raisons de croire en l’existence d’un monde physique et, d’autre part, pointer que le sceptique a mésinterprété nos concepts épistémiques ordinaires en recherchant des raisons là où aucune n’est requise »185.

Strawson ne souscrit précisément pas à cette doctrine et ne fait reposer le scepticisme dessus, d’une part, et d’autre part, il ne se borne pas à pointer qu’en fait, dans notre pratique épistémique ordinaire, nous n’exigeons pas de raisons pour être réaliste, mais il explique pourquoi il en est ainsi – à savoir, que c’est à un niveau conceptuel que se joue déjà notre engagement réaliste – a priori, pour ainsi dire.

(iii) Enfin – et c’est l’aspect épistémologique ou anti-épistémologique de la solution naturaliste – à partir de cette nécessité conceptuelle peut être disqualifiée l’exigence sceptique de justification de la croyance à l’existence des corps. En effet, la caractérisation de l’engagement réaliste, comme structurant toute pensée de l’expérience à un niveau conceptuel, permet de comprendre à la fois l’intelligibilité, strictement circonscrite, de la suggestion sceptique, et la disqualification de l’exigence de justification de la croyance réaliste comme insensée ou absurde, car elle demande une justification de ce qui ne saurait en droit jamais en recevoir et qui est lié a priori à notre conception même de l’expérience. Au fond, le sceptique n’exige pas une raison de ce que nous croyons au sujet de l’expérience, mais une raison des termes mêmes dans lesquels nous pensons nécessairement (compte tenu de notre nature ou de la structure de notre pensée) toute expérience. Le sceptique, donc, demande des raisons qui sont non seulement indisponibles en fait et en droit, mais qui sont même aussi tout à fait inintelligibles. En interrogeant la structure même de la pensée de l’expérience, le sceptique exige une justification dont les termes, extérieurs ou étrangers à notre schème conceptuel, ne sont pas intelligibles. Après analyse, nous pouvons dire qu’on

185 Williams, Unnatural Doubts, op. cit., pp. 37-38: ‘‘Our ordinary attitude does not appear to involve

acceptance of the general epistemological priority of experiential knowledge of the world. Yet Strawson’s account makes scepticism turn on just this doctrine of epistemological priority. No wonder, then, that Strawson oscillates between arguing that the sceptic has undermined or excluded any reasons we might have for believing in the existence of physical objects, and hinting that the sceptic has misread our ordinary epistemic concepts by looking for reasons where none are required’’.

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ne peut pas penser ce qu’il demande et, donc, qu’il ne sait pas ce qu’il demande. Ce n’est pas seulement un argument ad hominem, touchant la position du sceptique, mais une

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