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MOUILLAGES SUR LA COTE NORD DE TERCIERA Feux

Dans le document Vert Canaries et (Page 83-86)

Ports et mouillages

MOUILLAGES SUR LA COTE NORD DE TERCIERA Feux

• 2669 Biscoitos 38°48'N 27°15'6W Oc.6s13m9M

Pyramide blanche tronquée avec deux bandes rouges 2,5 m

• 2660 Vila Nova 38°47'N 27 ° 08'4W I so.6s10m9M

Colonne blanche et noire avec fanal rouge 2 m Généralités

II y a plusieurs mouillages de jour possibles sur la côte nord par temps calme de sud, dont les baies de Biscoitos, Quatro Ribeiras et Vila Nova. Cependant aucun n'est recommandé si le temps n'est pas bien établi. Les baies sont en effet profondes, peu protégées et bordées de falaises rocheuses. A terre, il n'y a aucune facilité, mais en revanche, l'exploration avec masque et tuba ou en plongée est de première classe. Tout compte fait, le spectaculaire paysage côtier peut mieux être apprécié depuis la route en corniche qu'empruntent les bus, entre Praia da Vitôria et

Biscoitos.

Entre 37°42'N - 37°55'N et 25°08'W - 25°51'W

I ntroduction

Avec un peu plus de 750 km' (65 km sur 16 km), Sào Miguel est de loin la plus grande île des Açores. Deux régions de hautes terres à l'ouest et à l'est sont séparées par une région plus basse qui est depuis longtemps cultivée. Son nom local de « Ilha Verde » (l'île verte) doit tout autant son origine à sa dense forêt primaire qu'à ses cultures et pâturages soigneusement entretenus. De nombreux açoréens nés et élevés sur une autre île, citent sans hésiter Sào Miguel comme étant leur île préférée, tant pour sa beauté naturelle que pour les attraits que présente Ponta Delgada, depuis peu la plus grande ville et le centre commercial de l ' archipel.

Bien qu'elle dût souvent être visible au nord et à l ' horizon pour les quelques personnes qui vivaient déjà sur Santa Maria, Sào Miguel n'a été colonisée pour la première fois que vers 1440, sous le commandement de Conçalho Velho. Les premiers colons débarquèrent sur la plage de Povoaçào sur la côte sud-est, et l'île reçut son nom en l'honneur de Sào Miguel Arcànjel -l ' archange Saint Miche-l. Comme dans toutes -les Açores, la forêt primaire dense incita les habitants à s'installer le long de la côte et, même actuellement, les trois quarts des villes de l'île ne sont pas à plus de 3 km de la mer. En plus des émigrants du Portugal et de Madère, il y eut quelques Français (commémorés dans la paroisse de Bretanha sur la côte nord-ouest), des bagnards et des esclaves noirs ou maures.

La première capitale de l'île fut installée, au milieu du XVe siècle, à Vila Franca do Campo, probablement grâce à son bon mouillage situé derrière la petite île au large.

En 1522, la ville prospérait et comptait 5 000 habitants, gouvernés par Rui Conçalves da Câmara, fils du capitâo donatôrio de Madère. Cependant, l'est de Sào Miguel connaissait une période d'activité sismique et, en octobre 1522, un tremblement de terre déclencha une coulée de boue et une avalanche qui détruisirent complètement la ville, ne laissant que 70 survivants. Le gouvernement s'installa plus à l'ouest, d'abord à Lagoa puis à Ponta Delgada dont la baie était un peu mieux protégée et qui reçut en 1546, le statut de cité et devint la nouvelle capitale de l'île.

Malgré cela, Vila Franca do Campo joua un rôle évident dans l'histoire de l'île. Elle souffrit de plusieurs raids de pirates au cours des XVle et XVlle siècles, ce qui entraîna la construction rapide de solides fortifications en pierre. Elles s'avérèrent insuffisantes lorsque, en j uillet 1 582, une flotte française et portugaise fut attaquée juste au large par les forces du roi Philippe II d'Espagne, déjà souverain du Portugal. La ville tomba bientôt aux mains des Espagnols. Quinze ans plus tard, alors que le Portugal était toujours sous souveraineté espagnole, le comte d'Essex (un anglais) attaqua la ville de nuit, à la tête de deux mille hommes. Les habitants s'enfuirent à temps mais ne purent éviter le pillage et l ' i ncendie de la ville. A cette époque, Sào Miguel, avait i ncontestablement besoin de ses ports pour exporter du blé, de la canne à sucre, du vin et des produits laitiers.

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Au cours des XVIl eet XVI l le siècles, s'ajoutèrent à la liste, du lin, des patates douces, et surtout des oranges, dont l es récoltes s'avérèrent alors les plus riches que l'île n'ait j amais connues. Les hauts murs de pierre que l'on peut voir sur la partie nord-ouest de l'île datent de « l'époque des oranges ». Solidement construits, ils protégeaient les orangeraies des voleurs et des tempêtes hivernales. II reste toujours de nombreux édifices de cette époque, religieux ou domestiques, en pierre noire sculptée avec de l ourds ornements en bois et des carreaux émaillés si chers aux Portugais. Certaines des plus vieilles maisons de Ponta Delgada ont toujours, sur le haut de leur toit, les postes de guet qui doivent remonter, au-delà des jours de commerce tranquille, jusqu'à l'époque où les pirates et les corsaires représentaient une menace permanente.

Au XIX, siècle, Sào Miguel joua un rôle lors des conflits qui opposèrent les Absolutistes et les Libéraux, ces derniers débarquant au nord-est de l'île, en 1831. Ponta Delgada fut choisie comme port d'embarquement pour la métropole l'année suivante. Ce fut le début de la campagne qui amena Dom Pedro IV sur le trône du Portugal. On considère que 3 500 açoréens au moins apportèrent leur soutien à la cause libérale. Cependant, en temps ordinaire, la vie sur l'île était beaucoup plus calme et l'agriculture, l'élevage ou la pêche occupaient la grande majorité des habitants. Les oranges constituaient la majorité des exportations vers l'Angleterre et les Etats-Unis jusqu'à ce que la rouille ne les affecte en 1860. Après cela, tabac, thé et ananas furent introduits. Ces deux dernières cultures, qui réclament énormément de main d'œuvre, se développèrent particulièrement bien sous le cli mat tempéré et sur les riches sols volcaniques. En 1878, deux experts chinois furent engagés pour enseigner aux habitants de l'île l'art de la cueillette et de la préparation du thé. Pour poursuivre la tradition, les ananas sont toujours

cultivés en serres et exportés vers la Grande Bretagne. On les utilise aussi pour la fabrication d'une liqueur fort renommée (un peu trop douce au goût de certains, mais délicieuse sur une crème glacée). Des hectares de serres à Fajà de Baixo, juste à la sortie de Ponta Delgada, sont ouverts au public et constituent une attraction touristique.

Décrire les deux autres intérêts principaux de Sâo

Miguel en terme d'attraction touristique semble peu approprié, car tous deux sont des phénomènes naturels à grande échelle qui ne doivent rien, ou très peu, à l ' i ntervention de l'homme. La plus célèbre est probablement la Caldeira cas Sete Cidades avec ses lacs j umeaux, le Lagoa Verde (lac vert) et le Lagoa Azul (lac bleu). Depuis le point de vue Vista do Rei, et par un jour ensoleillé, le spectacle de ces lacs d'émeraude et de saphir est à couper le souffle. La légende veut qu'ils aient été créés par les pleurs d'une princesse et d'un berger à qui il était interdit de se rencontrer. Leurs larmes mutuelles formèrent ces deux lacs séparés qui ne pouvaient pas se rejoindre, en dépit d'une jonction commune, aujourd'hui enjambée par un pont routier. Les plus prosaïques affirmeront que ces splendides couleurs proviennent de la dissolution de minéraux, ou de la présence d'algues.

Pendant des siècles, le village au fond du cratère ne fut accessible qu'à pied. Des générations entières ont dû y vivre sans jamais le quitter ou voir la mer.

Actuellement, un étroit chemin plonge sur les pentes escarpées à l'est, et ressort à l'ouest par une impressionnante brèche artificielle. Le parc du XIXe siècle rempli d'azalées, d'hortensias et d'arbres exotiques est une aire de pique-nique très populaire pour la population locale comme pour les touristes. Par chance, le cratère est assez grand pour accueillir un grand nombre de pique-niqueurs tout en restant paisible et silencieux. Cette quiétude a dû être fortement chamboulée au cours de la première guerre mondiale lorsque les trois kilomètres du Lagoa Azul servirent de zone d'amerrissage des hydravions - l'approche et le décollage devaient être acrobatiques.

Les sources thermales de Vale cas Furnas, à l'est, sont la seconde merveille naturelle de l'île, même si, dans ce cas, la participation de l'homme est plus importante. En provenance de Ponta Delgada, par la route qui passe à Vila Franca do Campo, on rencontre d'abord un grand lac attrayant avec une petite chapelle gothique sur le rivage - un peu inattendue dans ce bastion du style manuélin et baroque. Une piste mène vers l'extrémité nord du lac aux fameuses « cuisines naturelles » où des repas entiers sont scellés dans des pots et mis à cuire,

ensevelis dans la terre chaude pendant plusieurs heures, pour produire ce met délicat connu sous le nom de cozido, fortement parfumé au soufre auquel on finit par prendre goût. (La recette de la poule au volcan commence par ces mots : « Prenez un volcan... »).

Quelques kilomètres plus loin dans la vallée, des sources thermales et des bassins de boue en ébullition encore plus spectaculaires s'éparpillent autour du village de Furnas. Au nombre de 22 en tout, elles sont supposées avoir chacune des propriétés médicinales. Au XIX, siècle, elles attirèrent les Anglais de l'ère victorienne, concernés par leur santé. En 1841, lorsqu'un anglais, le docteur Bullar, écrivit un livre intitulé A Winter

in the Açores and a Summer at the Springs of Fumas ( un hiver aux Açores et un été aux sources de Furnas), le lieu était déjà réputé en tant que station thermale. Et d'élégants établissements de bains ainsi qu'un hôpital allaient bientôt s'y ériger. Le premier étranger à découvrir Furnas fut Thomas Hickling, le premier consul américain des Açores. II y fit construire sa maison de campagne à l a fin du XVlllz siècle - sa maison en ville, à Ponta Delgada, à présent l'hôtel de Sào Pedro, vaut le détour. II employa des jardiniers anglais pour concevoir et aménager le jardin (devenu actuellement le fameux parc Terra Nostra). La piscine naturellement chaude est ouverte au public (des dépôts de fer décolorent l'eau et peuvent tacher les maillots de bain de couleur claire). De plus, et moyennant une faible contribution, il est possible d'explorer les chemins sinueux du vieux parc, presque tropical dans sa luxuriance avec toutes sortes de fleurs et d'arbres exotiques, qui reste un véritable paradis pour les oiseaux.

II pourrait être tentant de ne considérer Ponta Delgada que comme une escale pratique pour visiter Sào Miguel, mais ce ne serait pas rendre justice à la vieille ville. Bien que n'ayant pas l'atmosphère relaxante d'Horta ou la grandeur passée d'Angra do Hero(smo et possédant les premiers immeubles élevés de l'archipel, Ponta Delgada est une ville très florissante et le port le plus actif des Açores. L'édification du brise-lames débuta en 1861, même s'il n'atteignit sa longueur actuelle de 1,5 km que plus d'un siècle plus tard. Malheureusement, la construction d'une route le long du front de mer en 1947, a effacé toute trace du vieux port. Cependant, il reste des vieux quartiers de pêcheurs à l'ouest de la ville, i ncongrûment situés près de l'aéroport international de Sào Miguel (ouvert en 1969 pour remplacer la petite piste d'atterrissage sur la côte nord qui était utilisée depuis 1 946). Une autre source de fierté est l'université de l'île, qui obtint le statut de seule université portugaise (en dehors du Portugal continental) en 1980. II peut être bon de rappeler que malgré le charme et la courtoisie d'autrefois qui caractérisent Sâo Miguel et toutes les Açores, Ponta Delgada est bien une ville du XXe siècle, avec sa vie propre et un taux de scolarisation particulièrement élevé. Cependant, une tradition au moins n'a pas changé, à savoir le rite du passeio, l a flânerie du soir le long de l'esplanade où des groupes de tous âges se rencontrent pour marcher et bavarder alors que la chaleur diminue avec le crépuscule. II revient à chacun de considérer cela comme l'héritage charmant d'un rythme de vie plus calme, ou alors comme la simple indication de n'avoir rien d'autre de plus intéressant à faire...

Pour téléphoner, ajouter au code téléphonique

i nternational portugais 351, le code local de Sào Miguel : 96. Les téléphones mobiles fonctionnent sur l 'îl e avec une bonne couverture GSM.

Navigation

Déclinaison magnétique

11° 27'W (2000) diminuant de 8'E par an.

Courants de marée

Les courants de marées portent à l'est au flot et à l'ouest au jusant, à une vitesse inférieure à 1 nceud. Des remous peuvent naître autour des caps particulièrement lorsque l es courants de marée rencontrent un courant de sud.

Cartes

• SHOM : 1323 Sào Miguel (1 : 163 000)

• Amirauté britannique : 1858 (1 : 150 000)

• Portugaises : 43103 (1 : 300 000), 46202 (1 : 75 000), [ 111(1:100 000)]

• Américaines : 51081 (1 : 250 000)

• Imray-lolaire : E1 (1 : 759 000) Feux

• 2655 Ponta da Ferraria 37°51'211 25°51'1W FI(3)20sl06m27M 339° - vis - 174°

Tour carrée blanche et bâtiment 18 m

• 2655.4 Mosteiros 37°53'911 25°49'4W Oc. R.3s9m6M 90° - vis - 155°

Fanal rouge sur colonne à bandes rouges et blanches 4 m

• 2655.6 Bretanha 37°53'911 25°45'3W LF1.6s6m10M

Fanal sur perche rouge 1 m

• 2659 Ponta do Cintrao 37 ° 50'711 25°29'4W FI(2)1 0sl 17ml4M 80° - vis - 324°

Tour ronde grise et bâtiment 14 m Feu de secours F.9M

• 2640 Ponta do Arnel 37°49'411 25°08'2W Fl.5s66m25M 157° - vis - 355°

Tour octogonale blanche et bâtiment 15 m

• 2641 Ribeira Quente 37°44'11 25°18'W l so.R.6s9m7M

Perche blanche avec bandes rouges 7 m

• 2642 Ponta da Garça 37°42'811 25°22'2W LFI. WR.5sl 00ml6/13M 240° - W - 80° - R - 100°

Tour ronde grise et bâtiment 14 m

• 2645 Porto da Caloura 37°42'711 25°29'7W F1.4s6m9M

Colonne en béton blanche avec bandes rouges 2 m

• 2654 Santa Clara 37°43'911 25°41'2W LF1.5s26ml 5M 282° -vis - 102°

Tour avec structure métallique rouge 8 m

• 2654.2 Tour de contrôle de l'aéroport 37°44'611 25°42'5W

AIFI. WG.10s83m28/23 M 282° - vis - 124°

Note : ne fonctionne que pendant les manceuvres des avions.

Stations radio côtières

Sâo Miguel (CUG) 24 heures ( 37°45'11 25°40'W) - Emission : 1 663.5, 2 182, 2 742, kHz BLU - Réception : 2 182 kHz BLU

- Liste de trafic : 2 742 kHz BLU, toutes les heures i mpaires + 35 min

VHF : Canal 16, 23, 25, 26, 27 (37°45'11 25°29'W) 7 8

Approche

De jour, le Pico da Vara (1 104 m) à l'est, ou le Pico cas Eguas (873 m) à l'ouest, sont visibles à de nombreux milles au large lorsqu'ils ne sont pas cachés par les nuages qui, dans ce cas, révèlent la présence de l'île.

Depuis le nord ou le sud, Sào Miguel apparaît comme étant séparée en deux, une longue île avec des pics successifs à l'est, un espace, puis une île isolée et plus basse à l'ouest. A environ 25 M au large, la silhouette des basses collines du centre apparaît à l'horizon.

La côte est en grande partie accore, avec peu de dangers débordants du rivage. Cependant, de nombreux caps sont bordés de rochers et un large tour d'au moins 500 m doit leur être donné. Une vigilance particulière doit être observée au voisinage du Baixa da Roida, entre Vila Franco do Campo et Caloura, au Baixa da Negra à environ 0,5 M au sud de la tour"" d e contrôle de l'aéroport, à l ' l l héu dos Mosteiros au large de la ville du même nom sur la côte nord-ouest, ainsi qu'aux hauts-fonds situés à un peu moins de 2 M et relevés au 65° depuis Rabo do Peixe. Aucun de ces dangers n'est éclairé.

I I faut également faire très attention, en cas de route directe entre Terceira et Sào Miguel, au Banco Dom Joào de Castro, non balisé, qui se situe à 5 M à l'ouest de la route directe au 127°, depuis Angra do Heroismo. En théorie, cette montagne sous-marine est à plus de 6 m de profondeur mais l'activité sismique considérable dans la région au cours des années passées, a pu modifier les fonds. Comme l'on peut s'y attendre, la mer brise violemment sur le banc lorsque les vents soufflent fort.

Santa Maria est à 50 M dans le sud-est de Sâo Miguel, et Horta, à environ 150 M dans l'ouest-nord-ouest.

Les courants portent au sud autour des deux extrémités de l'île et peuvent parfois provoquer des remous près des pointes. Voir aussi l'avertissement page 24.

Ports et mouillages

PONTA DELGADA

Dans le document Vert Canaries et (Page 83-86)