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1. Histoire des écrivains novateurs

1.5. Mohammad Taqî Bahâr

On dira que je t’ai aussi détourné, Echghî, de ton droit chemin. Mais tu sais que ce n’est pas ma faute, il y a tant de talent en toi.

1.5. Mohammad Taqî Bahâr

Mohammad Taqî Bahâr surnommé Malek-och-choarâ, c’est-à-dire : le Prince des poètes (1886-1951), fut essayiste, traducteur, député, homme de lettres, homme politique, journaliste et professeur de littérature et a été durant plusieurs années, emprisonné et exilé. Il est considéré sans doute comme le dernier poète héritier de Bâzgacht et l’un des poètes iraniens contemporains les plus brillants. Les caractéristiques de la poésie ainsi que la personnalité de ce poète, le rangent parmi les poètes de l’époque de « L’éveil ». À ce sujet, Shafiee Kadkani, poète et critique contemporain déclare que :

La voix principale de Machrouteh est plutôt le patriotisme ou la critique sociale. Et cette voix se voit plutôt dans la poésie d’Iraj et de Bahâr. Bahâr en termes de patriotisme et Iraj comme un bourgeois critique des relations sociales. Après avoir passé quelques décennies, lorsque je pose mon oreille au mur de Machrouteh, j’entends deux voix : la voix de Bahâr (naturellement Aref Ghazvinî et Mirzadeh Echghî) et la voix d’Iraj. 2

En réalité, la littérature de Machrouteh trouve refuge dans la poésie et les activités culturelles de ce poète éminent. Quoiqu’il fût fidèle aux styles anciens de la poésie persane, et également directeur de la revue Dânechkadeh fondée en 1898, Bahâr présente également la littérature française à ses lecteurs. Hormis Dâneshkadeh, Bahâr dirige un autre journal politico-littéraire intitulé No Bahâr. En effet, ce membre permanent de l’Académie Farhangestân, sans vouloir faire une réforme littéraire, ne s’oppose pas aux mouvements du modernisme littéraire. En revanche, dès son adolescence, il est un habitué des cercles intellectuels, grâce à son père poète connu (surnommé lui aussi Malek-och-choarâ). Il défend de toutes ses forces politiques et littéraires le développement socio-politique. Il est un partisan farouche de Machrouteh et compose donc de nombreux poèmes pour l’Iran, la liberté et la modernité comme la Ghassideh que nous avons évoquée ci-dessus dans quelques vers.

Néanmoins, le patriotisme de Bahâr ne dérive jamais vers un chauvinisme. Ses poèmes

1 Ibid., p. 28.

2 Shafiee Kadkani Mohammad Reza, Advar-e cher-e-Farsi (Une Anthologie de la poésie persane), op. cit., pp.

34-35.

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62 Saeideh Shakoori

Et cette flamme brûlante qui se lève de gauche et de droite C’est nous qui nous impliquons.[...]

Nous disons que nous sommes réveillés ! Qu’est ce que cette illusion ? Quel est notre réveil ?

C’est le réveil d’un enfant qui a besoin de la berceuse C’est nous qui nous impliquons.[...]

Bahâr maîtrise toutes les formes et tous les genres du registre traditionnel et sa poésie représente les mètres et les rimes rares. Il est le maître de tous les styles de la poésie persane et ses poèmes en sont les témoins. Bien qu’il se considère, d’après certains critiques, comme poète conservateur, son regard nouveau et sa technique unique, le présente tel un poète novateur et une source d’inspiration pour les autres poètes. Bahâr est un poète avec un esprit ouvert mais modéré qui ne tolère pas une réforme soudaine dans la forme. Ses poèmes sont le miroir de son temps, affectueux et riche en beautés langagières. Dans une langue éloquente, Bahâr est un admirateur de la liberté et de la justice et un opposant à l’invasion des Étrangers en Iran. Yahyâ Ariyânpour exprime ce propos :

La priorité de Bahâr est que malgré son appartenance à l’école de la poésie traditionnelle, il a pu accorder sa poésie avec les attentes du peuple, et il exprime d’une haute voix les problèmes actuels et les événements qui inquiétaient ses compatriotes.1

Parallèlement, il a écrit des ouvrages précieux dans les domaines de la littérature et de la poésie persanes, l’histoire et la calligraphie, la traduction ainsi que des recherches et des corrections sur des Divâns de quelques poètes persans. Ses corrections sur Târikh-e Sistân (L’Histoire de Sistân) et Majma-o-Tavarikh (La Série d’histoires) manifestent la maîtrise et la responsabilité de ce maître indéniable de la littérature persane. Malek-och-Choarâ nous a laissé divers poèmes qu’il a créés dans des genres littéraires différents, parmi lesquels certains peuvent rivaliser avec les grands poèmes classiques persans. En tant que poète novateur, engagé et nationaliste, certains de ses poèmes symbolisant la lutte contre la tyrannie font toujours l’objet de chansons interprétées par des chanteurs persans dans tous les pays persanophones. « Morgh-e Sahar »2 (« L’Oiseau de l’aube ») se chante toujours par les

1 http://www.bahar-site.fr/baharMoaseran.htm#top2.

2 Ou « L’Oiseau de réveil » se considère comme un chant patriotique, politique et également le préféré des persanophones. Sa première interprétation (en 1927) avec la voix de la chanteuse populaire de l’époque Ghamar Molouk Vaziri l’éternisa comme un hymne à la liberté. Comme les autres poèmes de Bahâr, cette chanson a été maintes fois reprise de 1927 à nos jours, par de nombreux chanteurs et chanteuses en Iran et partout dans le monde. Les chanteuses comme : Molouk Zarrabi, Shakila, Sima Bina, Hengameh Akhavan, et les chanteurs

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66 Saeideh Shakoori

révolutionnaire des journaux de l’époque. La page la plus intéressante de ce journal est humoristique. Écrite par Dehkhodâ (surnommé Dakhou) elle s’intitule Tcharand o Parand.

Elle fut publiée plus tard sous la forme d’un ouvrage. C’est ainsi qu’il introduit la satire politique en Iran. Dehkhodâ exprime à travers l’humour et l’ironie, ses idées politiques et ses critiques contre la situation dominante du pouvoir en Iran. Il est considéré comme le fondateur du style nouveau de la prose et de l’ironie littéraires. Exilé en Europe avec certains intellectuels, il fréquente à Paris Allameh Mohammad Ghazvinî. En Suisse, il continue malgré toutes les difficultés, les trois autres numéros de Sour-e-Esrafil. Ensuite, il part à Istanbul et il y publie un journal en persan intitulé Sorouch en quinze numéros. À la fin de sa vie, lassé du combat politique, il se consacre aux activités culturelles. Une des œuvres les plus connues de ce poète, intitulée : Amsâl ol Hekam contient 40000 proverbes et expressions persanes et plus de 12000 poètes et écrivains y sont cités. Dehkhodâ traduisit Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence et aussi, De l’esprit des Lois de Montesquieu.

Durant sa jeunesse, il rédigea un dictionnaire français en persan. Il a fait des annotations sur le Divân de Nasser Khosro, et des corrections sur les Divâns de Hâfez, Manoutchehri, Farrokhi, Massud Sad Salman, Suzani Samarghandi, Ebn-e-Yamîn et quelques autres ouvrages précieux dont le Divân de ses poèmes.

En raison de ses activités politiques, Dehkhodâ fut exilé dans plusieurs pays notamment après le coup d’État de 1953, où il fut séquestré, interrogé et torturé par la police politique.

Tout cela fut insupportable à cet homme septuagénaire et contribua sa mort deux ans plus tard à l’âge de 77 ans. La langue de Dehkhodâ porte une éloquence et une force rappelant la poésie du style Khorassani, et son regard novateur cherche les thèmes contemporains de son époque.

Il est considéré sans aucun doute comme l’un des précurseurs de la poésie nouvelle persane.

Les ouvrages de recherche et le travail d’édition et de glose des recueils de poèmes classiques auxquels Dehkhodâ s’est consacré, ont éclipsé son art de la poésie. Dehkhodâ ne considérait pas entièrement la poésie comme une priorité. Certes, il n’a pas été reconnu d’emblée comme un poète sérieux comme Bahâr ou Iraj ses contemporains, mais l’influence de sa poésie sur la poésie moderne persane apparaît si profonde qu’on peut en trouver la trace dans la poésie de ses contemporains comme Bahâr. À ce sujet, la place d’un de ses poèmes intitulé « Cham-e Mordeh » (« La Bougie morte ») est particulière. C’est une élégie que le poète a créée à la mémoire de son collègue et son ami proche Mirza Jahânguir Khan Sour-e-Esrafil martyrisé douloureusement par les cosaques du Shah quelques jours avant l’exil de Dehkhodâ. En Suisse, comme le déclare Dehkhodâ lui-même :

Les résonnances rimbaldiennes dans la poésie objective et élémentaire de Nîmâ Youchîdj 67 Un soir, j’ai vu Jahânguir Khan en blanc (comme il le portait à Téhéran) dans mon rêve. Il m’a dit : « pourquoi tu n’as pas dit qu’il est mort jeune ? » j’ai compris de cette phrase qu’il voulait dire : « pourquoi tu n’as ni parlé ni écrit au sujet de ma mort ? » Et dans ce rêve, ce vers m’est soudainement venu, à l’esprit : « Rappelle-toi, rappelle-toi la bougie morte ! ». À ce moment-là, je me suis réveillé, j’ai allumé la lampe et j’ai écrit trois strophes jusqu’à l’aube. Le lendemain, je les ai corrigées en y ajoutant deux autres strophes. Elles ont été publiées au premier numéro de Sour-e-Esrafîl à Yverdone en Suisse.1

Ce poème, un des poèmes controversés et attrayants de Machrouteh, maintes fois repris et imité par les poètes contemporains de Dehkhodâ, manifeste l’exubérance du chagrin du poète qui exprime son dégoût envers les tueurs de son ami et est considéré d’après certains critiques comme un poème novateur dans la poésie persane. À cet égard, Ariyânpour explique que

« Dehkhodâ, dans ce poème, du point de vue du style et de la forme, fit une innovation dans la littérature iranienne, car il dépassa la frontière courante des pensées et des formes de la poésie ancienne »2. Mais le poète et critique Akhavan n’est pas d’accord, il croit que : « (ce poème) n’est qu’un bon poème et éloquent [...] mais ce poème agréable ne possède pas les principaux éléments de la métamorphose afin qu’on puisse le considérer comme le début de l’évolution [...] »3 De toute façon, l’influence de ce poème sur une génération de poètes paraît évidente, notamment sur Bahâr et son poème« Morgh-e Sahar » (« L’Oiseau de l’aube »).

C’est pour cette raison qu’aucun critique ne nie les premières étincelles de la poésie moderne persane trouvées dans ce poème dont on va lire quelques vers plus loin. La poésie de Dehkhodâ se divise en trois catégories : une première complètement fidèle à tous les règlements de la littérature classique et surtout au style Khorassani, une deuxième manifestant les aspects de la littérature moderniste, et une troisième contenant les poèmes humoristiques qui ont été composés dans un langage populaire et remplis d’expressions courantes. En effet, Dehkhodâ par sa poésie à l’instar de sa prose a favorisé l’ironie politique.

Conséquemment, il fut l’un des pionniers de la poésie Machrouteh dont la poésie ne tomba pas dans le piège de l’émotion, elle ne se dégrada pas non plus dans des slogans hâtifs. Sa poésie présente la profondeur de ses pensées et sa compassion pour les douleurs de l’homme.

Au sujet du rôle de Dehkhodâ et de son poème, Shams Langaroudi, le poète contemporain et éminent d’Iran conclut que :

1 Dehkhodâ Ali Akbar, Divân-e-Dehkhodâ, par Dabir Syaghi. Seyyed Mohammad, Téhéran, Tirajeh, 1366 (1987), p. 6.

2 Az Sabâ tâ Nîmâ, Ed Zavâr, op. cit., vol 2, p. 97.

3 Akhavan Sales Mehdi, Badayé va Bedat-ha va Atâ et laghâ-ye Nîmâ Youchîdj, Téhéran, Bozorgmehr, 1369 (1991), p. 31.

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Les résonnances rimbaldiennes dans la poésie objective et élémentaire de Nîmâ Youchîdj 69

tu as rejoint ton amour et tes proches plus libre que la bise et le clair de lune Rappelle-toi celui qui passait toutes les nuits

dans le désir de ses amis

à compter les étoiles jusqu’à l’aube ![...]