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1. Histoire des écrivains novateurs

1.8. Iraj Mirza Jalal-ol Mamâlek

Iraj Mirza Jalal-ol Mamâlek (1874-1926), descendant de la dynastie de Qajar et fils du prince Gholâm Hossein Mirza (le poète officiel de la cour), poète humoriste moderne, calligraphe, Iraj Mirza est considéré comme l’un des derniers poètes classiques et l’un des plus grands poètes novateurs contemporains de l’Iran ainsi qu’un poète inoubliable pour les Iraniens. Au service de la cour, dès l’âge de 19 ans, il a été honoré et fut surnommé Malek ol Choara (Roi des poètes) et ensuite Jalal-ol Mamâlek de Mozaffar Eddin Shah, mais il a décidé de quitter la cour royale et a rejoint le bureau du gouverneur de Tabriz, Amin od Dolleh Alias avec lequel il a voyagé en Europe. Excepté le suicide de son premier fils à la suite de problèmes psychologiques, à la différence de la plupart de ses collègues contemporains, il n’a pas subi les mauvais effets de la révolution de Machrouteh. Quant à son Art, les œuvres d’Iraj Mirza s’associèrent à la critique de l’ignorance, du fanatisme religieux et de l’obscurantisme mais également de la tyrannie des hommes d’État. Au fond, ce fut un poète croyant, mais dénonçant sans relâche les superstitions et les pseudo-traditions ou encore la malhonnêteté du clergé à l’égard du peuple. Il maîtrisait le français, l’arabe, le russe et le turc, depuis son adolescence et il a composé des poèmes en s’inspirant des Fables de La Fontaine.

La connaissance de la langue française et l’observation de la vie des Européens en ont fait un homme novateur et moderniste. À cela s’ajoute son audace morale provocatrice, mettant en lumière les défauts de la société qui ont été la cause des malheurs du peuple.1

Iraj Mirza a été reconnu comme le maître de l’ironie de la poésie populaire ou familière dans le sens où il employait les termes mêmes des paroles de tous les jours, et dépassait la frontière qui interdisait l’utilisation de certains mots dans la poésie. Ses vers sont donc imprégnés de nombreux vocabulaires compréhensibles par le peuple. Ainsi, il est connu et

1 Mahdjoub Mohammad Jafar, Tahghigh dar Ahvale va Asar-e Iraj Mirza (Analyse des œuvres d’Iraj Mirza), 1353 (1974), / Divân Iraj Mirza, los Angeles, 1356 (1977), p. 31.

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Les résonnances rimbaldiennes dans la poésie objective et élémentaire de Nîmâ Youchîdj 71

j’ai enfoncé le dossier dans la chemise J’ai posé des paraphes et j’ai signé j’ai assouvi celui qui revendique.[...]

Bien que ce poète n’intervienne pas directement dans la lutte politique lors de la révolution de Machrouteh, sous l’influence de ce dernier, sa poésie n’apparaît pas moins éclairante que celle de ses camarades. L’originalité de sa poésie sociale critique se trouve dans son art du sarcasme, riche en métaphores, en mots acerbes et en expressions piquantes. Fidèle aux normes classiques de la versification, Iraj Mirza s’intéresse aux thèmes comme les mythes de Vénus et d’Adonis, la patrie, l’éducation des enfants, la libération des femmes et surtout l’affection inconditionnelle de la mère dans sa poésie dans toutes les formes classiques telles que : Masnavi, Ghateh, Ghassideh et Ghazal.

La carrière artistique de ce poète se divise en deux chapitres : le premier comprend les vers panégyriques qu’il a rédigés pour gagner sa vie à la cour, et le deuxième comprend des vers plus sérieux qui traitent des critiques sociales dans une langue simple, ironique et satirique.

Avec ses vers sociaux, Iraj est indéniablement l’un des poètes influents de l’histoire de la littérature persane et Bahâr en fait l’éloge en l’honorant du titre : le « nouveau Saadi »2

Or, il fut un autre Saadi dans ce sens que sa poésie fut classée parmi les classiques.

Cependant, il s’abstient, délibérément des règles strictes de la poésie traditionnelle. Ses efforts effectués surtout dans le domaine de déplacement des rimes, dans un cadre fermé, comme le poète sans doute le souhaitait, n’aboutissent pas à une évolution telle qu’on l’aperçoit chez Nîmâ. Moderne plutôt dans son langage satirique et populaire et les thèmes qu’il traita dans la poésie persane, il fut sans doute un poète courageux car il fit état des tabous sociaux dans ses poèmes et établit des liens très étroits avec le peuple iranien qui avait trouvé son porte-parole dans la poésie de Mirza. Ce féministe, gêné en voyant la situation de la femme iranienne, s’occupait largement d’éclairer le peuple et le pouvoir à respecter les femmes et à leur offrir la place disparue et leurs droits oubliés qu’elles méritaient dans la société. En résumé, Iraj appartint aux catégories des poètes Machrouteh, qui ont choisi un langage simple mais acéré pour décrier la situation socio-politique de leur époque. Un de ses poèmes connus qui se récite chez les Iraniens en hommage à « Mâdar » (« La Mère ») comme la personne la plus précieuse pour eux est ce poème :

2 Bahâr Mohammad Tqî, Divân Achaar, Téhéran, Negah, 1387 (2008), p. 1112.

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76 Saeideh Shakoori