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DESCRIPTION DU CADRE DE RECHERCHE

I BREFS RAPPELS SUR LE CAMEROUN

II- 6 Mode de production

Les Baka ont longtemps vécu des prélèvements opérés sur la nature. Ceci a profondément modelé leur culture et présidé à l’élaboration de leurs valeurs principales. L’évolution actuelle ne peut s’opérer qu’en rupture ou en continuation de ce modèle de base il est donc utile d’en rendre compte.

Les activités de chasse et de cueillette sont conditionnées par la chance92 qui symbolise la production économique. Cette chance s’avère davantage une manière d’être que le résultat d’un agir. Même si à Moangue les Baka s’adonnent à l’agriculture, les rendements demeurent très faibles, puisque leurs activités n’obéissent pas au calendrier agricole et leur conception du temps est cyclique, faite de répétitions des saisons, contredisant le temps linéaire qui induit la gestion et la prévision.

II-6-1 Cueillette

Ce qui différencie les pratiques de la cueillette des autres pratiques, malgré un éventail de points communs, ce qu’elles sont beaucoup moins marquées des connotations viriles de la chasse, qu’elles supposent moins d’investissements qu’elles secrètent des formes

92La chance n'a pas une compréhension usuelle des dictionnaires français encore moins celle des contextes modernes. Elle signifie une manière d'acquérir un bien sans le moindre effort physique. Dans le cas des pygmées, le fait d'avoir à leur portée les espèces végétales et animales en milieu forestier sans effort est une chance que seul komba est capable de pourvoir.

91 d’organisations superficielles ne nécessitant pas un rituel particulier. J.L Coujard, en comparant les pratiques de cueillette met en évidence deux aspects : l’autoconsommation et la vente à travers des réseaux de commercialisation établis par les cueilleurs. LARRERE93 et Al (1991) désignent la cueillette comme activité économique paradoxale. Nous lui donnons une définition qui tend à une solution alimentaire.

L’alimentation des Baka du bosquet dépend fondamentalement des produits forestiers d’origine végétale et animale. Il s'agit des produits couramment sollicités dans la ration alimentaire des Baka. En effet, la ration alimentaire quotidienne tourne autour des produits de « contact » ceux dont les Baka ont appris à cultiver chez leurs voisins hormis des produits qui ont une essence divine de Komba le dieu. Les feuilles principales poussent naturellement en forêt.

Dans cet espace, on retrouve les feuilles de kɔ̀kɔ̀ (gnetum) très appréciées et omniprésentes et les zones ouvertes sont par excellence le lieu privilégié des lianes comestibles kángà qui couvrent le sol.

Par ailleurs, certaines feuilles sont utilisées comme condiment pour aromatiser les sauces de cuisson, njíyì très prisé, est une feuille acidulée d’Aframomum (BAHUCHET, 1992) et, mán jùmbù, plante aquatique qui accompagne le poisson.

La consommation des fruits crus reste l’apanage des enfants, les adultes ne les consomment que pour se rafraîchir (Ibid). Ainsi sont appréciés les fruits tels que bambu (Gambeya lacourtiana), mòngòlà (Trichoscipa acuminata), ngké (Anonidium mannii), ngɔngú (Antrocaryon Klaineanum), ngɔ̀yɔ̀ (Trichoscypha acuminata) et la liane kpò mápkà (Landolphia); on mange aussi bɔ̀tɔ̀ (Mammea africana), mòsɛ (Nauclea diderichii, mòndɔ̀nguɛ (Aningeria robusta), ngàtà (Myrianthus arboreus), tòndò(Aframomum) dont la tige est appelée njìyì et le ngangelange espèce dont les tiges sont riches en sucre. Ces fruits sont consommés pour se désaltérer très souvent à la sortie de la forêt, mais il faut avoir la chance de les trouver.

La production de ces fruits dépend de la saison. Le repérage des fruits prisés est une bonne nouvelle qui se propage rapidement dans le campement. Les enfants sont toujours à l'affût et s’organisent pour les cueillir souvent alors que les parents sont livrés à d’autres activités.

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Photo 1 Fruit obpiee prisé par les Baka

En forêt, on peut également se désaltérer à l’aide d’une liane qui se présente sous la forme de trois espèces. Ces arbustes sont entaillés à la base pour une sève potable. Les Baka ont recours à ces arbustes lorsqu’ils installent leur campement très loin des cours d’eau: ngɔ̀lù et aussi pendant des expéditions des activités en forêt, ils se servent de ces lianes pour étancher leur soif.

En outre, d'autres produits forestiers permettent aux Baka de participer dans la société de consommation. Parmi ces produits on peut citer les pa ou ignames, les túlù ou champignons, les mbɛmbè ou escargots, le poisson péché et de la viande. Dans l’espace forestier, les Baka disposent de nombreux produits qui font office de protides. Les fruits de différents arbres comme Kánà (Panda oleosa), bòkɔ̀kɔ̀ (Klainedoxa gabonensis), màbe (Baillonella toxisperma), pàyó (excelsa), le púsà (treculia africana), sɔ̀lìà (Irvinga grandifolia), pó (Alchornea cordifolia) et lopáyò étaient, dans un passé récent, utilisés

93 comme arachides. Aujourd’hui, les Baka l’utilisent de moins à moins comme l’affirme Chantal Wezambo: « on utilisait beaucoup les fruits de ces arbres en brousse. Mais depuis que nous nous sommes installés ici au bosquet, nous utilisons de moins à moins ces fruits parce que toutes les femmes font déjà l’agriculture donc elles ont des arachides. Même lorsqu’on va maintenant en forêt on ne peut plus ramasser le pàyó ou encore le kana…Mais par contre les champignons continuent de se manger comme à l’époque de nos parents».

En regard de ces propos nous comprenons mieux l'écologie culturelle des Baka. Une appropriation de cette écologie dans le contexte de modernité permettrait d'améliorer la culture de l'igname sauvage. Les recherches pourraient ainsi être menées dans ce sens par des ingénieurs agronomes pour comprendre les types d'ignames les plus productives entre celles de la forêt et d'autres. Mais tout compte fait, l'igname sauvage est fortement appréciée dans les restaurants de grandes métropoles ce qui se justifie la demande actuelle. Cette attitude est aussi une reconnaissance de l'écologie des Baka parce qu'ils sont des seuls pourvoyeurs de cet aliment.

L'igname sauvage est fortement appréciée dans le contexte de modernité parce que d'après certaines matrones, elles ont beaucoup de valeurs thérapeutiques. Leur usité dans les schèmes thérapeutiques fait que des populations bantoues en demandent énormément pour la fertilité. Les Baka distinguent sept lianes sauvages dont ils apprécient les tubercules six ignames et une fausse igname selon- BAHUCHET (1992:147). Ce sont : kèkè, ndo ndo, kúkù situ; ngbi, ba, sapa, pangè, l'ésùmà. D’après la cosmogonie Baka, l'igname sauvage est une nourriture sacrée qui nécessite un rite initiatique pour pouvoir la trouver.

Le terme lìkòlòà désigne la maturité de l’igname qui est constatée par le dessèchement des feuilles. Alors que le kúkù désigne la jeune tige d’igname donc les feuilles sont précieuses pour soigner le mal de pieds. Mais pour Jean bosco, jeune Baka né au bosquet les types d’ignames n’ont aucune autre valeur que la survie en forêt. Cette opposition d’idées entre la jeune génération et l’ancienne m’a amené à relever un problème de transmission des savoirs écologiques dans la communauté Baka.

94 Les connaissances des différentes types d'ignames permettent aux Baka de varier tant bien que mal leur alimentation malgré la déforestation et des restrictions d'accéder à la grande forêt devenue le patrimoine mondial de l'Unesco.

Tout compte fait, l’alimentation des Baka reste basée sur les survivances alimentaires comme les champignons dont ils distinguent plusieurs variétés. Le gboda qu’on cueille pendant la saison des pluies, le mundugulè qui pousse en terre nue pendant la saison sèche, le tulu et le kotomoléseko qui poussent à tout moment. Ces champignons n’ont pas une signification précise dans la culture Baka mais sont sollicités par des revendeuses des marchés des grandes métropoles.

En outre, les fruits issus de l'environnement forestier sont également sollicités sur les marchés. En effet, les graines appelées Leka mabhé sont vendus sur place dans les villages et les campements. En fait, il s'agit des graines séchées au soleil ou dans le Lokala petite claie en-dessous de la grande et sont ensuite écrasées pour obtenir l’iya Mabhé ou huile de Moabi. L’utilisation de cet aliment est multiple. Selon les ménages interrogés, cette huile relève le goût de la sauce d’Irvinga vulgairement appelée do'o. Elle est aussi utilisée pour faire la pêche. On l’asperge sur les nasses ou les paniers qu’on trempe dans l’eau faisant donc office d’anesthésie pour l’activité de la pêche.

Le tableau ci-dessus présente cette diversité de produits forestiers qui permettent aux Baka de participer à la société de consommation. Elles font également référence à un marché local entre Baka et revendeurs encore appelés « bye and sellam ». Parmi ces ressources s'ajoutent également le miel.

La cueillette du miel est aussi importante dans la culture baka que la chasse à l’éléphant. En effet, beaucoup de Baka aujourd’hui vivent toujours de cette activité. Cette tâche est réservée aux hommes. Les Baka distinguent sept types de miel fabriquées par de différentes mouches et abeilles. Les types de miel trouvés au bosquet sont : Poki, Dandu, Molingui, Moupapélé, Ebolo, Njenje, Nfendè, Pènu.

Tous ces différents miels symbolisent quelque chose dans la forêt. Certaines variétés sont également utilisées dans les activités de chasse et de guérison. Le Molingui et le Dandu sont plus appréciés parce qu’ils sont rares et très sucrés. Pour les Baka, la réception d’un invité de marque doit s’accompagner d’un morceau de miel.

95 Au-delà donc de la fonction physiologique que le miel peut jouer, il y a également toute une construction culturelle autour de cet aliment. Le miel dans la culture des Baka renforce la solidarité, la paix et assure la cohésion sociale. A ce titre qu’il est considéré à certains endroits de nourriture des privilégiés. Le miel sert aux femmes enceintes lorsqu’elles sont en travail. D’après nos entretiens avec des matrones du Bosquet, il ressort que cet aliment facilite l’accouchement. Le miel était également utilisé pour la chasse ; il était imbibé sur le front du chasseur pour tuer beaucoup d’animaux, une sorte de chance. Ils plongeaient les bouts de leurs lances dans du miel à défaut de la posséder du néah.

Par ailleurs, le Dandu est consommé le matin comme petit déjeuner et les Baka peut ainsi rester toute la journée sans avoir faim. Par contre le Moupapélé est un sédatif traditionnel. Pour KALO : « le Moupapélé fait aller aux chiottes et vide le ventre ». Au-delà des effets nocifs de ce miel, il est utilisé pour purifier des personnes soupçonnées de sorcellerie. Le Moupapélé ne se mange que lorsqu’on sait qu’on n’est pas sorcier. Il est souvent donné au bébé à sa naissance pour vérifier sa provenance, car pour les Baka certains enfants sont la réincarnation des esprits qui vivent dans la forêt. Ces esprits le plus souvent rentrent dans le ventre de la femme sous différentes façons surtout lorsque cette dernière ne respecte pas les interdits liés à la consommation des gibiers tués par piégeage. Ainsi donc, le Moupapélé comme les autres variétés de miel a des représentations au sein de la société Baka. Non seulement il peut guérir de la constipation, il sert aussi d’élément d’identification pour les nouveaux nés. Mais il nous a été précisé que la cueillette du miel est une activité réservée essentiellement aux hommes car, elle est considérée comme une activité dangereuse nécessitant de l’agilité et du courage. Les femmes n’y pratiquent pas donc n’utilisent pas le harnais pour grimper dans les hauteurs.

II-6-2 Agriculture

Si l’agriculture est l’art de faire pousser les plantes, il faut évoquer la conception baka de la plante pour comprendre leurs attitudes envers l’activité agricole. Des Baka initiés à la culture d’irvinga gabonesis ne s’étaient pas montré enthousiastes, car les premiers qui ont tenté cette expérience sont morts avant d’en avoir vu les principaux fruits. Le cycle végétatif de cet arbre est en effet bien long. Un autre groupe qu’on a bien voulu faire cultiver les plantes médicinales a exprimé son scepticisme, car celles-ci, sorties de la

96 forêt, perdraient leur pouvoir. On l’aménage, on l’exploite, mais on ne se substitue pas à Dieu. L’homme peut faire pousser mais celles-ci sont surtout un don, une chose reçue. Elles semblent se dénaturer lorsqu’on force la nature. L’évocation de cette activité dans cette sous partie est indicative compte tenu d’un développement plus exhaustif que je lui concède dans la deuxième et la troisième partie. Il s’agit précisément d’une nouvelle organisation sociale qu’a entraînée cette activité au village bosquet.

Il n’est pas possible de parler de l’activité agricole sans toutefois faire allusion aux voisins bantous qui sont les premiers à la pratiquer. En effet, même si Les Baka et les Nzime exploitent leur environnement différemment, il y a convergence vers certaines activités qui les soumettent aux mêmes contraintes. Ainsi les différences qui s'observent parmi eux ne sont pas liées à l'environnement biologique ou à des conditions abiotiques particulières, mais à une volonté des deux groupes de se différencier (LECLERC, 2001). Tout commence vers 1980 ou les activités gouvernementales et non gouvernementales vont privilégier l'agriculture comme principal domaine d'intervention auprès des Baka pour rattraper l'écart d'avec leurs voisins bantou. Mais il faut s'accorder sur le fait que les Baka étaient déjà consommateurs des produits agricoles avant qu'ils n'en produisent eux-mêmes.

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Photo 2 : Une famille Baka dans un champ d'arachide proche du village Ayéné (2013)

Il se raconte que Komba possédait des plantations dans une clairière de forêt ce qui justifie le fait que les hommes s'adressent à lui pour réclamer la nourriture qu'ils ne trouvent plus en forêt. Même s’il n’en donne toujours, nulle part, il ne les autorise à en produire. Dans la mythologie et les contes Baka, l'agriculture n'est jamais évoquée (cf. Brisson, 1999, cité par LECLERC, 2002).

Les travaux de BAHUCHET démontrent que les pygmées Baka sont spécialistes dans des domaines étroitement liés à la forêt, la chasse à la sagaie et la cueillette. Plus loin, les villageois reconnaissent cette expertise de subsistance en milieu forestier aux ancêtres Baka. D'ailleurs dans la mythologie et les contes des villageois la sagesse de la forêt est attribuée aux hommes semblables aux pygmées appelés souvent en béti "imoromoro". Celui chez qui on se réfère lorsqu'on est égaré en forêt, bref une sorte de source de solutions à tout. Mais cette interprétation n'est pas sans paradoxe.

En considérant que les villageois sont d'origine savanicole, le développement de l'agriculture itinérante sur brûlis qui est par excellence dédiée à l'environnement forestier

98 apparaît énigmatique. Cette une technique qui consiste à couper et brûler les arbres avant de commencer à semer ou planter, bref une sorte d'essartage. Or, les techniques agricoles utilisées en milieu savanicole sont différentes de celles utilisées en milieu forestier d'autant plus que le matériel utilisé dans les deux milieux écologiques est différent. Les migrations des villageois en milieu forestier leur auraient permis d'ajuster leur technique de production agricole mieux adaptée à cet environnement.

Dans le cas des déplacements des populations, il est à considérer le savoir et les pratiques des populations déjà en place à l'arrivée de migrants afin d'envisager la possibilité qu'une part de savoir ait été, par le groupe migrant acquis auprès de celui qui évolue depuis longtemps dans le milieu (LECLERC, 2002). Il s'agit des ancêtres Baka chez qui rien ne laisse supposer une pratique antérieure de l'activité agricole.

Les Baka du Bosquet pratiquent à très faible échelle une agriculture vivrière de subsistance et de rente. Les cultures vivrières et de rente qui sont pratiquées sont présentées dans les tableaux ci-dessous. Pour l’attester j’ai visité le champ de Sango

julienne situe à une demi-heure de marche du village. Ce champ a une superficie de 500 mètres carrés dans laquelle une diversité de cultures, témoin des échanges entre Baka et bantou. On trouve du jabuca ou manioc, du langa ou macabo, du ndo ou plantain, du kata une espèce de feuilles comestible semblables aux épinards, du tabac, des ignames et du maïs. Sango avoue que c’est grâce à la solidarité du village qu’elle a pu faire un grand champ. D’après elle, les Baka ne faisaient pas de grands champs.

« On s’est rendu compte que lorsque nous faisons de petits champs, la récolte est très petite et finit très vite alors, on était obligé d’aller travailler dans les champs des bantous contre la nourriture. Avec l’aide des organisations non gouvernementales, nous nous sommes constituées en groupe pour travailler nous-mêmes nos champs. Comme vous le voyez vous-même je dispose d’un peu de tout dans mon champ. Une partie de la récolte servira pour nourrir ma famille et l’autre à la vente aux sœurs missionnaires. Nous les Baka pratiquons déjà l’agriculture parce que nous avons compris que nous ne pouvons plus avoir la viande comme avant, il faut se mettre à l’agriculture pour ne pas mourir de faim ».

L’agriculture dans ce village est encouragée par les responsables du SCNPD. Ce service qui est à sa première promotion a formé quelques jeunes Baka sur l’agriculture durable.

99 Ces jeunes ont créé des champs d’expérimentations afin d’assurer la formation au niveau du village.

En outre, l’économie du village s’étend à d’autres activités d’autant plus qu’il existe des activités génératrices des revenus menées les Baka et les allogènes94. La première de ces activités génératrices des revenus est la forêt communautaire dont la gestion est assurée par le Cobabo95. Le comité de gestion du Cobabo assure la coupe, la vente du bois et le partage des revenus entre différentes familles du village. Hormis cette activité génératrice des revenus du village, on compte également la présence de cinq boutiques dont deux sont tenues par des Nzime et les trois autres par deux Bamiléké et un ressortissant du nord Cameroun.

En plus, les activités de débardage96 de bois, de transport en commun sur moto et d’agriculture s’ajoutent aux activités traditionnelles de subsistance.

En outre, les techniques d’acquisition des produits de subsistance sont à la fois issues de la vie traditionnelle et moderne. En ce qui concerne les produits de chasse, l’augmentation de la population à Moangue a fait que les Baka adoptent la technologie moderne. Le gibier s’éloignant davantage dans les profondeurs de la forêt et ne se livrant plus à proximité du chasseur Baka, l’utilisation du fusil a été adopté et s’adapte à cette réalité écologique.

En plus, l’utilisation des fusils par les Baka serait impulsée par les du village Mayang qui les recrutaient pour l’activité de chasse. Les Baka devenus peu à peu autonomes ont

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Ceux qui sont considérés comme des étrangers du village Moangue le Bosquet. On distingue ici les Bantous composés majoritairement des Nzimé et Maka, les ressortissants de l’ouest Cameroun et un ressortissant du nord, installés dans le village pour mener leurs activités commerciales.

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Le COBABO est le comité de gestion de la forêt communautaire de Moangue le bosquet créé en 1998 et légalisé au mois d’août de la même année par Monsieur le Préfet du Département du Haut-Nyong, conformément à la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 portant sur les libertés d’association. Cette association est dirigée par une équipe comprenant un président, un vice-président, un secrétaire général, un secrétaire général adjoint, un chargé des opérations forestières, une trésorière, une trésorière adjointe, deux commissaires aux comptes et trois conseillers. . C’est une institution est l’initiative de l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, conjointement avec le Fonds