• Aucun résultat trouvé

Mathématiques, femmes et les sciences

3- Différences et similitudes une question de contexte

3.1 Différences et similitudes appliquées au concept de genre

3.1.3 Différences et similitudes sociales

3.1.3.1 Mathématiques, femmes et les sciences

La place des femmes dans l'éducation est un phénomène assez récent, du moins si l'on se place dans une perspective historique. Pendant des centaines d'années, les femmes ont été exclues du système éducatif, sur la simple base de leur sexe. De nombreuses raisons ont été invoquées, pour justifier cette exclusion. Si aujourd'hui, la majeure partie de ces raisons passent pour saugrenues, font sourire ou mettent en colère à cause de leur manque d'objectivité et leur esprit partisan souvent sexiste ou androcentriste, il n'en reste pas moins qu'il existe encore aujourd'hui un intérêt certain pour rechercher des différences entre l'intelligence des femmes et celle des hommes afin, par exemple, de justifier des différences de réussite scolaire et donc une différence d'accès aux postes de prestige qui en découlent avec comme nouvel argument, la compétence.

On a longtemps cherché des preuves de l'infériorité intrinsèque de l'intelligence des femmes, comme, par exemple la craniométrie qui était l'étude à la mode il y a moins de deux siècles. On pensait, à l'époque, que les femmes étaient moins intelligentes parce qu'elles avaient un plus petit cerveau.

Le célèbre Broca était l'un des plus ardents défenseurs de cette théorie. Afin de la prouver, il a pesé et comparé de nombreux cerveaux d'hommes et de femmes. Il écrivait :

« On s'est demandé si la petitesse du cerveau de la femme ne dépendait pas exclusivement de la petitesse de son corps. [...] Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que la femme est en moyenne un peu moins intelligente que l'homme ; différence qu'on a pu exagérer, mais qui n'en est pas moins réelle. Il est donc permis de supposer que la petitesse relative du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle. » (Broca, 1861 : 153, cité par Gould, op. cit. : 139)

L'écart de poids moyen entre le cerveau des hommes et celui des femmes est généralement admis comme étant réel, malgré que certains fassent une correction en fonction de la taille des femmes réduisant cette différence, même si tous ne s'entendent pas sur la façon d'effectuer cette correction.

Gould a repris les travaux de Broca et à corrigé ses données en fonction de la taille. Il arrive à une différence de 113 g. Cependant comme le note Gould : « [...]

113 g est exactement [...] la différence moyenne entre un homme de 1,62 m et un de 1,93 m dans les données de Broca. Personne ne songe à considérer les hommes grands comme plus intelligents que les autres. » (Gould, op. cit. : 141)

Quoique la dernière remarque de Gould ne soit pas aussi certaine qu'il pouvait le penser au moment où il a écrit ces lignes, il reste que l'idée que la différence de poids du cerveau soit en rapport à l'intelligence humaine n'a pas complètement disparu du domaine scientifique. En effet, en 2009, le célèbre et controversé7 psychologue Philippe Rushton écrivait : « The preponderance of

evidence demonstrates that brain size is correlated positively with intelligence and that both brain size and GMA [general mental ability] are correlated with age, socioeconomic position, sex and population group differences. » (Rushton, 2009 : 713). Dans un article de 2006, Rushton indiquait que les femmes avaient en moyenne un cerveau plus petit de 100 g que celui des hommes (après correction), ce qui équivalait à 15% moins de neurones. Il mentionnait aussi que les femmes avaient un QI de 3.3 à 5 points inférieur à celui des hommes (Rushton, 2006 : 480), elles seraient donc environ de 3 à 5% moins intelligentes que les hommes selon une moyenne du QI donné par Rushton de 100 pour les Occidentaux (Rushton 2009, op. cit. : 710). Il est alors évident de se demander pourquoi les femmes ne seraient moins intelligentes que de 3 à 5% alors qu'elles auraient 15 % de neurones en moins, auraient-elles des neurones plus performants que ceux des hommes ? De plus, la démonstration de Rushton a de quoi laisser perplexe quand on sait par exemple que le célèbre écrivain français Anatole France avait un cerveau de 1000 gr (Vidal, 2004 : 147), soit environ 35% plus petit que celui de la femme moyenne. Comment faisait-il pour être si intelligent avec si peu de neurones ?

À côté ce cette controverse sur la taille du cerveau, d'autres scientifiques poursuivent les recherches afin d'y trouver d'autres différences entre les hommes et les femmes, par exemple Kimura; 1999 , Hines; 2004.

La place des femmes au sein des institutions éducatives a longtemps été dépendante des préjugés des différentes époques. Le résultat ayant toujours été, par le passé, de les exclure. Il est, malgré tout, étonnant de voir à travers les âges diverses figures féminines intellectuelles. Comme, par exemple, Christine de Pisan,

7 Rushton est controversé parce qu'il fait des recherches qui peuvent être interprétées comme étant

racistes puisqu'il arrive à des conclusions qui lui font dire que les noirs ont un plus petit cerveau et sont moins intelligents que les blancs ou les asiatiques. Voir par exemple Rushton 2009.

Madame de Maintenon ou, plus récemment, la célèbre Marie Curie. Cependant, ces cas étaient rares.

Ces temps sont maintenant révolus dans les pays occidentaux et les filles sont passées d'une absence totale à l'école à une omniprésence (Guionnet, Neveu, 2009 : 82). Elles sont à présent supérieures en nombre dans à peu près tous les domaines sauf dans quelques bastions considérés comme des domaines masculins. Les sciences pures et les mathématiques en sont les symboles. Et cette dichotomisation semble bien ancrée dans les choix d'orientation et de carrières.

« Le cumul de la double différenciation selon le degré de prestige et le type de formation choisi peu conduire à des déséquilibres extrêmes, tels qu'on en constate dans la très prestigieuse École Polytechnique, ou dans les sections scientifiques de l'École normale supérieure, où les différences ne vont pas en s'estompant. » (Ibid. 83)

En janvier 2005, Lawrence Summers, président de l'université Harvard a fait une déclaration fracassante que certains (par exemple Vidal et Gilgenkrantz, 2005) ont interprétée comme le fait que si les femmes étaient absentes de ces domaines, c'est qu'elles avaient une incapacité innée les empêchant d'y réussir. D'autres ont au contraire vu dans cette déclaration une sorte de questionnement rationnel sur cette question. (Kimura, 2007, op. cit. : 44)

Mis à part le fait que sa déclaration ait coûté sa place à Summers, pour ceux qui l'ont interprétée comme Vidal et Gilgenkrantz, elle est représentative de préjugés négatifs qui existent encore aujourd'hui, chez certains, à propos des femmes en sciences, et ce, aux plus hauts niveaux de la hiérarchie universitaire. Et si l'on se base sur l'expérience du passé, on sait que le plus grand obstacle à la présence des femmes dans les institutions scolaires a été l'existence de préjugés que l'on considérait comme des faits comme, par exemple : « L'excellence paraît [...] souvent masculine. » (Guionnet, Neveu, op. cit. : 84)

Les filles ont eu la possibilité de prouver leurs capacités au cours des dernières décennies. En France par exemple, les garçons ont été meilleurs que les filles jusque dans les années 60. Par la suite, les filles ont toujours mieux réussi à l'école que les garçons (Baudelot, Establet, op. cit. : 16). Cependant, malgré ces résultats spectaculaires, compte tenu du passé historique où les filles étaient exclues de l'école et compte tenu aussi du fait qu'elles peuvent plus difficilement s'identifier à

des personnages célèbres de leur sexe8, les filles réussissent légèrement moins bien

en ce qui à trait aux sciences et aux mathématiques, par exemple dans l'enquête PISA 2003 de l'OCDE (voir un peu plus loin) ou aux tests SAT et SMPY américains (voir un peu plus loin).

L'enquête PISA 2003, effectuée auprès d'adolescents de 15 ans des pays de l'OCDE (et quelques pays supplémentaires) rapportée par Baudelot et Establet, montre qu'en ce qui a trait aux mathématiques, l'écart entre les filles et les garçons est très faible, de quelques points par exemple en Islande 7 points, en France 8 points, sur 600. (Baudelot, Establet, op. cit. : 26) Mais dans la totalité des pays, l'avantage est pour les garçons, hormis pour l'Islande où la situation est inversée. Évidemment, on peut considérer que cet écart est extrêmement faible, il existe néanmoins de façon indiscutable. Cependant, comme le fait remarquer Kimball, lorsqu'un écart existe en mathématique, il a tendance à s'amenuiser avec le temps, (Kimball, op. cit. : 89), cette chercheure pense que « [...] the focus on gender differences in mathematics achievement reflects the persistent symbolization of mathematics as masculine. » (Ibid.)

Comme nous prévient Kimball, il faut éviter de sauter tout de suite aux conclusions en voyant dans les résultats de PISA 2003 une preuve que les garçons sont définitivement et naturellement meilleurs que les filles en mathématique. Comme le font remarquer les auteurs Baudelot et Establet, toutes les filles de pays comme l'Islande, les Pays-Bas ou le Japon sont meilleures que tous les garçons d'Australie, de France, d'Irlande, des États-Unis, de Suède et de nombreux autres pays. (Baudelot, Establet, op. cit.). Les auteurs mentionnent que « [...] les résultats des garçons et des filles, dans tous les domaines, dépendent [...] de la qualité du système scolaire. » (Ibid. : 24), mais plus que cela, ils ajoutent que « [...] le calcul montre que les écarts entre filles et garçons diminuent quand le niveau général est meilleur [et plus particulièrement en mathématique]. Les écarts entre filles comme les écarts entre garçons sont d'une ampleur supérieure aux écarts entre filles et garçons dans un pays donné. » (Ibid. : 25)

Les auteurs concluent que :

« Les orientations défavorables aux filles vers les filières scientifiques valorisées ne peuvent s'expliquer par une inégalité naturelle de potentiel. Au contraire, l'avantage donné aux garçons aboutit à orienter

8 À titre d'exemple : « Seules onze femmes scientifiques ont obtenu un prix Nobel. » Guionnet, Neveu,

vers les sciences des élèves dont les performances en mathématiques sont relativement faibles. [...] Dans l'ensemble des pays de l'OCDE, c'est environ 8% des garçons en dessous des niveaux 5 et 6 [qui ont obtenu moins de 500 points à l'enquête PISA] qui bénéficient d'une orientation vers les sciences ; et, inversement, 4% des filles qui excellent en mathématiques qui sont écartées de ces filières. Il ne s'agit pas là d'un effet des inégalités naturelles, mais d'une mauvaise gestion du capital humain défavorable aux filles. » (Ibid. : 28)

Ce fait n'est pas nouveau, déjà en 1992, Travis écrivait : « The field of math and science are losing countless capable women because girls keep hearing that women aren't as good as men in these fields. » (Travis, op. cit. : 55). Il semble donc qu'il n'y ait pas eu d'évolution dans la mentalité des gens, malgré le fait que les preuves sont là pour démontrer que les filles ont le potentiel nécessaire pour réussir en sciences et en mathématique. « [..] male superiority in math is an example of a "fact" that is not powerful at all, because it does not help us predict how an individual boy or girl, man or woman, will do. » (Ibid. : 42). C'est ce manque de vision, qui permet de perpétuer l'idée que les filles ne sont, en général, pas bonnes dans les domaines scientifiques.

Mais, plus que cela, une fois que les filles se sont engagées dans une carrière scientifique, elles devront subir les inégalités inhérentes au système dans lequel à compétences égales ou supérieures elles sont vues comme moins adéquates, ce qui fait qu'elles seront moins sélectionnées, même si elles ont plus d'instruction ou plus d'expérience que leurs concurrents masculins. (Valian, 2007)

Il est donc possible de résumer, selon deux tendances, la façon dont sont perçues les différences entre les femmes et les hommes en ce qui concerne les maths et la science. La première tendance peut être exemplifiée par Kimura, c'est celle des dons innés selon les sexes. La chercheure affirme qu'en dépit des affirmations des scientifiques en sciences sociales qui veulent que ce soient les expériences vécues dans l'enfance qui influeront sur l'avenir des adultes, ce sont plutôt, selon elle, les dispositions innées en chacun de nous, qui déterminent notre réussite future. (Kimura, 2007. op. cit. : 41) « That is, the superior abilities influence the activities rather than other way round. » (Ibid.). Bien sûr, lorsqu'elle fait mention de ces capacités supérieures, dans cet article, elle fait référence aux capacités supérieures innées des garçons en mathématique et en science. En ce qui concerne les talents innés des filles, elle dira que « [...] the greater representation of women in secretarial work is related to their advantage in two fields. One is the superior finger

dexterity and the other is superior verbal memory, both quite reliable findings. » (Ibid. 42). Elle relativise la possibilité que l'importante représentation des femmes dans le domaine du secrétariat soit dépendante d'un certain contexte social. « Of course social tradition may contribute to this situation, but one must remember that traditions have to arise somehow, and differential abilities are likely to be a major contributing factor. » (Ibid. 43)

La seconde tendance pourrait être exemplifiée par Dweck, celle-ci affirme, au contraire de Kimura, que l'influence sociale est pour une grande part dans la réussite des tâches entreprises. Elle relate brièvement une série d'études qu'elle a menées en 1998 avec Mueller. Elle dit que lorsqu'on valorise les capacités des étudiants cela peut avoir diverses conséquences et, entre autres, celle de leur faire perdre toute confiance en eux s'ils ne réussissent pas une épreuve, car « If their success meant they had the gift, their struggles now told them they didn't. As a result, they lose interest in pursuing the task (just like females and math) and show a sharp decline in their performance. » (Dweck, 2007 : 50), on pourrait aussi facilement relier ces études au fait qu'à l'heure actuelle, les garçons réussissent moins bien que les filles à l'école en général et au secondaire en particulier, et qu'ils sont plus souvent des décrocheurs. Mais, mis à part ce fait, si le conditionnement joue un grand rôle sur le résultat d'épreuves, il se pourrait donc que l'influence des stéréotypes voulant que les filles soient moins bonnes en mathématique influence leurs résultats et en particulier aux tests comme le SAT (Scholastic Aptitude Test) américain, que l'on sait être moins bien réussi par les filles que par les garçons. Le ratio en faveur des garçons y est à peu près le même qu'au test SMPY (Study of Mathematically Precocious Youth). Et le ratio à ce test est passé de 13:1 à 4:1 en quelques années toujours en faveur des garçons (Ceci, Williams, 2007a : 214). Ces résultats peuvent laisser songeur pour au moins deux raisons. Premièrement, si les filles avaient si peu de talents innés pour les mathématiques, comment pourraient-elles en tant que groupe, en si peu d'années, faire diminuer l'écart entre elles et les garçons de façon si importante, puisque rien ne peut garantir qu'à l'avenir, l'écart entre les filles et les garçons à ces tests ne continuera pas à diminuer. Deuxièmement, le test SAT, en particulier, est conçu pour vérifier les connaissances des adolescents américains d'environ 17 ans. Or les chiffres prouvent que, sur l'ensemble du territoire des États-Unis, « [...] females do as well or better than males in math and sciences, on average. » (Ceci, Williams, 2007b) Comment se fait-il donc que, dans ce test qui devrait mesurer le résultat de

leurs apprentissages, les résultats donnent encore les filles pour moins bonnes que les garçons, alors que dans les faits, tout au long de leur scolarité elles sont égales ou supérieures aux garçons en ce qui concerne les mathématiques et les sciences ? Cet état de fait, fait dire à Spelke et Grace que : « These findings [par Benbow et Stanley 1983, basés sur le SAT] seem to suggest that more males have high talent in mathematics. The suggestion can be questioned, however, because it is based entirely on a test that under predicts women's success at mathematics. » (Spelke, Grace, 2007 : 61)

Finalement, Hines rapporte le fait suivant :

« In Great Britain, girls outperform boys on tests taken at the end of secondary school and used for university entry, including mathematics and science assessments. The reaction is not to conclude that boys are unlikely to succeed as scientists, but instead to wonder what needs to be done to boost boys' performance. » (Hines, 2007 : 109)

Ce genre de tests n'étant pas pratiqué dans tous les pays ou pas de la même façon, il est difficile d'en tirer une conclusion claire. Cependant, il convient de souligner la différence de traitement que peuvent recevoir les garçons dans le cas où, ils ne remplissent plus le présupposé culturel qui les donne pour meilleurs en mathématiques que les filles. Au lieu de voir dans ces résultats le fait que les garçons ne sont en réalité pas meilleurs que les filles, on se met en devoir de trouver les moyens qu'ils redeviennent meilleurs que les filles afin de correspondre à l'idée que l'on a d'eux.

En conclusion, au vu de ces différentes perspectives, tout comme de l'évolution de la place des femmes au sein des disciplines scientifiques et des mathématiques, il est difficile de soutenir la thèse qui veut que les garçons soient meilleurs que les filles de façon innée. Les preuves scientifiques, montrant de plus en plus de femmes dans ces domaines9 et un amenuisement du ratio fille-garçon

parmi les génies, permettent d'envisager que, si la tendance se maintient, arrivera probablement un jour où les différences statistiques disparaîtront complètement. De plus, comme le dit Lips, même s'il existe plus de génies (à l'heure actuelle) chez les garçons que chez les filles, ils restent de toute façon des individus extrêmement exceptionnels quel que soit leur sexe. « At this rarefied level, so few individuals are

9 Même si l'évolution ne s'effectue pas en ligne droite, c'est-à-dire sans reculs, ni de façon égale dans

actually affected that even at a large difference, in the proportions of males and females has little practical significance. » (Lips, op. cit. : 229)

Une chose intéressante à noter, concernant les chiffres avancés par les uns et les autres afin de soutenir l'une ou l'autre des deux visions, est que les tenants de l'innéisme avancent les chiffres de tests ponctuels auxquels réussissent mieux les garçons en moyenne, ce qui fait dire à Kimball : « [...] the disproportionate emphasis on standard tests, especially the SAT-M, exists partly because these are the measures of achievement that reinforce the view that men are better at mathematics. » (Kimball, op. cit. : 96) De leur côté les tenants de l'influence du milieu social basent leurs observations sur les résultats obtenues par les élèves au cours d'une année scolaire complète ou au cours de tout le parcours primaire ou secondaire pour lesquels les filles arrivent à égalité avec les garçons ou les surpassent. Mais l'on pourrait alors citer Kimura qui avance l'idée que : le fait que des scientifiques en science sociales pensent qu'il n'existe pas réellement de différences entre les filles et les garçons dans le domaine des sciences et des mathématiques « [...] is incompatible with scientific principle, because it encourages the ignoring of a large body of opposing research. » (Kimura, 2007, op. cit : 39). Le tout étant, bien sûr, de savoir ce que Kimura et les chercheurs qui abondent dans son sens ignorent comme résultats de recherche contradictoires.

Et finalement, il est aussi intéressant de se poser la même question que se pose Halpren, « Do men have the cognitive ability to achieve in areas in which they are underrepresented ? Men obtain ontly 32 % of the PhDs in psychology, 37% of the PhDs in health sciences, and 34% of the PhDs in education. » (Halpren, 2007 : 122). Évidemment, la réponse ne peut se reposer sur aucune statistique scientifique, car la question de la représentation des hommes dans ces domaines ne soulève aucune controverse, sauf l'observation qu'ils sont sous-représentés et que leur plus grande présence serait souhaitable. Comme la question ne se pose pas, il est à peu près