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1.3. Précisions conceptuelles

1.3.2. Principales notions périphériques de la RSE

1.3.2.4. Le management moral

Carroll (1991) envisage les responsabilités éthiques selon trois différentes approches : le management immoral, le management amoral et le management moral. L’objectif de l’auteur étant de présenter un profil des trois types du management en mettant l’accent sur le management moral.

L’auteur stipule que si on accepte le principe que les termes éthique et moralité sont deux synonymes dans le contexte organisationnel, alors on peut parler d’un management immoral, amoral et moral comme une description de trois catégories des managers.

Le management immoral est caractérisé par des actions, décisions ou comportements qui tendent à être en opposition avec ce qui semble être juste ou éthique. Les décisions prises par les dirigeants immoraux sont en discordance avec les principes éthiques de base. Ces managers ne se préoccupent que du profit et du succès de leur organisation.

Le second type de management éthique est le management amoral. Le mangement amoral ni n’est immoral ni moral mais il est insensible aux effets qu’il pourrait avoir sur la société. Ces managers manquent de perceptions éthiques ou de conscience. En fait, ils avancent dans leur parcours organisationnel sans penser que leurs activités ont une dimension éthique ou tout simplement ils peuvent être inattentifs ou négligents de l’impact de leurs actions sur les parties prenantes. Ces managers pourraient avoir de bonnes intentions, mais ils ne sont pas conscients des effets de leurs activités ou décisions sur leurs parties prenantes. Il y a une deuxième catégorie de managers qui sont des managers amoraux de manière intentionnelle.

30 Ces managers pensent que les considérations éthiques s’appliquent uniquement pour la vie privée et non pour les entreprises. Ils jugent que les activités des entreprises se situent à l’extérieur de la sphère à laquelle la société applique les jugements moraux. La majorité des managers amoraux sont non intentionnels.

Le management moral est la troisième catégorie. Avec le management éthique, les normes éthiques qui correspondent à un haut niveau d’un comportement éthique sont respectées. Les managers moraux acceptent les codes de conduite éthique mais aussi donnent l’exemple pour la poursuite des objectifs éthiques. Ce type de managers vise un objectif de profit mais tout en respectant les principes éthiques et légaux comme la justice, l’équité.

Mahon (2003) reprend dans sa recherche les principales notions périphériques de la RSE pour mettre en exergue l’élargissement de cette notion et souligner le passage progressif d’une notion à l’autre. La figure 1.3 démontre que les différentes recherches sur la RSE ont été enrichies d’une manière continue par ces différentes notions (Boussoura, 2012). Cet élargissement de la notion a également impacté ses modes de mesure.

Figure 1.3 : Développement progressif de la RSE et l’émergence des concepts dérivés4

CHAPITRE 1 : De la RSE dans l’univers des PME

31 1.3.3. La RSE : du concept à la mesure dans la littérature

La littérature empirique sur la RSE fournit de nombreux procédés d’opérationnalisation de l’engagement sociétal des entreprises. Se référant à la répartition de Decock-Good (2001), nous avons pu identifier cinq principales catégories de mesures couramment mobilisées dans la littérature académique sur la RSE (Tableau 1.2).

Tableau 1.2 : Les catégories de mesures de la RSE5

Ces catégories sont : 1/ Les mesures basées sur l’analyse de contenu des rapports annuels. 2/ Les indices de pollution généralement produits par des organismes publics indépendants des

32 entreprises. 3/ Les indicateurs de réputation comme Moskowitz (Moskowitz, 1972) et Fortune (Wokutch et McKinney, 1991). 4/ Les données produites par les organismes de mesures qui renvoient aux données des agences spécialisées dans l’évaluation du comportement socialement responsable de l’entreprise comme l’agence KLD. 5/ Les mesures perceptuelles issues d’enquêtes par questionnaire qui se proposent d’opérationnaliser directement les différentes dimensions du construit à travers un ensemble d’items (Igalens et Gond, 2003). Répondant à une logique statistique cohérente en matière de fiabilité et de validité (Allouche et Laroche, 2005 ; Zeribi et Boussoura, 2007), les mesures perceptuelles issues d’enquêtes par questionnaire ont constitué un outil de collecte de données largement mobilisé dans la littérature portant sur la mesure de l’engagement sociétal des entreprises. Nous avons passé en revue les différentes échelles de mesure de la RSE dans la littérature, ce qui nous a permis de relever trois principales approches pour ce construit (Tableau 1.3) :

- Une approche fondée sur la définition de Carroll (1979) : Ces travaux s’appuient sur la définition de Carroll (1979) et mesurent la perception des actions de l’entreprise selon leur caractère économique, légal, éthique ou discrétionnaire. L’une des premières tentatives de construction d’échelle de mesure dans cette perspective est celle d’Aupperle, Carroll et Hatfield (1985) qui a été suivie par les travaux de Maignan et al. (1999 et 2001) portant sur les contextes américain et français, de Peterson (2004) et de Salmones, Crespo et Bosque (2005) en Espagne.

- Une approche basée sur la théorie des parties prenantes : D’autres échelles relèvent d’une approche de parties prenantes (Freeman, 1984) et mesurent la perception des activités de l’entreprise qui sont orientées vers les PP (Igalens et al., 2011). Dans cette catégorie, nous trouvons essentiellement l’échelle de Perrini et al. (2007) en Italie ; de Swaen et Chumpitaz (2008) ; de Turker (2009a) en Turquie, de Lindgreen et al. (2009 a et b) portant sur le contexte américain, du Botswana et du Malawi et celle de Hansen et al (2011) en Amérique Latine.

- Une approche basée sur la définition de la commission européenne de la RSE comme « la contribution du monde des affaires au DD » (CE, 2003) : Cette troisième catégorie d’échelles se base sur le concept de développement durable, ces échelles sont constituées des dimensions qui opérationnalisent le contenu des trois piliers du développement durable, économique, social et environnemental. Dans cette catégorie, figurent l’échelle de Lo, Egri et Ralston

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33 (2008) sur les Etats-Unis et la Chine, Furrer et al (2010) dans une étude portant sur les pays de l’Europe centrale, de l’Est et de l’Ouest, et Dupuis et al (2007) en France.

34 Tableau 1. 3 : Revue de la littérature sur les échelles de mesure de la RSE

Approche fondée sur la définition de Carroll (1979) Article et

contexte Revue Concept utilisé Echelle de mesure adoptée

1/Maignan, Ferrell et Hult (1999), USA 2/Maignan et Ferrell (2000), USA et France Academy of Marketing Science. Journal; Journal of Business Ethics Citoyenneté de l’entreprise Définition : « degré auquel le monde des affaires intègrent les responsabilités économique (croissance économique et satisfaction besoins consommateurs), légale (respect des exigences légales), éthique (entreprises respectent les règles morales définissant les comportements appropriés dans la société)et discrétionnaire ( les activités qui ne sont ni mandatées ni exigées par la loi et non escomptées dans un sens éthique) qui leur sont imposées par leurs différentes PP »

Echelle de mesure construite à partir de la classification de Carroll (1979) (économique, légale, éthique et discrétionnaire) envers 3 parties prenantes : employés, clients et public. Pour l’opérationnalisation de la citoyenneté organisationnelle, les auteurs ont suivi les procédures définies par Anderson et Gerbing (1988), Churchill (1979), Fornell et Larcker (1981), Gerbing et Anderson (1992) et Joreskog et Sorbom (1993) et ont construit une échelle de 18 items.

Echelle à 7 points de Likert.

3/Peterson (2004)

USA Business and

Society

Citoyenneté de l’entreprise Définition : celle de Maignan et al. (1999) une perspective intégrative (intégration de Carroll et de la TPP), la RSE est le degré auquel les entreprises assument leur responsabilités économique, légale, éthique et

discrétionnaire envers leurs

Echelle de mesure de Maignan et Ferrell (2000) utilisée pour mesurer la performance sociale perçue.

CHAPITRE 1 : De la RSE dans l’univers des PME 35 PP. 4/Salmones, Crespo et Bosque (2005), Espagne Business and Society Responsabilité sociale de l’entreprise

Définition : celle de Maignan et al. (1999) une perspective intégrative (intégration de Carroll et de la TPP), la RSE est le degré auquel les entreprises assument leur responsabilités économique, légale, éthique et

discrétionnaire envers leurs PP.

Pour l’échelle de mesure de la RSE, les auteurs ont considéré des variables utilisées dans différentes études.

Pour les aspects philanthropiques : ils ont commencé à partir de la proposition de Brown et Dacin (1997), et ajouté une référence aux activités de sponsoring comme l’échelle d’engagement social de Rust et al. (2000).

Pour les questions économiques, légales et éthiques, ils ont considérés des items de la batterie développée par Maignan (2000) ; même si ils ont dû les adapter afin de les rendre plus appropriés aux exigences spécifiques de leur étude.

Il est à noter que les chercheurs ont demandé aux interviewés de ne pas évaluer leurs perceptions sur ce que l’entreprise devrait faire, mais ce que l’entreprise fait réellement en termes de RS.

Echelle de mesure composée de 11 items construite suivant le paradigme de Churchill (1979) , Echelle de Likert à 7 points.

5/Zeribi et Boussoura (2007) Tunisie Actes de conférenc e AIMS Responsabilité sociétale de l’entreprise

Définition : celle de Carroll (1979)

La méthodologie adoptée repose sur une mesure de la RSE qui est à la fois fondée

théoriquement (Carroll, 1979), valide psychométriquement (Maignan et al., 1999) et qui a été adaptée au contexte tunisien.

18 items. 6/Podnar et Golob

(2007) Slovenia Corporate Communi cations: An Internatio nal Journal

Attentes en termes de RSE Définition ; Ensemble des obligations que l’entreprise a vis-à-vis de la société et qui englobent les catégories économiques, légales, éthiques et discrétionnaires (Carroll, 1979).

Echelle de mesure composée de 22 items, à partir d’Aupperle et al. (1985) et Maignan (2001).

Echelle de Likert à 7 points.

7/Reynaud et Roques (2007) France

AGRH Devoir des entreprises en matière de pratiques socialement responsables Définition : Ensemble des obligations que l’entreprise a vis-à-vis de la société et qui englobent les catégories économiques, légales, éthiques et discrétionnaires (Carroll,

Echelle de mesure de Maignan et Ferrell (2003, 2004) validée en France, Allemagne et USA.

Elle se présente sous la forme d’une échelle de Likert classique à 9 points (de « tout à fait d’accord » à « tout à fait pas d’accord ») sur le devoir de l’entreprise.

36 1979). 8/Lindgreen, Swaen et Jihnston (2009a) USA 9/Lindgreen, Swaen et Campbell (2009b) Botswana et Malawi Journal of Business Ethics Pratiques de Responsabilité Sociale de l’Entreprise Définition : celle de Maignan et al. (1999) une perspective intégrative (intégration de Carroll et de la TPP), la RSE est le degré auquel les entreprises assument leur responsabilités économique, légale, éthique et

discrétionnaire envers leurs PP.

Echelle développée à partir d’une revue extensive de la littérature (Maignan et al., 1999 ; Swaen et al., 2003).

Echelle de 27 items classés en fonction des PP. Echelle à 7 points de Likert.

10/Rego, Leal, Cunha, Faria et Pinho (2010) Portugal Journal of Business Ethics Citoyenneté de l’entreprise Définition : celle de Maignan et al. (1999) une perspective intégrative (intégration de Carroll et de la TPP), la RSE est le degré auquel les entreprises assument leur responsabilités économique, légale, éthique et

discrétionnaire envers leurs PP.

Les perceptions de la citoyenneté de l’entreprise ont été mesurées à travers 29 items de self-report suggérés par Maignan et al. (1999, 2001) englobant les composantes économique, légale, éthique et discrétionnaire. Les interviewés reportent le degré auquel ils approuvent chaque phrase, suivant une échelle à 7 point de Likert allant de « tout à fait d’accord » à « tout à fait pas d’accord ». Les quatre dimensions ont été désignées comme suit : responsabilités légales et éthiques, responsabilité envers les employés,

responsabilité philanthropique et responsabilité économique.

Approche fondée sur la définition de la commission Européenne de la RSE comme : "l’intégration volontaire de préoccupations

sociales et environnementales à leurs activitéscommerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes"

Articles et

contexte Revue Concept utilisé Echelle de mesure adoptée

11/Tencati Perrini et Pogutz (2004), Italie Journal of Business Ethics

RSE les indicateurs du CSR-SC standard en fonction d’un cadre à 3 niveaux :

- Les catégories : les groupes de PP qui sont spécialement affectés par un ensemble d’indicateurs (1/RH 2/ membres actionnaires communauté financière 3/ Clients 4/ Fournisseurs 5/ partenaires financiers 6/ gouvernement, autorités locales et administration publique 7/ Communauté 8/ Environnement.)

CHAPITRE 1 : De la RSE dans l’univers des PME

37 donnée de PP.

- Les indicateurs : les mesures qui fournissent des informations sur un aspect donné. Ils peuvent être utilisés pour vérifier ou démontrer la performance organisationnelle.

L’information peut être qualitative ou quantitative (physique et technique) ou économique monétaire.

Echelle composée de 27 items. 12/Perrini, Russo et Tencati (2007), Italie Journal of Business Ethics

Les stratégies de RSE sont identifiées comme étant les outils et activités implémentés par les PME et les GE afin de promouvoir un comportement responsable envers les PP aussi bien externes qu’internes

Même questionnaire que Tencati et al. (2004)

13/Dupuis et al.

(2007), France Revue internatio nale P.M.E.

RSE Opérationnalisation des aspects : social, sociétal et environnemental.

14/Berger-Douce

(2008), France Revue Managem ent et Avenir

Engagement sociétal des PME Opérationnalisation des aspects : social, sociétal et environnemental.

15/Mhamdi et Trid

(2009) Maroc 11es Journées scientifiqu es du Réseau Entrepren euriat

RSE Opérationnalisation des aspects liés à 1/ la dimension interne de la RSE (Recrutement, formation, conditions de travail, …) ; 2/ aux relations avec les partenaires extérieures, notamment les clients, les fournisseurs et la communauté locale. Et 3/) l’aspect environnemental de la RSE, à partir du contexte institutionnel marocain.

Approche par les parties prenantes : mesurer les perceptions des activités de l’entreprise qui sont orientées vers les PP Articles et

contexte Revue Concept utilisé Echelle de mesure adoptée

16/Waddock et Graves (1997) USA Strategic Managem ent Journal Performance Sociale de

38 17/Albinger et Freeman (2000) USA Journal of Business Ethics

PSE Quatre dimensions de la PSE ont été sélectionnées et définies à partir des dimensions de l’indice de KLD : 1/ communauté, 2/diversité (représentation des femmes et minorités ainsi que les bénéfices et programmes des familles). 3/ les questions relatives au lieu de travail et aux employés (union relations, bénéfices des employés et participation des employés). 4/ l’environnement naturel.

Ces 4 dimensions ont été communément utilisées afin d’obtenir des mesures de la PSE (Graves et Waddock, 1994 ; Sharfman, 1996 ; Turban et Greening, 1997).

18/Hansen et al. (2011) Amérique Latine Journal of Business Ethics Responsabilité sociale de l’entreprise.

Définition : Les activités et politiques volontaires dans lesquelles s’engagent les entreprises pour causer un changement social positif et une durabilité

environnementale (Aguilera et al. 2007).

- Mesure perceptuelle de la RSE par les employés de l’entreprise : les auteurs ont mesuré les perceptions de la RSE par les employés à travers l’échelle de Albinger et Freeman (2000).

Les participants ont classé la performance de leur entreprise (1=très pauvre, 5=très bien).

19/El Malki

(2010), Maroc Thèse Université de la Méditerra née, Aix Marseille II Performance Sociale de

l’entreprise Le questionnaire a été élaboré sur la base de dimensions qui cherchent à évaluer la gestion des firmes relativement à leurs parties prenantes (employés, clients, fournisseurs, actionnaires, etc.). L’auteur s’est volontairement circonscrit aux dimensions qui lui ont semblé pertinentes dans le contexte marocain.

L’engagement social des firmes couvre quatre axes : - la relation avec les employés : 18 items

- la relation avec la communauté : 4 items - la relation avec le territoire : 7 items - la relation avec l’environnement : 6 items 20/Mishra et Suar

(2010) Inde Journal of Business Ethics Responsabilité sociale de l’entreprise vis-à-vis de 6 groupes de PP (employés, clients, investisseurs, communauté, environnement naturel et fournisseurs).

Des items pour l’évaluation de la RSE envers les six groupes de PP ont été développés après examen des questions (issues) mentionnées par différents standards globaux, comme la base de données KLD et (2005), le guide GRI (2002), SA8000 (2001) et les standards ISO pertinents. Les auteurs se sont aussi référés aux standards locaux spécifiés dans « Indian Companies Act, 1956 », le SEBI et les actes de prévention de la pollution de l’Inde. De plus, l’échelle développée par Benito et Benito (2005) a été adoptée pour la section environnementale du questionnaire.

CHAPITRE 1 : De la RSE dans l’univers des PME

39 La RSE a été mesurée séparément pour chaque PP : 13 items pour la RSE envers

employés; 7 items envers clients ; 7 items pour RSE envers investisseurs ; 12 items RSE envers communauté ; 17 items pour RSE envers l’environnement ; 5 items RSE envers Fournisseurs.

Une mesure composite de la RSE a été obtenue par l’agrégation des six dimensions. 21/Turker (2009a,

La Turquie Journal of Business Ethics

Responsabilité Sociale de l’entreprise

Définition : La RSE est définie comme les comportements organisationnels qui ont pour but d’affecter positivement les PP et qui vont au-delà de l’intérêt économique. Cette définition de la RSE est intiment liée au concept de PP. La composante économique a été exclue de la définition de la RSE.

L’échelle de mesure a été développée selon le processus standard de développement d’échelle de mesure (Bagozzi et al., 1991).

Elle se compose de 17 items avec une échelle à 7 points de Likert.

Les PP choisies : 1/employés et clients ; 2/société, gouvernement et concurrents ; 3/environnement naturel et générations futures ; 4/ONG.

Approche basée sur le concept de DD (échelles des dimensions qui opérationnalisent le contenu des 3 piliers du DD : économique, social et environnemental.

Articles et

contexte Revue Concept utilisé Echelle de mesure adoptée

22/Lo, Egri et Ralston (2008) USA et Chine Organizati on Managem ent Journal Pratiques responsables de l’entreprise ‘Corporate Responsibility Practices’ ; Responsabilité sociale et environnementale.

- Les items de mesure des pratiques de responsabilité sociale (clients, employés, investisseurs et communauté) ont été identifiés à partir d’instruments développés par Aupperle et al. (1985), Clarkson (1995), Maignan et al. (1999) et Maignan et Ferrell (2003).

- Les items pour mesurer les pratiques de responsabilité environnementale de l’entreprise ont été développées à partir de mesures d’un management environnemental proactif (Branzei et Vertinsky, 2002; Sharma, 2000).

Le degré auquel les pratiques de chaque responsabilité envers une PP ont été adoptées dans l’organisation du répondant a été mesuré à travers une échelle à 9 point de Likert allant de « tout à fait pas d’accord » à « tout à fait d’accord ». L’échelle de mesure retenue est composée de 22 items relatifs aux facteurs de pratiques responsables envers les clients, les employés, les investisseurs, la communauté et l’environnement naturel.

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Autres Approches 23/Aupperle et al.

(1985) USA Orientation sociale de l’entreprise Echelle mesurant la perception des managers sur l’importance de chacun des quatre domaines de la RSE selon Carroll (1979). 24/Jamali, Sidani et El Asmar (2009), Liban, Syrie et Jordanie Journal of Business Ethics Perception/attitudes des managers envers la RSE selon le modèle bi-dimensionnel de Quazi et O’Brien (2000) distinguant 4 perspectives : classique, socio-économique, moderne et philanthropique.

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2. L

A

RSE

DES

PME

DANS LA LITTERATURE

Après avoir consacré une première section à la notion de la RSE, cette deuxième section a pour visée d’exposer la revue de la littérature portant sur le lien RSE-PME. Pour cela, nous nous intéressons tout d’abord aux spécificités du champ des PME, avant de procéder à une revue de la littérature sur l’engagement sociétal des PME.