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ils se rendront à l’etude

3. La formation permanente des clercs séculiers

3.4. Les livres prescrits par les évêques

On peut tenter de comparer les ouvrages prescrits par les évêques savoyards et ceux de leurs homologues français. Dans le diocèse de Beauvais, l‟évêque Auguste Potier impose aux curés de posséder au XVIIe siecle, une Bible : le Catéchisme de Richelieu, le Catéchisme de

Mons, la Somme de Tolet, le Catéchisme romain, les Œuvres spirituelles de Louis de Grenade

et quelques livres de dévotion1. À ces six livres, on peut ajouter un bréviaire, un rituel et le catéchisme du diocèse au minimum. Ce petit nombre de livres doit pouvoir être montré aux grands vicaires, archidiacres et doyens ruraux lors de leurs visites. Les exigences de l‟évêque de Châlons, Félix Vialart de Herse, en 1657, sont plus fortes avec onze livres obligatoires sous peine d‟amende. Dans le diocèse de Sens, l‟archevêque Grondin prescrit dix-sept volumes comme devant composer la bibliothèque minimale des curés par une ordonnance du 20 août 1658, la Sainte Bible, de l‟édition vulgaire avec quelques commentaires, la Petite Somme de

conciles de Carenza, le Concile de Trente, le Catechisme romain, la Somme de Saint-Thomas,

le Trésor de la Doctrine chrétienne de Turlot, les Instructions aux confesseurs de Saint Charles Borromée, les Instructions sur le Manuel par Beuvelet, l‟Avertissement aux recteurs, aux

curés de l’archevêque de Cosenze ; Molina, De la sainteté des Prêtres ; Gerson, De imitatione

Christi ; la Somme de Paraldus ; le De Virtutibus et Vitiis, le Pédagogue chrétien, le Bon

Laboureur, l‟Introduction à la Vie dévote, le Recueil ou résultat des conférences2. Ici, à la

différence des prescriptions précédentes, les livres de théologie sont spécifiés : on passe de deux théologiens conseillés à douze. Par opposition, à la même époque, aucune liste d‟ouvrages n‟est publiée par l‟évêque dans le diocèse de Paris3.

Dans le diocèse de Reims, dans la première moitié du XVIe siècle, les statuts synodaux prescrivent la possession de peu de livres : les Écritures, les statuts synodaux eux-mêmes, le

Manipulus curatorum, manuel de pastorale de Guy de Montrocher, prêtre espagnol du XIVe

siècle, et l‟Opus tripartitum, manuel du confesseur que Gerson destinait aux curés moins instruits. Suite au concile de Trente, dans la seconde moitié du XVIe siècle, les livres conseillés sont plus nombreux : le catéchisme romain, le catéchisme de Pierre Canisius ; les manuels de Confesseurs comme le Breve directorium ad confessarii ac confidentis4 du jésuite Polanco ou l‟Enchiridion5 du théologien navarrais Martin de Azpileneta ; des commentaires des Pères de l‟Église sur les Écritures tels ceux de saint Augustin, saint Jean Chrysostome, saint Grégoire ; des commentaires de la Somme de saint Thomas comme ceux de François Silvestri, maître général des dominicains au début du XVIe siècle ; des ouvrages de controverse anti-protestante.

Entre 1650 et 1730, la « librairie » possédée par le curé, respectueux des conseils livresques figurant dans les statuts synodaux du diocèse, s‟accroît. On retrouve bien sûr la Bible, les canons du concile de Trente, des catéchismes français, avec en particulier celui de Richelieu intitulé L’Instruction du chrétien6, ou l’Hortus pastorum de Jacques Marchant7 ou encore Le

Nouveau Pédagogue chrétien de Philippe d‟Outreman8 pour ne citer que les plus répandus.

Les clercs doivent aussi pouvoir disposer des commentaires ou des homélies des Pères de l‟Église sur les Saintes Écritures comme leurs prédécesseurs. Dans de nombreux diocèses français, il est fait référence aux écrits de saint Grégoire, à savoir les Morales et le Livre

pastoral9. Certains curés champenois possèdent aussi les Commentaires de Maldonat sur les

1 GOUSSE

2 Cité par Jeanne FERTÉ op. cit. p. 191.

3 G. DUBOIS Cité par Jeanne FERTÉ, op. cit. p. 191.

4 J. POLANCO, Breve directorium ad confessarii munus recte obeundum, Louvain 1554.

5 M. DE AZPILEUETA, Enchiridion sive Manuale confessariorum et poenitentium jam pridem

sermone hispano compositum et nune latinitate donatum recognitam, decem proetudiis et quamplurimis aliis locupletatum, Anvers, 1573.

6 Armant-Jean DU PLESSIS, cardinal de RICHELIEU, L’Instruction du chrétien, J. Du Puis,

Paris, 1667, in-12.

7 Jacques MARCHANT, Hortus pastorum, Paris, Gervais Alliot, 1634, in-fol.

8 Philippe d‟OUTREMAN, Le Pédagogue chrétien, Paris, Sébastien Cramoisy, 1665, in-4.

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quatres Évangiles1 et ceux d‟Estius sur saint Paul2. Leur prélat leur conseille également de consulter des livres de théologie morale, utiles en particulier pour la pratique de la confession. Celui qui est incontournable est Les Instructions aux confesseurs de saint Charles Borromée3. Il est le plus souvent accompagné de la Somme des cas de conscience4 du jésuite espagnol Tolet.

Les livres de Jean Polanco5, Martino de Alpilcueta6, Raymond Bonal7, Mathieu Beuvelet8, Saint-Grégoire9, la Morale de Grenoble10 et la Morale chrétienne11 de Godeau sont très fréquemment présents dans les étagères des bibliothèques car ils ont déjà été étudiés dans les séminaires et sont des ouvrages professionnels propres à aider les prêtres dans leur ministère. Des prêtres encore plus studieux lisent la Perfection chrétienne d‟Alphonse Rodriguez12 et les

Méditations de Busée13. Par ailleurs, afin d‟approfondir leur foi, des lectures spirituelles sont

conseillées parmi lesquelles trois titres indispensables : l‟Imitation de Jésus Christ de Thomas a Kempis, la Guide des pécheurs de Louis de Grenade et l‟Introduction à la die dévote de François de Sales. Quels sont les livres conseillés par les évêques aux curés de la Savoie ? Pour connaître la bibliothèque idéale proposée aux prêtres, on peut soit en dégager la composition en comparant les bibliothèques retrouvées par le biais des inventaires après-décès, soit consulter les statuts synodaux ou les conférences ecclésiastiques qui fournissent parfois une petite bibliographie pour permettre de traiter un sujet. En 1674, Jean d‟Arenthon d‟Alex, évêque de Genève-Annecy, fait insérer dans l‟édition du Rituel romain de Paul V avec le Manuel diocésain, une Liste des livres les plus nécessaires aux Écclésiastiques de ce Diocèse14. On peut regrouper les ouvrages selon les catégories déterminées par Brunet1. La

1 Jean MALDONAT, Commentarii in quatuor Evangelistos, Pont-à-Mousson, S. Mercator, 1596-1597, 2 t. en 1 vol. in fol.

2 Guillaume ESTIUS, Commentaria absolutissima in omnes beati Pauli et septem catholicas

apostolarum epistolas, Paris, Claude Josse, 1662, 3 t. en 2 vol., in fol.

3 Avvertimenti per li Confessori.

4 François TOLET, Summae de instructione sacerdotum libri septem, Douai, Bellerus, 1619, in-8.

5 Jean POLANCO, Breve directiorum ed confesserii et confidentis recte obeundum, Macerata, Seb. Martellimus, 1575, in-12.

6 Martino DE ALPILCUETA, Enchiridion sive Manuale confesseriorum et poenitentium, Paris, Guillelmus Rovillius, 1587, in-8.

7 Raymond BONAL, Cours de théologie morale, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1662, in-12.

8 Mathieu BEUVELET, Méditations sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques, Paris, Georges Josse, 1657, in-4.

Mathieu BEUVELET, Instructions, sur le manuel par forme de demandes et réponses

familières… pour servir à ceux qui dans les séminaires se préparent à l’administration des sacrements, Paris, Dinouart, 1665, in-12.

9 Saint GREGOIRE, Moralia in Job, Lyon, Simon Vincentius, 1518, in-12. Saint GREGOIRE, Pastoral, Lyon, H. Molin, 1695, in-12.

10 François GENET, Théologie morale (dite de Grenoble) ou solution des cas de conscience

selon l’Ecriture sainte, les Canons, les Saints Pères, Paris, André Pralard, 1676, 8 vol., in-12.

11 Antoine GODEAU, Morale chrétienne pour l’instruction des curez et des prestres du diocèse de Vence, Paris, J. Estienne, 1710, 3 vol., in-12.

12 Alphonse RODRIGUEZ, Pratique de la perfection chrétienne, Paris, Sébastien Cramoisy, 1679, 3 vol., in - 4.

13 Jean BUSEE, Méditations sur les Evangiles, Paris, Sébastien Huré, 1652, in-12.

14 Rituale romanum Pauli V Pontificis Maximi jussu editum. Ad usum Diocesis Genevensis, Rumilliaci (Rumilly), Franciscus Rubellin, 1674, 250 p.

11 Jacques-Charles BRUNET, Manuel du libraire et de l’amateur de livres, Paris, Brunet, 1820.

3 Emmanuel SA, S.J., Notationes in totam Scripturam sacram, Lyon, Horace Cardon, 1601, in-4.

4 Antoine GODEAU, Version expliquée du Nouveau Testament de Nostre Seigneur Jesus

Christ, Paris, François Muguet, 1668, in-8.

5 Bartholomeo GAVANTUS, abrégé Thesaurus sacrorum rituum seu commentaria in rubricas

nuissali et breviarii romani, Paris, Sébastien Huré, 1648, in-12.

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possession de la Sainte Bible avec un nouveau Testament séparé est bien sûr obligatoire. Elle s‟accompagne de deux livres d‟interprêtres de l‟Écriture Sainte que sont Manoel Sa, jésuite espagnol, avec Notationes Emmanuelis Sà in totam Scripturam2 et Antoine Godeau, un auteur fécond d‟ouvrages religieux, qui est par ailleurs évêque de Grasse et de Vence, un des fondateurs de l‟Académie française, qui a écrit Version expliquée du Nouveau Testament de

Nostre Seigneur Jesus Christ3. Dans la catégorie de la liturgie, trois traités sur les rites et

cérémonies de l‟Eglise sont à consulter : le Thesaurus de Gavantus4, spécialiste de la science liturgique, appelé par les papes Clément VIII et Urbain VIII pour corriger le bréviaire et le missel ; le Manuel des cérémonies romaines publié à Paris en 16704 et l‟Explication des

ceremonies et des offices de l’Eglise56. Evidemment Jean d‟Arenthon d‟Alex se veut à l‟origine

d‟une profonde amélioration de son clergé et il fonde ses réformes sur les décisions prises au concile de Trente ; aussi conseille-t-il à chacun de ses curés de posséder le Concilium

Tridentinum7 ou du moins les Notitia conciliorum8 de Jean Cabassut, sorte de résumé de ses

principaux textes. Ce sont surtout des manuels de théologie qui dominent dans cette « bibliothèque idéale ». Les livres de théologie dogmatique et scolastique sont seulement au nombre de deux. La Somme théologique de saint Thomas d‟Aquin est incontournable. Elle est accompagnée par le Commentaire sur les sentences de Pierre Lombard par Estius9, théologien hollandais précurseur en quelque sorte de Jansenius puisqu‟il s‟est aussi intéressé à l‟efficacité de la grâce et à la prédestination. Déjà au XVIIe siècle et plus encore au siècle suivant, c‟est la rubrique consacrée à la théologie morale qui est la plus fournie. Le Cours de théologie morale

7 Epiphane FRENICLE AUGUSTIN, Explication des cérémonies et des offices de l’Eglise, Paris,

Florentin Lambert, 1657, in-8.

8 Concilium Tridentinum, Paris, Sébastien Marbre-Cramoisy, 1674, in-4.

9 Jean CABASSUT, Notitia ecclesiastica historiarum conciliorum et canonum invicem

collatorum, Lyon, Anisson et J. Possuel, 1680.

10 Guillelmus ESTIUS, Commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, Paris, 1648, s.n, in-4.

11 Raymond BONAL, Cours de théologie morale, dans lequel les cas de conscience sont

amplement enseignez et la pratique necessaire aux pasteurs et à toutes sortes de personnes, tant ecclésiastiques que laïques, Toulouse, Jean Boude, 1651, 2 vol.

1 Emmanuel SA, S.J., Notationes in totam Scripturam sacram, Lyon, Horace Cardon, 1601, in-4.

2 Antoine GODEAU, Version expliquée du Nouveau Testament de Nostre Seigneur Jesus

Christ, Paris, François Muguet, 1668, in-8.

3 Bartholomeo GAVANTUS, abrégé Thesaurus sacrorum rituum seu commentaria in rubricas

nuissali et breviarii romani, Paris, Sébastien Huré, 1648, in-12.

4 Manuel des cérémonies romaines, Paris, Langlois, 1670, in-12.

5 Epiphane FRENICLE AUGUSTIN, Explication des cérémonies et des offices de l’Eglise, Paris,

Florentin Lambert, 1657, in-8.

6 Concilium Tridentinum, Paris, Sébastien Marbre-Cramoisy, 1674, in-4.

7 Jean CABASSUT, Notitia ecclesiastica historiarum conciliorum et canonum invicem

collatorum, Lyon, Anisson et J. Possuel, 1680.

8 Guillelmus ESTIUS, Commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, Paris, 1648, s.n, in-4.

9 Raymond BONAL, Cours de théologie morale, dans lequel les cas de conscience sont

amplement enseignez et la pratique necessaire aux pasteurs et à toutes sortes de personnes, tant ecclésiastiques que laïques, Toulouse, Jean Boude, 1651, 2 vol.

10 Mathieu BEUVELET, Instruction sur le Manuel, par forme de demandes et de réponses

familières pour servir à ceux qui, dans les séminaires se préparent à l’administration des

sacrements, Paris, Dinouart, 1665, in-12.

11 Jean EUDES, Le bon confesseur, Paris, Lambert, 1666, in-18.

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écrit par Raymond Bonal1 est cité en premier lieu. Ce n‟est pas étonnant puisque son auteur est un disciple de saint François de Sales et fonda une communauté de prêtres spécialistes de l‟enseignement dans les séminaires. Un autre livre est conseillé, certainement lui aussi étudié dans le séminaire d‟Annecy, comme son titre complet le suggère. Il s‟agit de l‟Instruction sur le

Manuel de Mathieu Beuvelet2. Prêtre de la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à

Paris rassemblée autour de Bourdoise, il est l‟auteur de nombreux ouvrages d‟ascétique et de pastorale, si bien qu‟on peut le qualifier de rigoriste. La préoccupation de la confession à la fois quant à la pratique de ce sacrement et à la sincérité qui doit être celle du fidèle explique la présence du livre de Jean Eudes intitulé Le bon confesseur31. Le fondateur de la congrégation de Jésus de Marie dite des Eudistes s‟intéresse à la formation des futurs prêtres et recommande de différer l‟absolution pour dissuader une pratique trop fréquente de la confession, donc pas assez exigeante pour le fidèle. Le Bon confesseur, édité en 1666, est réédité une dizaine de fois du vivant de son auteur, c'est-à-dire jusqu‟en 1680, puis plusieurs fois après. Il n‟est pas de bibliothèque digne d‟un « bon prêtre » sans la possession des

Instructions aux confesseurs de saint Charles Borromée1.

Il s‟avère possible de comparer la liste des livres conseillés par Mgr d‟Arenthon d‟Alex à la fin du XVIIe siècle avec une autre donnée par Mgr Billiet, évêque de Maurienne, lors d‟un synode tenu à Saint-Jean-de-Maurienne les 29, 30 septembre et 1er octobre 18294. Dans ses instructions synodales qui sont imprimées à l‟attention de son clergé, le prélat intitule un chapitre « De l‟étude ». Dans la droite ligne de ses prédécesseurs, il rappelle qu‟ « un pasteur doit joindre la science à la piété, parce que la piété sans science rend inutile, et la science sans piété rend orgueilleux. Nous recommandons en conséquence à tous les Ecclésiastiques de ce diocèse, d‟employer soigneusement à l‟étude la partie de leur temps qui ne sera pas consacrée à la prière et aux fonctions du saint ministère, et de se faire un règlement à ce sujet ; sans cela les bonnes résolutions sont trop facilement oubliées. L‟Ecriture sainte est le dépôt des vérités révélées ; tous les Ecclésiastiques doivent en faire le plus constant objet de leurs études. Pour s‟en faciliter l‟intelligence, ils se procureront une bonne traduction et quelques-uns des meilleurs commentaires tels que Carrière5, Menochio6, Tirin, Cornelius a Lapide et Picquigny7. Pour profiter de ce travail, il faut lire chaque livre de suite et en entier, de manière à se faire une idée de son ensemble et de ses principaux détails. Il est à propos de commencer par les quatre Evangiles et les Epitres de St-Paul. On parcourra ensuite tout l‟Ancien Testament, selon l‟ordre de la « Vulgate ». Parmi les livres cités, un point commun peut être mis en évidence : ils sont tous relativement anciens et même majoritairement du XVIIe siècle. Par exemple, les

Commentaires des Saintes Ecritures de Jean-Etienne Menochius sont imprimés à Anvers en

16788 ; ceux du Jésuite Jacques Tirin datent de 16329 ; ceux de Cornelius à Lapide lui sont contemporains puisqu‟imprimés pour la première fois en 165910 ; seul le livre de Bernardin de Picquigny date du début du XVIIIe siècle. Ainsi apparaît un décalage de deux siècles entre les interprêtes conseillés de l‟Écriture Sainte et le moment de leur utilisation par les curés. Cet écart peut s‟appliquer aussi en ce qui concerne les ouvrages de théologie. Il est prescrit en effet aux prêtres de « se procurer deux ou trois des théologies les plus usuelles et les plus généralement estimées ». Là encore, l‟évêque n‟encourage pas le clergé à innover en choisissant des auteurs contemporains, comme si l‟ancienneté était un gage forcément de qualité. Chose curieuse, le prélat ne cite aucun ouvrage, signe que ceux utilisés pour exercer la

1 Saint Charles BOROMÉE, Instructions aux confesseurs, Paris, Vitré, 1659, in-16.

4 A.D.S. 1 FS 2653. Diocèse de Chambéry. Constitutions et instructions synodales du diocèse de Maurienne. Chambéry, imprimerie Puthod, 1830.

5 Franciscus CARRIERE, Fidei catholicae digestum, Lyon, Laurent Anisson, 1657, in-4.

6 Giacomo MENOCHIO, Commentarii totius S. Scripturae, Lyon, Girin et Comba, 1664, in-fol.

7 Bernardin DE PICQUIGNY, Epistolarum Pauli Apostoli triplex expositio, Paris, Joanes Anisson, 1703, in-fol.

8 Jean-Etienne MENOCHIUS, Commentaria explicationes sensus litteralis totius Sanctae

Scripturae, Anvers, Verdussen, 1678, 2 vol., in-fol.

9 Jacques TIRIN, Commentariorum in Sacram Scripturam cum vulgatae textu, Anvers, M. Nuttius, 1632, 3 vol.

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pastorale sont ceux que tous les clercs connaissent depuis le séminaire et depuis des générations d‟hommes d‟Église. Un paragraphe s‟intéresse au droit canon :

« Quoique l’étude du droit canon soit un peu moins nécessaire que celle de la théologie, il est néanmoins très à désirer qu’un Pasteur en ait quelque connaissance, parce que l’administration d’une paroisse offre souvent de graves difficultés, qui ne sont traitées que par les canonistes. On peut se procurer à cette fin, outre le corps du droit canon, Durand de Maillane1, de Héricourt2, Cabassut3, Devoti4, Ducasse5, etc ».

En situant ces auteurs dans le temps, on peut choir à quelle génération de spécialistes du droit canon ils appartiennent.

1 Pierre-Toussaint DURAND DE MAILLANE, Dictionnaire de droit canonique et de pratique

bénéficiale, Paris, Cl.-J.-B. Bauche, 1761, in-4.

2 Louis de HERICOURT, Les lois ecclésiastiques de France dans leur ordre naturel et une

analyse des livres du droit canonique, conférés avec les sages de l’Eglise anglicane, Paris,

1719, Mariette, in-fol.

3 Jean CABASSUT, Notitia ecclesiastica historiarum conciliorum, Lyon, Anisson et Posuel, 1680, in-fol.

4 Giovani DEVOTI, De notissimis in jure legibus, Rome, Komarck, 1766, in-8.

5 François DUCASSE, La Pratique de la juridiction ecclésiastique volontaire, gratieuse et

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CHAPITRE 2 : LES LIVRES

CIRCULENT PENDANT ET AU-DELÀ