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ils se rendront à l’etude

3. La formation permanente des clercs séculiers

3.2. Les conférences ecclésiastiques

Elles réunissent chaque mois les curés par archiprêtré. Elles visent à améliorer le niveau intellectuel des prêtres. Dès 1699, Mgr de Rossillon de Bernex fait publier à l‟issue du synode un paragraphe qui leur est consacré :

« Parce que nous avons eu des plaintes sur la négligence de quelques archiprêtres, qui souffrent qu’on se dispense de traiter dans les assemblées de tous les points de doctrine ; de s’entretenir sur les points de piété, et de faire l’oraison sur le sujet marqué. Nous ordonnons de nous écrire ou à nos Vicaires Généraux, pour nous faire sçavoir qu’ils ont tenu la conférence, et pour nous marquer le jour et le lieu dont ils seront convenus pour l’assemblée du mois suivant ; afin que nous puissions prendre des précautions convenables, pour savoir si ces assemblées se font d’une manière utile et si l’on s’acquitte de tout ce qui a eté prescrit sur cette matiere tant par nôtre predecesseur que par nous »3.

Déjà, il apparaît que l‟assistance à ces réunions est obligatoire et doit être relevée par l‟archiprêtre, homme de confiance de l‟évêque et étant normalement le plus instruit. Ainsi, à

1 A.M.A. 1 R 2737. Extrait du testament de Bernard Bernex comportant des dispositions prises en faveur de la bibliothèque du collège chappuisien, 31 décembre 1864.

2 A.M.A. 1 R 2748. Copie de la décision de la Préfecture de la Haute-Savoie validant l‟acceptation du legs du révérend Bernard Bernex.

3 A.D.H.S. 1 G 175. Sujet des conférences ecclésiastiques du diocèse de Genève pour l‟année 1699.

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chaque conférence, un billet de présence est rédigé et signé par les participants, comme c‟est le cas dans l‟archiprêtrise du Bas-Chablais, en 1703 :

« Nous soubsignés pbtres et curés de l’archipretrise du Bas-Chablais estant assemblés dans l’eglise de Ballayson le 27 aoust 1703 par les ordres de Monseigneur ntre tres illustre Prelat pour conferer sur les suiets qui nous sont donnés pour le dt mois, avons deliberés comme s’ensuit.

Messery / le curé Hermance / le vicaire Massongy : le curé Sciez/ le curé et le vicaire »1.

L‟étude des signatures montre que le curé peut venir avec son vicaire ou se faire représenter par lui afin de ne pas laisser sa paroisse sans surveillance.

Ces assemblées sont l‟occasion de traiter de problèmes pastoraux concrets. Par exemple, dans l‟archiprêtré du Haut-Chablais, une réponse est apportée concernant le prêche et la confession lors de plusieurs conférences faites aux mois de mars et d‟avril 17052. Il est écrit que « tous ceux qui ont la puissance ordinaire comme le Pape dans toute l‟eglise, l‟évêque dans son diocèse et les cures dans leur paroisse, et tous ceux qui ont la puissance deleguée par le Pape ou l‟evêque du lieu qu‟ils veulent instruire ont droit de precher. […] Tous les Prêtres et Diacres ont besoin d‟une autre admission que celle qu‟ils reçoivent dans l‟ordination pour precher, tout comme ils ont besoin d‟une autre admission pour entendre les confessions. […] On convient que les curés préchants hors de leur parroisse sans le consentement au moins tacite de l‟évêque pèchent grièvement. […] Il ne suffit pas d‟avoir autorité de prêcher pour le faire en sureté de conscience mais il faut outre cela avoir la science requise selon le sujet et la portée des peuples ». Pour répondre à la question posée, on recourt à la lecture de passages de la Bible, ici des textes de Paul, ou d‟ouvrages de théologie, puis on discute, on débat. Le déroulement de la journée se passe ainsi3 :

« Au jour et à l’heure fixés, tous se retrouvent à 9 heures dans l’église, où ils se confessent, chantent la grand’messe, et terminent par une bénédiction du Saint-Sacrement. Ensuite ils déjeunent ensemble ; au cours du repas, l’un deux fait la lecture d’un ouvrage de piété, pendant un quart d’heure. Après une heure de détente, ils se réunissent à nouveau, l’hôte fait un petit discours sur le devoir de l’état ecclésiastique, après quoi chacun donne verbalement et par écrit la résolution de quatre ou cinq cas de conscience proposés à la réunion précédente ou dix jours auparavant. Cet exercice est essentiel au point qu’une absence même justifiée ne saurait dispenser d’en traiter par écrit ».

Mais, dès 1698, l‟évêque du diocèse de Genève-Annecy, Mgr de Rossillon de Bernex s‟alarme des dérives liées à ces rassemblements, « afin que les dépences que l‟on pourroit faire pour le repas de l‟Assemblée ne fassent pas craindre ces entrevües, que l‟on devoit souhaiter avec empressement ; Nous ordonnons qu‟à l‟avenir l‟on ne serve dans le dit repas que de viandes communes, et qu‟on n‟en serve qu‟autant qu‟il sera necessaire pour dîner frugalement, puisqu‟on ne s‟assemble pas pour nourrir le corps, mais pour fournir une nourriture spirituelle au cœur et à l‟esprit »4. Les conférences ecclésiastiques, loin d‟être de véritables banquets, excès dénoncé puisqu‟il s‟est produit, sont au contraire un moyen de renforcer l‟uniformité de la discipline, de mieux contrôler le clergé.

1 A.D.H.S. 1 G 178. Résultats des conférences pour l‟archiprêtrise du Bas-Chablais.

2 A.D.H.S. 1 G 179. Résultats des conferences ecclésiastiques pour l‟archiprêtrise, du Haut-Chablais.

3 Christine CORBOZ, Les visites pastorales en Maurienne au XVIIIe siècle, mémoire dactylographié, 1975.

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Au fur et à mesure l‟épiscopat précise le contenu à traiter lors de ces rassemblements. En 1829, dans un règlement, une procédure d‟étude est définie à travers différents articles1 :

« Article 5. Un mois avant chaque conférence, M. L’Archiprêtre désignera trois des Ecclesiastiques de l’archiprêtré, en commençant par les plus jeunes, pour traiter les sujets proposés, le premier pour l’Ecriture Sainte, le second pour le Dogme, et le troisième pour la Morale. Tous doivent consentir à se charger de ce travail, et M. l’Archiprêtre ne s’en exemptera point lui-même à son tour.

Article 6. Celui qui aura été chargé d’un sujet, commencera par étudier la question dans deux ou trois des meilleurs auteurs qu’il pourra se procurer ; il la traitera ensuite par écrit avec précision, méthode et profondeur, afin que son travail soit vraiment utile pour son instruction et celle de ces confrères.

Article 9. Les dissertations doivent être rédigées de manière qu’on puisse les lire, celles d’Ecriture Sainte et de Dogme en 15 ou 20 minutes et celle de Morale en 20 ou 25 minutes ; si elles sont trop longues, le président fera supprimer la lecture du surplus, afin de réserver toujours au moins la moitié du temps pour conférer.

Article 10. Sur chaque partie, on ne comencera aucune discussion que l’article ne soit lu ; dès lors, chacun proposera ses réflexions avec liberté et modestie ; on ecoutera toujours avec une déférence particulières les observations des Ecclésiastiques âgés. S’il y a partage d’opinions, le président recueillera les voix, en commençant par celles des plus jeunes. S’il y avait dans la paroisse qu’elqu’aspirant à l’état ecclésiastique dans les ordres sacrés, l’Archiprêtre pourrait lui permettre d’assister à la conférence, mais il ne devrait prendre la parole que dans le cas où il serait interrogé.

Article 14. Vers les deux heures, on tiendra s’il est possible, une seconde séance au presbytère, d’environ une heure de temps. On commencera par une lecture des présentes Constitutions, d’environ vingt minutes ; elle sera faite par le plus jeune de la conférence. On s’occupera pendant le reste du temps des cas de conscience qui se présentent le plus communément dans la pratique du saint Ministère, ou de quelques questions concernant les rubriques et les cérémonies. Le secrétaire fera de cette conférence une analyse à part ; il rapportera en peu de mots les cas proposés et les décisions dont on sera convenu. On pourra confier cette rédaction à un second secrétaire, si on le juge plus à propos… ».

Les sujets abordés sont très divers. Beaucoup d‟entre eux concernent les Évangiles. Dans la vallée d‟Aulps, en mai 1710, celle de Saint Mathieu est commentée avec l‟aide de textes de Saint Jean Chrysostome et de Saint Grégoire mis en parallèle pour l‟éclairer2. Certains sujets des conférences ecclésiastiques du diocèse de Genève sont imprimés. Ainsi, l‟Évangile de

Saint Mathieu fait l‟objet de deux publications en 1713 et 17163. La Bible est l‟objet principal

1 A.D.S. 1 FS 2653. Diocèse de Chambéry. Constitutions et instructions synodales du diocèse de Maurienne par Mgr Alexis Billiet. 1829.

2 A.D.H.S. 1 G 176. Résultats des conférences ecclésiastiques de la vallée d‟Aulps.

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d‟analyse car « c‟est à la parole de Dieu qu‟il appartient de former cet homme divin, ce Prêtre, ce Pasteur des ames, ce Docteur de la vérité. Elle est necessaire pour bien faire toutes sortes des fonctions dans l‟Eglise ; et il est bien difficile d‟y être sincere disposé, si on ne s‟est rempli et nourri de cette parole divine. Malheur à celui qui quitte ces sources pures et vives, pour courir après des ruisseaux bourbeux ou des eaux mortes et corrompues »1. La morale n‟est pas oubliée. On s‟intéresse au péché, aux « bonnes actions qui peuvent être agréables à Dieu»2. Dans tous les procès verbaux, on fait mention de l‟étude des sacrements. Les sujets ne manquent pas et parfois s‟opposent ou sont complémentaires comme en Tarentaise où l‟on aborde les questions de la charité mais aussi de l‟usure3. Nul doute que ces réunions ont contribué à mieux former les ecclésiastiques par la remise à jour de connaissances théologiques et par une pastorale revivifiée auprès de leurs fidèles. Le travail met en jeu à la fois des capacités de l‟écrit et de l‟oral. Il faut savoir rédiger, écouter, argumenter, faire preuve de concision, faire des recherches dans des textes religieux, des traités de théologie puisque le débat est précédé d‟un travail préparatoire à l‟écrit. L‟évêque a bien compris que ces échanges de connaissances et d‟expériences, véritable mutualisation des savoirs, sont favorisés par une inévitable émulation intellectuelle. Malgré l‟existence d‟un cadre strict qui fixe les types d‟activités, les horaires de travail, la durée des interventions de chacun, les participants peuvent engager ce que l‟on pourrait appeler une conversation érudite qui suppose un certain nombre de qualités. On insiste sur l‟écoute, la modestie, la liberté de parole et le nécessaire respect des plus jeunes à l‟égard des anciens prêtres. Ces rassemblements par petits groupes, propices à un travail approfondi, se veulent complémentaires des activités intellectuelles quotidiennes effectuées par le curé dans son presbytère. Ils contribuent aussi à stimuler celles-ci et à renforcer la socelles-ciabilité cléricale, à créer de petits cercles intellectuels où se pratique une conversation théologique érudite.

En Champagne, comme en Savoie, des livres achetés en vue de préparer une conférence ecclésiastique, ou après la tenue de celle-ci4, le clergé prend donc l‟habitude de relire la Bible, de rouvrir et d‟acheter des manuels théologiques. Ces échanges intellectuels ponctuels s‟accompagnent donc de prolongements dans la solitude des cabinets de lecture des presbytères. À Niort, le jour de la conférence, les prêtres « se communiquaient réciproquement le fruit de leurs expériences, de leurs réflexions »5. En Trégor, les prêtres doivent arriver à la conférence « en habit et tonsure convenable à la bienséance de leur profession » pour s‟entretenir « de la doctrine chrétienne, des sacrements, des dispositions pour les recevoir dignement et les administrer utilement aux autres, des moyens d‟avancer à la vertu et de procurer le salut du prochain, des fabriques, du bréviaire et du missel »6. Comme en Savoie, un prêtre « pour donner lieu aux ecclésiastiques de se pouvoir exercer à parler en public, en chaque conférence fera un entretien spirituel sur les questions qui auront été proposées le mois précédent » d‟environ 15 à 30 minutes. Cette pratique est ancienne puisque dans le diocèse de Beauvais au XVIIe siècle, une fois par mois, les prêtres viennent parler des « choses qui concernent la conduite spirituelle des ecclésiastiques et leurs obligations »7. Mais il arrive parfois, ce qui ne semble pas être le cas en Savoie, que les conférences ecclésiastiques soient interrompues par certains prélats. Par exemple, dans le diocèse de Rouen, Mgr Bezons « n‟en fit pas la suppression par un mandement mais en cessant de donner le sujet des conférences »8.

1 A.D.S. B 1642. Archevêché de Tarentaise XVIIe - XVIIIe siècle. Affaires diverses. Sujets des conférences pour le diocèse de Tarentaise en 1788.

2 A.D.H.S. 1 G 176. Ibidem.

3 A.D.S. B 1642. Ibidem.

4 D. JULIA et D. Mc KEE, « Les confrères de Jean Meslier. Culture et spiritualité du clergé champenois au XVIIe siècle », p 61-86, Revue d’Histoire de l’Eglise de France t. L X IX, n°

182, janvier-juin 1983.

5 M.-L. FRACARD, La fin de l’Ancien Régime à Niort : essai de sociologie religieuse, p. 93

Desclée de Brouever, Paris, 1956, 335 p.

6 Georges MINOIS, op cit. p. 490-491.

7 Anne BONZON, « L‟esprit de clocher. Prêtres et paroisses », p 205., dans le diocèse de

Beauvais (1535, 1650), Cerf, Paris, 1999, 527 p, p. 114.

8 Philippe GOUJARD. Un catholicisme bien tempéré. La vie religieuse dans les paroisses

rurales de Normandie (1680-1789), Paris, Editions du Comité des travaux historiques et

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La question de l‟assiduité aux conférences ecclésiastiques se pose. Au début de l‟institution de celles-ci dans le diocèse de La Rochelle, en 1655, sur trois cent vingt à trois cent trente ecclésiastiques, seulement neuf opposants se font connaître, certains sont vexés de ne pas avoir été choisis pour présider les réunions, d‟autres refusant de prendre part à ces « badinages ». Selon les prélats, les questions posées, prétextes à un travail rédigé, relèvent en un nombre plus ou moins grand soit d‟aspects pratiques relatifs au ministère, soit de points de doctrine. Elles nécessitent de se documenter dans des ouvrages précis. La preuve en est donnée par le fait qu‟il faille indiquer les auteurs auxquels on a recouru1. Ces réunions ont, par leur fréquence et leur tenue dans tous les diocèses divisés en secteurs ou archiprêtrés, contribué à diffuser « un même idéal pastoral » pour reprendre l‟expression de Jeanne Ferté2. Dans les campagnes parisiennes du XVIIe siècle, un prieur-curé de Villiers-le-Bel chargé d‟animer les conférences dans le canton du Mesnil-Aubry, en 1666, informe ses collègues que, par leurs travaux, ils vont parvenir à utiliser « un mesme langage dans la doctrine, dans l‟usage et la distribution des sacremens ». Pour l‟obtenir, un sujet de théologie morale ou de casuistique proposé pour l‟année est abordé une fois par mois. De la même façon qu‟en Savoie, les participants doivent « prendre quelque temps pour s‟exercer à l‟explication et à la pratique des Rubriques du rituel de nostre diocèse et pour faire chacun à son tour (autant que faire se pourra) des Prosnes, catéchèses et homélies sur les epistres, sur les évangiles et sur les collectes du temps courant, d‟un stile familier, intelligible et proportionné à la capacité des personnes que l‟on doit instruire ». Cette dernière expression fait écho à une même volonté mise par les évêques savoyards de voir les pasteurs proposer à leurs fidèles un discours point trop savant mais compréhensible, même des moins instruits. Il n‟y a pas d‟opposition entre l‟exigence d‟une formation théologique la plus complète possible pour les prêtres et un discours clair à destination des paroissiens. En effet, le prêtre le mieux formé va être capable de sélectionner les connaissances essentielles pour édifier le paroissien et de faire œuvre de pédagogie en proposant des sermons, des oraisons efficaces car simples à comprendre. Ceci suppose un travail de réflexion important dans l‟élaboration du discours religieux et donc un travail intellectuel soutenu dans la pièce appelée ou faisant office de bureau dans le presbytère. Dans certains diocèses, les curés peuvent approfondir le travail entrepris en commun une fois par mois en recourant à des collections comme celles des Conferences

ecclesiastiques du diocèse d’Angers rédigées par Babin, doyen de la faculté de théologie.

Les conférences ecclésiastiques s‟avèrent utiles pour les prêtres qui en perçoivent d‟emblée l‟intérêt pour leur propre ministère. Ce n‟est pas toujours le cas. Ainsi, près de Paris, Paul Beurrier, ecclésiastique chargé de diriger les conférences des cantons de Versailles et de Jouy-en-Josas, se félicite de leur déroulement « avec grande paix, avec douceur, avec honneur » dans le premier canton. Par contre, il doit affronter l‟hostilité des curés du second canton qui ne sont pas « si bien disposez à faire ces conférences, ny si studieux que ceux de Versailles », qui sont « fort porter à se traitter et festiner les uns les autres ». Mais après six mois « pour mettre en train ces curés récalcitrants et obtenir d‟eux un sérieux effort de travail, ce ne fut point peine perdue car, au bout de ce délai, les conférences de Jouy, tout comme celles de Versailles, se rendirent fort fructueuses »3. Nul doute que les archiprêtres qui animent ces réunions ont trouvé des collègues qui ont servi de relais par leur investissement intellectuel dans les lectures, les préparations écrites, les recherches de références livresques, pour entraîner les curés les moins instruits. Ces prêtres les plus cultivés ont également pu en se mettant en valeur lors de ces réunions accroître leur prestige dans le diocèse. Dans un diocèse étendu comme celui de Clermont, composé de sept cents paroisses, ils sont à la tête de soixante quinze centres de conférences qui rassemblent tous les curés tous les quinze jours en été et tous les mois en hiver4.

1 Louis PERROUAS, Le diocèse de La Rochelle de 1648 à 1724. Sociologie et pastorale. Bibliothèque générale de l‟Ecole Pratique des Hautes Etudes IVe section, SEVPEN, Paris, 1964, 532 p, p. 255.

2 Jeanne FERTÉ, La vie religieuse dans les campagnes parisiennes (1622-1695), Librairie philosophique J. Vrin, Paris, 1962, 453 p., p.188.

3 Jeanne FERTÉ, Ibidem, p. 190.

4 Bernare DOMPNIER, Le Venin de l’hérésie. Image du protestantisme et combat catholique au

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