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Les éléments clés favorisant la saisie de l’opportunité

Réseau Commercial propre

3. Innovation et risque

3.5. Les éléments clés favorisant la saisie de l’opportunité

Plusieurs facteurs relevé de l’environnement de l’entreprise que se soit interne ou externe peuvent constituer des sources d’opportunités pour cette dernière en lui offrant des possibilités d’investir dans des domaines profitables.

a. Identification des besoins en innovation :

d’après ce que nous avons présenté auparavant, l’innovation est nécessaire dans un contexte mondialisé qui exige plusieurs normes de compétitivité auxquelles toute entreprise est appelé afin de pouvoir faire face à la concurrence de plus en plus rude ainsi qu’une inter connectivité accrue. Plusieurs besoins dans le domaine d’innovation peuvent être cités, en ce qui suit nous présentons les plus importants :

o La continuité : ce qui veut dire agir dans un dynamisme continu en prenant en considération des changements jugés sociétaux. Tenant en considération que la croissance est l’objectif de toute entreprise.

o La compétitivité : une forte concurrence pousse l’entreprise à augmenter à améliorer son activité, donc augmentation dans le chiffre d’affaires, une consolidation de la position concurrentielle, une prise de parts de marchés supplémentaires et une amélioration des marges. Aussi, elle permet de garder la maitrise du métier et savoir faire et d’anticiper une réponse aux nouveaux besoins des clients au niveau nationale et internationale.

o La rationalité économique : l’entreprise cherche à optimiser ses couts en innovant dans des données pouvant améliorées son rapport qualité/prix, pour cela l’entreprise pourrait être placée d’une façon partielle ou intégrale dans le processus de la gestion totale de la qualité qui constitue un ensemble d’innovation graduelle dans tous les départements de l’entreprise.

D’un autre coté l’entreprise peut avoir des besoins de la société dans le domaine d’innovation (socioéconomiques) qui peuvent être résumé comme suit :

o Satisfaire les besoins de plus en plus exigeants des consommateurs o Absorber le chômage

o Amélioration du style de vie

o Répondre à certains enjeux mondiaux tels que la santé et l’environnement196 . b. Recensement des sources durables d’innovation197 :

Recenser les tendances sociétales qui peuvent être des sources durables d’innovation. Plusieurs préoccupations peuvent constituer l’agenda de l’innovation à l’égard de la durabilité, nous pouvons citer :

o Pollution de l’environnement et pression exercée pour produire moins polluant o Menaces du changement climatique et du réchauffement de la planète

o Limitation de l’énergie et pression exercée pour identifier d’autres ressources alternatives renouvelables

196

OCDE, innovation et croissance, Synthèse, novembre 2007. 197 Arbaoui K, Opcit, P90 .

88 o Accroissement démographique et concentration urbaine

o Santé et problèmes connexes relatifs à des normes de santé de base tel que les soins, l’eau potable, hygiène publique….

Ces problèmes peuvent constituer une source durable d’innovation en offrant la possibilité d’investir dans des activités suivantes : Nouveaux produits et services, nouveaux procédés, nouveaux marchés plus élargie basés sur la préoccupation à l’égard de la durabilité, nouvelles méthodes de distribution198.

c. Surmonter les freins de la créativité :

Un véritable atout est constitué afin de pouvoir réagir d’une façon créative, surtout dans le contexte du changement permanent. Afin de pouvoir surmonter les facteurs qui bloquent l’innovation dans l’entreprise, il faut d’abord créer un environnement interne propice à créativité, se baser sur des techniques de stimulation mais aussi de savoir choisir entre ce qui se fait ou pas.

Ces freins peuvent être classés sous deux angles :

- Des freins individuels : en parlant de l’individu en pense directement à sa psychologies qui parfois représente un élément essentiel dans l’innovation et cela est liée à une peur de changement qui pourrais toucher soit la peur de l’échec soit la peur de la réussite. Afin de pouvoir surmonter le premier frein l’entrepreneur doit changer la conception de l’échec par une vision positive et de se dire que l’échec est le meilleurs moyen pour apprendre et évoluer et de considérer l’échec comme étant des essais. Le deuxième frein est liée au manque de confiance en soi, ainsi qu’une situation que l’on ne peut pas maitriser, cela l’emmène à perdre une certaine tranquillité et sécurité.

- Des freins collectifs : ils regroupent les freins stratégiques, financière et organisationnels.

o Les freins stratégiques : en faisant allusion à la place de l’entreprise dans la sphère de l’innovation. La meilleures place et la plus confortable dans ce contexte est d’avoir la place du suiveur, car elle peut surveiller l’entreprise innovatrice preneuse du risque de prés. Cette position peut déceler les facteurs de réussite ainsi que les causes d’échec et d’éviter au maximum les erreurs faites par l’autres entreprise ainsi d’améliorer sa démarche entrepreneuriale. Le brevet aussi constitue la parade classique qui permet à l’entreprise innovante de protéger ses innovations mais pas dans le domaine des services ca les innovations des services ne peuvent pas être brevetées.

o Les freins financiers : il est lié à l’insuffisance des moyens par rapport aux ambitions de l’entreprise en innovation. Ils sont exprimés par le temps (le temps non productif génère un cout pouvant affecter le portefeuille de l’entreprise) et l’investissement matériel (investissement important sans retour garanti)

o Les freins organisationnels : ils sont les plus fréquents et les plus pesants nous pouvons citer les raisons suivantes : la réservation de l’innovation, subordination de l’innovation, survalorisation de l’innovation, une sélection excessive des idées, la culture d’entreprise, renfermement, absence de curiosité, peur des essais, réduction des couts….. Tous ces éléments sont généralement causés par le manque d’un bon diagnostic ou par la réticence au changement pour cela il est important de se préparer et de gérer ces freins soit par l’entreprise elle-même ou par un consultant.

89 d. Renforcer la veille techno-stratégique :

Cela veut dire se positionner par rapport aux brevets existants, aux technologies émergentes et par rapport à la concurrence. Il existe quatre types de veilles indépendantes199 :

o La veille technologique : elle consiste à devancer les changements technologiques, d’appréhender les innovations techniques et de promouvoir la politique de recherche et de développement de l’entreprise. Elle cherche aussi à identifier les produits et procèdes ainsi que la technologie mise en œuvre par les clients, les fournisseurs et les concurrents afin de pouvoir suivre les évolutions du marché et de se réorienter en fonction de ces changement et de mettre en place des procédures de protection industrielle.

o La veille concurrentielle : elle cherche à l’identification de la concurrence actuelle et potentielle, elle permet à s’organiser par rapport à ses ponts forts et points faibles. Le but est de connaitre d’une façon très claire la stratégie adoptée par les concurrents et d’anticiper les actions de ces derniers.

o La veille commerciale : elle s’intéresse essentiellement aux clients et les fournisseurs de l’entreprise, ainsi que sur les sous traitant et les partenaires qui sont représenté comme étant une source d’information entre le consommateur et l’entreprise afin de satisfaire leurs besoins et désirs.

o La veille environnementale : elle vise essentiellement l’environnement externe tel que la politique, la culture, la société, ….. Tous ces types de veilles renvoient à la notion de veille informative ou informationnelle qui consiste à récolter, analyser puis structurer les informations de différentes sources internes telles que les connaissances de l’entreprise, expériences ou externe comme les centres de recherches, les réseaux, les salons et expositions, les études de marches……. L’information doit être recueillie puis filtrée et structurée. Ces opérations doivent etre suivi d’un processus d’innovation qui peut se cristalliser et prendre forme en se basant sur les forces et les faiblesses de l’entreprise (environnement interne).

e. Formaliser la communication :

Elle s’intéresse à une formalisation du mode de communication en vue d’être crédible et efficace tant à l’échelle interne qu’externe.

o Communication interne vise généralement à tisser et maintenir la cohésion entre les membres d’un groupe autour de son esprit, sa vocation, sa raison d’être, son éthique, ses actions, ses évolutions, sa politiques, son engagement….. elle n’est pas suffisante en soit car pour être efficace et bien perçus, elle doit être faite en prolongation d’un pilotage concerté et partagé. Alors il s’agit de créer un sentiment d’appartenance de manière à améliorer le fonctionnement globale de l’entreprise. Afin de rendre cette communication un levier qui incite et soutienne l’innovation plusieurs déterminants sont à prendre en considérations tel que la formation, la sécurité200….

o Communication externe : toute communication vise essentiellement à convaincre le consommateur ainsi que de se différentier de ces concurrents. Pour cela l’entreprise essaye de valoriser sa marque en se basant sur trois éléments essentiels : la qualité, la responsabilité ainsi que l’innovation. Cette

199 Arbaoui K, Opcit P94.

200

Ziar N, « Analyse des capacités d’exportation des PME /PMI en Algérie » mémoire de magister en finance et économie nationale, université d’Oran, dirigé par le Pr Bouyakoub, 2000, P31.

90 communication peut prendre différentes formes : une communication commerciale, sociétale ou institutionnelle.

f. Valider par rapport aux besoins sociétaux

La validation explique la confirmation par l’examen et la fourniture de preuves objectives que les exigences, pour un usage ou une application voulue, ont été remplies (ISO 9000). Autrement dit, les activités de vérification s’assurent que la définition est bien faite, en conformité à l’état de l’art201. pour cela la validation de l’innovation par rapport aux besoins sociétaux c’est faire des bilans, évaluer les résultats et les confronter avec les objectifs socio économiques pour enfin enrichir la base d’expérience202.

Conclusion

Nous pouvons dire enfin, que la notion d’innovation est polysémique et peu être appréhendée de plusieurs manières, selon l’angle d’analyse à lequel nous voulons nous référer. La plupart des travaux portant sur l’innovation s’appuient explicitement ou non sur une représentation de l’innovation en termes de processus. Tant les économistes, à travers les théories évolutionnistes (notamment Nelson et Winter, 1982, Dosi, 1988….), que les sociologues (Callon M. et Latour B., 1988, Callon M. 1995…) s’accordent sur ce point. Ce processus met en jeu des interactions entre différents acteurs.

Nous pouvons dire aussi que l’innovation est considérée comme un progrès technique, elle était une notion imprécise et de portée limitée. L’entreprise doit donc, être assimilée à une boite noire (la boite noir est un terme générique qui désigne un processus linéaire reliant, d’une part, l’invention et d’autre part l’innovation) et sa croissance était subordonnée à l’acquisition de nouveaux biens et équipements.

Une des caractéristiques fondamentales de l’analyse évolutionnistes consiste à considérer l’innovation comme un processus. C Freeman (1982), un économiste réputé pour ses travaux sur l’innovation, revient à Schumpeter et présente l’innovation comme un processus. Contrairement à l’analyse économique orthodoxe qui ne s’intéresse pas précisément au processus d’innovation mais qui voit l’innovation ou le changement technologique comme une boite noir, les évolutionnistes mettent l’accent sur le processus d’innovation en le considérant comme le fondement de la dynamique technologiques et de la dynamique économique globale, par son effet sur la croissance et d’autres phénomènes économiques. Plusieurs réflexions sont émergées autour de la question des liens entre institution et innovation, principalement dans le but de mettre en évidence le role des institutions dans la dynamique d’innovation.

Comme nous l’avons déjà souligné, il existe une littérature foisonnante sur l’innovation, et ce que nous venons d’évoquer ne constitue qu’une partie infime. Donc, l’innovation est un processus concret qui se planifie, qui est réalisable et qui doit s’adapter aux besoins de l’entreprise. Nous venons dans ce premier chapitre, d’aborder le premier concept de base de notre étude « innovation », nous pouvons conclure en disant que pour survivre ou se développer, les entreprises doivent pouvoirs créé de la valeur et innover dans tous les aspects de leurs organisation, soit dans la gestion, leurs processus, leurs produits ou services, de même que la commercialisation et leur modèle d’affaires. L’innovation est le moyen d’atteindre les objectifs stratégiques, d’améliorer sa compétitivité, de se différentier et de créer de la valeur. Donc toute entreprise est appelé à innover car c’est une nécessité pour

201 Arbaoui K, « Prix et consommation de certains produits », mémoire de magister en sciences commerciales, université d’Oran, dirigé par le Pr Bouyakoub A, 2003, P158.

202

Ben Ahmed W, « Démarche qualitative de validation des produits innovants », disponible sur site internet http://www.techniques-ingenieur.fr

91 rester compétitive. Pour ce faire, elles doivent s’organiser pour mener à bien leurs projets d’innovation et en maitriser les risques. Nous retenons à ce propos deux idées importantes : Innover est une nécessité : innover c’est introduire un changement dans un produit ou un service, dans le procédé de production, dans l’organisation de l’entreprise, dans le mode de commercialisation. Alors l’innovation ne se résume pas à la haute technologie.

92

Introduction

De nos jours, l’activité d’innovation dans l’entreprise va bien au delà de sa simple composante technologique, elle concerne les procédés de fabrication, l’organisation de travail ainsi que les modes de gestion du précieux et volatil capital de compétences humaines. L’auteur Phillipe De Woot affirme que « la logique fondamentale de l’entreprise c’est le changement. Plus précisément, c’est l’innovation, c'est-à-dire la modification incessante d’un ordre existant avec pour sanction la création durable de valeur, « objectif et récompense de la rupture du statu quo », qu’il s’agisse du domaine des produits, des procèdes, du marketing, des formes d’organisation, du management »203

.

Dans le contexte économique actuel où on trouve le savoir et la connaissance sont des éléments actifs indispensables de la performance, on remarque que la relation entre les entreprises et la qualité de l’environnement institutionnel sont des éléments primordiaux. Sur cet angle, les systèmes d’innovation constituent le lieu au sein duquel se produit l’essentiel de la dynamique de l’innovation. Ainsi, la notion de Système National d’Innovation SNI décrit les phénomènes d’innovation dans le cadre des institutions sociales et économique. Enfin, il existe une littérature abondante qui confère à l’innovation dimension territoriale, analysant les structures locales, mettant en relation des entreprises, des établissements scientifiques…. Ce sont des systemes locaux d’innovation, qui peuvent revêtir les appellations diverses : districts, clusters, milieu innovateur……

Dans cette perspective, Feldman & Florida arrivent à une conclusion de leurs étude sur la géographie de l’innovation aux USA que « l’innovation n’est plus l’apanage de l’inventeur, du chef d’entreprise qui prend des risques, du spécialiste clairvoyant du capital risque ou de la grande entreprise riche en ressources. L’innovation puise, au contraire ses ressources dans une structure sociales agglomérées et en synergie qui se rassemblent dans une infrastructure technologique d’innovation. »204

. Pour cela notre travaille consiste dans ce chapitre de présenter et de développer les déterminants de l’innovation ainsi que quelques facteurs clés qui puissent avoir un impact important dans la capacité de l’entreprise de créer une innovation