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Langues d’origine et pratique du français

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 120-124)

On sait que les difficultés de maîtrise de la lan-gue commune peuvent constituer un obstacle à l’accès aux ressources cognitives et culturel-les susceptibculturel-les d’élargir le champ de l’inser-tion sociale et professionnelle des individus.

Elles limitent également l’accès aux réseaux institutionnalisés, essentiels à la socialisation dans les sociétés post-industrielles.

C’est pourquoi la connaissance du niveau de pratique du français dans un quartier peut com-pléter le tableau qui vient d’être très rapide-ment brossé sur la sociabilité et la

participa-5. La vie sociale

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Tableau 18Le rapport à la religion

Aujourd’hui, diriez vous que par rapport à la religion, vous avez : Hors ZUS En ZUS

(en %) (en %)

Une pratique religieuse régulière 13 18

Une pratique religieuse occasionnelle 19 18

Pas de pratique mais un sentiment d’appartenance 37 38

Ni pratique, ni sentiment d’appartenance 24 18

Un rejet de la religion 5 5

Préfère ne pas répondre 2 3

Total 100 100

Tableau 19La proximité avec des croyances

Indépendamment d’une religion vous sentez vous proche Hors ZUS En ZUS d’un mouvement spirituel ou d’une autre forme de croyance ? (en %) (en %)

Oui 9 5

Non 88 92

Non réponse 3 3

Total 100 100

Tableau 20L’aisance dans la pratique du français

Pratique du français pour les personnes France métropolitaine ZUS de métropole

dont ce n’est pas la langue d’origine (en %) (en %)

Je ne parle pas bien le français mais ça ne me gêne pas de devoir le parler 11 11 Je ne parle pas bien le français et ça me gêne de devoir le parler 7 15 Je parle assez bien le français mais ça me gêne pas de devoir le parler 3 1 Je parle assez bien le français et ça ne me gêne pas de devoir le parler 79 72 Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Ensemble des Unités urbaines comportant une ZUS.

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003 Champ : Ensemble des Unités urbaines comportant une ZUS.

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine dont la langue d’origine n’est pas le français.

Échantillon de 1 479 personnes dont 233 résidant en ZUS.

35 %

des habitants des ZUS utilisent souvent

leur langue d’origine pour parler avec leur entourage, ils ne sont que 22 % hors ZUS.

petit peu plus faible en ZUS que dans le reste de leur unité urbaine (tableau 18).

La proximité avec d’autres croyances ou mou-vements spirituels est peu déclarée, que ce soit en ZUS ou dans le reste de leur agglo-mération (tableau 19). Il semblerait que cette proximité possible soit moins fréquente en ZUS (on touche ici la limite de la significati-vité des chiffres).

tion à la vie publique et politique dans les ZUS.

Pour les personnes dont la langue d’origine n’est pas uniquement le français, le sentiment de maîtrise et le rapport à cette langue est très variable : une grande majorité estime n’avoir aucun problème et aucune gêne.Toutefois, la part de personnes ayant des difficultés et de la gêne à parler français n’est pas négligeable : 15 % des habitants des ZUS entre 18 ans et 65 ans n’ayant pas le français comme langue d’o-rigine disent ressentir de la gêne à le parler (soit environ 4 % des habitants des ZUS entre 18 ans et 65 ans) (tableau 20).

A contrario, la maîtrise d’une autre langue que le français peut constituer une élément de capi-tal social significatif, soit parce qu’elle permet de donner de la consistance aux relations communautaires (bonding), soit parce qu’el-le permet d’élargir qu’el-les références culturelqu’el-les et identitaire du sujet, soit encore, lorsqu’il s’a-git d’une langue étrangère, parce qu’elle cons-titue une ressource monnayable sur un mar-ché de l’emploi toumar-ché par la mondialisation des échanges.

Lecture : Pour 75 % des personnes entre 18 et 65 ans, leurs parents parlaient uniquement le français pendant leur enfance.

Cette proportion est plus faible pour les habitants des ZUS : seuls 55 % parlaient uniquement le français avec leurs parents.

La taille de l’échantillon de l’enquête ne permet pas d’établir une comparaison langue par lan-gue,hormis celles à grand nombre de locuteurs.

Si l’arabe demeure le plus parlé « lorsque les parents ne parlaient pas français » (40 % dans le cas des ZUS), la palette des différentes lan-gues d’origine est très variée,y compris pour cel-les du territoire français (du créole légèrement surreprésenté en ZUS, aux langues régionales métropolitaines un peu moins représentées).

L’utilisation de sa langue d’origine comporte une réelle dimension de sociabilité : elle peut être utilisée pour parler avec ses voisins, avec son conjoint, avec les membres de sa famille et fait ainsi le lien avec l’entourage (tableaux 21 à 23).

1 Les habitants 2 L’état du logement 3 L’activité économique 4 Les commerces, les services

marchands et les équipements 5 La vie sociale

6 Les nuisances et les risques environnementaux

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Tableau 21La langue des ascendants

Quelle langue parlaient d’habitude vos parents France métropolitaine ZUS de métropole

quand vous étiez enfant (vers l’âge de 5 ans) ? (en %) (en %)

Le français uniquement 75 55

Une seule langue, autre que le français 13 25

Le français et une autre langue 11 18

Deux autres langues que le français 1 2

Tableau 22Pratique de la langue d’origine avec le voisinage

Utilisation de la langue d’origine (autre que le français) France métropolitaine ZUS de métropole

pour parler à des personnes de son voisinage (en %) (en %)

Souvent 15 35

Parfois 20 25

Rarement ou jamais 60 38

Sans objet 5 2

Tableau 23Pratique de la langue d’origine avec le conjoint

Utilisation de la langue d’origine (autre que le français) France métropolitaine ZUS de métropole

pour parler à son conjoint (en %) (en %)

Souvent 32 54

Parfois 12 21

Rarement ou jamais 53 24

Sans objet 4 1

Les langues dans l’enquête “Identité - Histoire de vie”

L’enquête “Identité - Histoire de vie” pose un ensemble de questions sur les langues habituellement parlées par les enquêtés avec leurs parents, avec leurs enfants, leur conjoint, leur voisinage…

L’enquête s’intéresse également à la pratique du français lorsque cette langue n’est pas la langue d’origine. Les résultats produits apportent ainsi des éléments intéressants pour développer une approche positive de la pratique des langues.

En France métropolitaine, 14 % des habitants n’ont pas le français comme langue d’origine. Cette proportion s’élève à environ 27 % dans les Zones urbaines sensibles (qui sont repérées de façon glo-bale dans les résultats de l’enquête).

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003 Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine.

Échantillon de 8 403 individus dont 720 résidant en ZUS.

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine dont la langue d’origine n’est pas uniquement le français.

Échantillon de 2 548 personnes dont 375 résidant en ZUS.

58 %

des habitants des ZUS, dont le français n’est pas la langue maternelle, parlent leur langue d’origine en famille, ils sont 39 % à le faire hors ZUS.

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine dont la langue d’origine n’est pas uniquement le français et ayant un conjoint.

Échantillon de 1 838 personnes dont 236 résidant en ZUS.

En ZUS,35 % des habitants utilisent souvent leur langue d’origine,autre que le français,pour par-ler avec leur entourage,ils ne sont que 15 % sur les autres territoires (tableau 22).

Pour parler à son conjoint,54 % des personnes interrogées habitant les ZUS utilisent souvent leur langue d’origine, tandis que dans les aut-res territoiaut-res cette proportion est de 32 % (tableau 23).

Parmi les habitants des ZUS dont la langue d’origine est autre que le français, 58 % la par-lent avec les autres membres de leur famille vivant en France. Cette proportion est de 35 % hors des zones urbaines sensibles.

Lecture : 22 % des personnes ayant une autre langue d’origine que le français utilisent souvent cette langue pour parler avec leurs enfants.

d’une mauvaise maîtrise du français, ou si elle lui est relativement indépendante.

La transmission de sa langue d’origine à ses enfants est donc importante : plus d’un cin-quième de la population résidant en France ayant une langue d’origine différente du fran-çais et ayant des enfants l’utilisent pour parler à leurs enfants. Cette transmission laisse entre-voir la dimension culturelle attachée à la lan-gue d’origine.

Parmi les personnes qui,enfants,parlaient une autre langue que le français avec leurs parents, un certain nombre la transmettent à leurs pro-pres enfants en l’utilisant « parfois ou souvent » avec eux (tableau 25).Ce phénomène est plus fort en ZUS (42 % déclarent utiliser souvent cette langue contre 22 % dans l’ensemble des unités urbaines). On ne peut toutefois déter-miner si cette prévalence de l’usage de la lan-gue d’origine en ZUS témoigne également

5. La vie sociale

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Tableau 24Pratique de la langue d’origine avec la famille

Utilisation de la langue d’origine (autre que le français) France métropolitaine ZUS de métropole pour parler aux autres membres de sa famille vivant en France (en %) (en %)

Souvent 35 58

Parfois 24 26

Rarement ou jamais 34 12

Sans objet (n’a pas de famille en France) 7 4

Tableau 25Pratique de la langue d’origine avec les enfants

Utilisation de la langue d’origine (autre que le français) France métropolitaine ZUS de métropole

pour parler à ses enfants (en %) (en %)

Souvent 22 42

Parfois 17 21

Rarement ou jamais 58 34

Sans objet 4 3

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine dont la langue d’origine n’est pas uniquement le français.

Échantillon de 2 548 personnes dont 375 résidant en ZUS.

Source : Enquête « Identité - Histoire de vie », INSEE, 2003

Champ : Personnes de 18 à 65 ans de France métropolitaine dont la langue d’origine n’est pas uniquement le français et ayant des enfants vivant en France.

Échantillon de 2 401 personnes dont 288 résidant en ZUS.

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1. Les nuisances

2. L’exposition aux risques environnementaux

6. Les nuisances

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 120-124)