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une population jeune mais vieillissante

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 31-35)

Tableau 6France métropolitaine, structure par âge de la population des ZUS et de leurs agglomérations

Population totale 100,0 100,0 100,0 100,0

de moins de 15 ans 24,8 23,3 18,9 17,8

dont de 0 à 6 ans 11,6 10,2 8,5 7,7

de 15 à 19 ans 8,6 8,2 7,3 6,7

de 20 à 24 ans 9,6 8 8,5 7,5

de 25 à 39 ans 25,2 23,5 23,8 23,0

de 40 à 59 ans 19,8 22,8 23,4 25,5

de 60 à 74 ans 8,3 9,7 11,7 12,3

de 75 ans et plus 3,6 4,5 6,4 7,0

dontPopulation vivant hors ménage 1,2 1,3 2,0 2,0

Total des ZUS Total des agglomérations avec ZUS

1990 1999 1990 1999

% % % %

Sources : Insee, recensements de la population de 1990 et 1999

La pyramide des âges des ZUS tend

progressivement à se rapprocher de la moyenne nationale…

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L’accroissement du parc

de logements ou celui de la taille des ménages expliquent en grande partie

le dynamisme démographique de certaines ZUS par rapport à d’autres.

Un dynamisme démographique très diversifié

Il existe des écarts très importants entre les ZUS dans l’évolution de leurs populations (graphique 1) : elle décroît près de huit fois sur dix mais elle augmente plus rapidement que la population de l’unité urbaine d’appartenance dans plus d’une centaine de cas (128).

Graphique 1Répartition des ZUS selon l’évolution de leur population entre 1990 et 1999

1. Les habitants

Les facteurs explicatifs des différences de dynamisme démographique

Des liaisons assez mécaniques, donc attendues, peuvent être mises en évidence entre l’évolution du parc de logement d’un quartier en ZUS et celle de sa population, ou encore entre l’évolution de la taille moyenne des ménages et celle de la population.

Il est plus éclairant de constater que ces deux facteurs ont pu se combiner avec des intensités très dif-férentes d’un quartier à l’autre pour aboutir à des évolutions de population similaires sur la décennie des années 1990. Parmi des ZUS dont le dynamisme démographique a été le plus fort, on trouve à la fois des quartiers où le parc de logements a particulièrement augmenté et d’autres où, à parc constant, la taille des ménages a moins baissé que dans les autres quartiers, voire progressé. Dans les ZUS les moins dynamiques, le parc de logement est au plus resté stable mais l’évolution de la taille des ména-ges connaît d’amples variations (graphique 2).

Graphique 2Les composantes de l’évolution de la population des ZUS entre 1990 et 1999 (par déciles) Lecture : Chaque point

représente une ZUS (rouge pour une ZUS du 10edécile d’évolution de population, vert pour le 5edécile, en bleu pour le 1erdécile), les axes ont été placés aux valeurs médianes des indicateurs. Une ZUS dont à la fois la taille moyenne des ménages et le nombre de logements ont cru plus fortement – ou décru moins fortement que la ZUS médiane – est représentée dans le cadran supérieur droit du graphique.

Lecture : dans 94 ZUS, l’évolution

de la population entre 1990 et 1999 a été comprise entre –7,5 % et –5 %.

Champ : ZUS de France métropolitaine.

1erdécile 5èmedécile 10èmedécile

Les difficultés 33 sociales dans certaines ZUS ont une incidence directe sur la baisse de la taille des ménages.

La recherche des facteurs explicatifs de l’évolution de la population des quartiers en ZUS (mais il en serait de même pour d’autres quartiers urbains) renvoie sans doute à deux analyses différentes.

L’une, portant sur l’offre de logements confrontée à la demande des ménages, explique l’évolution des variables clés : nombre de logements ou de ménages, niveau de vacance. L’autre, plus sociodémogra-phique, porte sur l’évolution de la taille des ménages. Sans exclure des interactions entre ces deux ana-lyses, les facteurs explicatifs seront présentés de manière séparée dans le rapport.

La partie consacrée au logement (cf. chapitre 1.2) détaillera les premiers aspects, tandis que cette par-tie tentera de mettre en évidence des corrélations entre évolution de la taille des ménages et caracté-ristiques de quartiers ou de leur environnement.

Une analyse multivariée permet d’éclairer les liaisons simultanées entre plusieurs facteurs et l’évolution de la taille des ménages dans les ZUS (l’influence de chaque facteur est mesurée « toutes choses éga-les par ailleurs », c’est à dire en supposant constants éga-les autres facteurs introduits dans l’analyse). Des tests de formulations alternatives du modèle d’analyse permettent également de rejeter l’hypothèse d’une influence de certains autres facteurs.

Tableau 5Exemples de quartiers du 10edécile dont la population a augmenté sous l’effet de l’évolution de la taille des ménages à parc de logement sensiblement constant

84 Carpentras Pous du Plan 1 521 112,2

34 Montpellier Le Petit Bard, Pergola 4 771 110,0

84 Orange Quartiers Nord : Fourchesvieilles, Portail Lançon, Aygues 3 079 100,2

57 Hombourg-Haut La Cité des Chênes 2 634 98,9

26 Donzère L'Enclos 1 123 96,4

44 Nantes Malakoff 3 647 96,3

57 Folschviller/

Valmont Cité du Furst* 3 267 94,7

Département Commune Quartier Population Évolution

en 1990 de la taille des ménages

(rapport taille99/taille90)

* : ZUS intercommunales, c’est-à-dire situées sur plusieurs communes.

Tableau 6Exemples de quartiers du 1erdécile dont la population a fortement décru sous l’effet d’une forte réduction de la taille des ménages sans forte réduction du parc de logements

57 Uckange Quartier Ouest 4 959 91,4 83,7 - 22,1

2 Ajaccio Pietralba 4 388 90,9 94,1 - 17,6

18 Bourges Bourges Nord : 17 998 90,4 97,9 - 18,2

Chancellerie, Gibjoncs, Turly,

Barbottes

21 Dijon Les Grésilles 9 547 90,2 103,9 - 17,0

59 Douai/Sin-le-Noble La Clochette* 5 551 90,0 82,3 - 27,1

/Waziers Le Bivouac*

Notre Dame*

08 Charleville- Mézières Houillère 6 720 89,3 102,4 - 22,1

42 Saint-Étienne Montreynaud 10 906 88,8 93,9 - 28,4

37 Saint-Pierre-des-Corps La Rabâterie 4 621 88,7 100,0 - 17,7

49 Cholet Bonnevay 3 706 88,6 99,7 - 23,1

03 Domérat/Montluçon Bien Assis* 3 506 88,5 87,3 - 24,8

02 Laon Champagne, Moulin Roux 5 651 87,5 93,1 - 21,2

81 Aussillon La Falgalarié 3 696 85,9 90,9 - 20,6

57 Forbach Le Wiesberg, L'Hommel 4 463 84,6 99,6 - 18,7

83 Toulon Centre Ancien 9 783 80,6 95,6 - 29,7

Département Commune Quartier Population Évolution Évolution Variation

en 1990 de la taille du parc de de la population des ménages logements totale entre (rapport taille (rapport 99/90) 1990 et 1999

99/9o) (en %) (en %) (en %)

* : ZUS intercommunales, c’est-à-dire situées sur plusieurs communes.

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Tableau 5Facteurs explicatifs de l’évolution de la taille des ménages dans les ZUS entre 1990 et 1999

Constante - 2,98

Évolution de la population dans la partie hors ZUS de l’unité urbaine 0,12 d’appartenance entre 1990 et 1999

Évolution du parc de logement dans la ZUS entre 1990 et 1999 - 0,07 Proportion de ménages dont la personne de référence 0,08 est étrangère dans la ZUS en 1990

Part des 8-19 ans dans la population de la ZUS en 1990 - 0,14

Taux de chômage dans la ZUS en 1990 - 0,11

L’offre nouvelle de logements favoriserait l’accueil des ménages de petite taille.

3 Tout se passe comme si l’offre nouvelle de logements avait favori-sé l’accueil des ménages de petite taille. À l’inverse, une réduction de l’offre de logements (démolitions) aurait freiné la tendance à la décohabitation. Il n’est pas possible, à partir des recensements, de connaître le quartier de résidence antérieur et donc de savoir si les variations de taille des ménages sont plutôt liées à la décohabitation se faisant dans l’espace du quartier ou résultent du jeu des mobili-tés de ménages « entrants » ou « sortants ». Il est de même difficile

1. Les habitants

Au final, parmi les facteurs influant sur la taille des ménages figurent des caractéristiques structurel-les comme :

la part en 1990 dans la population de la ZUS de jeunes pouvant être amenés à quitter le domicile parental au cours de la décennie (ceux qui avaient entre 8 et 19 ans en 1990) : c’est lorsque ces tranches d’âges sont les mieux représentées que la baisse de la taille des ménages sera, « toutes choses égales par ailleurs », la plus forte entre 1990 et 1999 ;

le niveau des difficultés sociales connues (appréhendé par le niveau du chômage en 1990) : c’est dans les ZUS connaissant les plus grandes difficultés en 1990 que la baisse sera la plus prononcée sur la décennie ;

la part des ménages dont la personne de référence est étrangère joue un rôle inverse ; la baisse sera moins forte lorsque les ménages étrangers sont les plus nombreux (ces ZUS seront aussi celles où la part des ménages étrangers sera la plus forte en 1999).

Il existe aussi des facteurs dynamiques relatifs à la ZUS ou à son environnement :

le rythme d’évolution du parc de logements offerts dans la ZUS : les plus fortes croissances sont associées aux baisses les plus importantes de la taille des ménages3;

le dynamisme démographique de l’unité urbaine d’appartenance (plus précisément de la partie hors ZUS de cette unité urbaine) : « toutes choses égales par ailleurs » la taille des ménages diminue moins (ou augmente plus) dans les ZUS appartenant aux unités urbaines ayant connu la plus forte progression de population entre 1990 et 19994.

Ce modèle ne représente qu’un schéma moyen autour duquel les données réelles connaissent de larges variations (le modèle rend compte de 8 % de la variabilité totale de la variable expliquée).

Cependant, après prise en compte des facteurs présents, il n’est pas possible de dégager d’autres effets résiduels significatifs : taille de l’unité urbaine de la ZUS, de la région d’appartenance, disparités d’évolu-tion reposant sur une segmentad’évolu-tion par structures sociales (cf. les structures sociales des quartiers).

Lecture : La variable expliquée est la variation de la taille des ménages dans les ZUS entre 1990 et 1999 exprimés en %.

Les variables explicatives sont, elles aussi, exprimées en %.

Les coefficients estimés peuvent être interprétés comme des élasticités : une hausse (ou baisse) de 1 % de la population hors ZUS de l’unité urbaine se traduit en moyenne par une hausse (ou baisse)

de 0,12 % de la taille de ménages dans les ZUS, le modèle estimé est additif.

Variables explicatives Estimation des coefficients en %

de faire la part entre ce qui revient à la gestion du parc de logements et aux comportements individuels des ménages.

4 On peut voir ici davantage un effet d’entraînement du dynamisme démographique de l’environnement qu’un signe de tension du mar-ché local du logement, cette dernière constituant un frein à la déco-habitation dans les ZUS, puisque aucun effet de l’évolution de la vacance dans l’unité urbaine ne peut être mis en évidence.

35 pole. La part des 40 ans et plus augmente de

5,2 points (4,1 points pour la France métropo-litaine). Il est possible aussi que ce vieillisse-ment soit dû aux départs plus nombreux chez les jeunes actifs que chez les retraités ou à un déficit d’installation.

Les contrastes quant à la structure par âge sont importants entre les régions.Certaines montrent une forte proportion de moins de 20 ans,comme

la Haute-Normandie (35,3 %), la région Centre (34,1 %) et la Picardie (34 %). L’Alsace et l’Île-de-France sont les plus proches de la moyenne.

À l’inverse,la Corse,avec 24,4 % de moins de 20 ans,échappe à ce schéma.La part des moins de 20 ans dans la population des ZUS du Nord-Pas-de-Calais est de 32,7 %. C’est la région la plus jeune de France métropolitaine avec une pro-portion de moins de 20 ans de 28 %.

La population étrangère reste surreprésentée dans les ZUS, malgré

une diminution due à un fort mouvement d’acquisition de la nationalité française.

la plupart des tranches d’âge,l’évolution la plus sensible concerne celle des 40-60 ans,où la part des femmes progresse de 48,9 % à 51,6 %.

La part des femmes dans la population des ZUS a légèrement augmenté, passant de 51,4 % à 51,8 % (tableau 7).Même si la hausse concerne

Dans le document des zones urbaines sensibles (Page 31-35)